Interventions sur "aéroport"

722 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

... faiblesse du pouvoir politique ne bloquent votre avancée. Surtout, d'autres l'ont dit avant moi, je ne suis pas d'accord avec votre processus de privatisation. Vous aurez beau dire ce que vous voudrez, cela ne marche pas. Nous avons essayé mais ce fut un échec, sans compter que l'on se coupe des forces vives du pays ! Lorsque ces forces vives ont en charge de grands équipements, régaliens – les aéroports, les autoroutes, les ports – tout le monde se mobilise. Quel dommage de perdre tout cet argent ! Pensez à l'indignité des ports français, au regard de ce qu'ils furent ! Et il suffit de se mettre d'accord avec les Italiens pour se disputer tout de suite…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Monsieur le Premier ministre, vous cherchez entre 200 et 250 millions d'euros par an pour les investir dans l'innovation de rupture. Pour cela, il suffisait de faire une chose : modifier la loi afin de flécher les 160 millions d'euros de dividendes d'Aéroports de Paris et les 90 millions de La Française des jeux vers cet objectif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Aéroports de Paris n'est pas une entreprise comme les autres, elle ne fait pas uniquement de la gestion de centre commercial comme l'a dit l'un de vos secrétaires d'État. C'est une entreprise stratégique. Dans tous les autres pays de l'Union européenne, hormis le Royaume-Uni, c'est vrai, le capital des aéroports est détenu majoritairement par la puissance publique. Deuxième erreur, vous dépossédez les Fr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il y aurait tant de choses à dire, pourtant, à commencer par la privatisation d'Aéroports de Paris. ADP est officiellement devenu, en 2018, le numéro un mondial du secteur, avec 218 millions de passagers et 610 millions d'euros de bénéfices, en hausse de 6,9 % en 2018 – près de 12 % du portefeuille boursier des participations de l'État. Nous sommes loin de la gestion de la Maison du chocolat ! Après tout, pourquoi s'étonner d'une telle volonté puisqu'Emmanuel Macron lui-même avait v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

L'exemple le plus criant est celui de l'aéroport de Toulouse : en 2015, Emmanuel Macron l'a vendu à des investisseurs chinois. Depuis, c'est un fiasco permanent, à tel point que le rapporteur public de la cour d'appel de Paris recommande désormais de déclarer nulle la privatisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Monsieur le Premier ministre, vous ne savez plus ce que vous voulez faire. D'abord, vous vouliez privatiser ; mardi, il était question d'une privatisation partielle ; ce matin, le ministre de l'économie et des finances évoque une concession. Monsieur le Premier ministre, il est encore temps : soyez gaulliste, ne privatisez pas Aéroports de Paris !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...tel point que nous nous demandons pourquoi ne pas fermer l'Assemblée nationale… Pourquoi ne pas geler nos travaux, le temps de cette vaste consultation ? Pourquoi ne pas nous accorder des vacances, allez, jusqu'aux élections européennes ? Je suis sûr qu'ensuite, vous déborderez à nouveau de projets ! Mais là, soudain, pour solder Engie, pour solder la Française des jeux, et pour solder, surtout, Aéroports de Paris, on n'attend plus la fin du grand débat. Pourquoi ? Pourquoi cette urgence ? Pourquoi vendre les bijoux de la République ? Pourquoi vendre des entreprises qui rapportent ? Pourquoi, surtout, vendre une frontière ? Je ne comprends pas, et je ne suis pas le seul. La droite ne comprend pas. La gauche ne comprend pas. Le Sénat ne comprend pas. Le Conseil d'État ne comprend pas. Les syndica...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Des voix, de partout, vous objurguent. Aéroports de Paris est une entreprise publique qui marche bien, qui fait des bénéfices, qui investit. Franchement, gardez-la ! On vous écoute, on écoute vos arguments. Mon Dieu, qu'ils sont faiblards ! Qu'ils sont rabougris ! Vous nous dites, monsieur le ministre, que le rôle de l'État n'est pas de gérer les dividendes. Quelle formidable logique : quand ça rapporte, vendons ! Vous nous dites que ce n'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Vous-mêmes, vous ne savez plus pourquoi on vend Aéroports de Paris. Mais vous êtes en service… Vous connaissez sans doute ce jeu, « Jacques a dit ». Sous la Ve République, c'est « Le Président a dit ». Le Président a dit, il faut une loi sur les fake news. Alors le Gouvernement prépare une loi sur les fake news et l'Assemblée nationale enregistre la loi sur les fake news. Le Président a dit, il faut supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune. Alor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Le Gouvernement, donc, fourre la privatisation d'Aéroports de Paris dans le projet de loi PACTE et l'Assemblée va enregistrer la privatisation d'Aéroports de Paris. Vous allez faire le job, monsieur le ministre. Vous allez le faire avec allant, avec intelligence et avec talent, comme toujours. Mais vous pourriez tout aussi bien, avec le même allant, la même intelligence et le même talent, et peut-être même avec davantage de conviction, défendre qu'Aéro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je vous écoute et j'entends une langue morte, monsieur le ministre. Vous dites qu'Aéroports de Paris n'est plus un monopole depuis qu'il existe des hubs, qu'il faut abonder un fonds pour l'innovation de rupture, qu'il faut dégager des moyens financiers pour le stockage des données. Mon sentiment, c'est que vous n'y croyez pas, que vous n'y croyez plus. Les Français y croient encore moins, mais qu'importe, cela se fera quand même. Vous êtes porté, moins par un enthousiasme que par une i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...ations unies sur l'usage excessif de la force ! Désormais, vous tenez par la force de coercition. Vous ne dirigez plus, vous dominez. Le projet de loi PACTE s'inscrit dans ce moment politique. Les Français se sont détachés de votre langue morte. Ils ne croient pas en vos mesures, ils n'en espèrent rien. Mais Engie sera livrée à la finance. La Française des jeux sera livrée à la finance. Surtout, Aéroports de Paris sera livré à la finance. Vous ne dirigez plus, mais vous dominez toujours.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...t s'attaque à la fois au code civil, au droit des sociétés, au code monétaire et financier, au code de commerce et au code général des impôts. Cela pourrait être anecdotique si ce projet de loi ne s'attaquait pas aussi au bon sens et au patrimoine de l'État. Vous comprendrez naturellement que j'évoque ici la question des privatisations, en particulier des opérations que vous prévoyez s'agissant d'Aéroports de Paris et de la Française des jeux, que nous considérons comme de mauvais choix stratégiques. Depuis que vous nous avez fait part de vos intentions, il est très intéressant d'observer le glissement sémantique et l'évolution de votre vocabulaire sur le dossier Aéroports de Paris. Au début, nous avons entendu l'annonce tonitruante d'une nouvelle stratégie de l'État actionnaire, qui allait se dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, rapporteur général de la commission spéciale :

...is jours qui viennent sur ce qu'est une entreprise au XXIe siècle. Je reviens rapidement sur les avancées du Sénat, car il y en a eu. Avant de rejeter la possibilité de cessions d'actifs, un travail a été fait. Nous avons ainsi repris en commission la possibilité pour l'État de révoquer les dirigeants d'ADP s'ils devaient manquer à leurs obligations. L'autorité de supervision des redevances des aéroports deviendra quant à elle une autorité administrative indépendante. Nos collègues socialistes au Sénat ont proposé de renforcer l'exigence de proposer des fonds sociaux et environnementaux, les fonds verts, solidaires, dans le cadre de l'assurance-vie. Cela aussi, nous l'avons repris. Le Sénat, toutefois, a également pris des positions inacceptables qui non seulement empêcheraient les entreprises ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec, rapporteure de la commission spéciale :

...rs des mobilités urbaines attendent des engagements forts de la part des pouvoirs publics. C'est ce que nous actons dans ce projet de loi PACTE, en convergence claire avec les sénateurs. Mais nous faisons aussi le choix de financer massivement des secteurs deep tech, qui ont moins facilement accès aux outils de financement traditionnel. C'est l'objectif des cessions des parts de l'État dans ADP, Aéroports de Paris, et FDJ, La Française des jeux : financer un fonds de 10 milliards d'euros, pérenne dans le temps. Après le financement du troisième programme d'investissements d'avenir, cette majorité continue de faire le choix de l'innovation, et s'en donne les moyens. Je le dis aux oppositions : vous n'arriverez pas à faire de ces opérations des totems politiques, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

...e-treize articles à son arrivée devant notre assemblée en première lecture, à la fin de l'été dernier. Cette loi est une somme de mesures qui n'ont parfois rien à voir les unes avec les autres. Ainsi, pourquoi vouloir inscrire dans une même loi la suppression du stage préalable à l'installation pour les futurs chefs d'entreprise, la législation sur les monnaies virtuelles et les privatisations d'Aéroports de Paris et de La Française des jeux ? Ce projet de loi ne constitue donc pas un ensemble cohérent. Surtout, il ne répond pas à l'objectif initial annoncé : servir la croissance et la transformation des entreprises. Il est bien loin de l'intention formulée par le Gouvernement dans son propos introductif : « Ce projet de loi vise à relever un défi majeur, celui de la croissance des entreprises, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

… qui n'est pas sans rappeler la privatisation des autoroutes. Tout d'abord, le secteur d'activité en lui-même est stratégique. Les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et d'Orly constituent la première porte d'entrée sur le territoire français, et leur privatisation soulève évidemment la question du développement de l'économie touristique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Alors que votre Gouvernement a pour ambition d'accueillir 100 millions de touristes à l'horizon 2020, vous voudriez confier au secteur privé leur point d'entrée sur le territoire. Le précédent de la privatisation ratée de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, confié à un actionnaire chinois sans expérience, devrait vous amener à vous interroger. Le vrai problème tient aux motifs pour lesquels vous voulez réaliser cette privatisation. C'est en réalité une décision budgétaire pour éviter de creuser notre dette au regard de nos engagements européens. En réalité, vous voulez vendre Aéroports de Paris parce que votre majorité n'a pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Or cette décision de court terme sera une mauvaise affaire à long terme pour notre pays, que vous privez d'une importante rentrée financière annuelle. D'autant qu'il est bien difficile d'évaluer le juste prix d'ADP alors que le trafic aérien est en pleine croissance. Aéroports de Paris a accueilli 13,7 millions de passagers supplémentaires entre 2007 et 2017 ; la barre symbolique des 100 millions de passagers a été franchie. Les bénéfices liés à l'exploitation des cellules commerciales sont, eux aussi, en augmentation permanente. Il est donc à redouter que le montant de la vente d'Aéroports de Paris soit largement sous-estimé par rapport à la valeur réelle de cet acti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

...adre de cette privatisation. Là encore, vous l'avez refusé. Cette privatisation est également un mauvais coup porté à notre compagnie aérienne nationale, Air France, déjà fragilisée, il y a quelques jours, par la montée au capital de l'État néerlandais. Une compagnie aérienne a besoin d'une base stratégique forte dans son pays d'origine pour se développer et se garantir des relais de croissance. Aéroports de Paris constitue cette base stratégique pour Air France, qui devra, demain, négocier ses frais de redevance avec un opérateur privé. Cela fragilisera la compagnie et pourrait avoir un effet non négligeable sur le coût des billets pour nos compatriotes. Un autre effet pourrait être ressenti sur la desserte des aéroports parisiens par les lignes aériennes intérieures faisant l'objet d'une oblig...