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Les États-Unis considèrent de plus en plus la Côte d'Ivoire comme l'une de leurs bases essentielles dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, et le Pentagone veut créer un centre d'entraînement ainsi qu'une base d'écoutes et d'interceptions à Abidjan. Ce projet de lutte antiterroriste fait-il l'objet d'un partenariat avec la France ?
Quelle est l'influence dans les pays de la Corne de l'Afrique du Qatar et de l'Arabie saoudite, pas uniquement au plan économique mais aussi au plan religieux ? Compte tenu d'une certaine défiance à l'égard de la France, cette influence ne risque-t-elle pas de s'affirmer dans les années qui viennent ? Les parlementaires n'ont-ils pas un rôle à jouer, notamment vis-à-vis des populations, pour limiter le développement du sentiment anti-français ?
... dehors de la base française et de la base italienne, de nombreux soldats européens ont été logés à l'hôtel, notamment les soldats engagés dans le cadre de l'opération Atalante. Cette dispersion coûte cher, elle envoie des signaux contradictoires au reste du monde et prive nos forces d'occasions de collaborer au quotidien. Dans ces conditions, une mutualisation des bases européennes de défense en Afrique pourrait-elle être envisagée ?
La Chine est en train d'enserrer certains pays africains stratégiques dans un nœud coulant. Elle utilise pour ce faire l'arme économique. C'est ainsi qu'à Djibouti, le port est chinois, le train est chinois et le plus grand centre commercial du pays est chinois ; en outre, la Chine prête de l'argent à ces pays, pour mieux les endetter. Je m'interroge en revanche sur ce que la Russie fait en Afrique et quels y sont ses intérêts. On sait qu'elle a des vues sur les diamants de Centrafrique, où opèrent des milices privées à sa solde mais, plus globalement, sa politique sur le continent traduit-elle le rêve nostalgique d'un retour à l'ère soviétique ? Entend-elle établir sa présence sur le long terme ou s'agit-il plus simplement de nuire à certains pays qu'elle ne considère pas comme des pays am...
Dans la Corne de l'Afrique, le transfert d'une partie de nos effectifs et moyens de Djibouti aux Émirats arabes unis n'a-t-il pas affaibli notre position à Djibouti, alors que la situation au Yémen en face n'a fait que s'aggraver ? La France ne subit-elle pas une perte d'influence du fait de la présence des troupes américaines et chinoises ? En Centrafrique, hormis l'armée tchadienne, y a -t-il une armée locale opérationn...
... prétendument privées, c'est-à-dire des mercenaires ? Ces groupes disposent de moyens cyber considérables, comme Wagner ou les mercenaires de M. Prigojine, lequel possède l'une des plus importantes fermes à trolls russe. M. Prince est tout aussi habile, lorsqu'il fait absorber Blackwater par Triple Canopy puis par Constellis pour réapparaître sous d'autres formes, en Libye, au Mozambique, en Centrafrique ou en République démocratique du Congo. Peut-on faire le poids contre ces adversaires qui s'affranchissent du droit militaire international ?
Je vous remercie, Messieurs, pour vos interventions toujours aussi passionnantes. La somme des questions qui vous ont été posées montre l'intérêt que nous portons à l'Afrique, et vos réponses nous aideront à nous projeter dans l'avenir, dans la perspective notamment de la prochaine loi de programmation militaire et de la loi sur le renseignement à venir.
...e d'achat du ministère des armées en petits équipements, que nous avons créée la semaine dernière. En l'absence d'opposition, ces candidatures sont acceptées. Nous poursuivons ce matin notre cycle d'auditions sur les évolutions du contexte géostratégique, en nous intéressant cette fois-ci au continent africain. L'audition d'aujourd'hui sera consacrée aux caractéristiques de la conflictualité en Afrique, avec un focus sur la bande sahélo-saharienne. Une seconde audition, qui se tiendra début janvier, sera l'occasion de débattre plus précisément de trois autres régions : l'Afrique centrale, la Corne de l'Afrique et le Golfe de Guinée. Lorsque nous avons programmé la réunion d'aujourd'hui, nous étions loin de nous douter qu'à la suite de la perte tragique de treize de nos soldats, morts pour la F...
...gner le grand intérêt de votre présentation, qui expose clairement les différents déterminants et les enjeux. Vous avez bien montré qu'il ne s'agit pas uniquement d'un fait religieux, comme on peut quelquefois le penser : de multiples facteurs sont à l'origine de la situation actuelle. Peut-être faudrait-il insister davantage sur la dimension historique, au Sahel et du fait de la proximité avec l'Afrique du Nord. Soulignons aussi la diversité des menaces : évidemment, on parle des groupes terroristes internationaux, mais il ne faut pas oublier les mouvements politiques armés récurrents liés aux rébellions cycliques, au Niger, au Mali ou au Tchad – ce n'est pas nouveau –, les organisations criminelles trafiquant de la drogue, des armes ou des cigarettes ; sans oublier les conflits entre éleveurs ...
Une stabilité durable dans les pays d'Afrique passe par l'exercice de la démocratie, or la corruption est présente à tous les niveaux dans tous les pays. Cela constitue un frein énorme à la stabilisation du Sahel et empêche d'envisager un désengagement militaire de la France. Dans vos exposés, vous avez beaucoup insisté sur la coordination nécessaire entre les armées et les personnels civils présents sur le terrain. Quelle pourrait être la ...
Vous avez rappelé que les armées africaines étaient passées en une quinzaine d'années de 10 000 à 47 000 hommes. Au-delà du matériel, se pose, comme en Europe, la question de l'interopérabilité de ces forces. Vous avez évoqué à deux reprises la Russie, mais j'ai aussi à l'esprit la Chine, qui a une base militaire à Djibouti. Qu'en est-il de l'action des forces chinoises et russes en Afrique ? Quelle est la nature exacte de leur rôle ? S'agit-il de conseil, d'aide au développement ?
Quelques compléments à l'appui des propos de Philippe Folliot – qui préside la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN – dans la lignée des questions précédemment posées sur l'OTAN. Le sommet de Londres a permis d'engager une discussion pour que l'OTAN porte un regard plus appuyé sur l'Afrique. Dans la foulée, une assemblée parlementaire de l'OTAN s'est tenue à Washington il y a quelques jours, à laquelle la présidente Dumas et d'autres collègues ont également participé. La sempiternelle question du partage du fardeau y a été posée. Collectivement, nous avons jugé que les 2 %, c'est bien – et nous y allons résolument – mais il y a 2 % et 2 %, armées opérationnelles et armées moins opér...
Vous avez abordé ce que vous avez appelé « le défi considérable pour nos intérêts » posé par la Russie. Je voudrais plus particulièrement revenir sur les questions militaires et de défense, puisque nous sommes en commission de la Défense. En tentant de promouvoir ses intérêts en Afrique, au-delà de sa zone d'influence, la Russie s'intéresse plus particulièrement à la coopération militaire. La multiplication de signatures d'accord de coopération militaire, une intensification du déploiement de conseillers militaires essentiellement privés, comme la société Wagner, notamment en République centrafricaine, est le fer de lance de la nouvelle politique étrangère russe. Depuis 2017, ce...
...tteinte aux droits de l'Homme. La Chine n'est-elle pas plus répréhensible en matière de droits de l'Homme que ne l'est la Russie ? Il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe à Hong-Kong aujourd'hui. Pourtant, personne ne dit rien, parce que la vérité est économique et nous nous taisons devant la politique et les intérêts qui devraient être ceux de la France. Nous nous taisons sur la Chine, comme sur l'Afrique. Pourquoi la Russie avance-t-elle en Afrique ? Parce que la France recule en Afrique. La Russie est en train de s'installer dans un pays comme la Centrafrique par l'intermédiaire de sociétés privées ou de son armée, parce que la France n'a plus les moyens, n'a pas la volonté de s'y réinstaller durablement ou d'éviter un certain nombre de débordements sur ce continent africain. Même remarque sur ...
...n sur ce qui a été qualifié de « marchands » par M. Limonier, de « boîte à outils inframilitaire » par M. Boulègue, ou « d'entrepreneurs du chaos » par M. Mongrenier, notamment sur le phénomène de privatisation de la guerre. La Russie déploie de manière agile et souvent dans la discrétion des contracteurs de sociétés militaires privées, par exemple dans le Donbass, au Venezuela, en Syrie, en Centrafrique ou encore en Libye. En Syrie au plus fort des combats, on parlait de quelques milliers de combattants engagés. Cela montre la puissance du phénomène, avec une formation de haut niveau, un équipement technologiquement performant et une liberté d'action importante, parfois au-delà du droit de la guerre. Ces hommes ont un réel impact sur les équilibres militaires des pays où ils interviennent. Cette...
Vous réalisez de nombreuses interventions en multilatéral ou bilatéral. Pouvez-vous dresser un bilan de ces interventions, en lien avec l'évaluation ? La plupart des pays dans lesquels vous intervenez, en particulier en Afrique, représentent des enjeux fondamentaux sur beaucoup de sujets. Une évaluation est-elle réalisée en termes de croissance, de bien-être, ou de pouvoir d'achat vis-à-vis de la capacité de changement de ces projets, qu'il s'agisse de subventions ou de prêts ? Par ailleurs, êtes-vous capables d'intervenir en lien avec d'autres agences, notamment avec l'Allemagne, dans un cadre bilatéral ? Le rapproche...
...ée en puissance de l'AFD. Je rappelle que cet objectif a été fixé avant les décisions à fort impact financier de novembre, puis du printemps. La question de savoir si nous pourrons l'atteindre s'adresse plutôt à l'ensemble de nos collègues et intéresse également la commission des finances. Pour atteindre ce taux, des objectifs clairs ont été définis, avec l'accroissement de la coopération avec l'Afrique, du bilatéralisme et des dons. Votre activité en sera impactée, en raison notamment de l'augmentation du traitement de dossiers de moindre taille et de l'intervention de maîtres d'ouvrage relativement faibles, sachant que l'État est peu présent, voire inexistant, dans certains pays. Votre organisation et vos coûts en seront donc impactés. Vous avez engagé une phase de négociation sur cette questi...
...r les projets agricoles et agroalimentaires liés au développement durable et à la protection des ressources naturelles. Comment se situe la France, et, à travers elle, l'AFD, par rapport aux autres pays de l'Union européenne ? Vous avez abordé le sujet très brièvement dans la présentation. Des partenariats sont-ils établis avec d'autres pays d'Europe ? Enfin, comment la Chine se situe-t-elle en Afrique et comment jugez-vous sa présence actuellement ?
...ble des collaborateurs de l'AFD pour leur action au quotidien. Vous avez récemment signé avec Arnaud Leroy, président de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), un accord de partenariat pour les cinq prochaines années, 2019-2023. Ce nouvel accord va beaucoup plus loin en matière de transition écologique, visant notamment à contribuer à l'accès à l'énergie pour tous en Afrique subsaharienne ou à accompagner la lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ses conséquences en outre-mer. Vous intervenez en complémentarité, puisque l'ADEME apporte l'expertise technique, le réseau d'acteurs, et l'AFD est dotée d'une expertise et d'une capacité financière. Nous pouvons néanmoins nous demander de quelle façon ce partenariat prendra forme. Des stratégies seront-elle...
...fonctions pour un deuxième mandat. Depuis 2016, grâce à votre action, l'AFD a pris une dimension d'envergure largement reconnue. Le développement que vous nous avez présenté est spectaculaire et joue aujourd'hui un rôle essentiel dans cette politique de développement que l'Europe doit à l'égard des pays du Sud et en voie de développement. En tant que député des Français résidant au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, je tenais à saluer l'initiative « Choose Africa », lancée récemment. L'Afrique est le continent de demain, avec 450 millions de jeunes qui entreront sur le marché de l'emploi d'ici 2050. Pouvez-vous nous présenter brièvement « Choose Africa » et nous en expliquer les ressorts et son fonctionnement, notamment sur les différents secteurs d'activité ? Je connais un entrepreneur français...