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... des emprunts pour résorber les déficits accumulés d'une année sur l'autre. Alors que la DGAC était parvenue à purger une grande partie de sa dette début 2020, celle-ci devrait atteindre à la fin de l'année 2022 le montant record de 3,3 milliards d'euros. On aurait tort de penser que ces chiffres pénalisent uniquement le transport aérien ; toutes les compagnies, mais aussi toute la filière – les aéroports, les services qui s'y logent ainsi que les constructeurs d'avions – souffrent. Or, la France est non seulement le premier constructeur d'avions au monde mais elle compte aussi la première entreprise de gestion de plateformes aéroportuaires avec Aéroports de Paris (ADP) ainsi que la troisième compagnie aérienne mondiale avec Air France-KLM. Le secteur contribue à 4,3 % au produit intérieur brut e...
...e dès mars 2020 à cause de la fermeture des frontières et des mesures de confinement. Si certains se réjouissent des difficultés du transport aérien, je rappelle que ce secteur fait travailler de très nombreuses entreprises de notre territoire et représente des dizaines de milliers d'emplois. Il concourt à l'aménagement de notre territoire et au désenclavement de certaines zones grâce au réseau d'aéroports locaux de petite et moyenne taille. Pensez-vous que l'interdiction des vols intérieurs lorsqu'existe une alternative ferroviaire en moins de deux heures trente, prévue par l'article 145 de la loi dite « climat et résilience », aura des effets significatifs sur les émissions de gaz à effet de serre ? Quel regard portez-vous sur cette mesure ? Vous considérez le renouvellement de la flotte d'avi...
... de M. Lorion, la reprise du secteur ne sera que très progressive en 2022, avec un trafic en baisse de 33 % par rapport à la situation d'avant crise. Il faut donc considérer avec une grande prudence les prévisions économiques, aussi bien en raison de l'incertitude liée à la crise sanitaire que des doutes qui planent sur l'état de certaines compagnies aériennes en grande difficulté financière. Les aéroports sont particulièrement touchés aussi : ils font aujourd'hui appel à de l'argent public pour limiter la casse. Le Gouvernement est intervenu massivement afin de sauver le secteur de l'aviation civile par le biais de prêts garantis par l'État et du nouveau dispositif d'activité partielle. Ces mesures d'urgence ont permis d'éviter de nombreuses défaillances et de limiter la réduction des effectifs d...
... l'importance économique de cette activité, au niveau tant national que régional, notamment en termes d'emploi. Cependant, les contreparties et incitations écologiques restent trop faibles. Le principal défi que doit relever le secteur aérien est la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Divers leviers ont déjà été utilisés – optimisation des trajectoires de vol, actions menées par les aéroports dans l'objectif de réduire les émissions, investissement dans la recherche aéronautique en vue de la construction d'un avion décarboné – mais les résultats concrets tardent à être enregistrés. Or de nombreuses études démontrent la nécessité de réduire très rapidement le nombre de passagers annuels, donc de réduire le trafic aérien. Si l'on décidait de ne pas emprunter cette voie, la décarbonatio...
...fectifs de la DGAC est la conséquence, non pas de la crise, mais d'un rapport de la Cour des comptes qui avait émis une dizaine de recommandations, parmi lesquelles la suppression des subventions aux syndicats – ce que je trouve assez cocasse. Aurait-on besoin de dispositifs complémentaires pour les compagnies aériennes et les différents prestataires ? Oui, je le crois : tous, à commencer par les aéroports, s'inquiètent de la fin prochaine du dispositif actuel d'activité partielle. En 2022, le niveau de trafic sera inférieur d'un tiers à celui de 2019, et cela en dépit d'un léger rebond. Si l'on coupe les aides à l'écosystème aéronautique, on risque de le plonger dans une cruelle désillusion quant à la possibilité d'une reprise. De surcroît, il lui faut aussi rembourser les reports de paiement des...
... lien avec quels alliés ? Une fois l'opération lancée, quelles ont été les missions précises des forces déployées en Afghanistan et aux Émirats arabes unis ? Comment se sont-elles coordonnées avec l'ambassade de France, nos alliés et les groupes armés présents sur place, y compris avec les talibans ? En outre, comment les militaires ont-ils pu regrouper, identifier, trier et faire entrer dans l'aéroport les personnes susceptibles d'être évacuées, au milieu de ce qui semblait ressembler – peut-être à tort – à un chaos ? Nous souhaitons également vous interroger sur le retour d'expérience (RETEX) tiré de cette opération. Chacun a compris le rôle fondamental de nos capacités aériennes et de la performance du couple A400M - A330 MRTT, ainsi que le rôle majeur joué par la base 104 située aux Émirats...
... fierté devant l'ampleur et la réussite de cette belle opération militaire. Le lieutenant-colonel Nicolas, commandant de bord de l'A400M qui a assuré le premier vol vers Kaboul, a indiqué lors d'un point presse du ministère des armées, le 31 août dernier, que deux menaces avaient dû être prises en compte : celle d'une attaque terroriste et celle de l'environnement géographique. Nous savons que l'aéroport de Kaboul se situe à 1 800 mètres d'altitude et qu'il est entouré de hautes montagnes, ce qui pouvait jouer sur les performances de nos avions. Pourriez-vous revenir sur ce second risque et nous exposer les mesures prises pour l'atténuer au maximum ?
Je m'associe aux félicitations et aux remerciements exprimés par mes collègues. Ma question porte sur le retour d'expérience que vous pouvez faire de cette opération. Au-delà des conditions de sécurité à l'aéroport et de la coopération avec nos alliés, quels ont été les facteurs les plus limitants auxquels vous avez dû faire face ?
...ns, sachant que nous avions déjà mis à l'abri 1 500 de leurs compatriotes avant le 15 août. L'opération Apagan peut apparaître comme un succès, dans un contexte désastreux puisque les talibans se sont emparés de Kaboul en quelques heures et que les Américains ont été incapables d'organiser un retrait ordonné – chacun garde à l'esprit les scènes de désespoir et de panique qui se sont déroulées à l'aéroport de Kaboul. On sait qu'un nombre plus ou moins important d'Afghans ayant aidé les Occidentaux se trouvent encore sur place ; des arrivées récentes montrent que des efforts continuent d'être déployés pour leur permettre de quitter leur pays. Quel bilan dressez-vous de cette opération ? Quel regard portez-vous sur les implications stratégiques de la nouvelle situation en Afghanistan ? Quel sera son...
Les conditions d'évacuation de l'aéroport de Kaboul et, plus globalement, de l'intervention en Afghanistan des alliés de l'OTAN sous l'égide de l'ONU mettent en lumière de multiples enjeux. Ainsi, je souhaiterais connaître votre avis sur l'évolution possible de notre capacité à entrer en premier sur un théâtre d'opérations, dont je rappelle qu'elle résulte de notre volonté d'autonomie stratégique dans un environnement semi-permissif ou ...
La France poursuit une action volontariste, appelant les talibans à permettre aux civils qui le souhaitent de quitter le pays en toute sécurité. On ne peut qu'en féliciter la défense et la diplomatie françaises. Nous œuvrons actuellement au côté du Qatar afin que l'aéroport de Kaboul continue de servir de corridor humanitaire pour l'évacuation des civils qui le souhaitent. Outre le pont aérien que nous avons établi entre Kaboul et Doha, nous agissons pour que les autorités qatariennes assurent la gestion de l'aéroport. Pensez-vous que le partenariat entre la France et le Qatar pourra contribuer à maintenir le dialogue avec les talibans, notamment au sujet de l'évacu...
... familles. Je voudrais aussi féliciter nos militaires et nos diplomates pour le courage dont ils ont fait montre lors de la gestion de la crise et qui a permis de sauver de nombreuses vies. Vous l'avez souligné, l'opération Apagan, qui s'est traduite par des évacuations massives, assurées dans l'urgence, depuis Kaboul, a été un succès. Nous avons tous en tête les images de panique et de chaos à l'aéroport de Kaboul. Nous savons à quel point la situation sécuritaire sur place était tendue et avons pu constater qu'un A400M a dû faire usage de ses leurres antimissiles lors du décollage. Pouvez-vous nous en dire plus sur les conditions qui ont conduit cet avion à faire usage de ses moyens de défense contre les missiles sol-air ?
Ce matin, j'ai pris l'avion. Je suis parti de l'aéroport de Pau, devant lequel se trouve une plaque commémorant la première école de pilotage créée en Europe par Wilbur Wright, en 1908. Je me souviens de ce qui a été raconté à plusieurs reprises par certains élus sur l'histoire magnifique de l'aviation dans le Sud-Ouest. Au début du XXe siècle, Pau comptait seize aérodromes. Savez-vous pourquoi l'aéronautique s'est construite à la fois à Toulouse et da...
...s de rupture sur lesquelles nous travaillons. Il est à craindre que le rebond du secteur aérien soit freiné et lointain. Lors de la reprise, l'activité sera différente de ce que nous avons connu par le passé, notamment en ce qui concerne la clientèle d'affaire. Dans un environnement aussi concurrentiel, il faut faire le choix de l'innovation et de l'avion vert, y compris dans les infrastructures aéroportuaires. Il convient aussi de faire attention aux décisions que nous prenons ce soir, parce que d'autres pays autour de nous ne font pas les mêmes choix. Quant à l'option ferroviaire qui est régulièrement évoquée, il nous faut pouvoir absorber les flux de passagers et anticiper les besoins de mobilité, ce que nous ne faisons pas suffisamment dans le texte, monsieur le ministre délégué, surtout s'a...
Il est clair, depuis un mois, que nous nous accordons tous sur l'objectif final du texte consistant à décarboner notre société, mais entre l'écriture et l'examen du texte est intervenue la covid. Aujourd'hui, les aéroports les plus performants d'Europe sont à 90 % à l'arrêt. Ainsi, Genève, l'aéroport le plus performant d'Europe, n'a-t-il récupéré qu'à peine 10 % de son activité. N'oublions pas que tout signal envoyé par le Parlement est immédiatement interprété par les dirigeants, les donneurs d'ordre, les bureaux d'études, les ingénieurs et les investisseurs, pour les effets qu'il aura sur le processus industrie...
Les choix faits en matière environnementale ne sont pas sans incidence sur le secteur industriel. Nous sommes une poignée de députés du Val d'Oise, ce soir, dans l'hémicycle, et je voudrais évoquer l'aéroport de Roissy, dont le Gouvernement a décidé qu'il ne devait plus se développer. En prenant cette décision, qui se justifie sur un plan environnemental, il fait une croix sur des dizaines de milliers d'emplois dans un territoire déjà en grande difficulté. On aurait pu imaginer que lorsqu'on fait ainsi une croix sur des dizaines de milliers d'emplois, on propose à la population la première touchée un...
...ous inscrivons en faux contre cette idée. C'est d'autant plus faux que l'on parle des lignes intérieures qui peuvent, les premières, parvenir à se décarboner. C'est précisément sur ce type de lignes que nous devons investir et que les compagnies aériennes le feront. Il est donc très hasardeux de condamner ces navettes, que j'utilise moi-même souvent, car il est parfois plus simple de rejoindre l'aéroport que la gare de Bordeaux. Tout le monde a mis de côté la question du grand contournement autoroutier de Bordeaux, qui est la ville la plus asphyxiée de France. En l'occurrence, la suppression des navettes va à l'encontre d'une bonne logique d'aménagement du territoire. Nous sommes, ce soir, à la croisée des chemins, face à un article qui relève d'une vision dogmatique de l'écologie.
...tamment les fonderies du Poitou, mais qui peuvent fermer boutique sous huitaine ou quinzaine. Aujourd'hui, c'est l'aéronautique : nous avons Thales, bien sûr, mais pour le reste, ce ne sont que des sous-traitants, auxquels il faut faire attention. Donnons-nous du temps ! En matière d'aménagement du territoire ensuite, si vu de Paris, un trajet de deux heures et demie en train est une évidence, l'aéroport permet aussi de se rendre à Lyon ou à Nice depuis Poitiers. Supprimer la ligne en provenance de Paris va nécessairement rompre l'équilibre de ces liaisons, et il me semble qu'on ne mesure pas toutes les conséquences économiques de nos décisions. À tout le moins, il serait souhaitable d'en retarder l'application.
Monsieur le ministre, je suis prêt à dédramatiser. Toutefois, si nous ne sommes pas directement concernés par l'industrie aéronautique, nous le sommes indirectement par la fermeture, ou la non-construction, d'un nouvel aéroport. Ce ne sont pas des emplois industriels, mais des emplois liés à la maintenance ou à l'hôtellerie-restauration. Et là, que proposez-vous ? Concernant le TGV, j'ai une petite anecdote à vous raconter. Pour aller travailler de Sarcelles à Roissy, il n'y a pas de transports en commun : il faut aller à Paris et repartir. En revanche, on est en train de faire un TGV Picardie-Roissy pour que les Picar...
Il est défendu. Monsieur le ministre délégué, je voudrais rebondir sur vos derniers propos. Je ne veux pas vous faire un procès d'intention, mais vous avez tout de même laissé entendre que cela ne vous posait pas de problème qu'il n'y ait plus, à terme, qu'un seul aéroport en France : Roissy. Vous avouerez que pour un certain nombre de territoires, c'est plus qu'inquiétant.