Interventions sur "afrique"

290 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

Ces dernières semaines, le multilatéralisme n'a clairement pas été à la hauteur. Hier, les ministres de l'économie et des finances de l'Union européenne ont échoué à s'accorder sur une riposte économique. Tout cela fait le jeu de la Chine qui se pose en sauveur de l'Afrique. Dans certaines villes africaines, comme dans d'autres d'ailleurs, il existe des quartiers informels de 1 voire 2 millions d'habitants, où toute distanciation sociale est proprement impossible. Quelles stratégies développer dans ces quartiers – comme dans les camps de réfugiés, en Cisjordanie notamment ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Lenne :

...coronavirus a été saccagé par un groupe de personnes qui craignaient d'y être contaminées, indice de l'immense défiance des populations africaines, dépourvues d'eau et de savon, même dans les capitales vis-à-vis de leurs dirigeants. Seule subsiste l'armée, malgré de faibles ressources, pour faire régner l'ordre. Êtes-vous en mesure d'assurer dans ces conditions la sécurité des expatriés restés en Afrique, monsieur le ministre ? Quels retours avez-vous sur l'efficacité des mesures prises par les gouvernements en matière de santé, d'éducation et d'économie et sur leur degré d'acceptation par les populations ? Qui pilotera les fonds du soutien financier apporté par l'Union européenne, et comment envisagez-vous de lutter contre la corruption dans leur utilisation ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSira Sylla :

...cadre de la réponse coordonnée apportée au continent africain, il me paraît indispensable d'associer les diasporas à la lutte contre le Covid-19, en particulier pour la diffusion des gestes barrières. Les difficultés rencontrées dans l'application des mesures de confinement devraient pouvoir être compensées par la stratégie des masques, dès lors que ceux-ci seront disponibles. De nombreux pays d'Afrique sont confrontés à d'autres problèmes, notamment une épidémie de rougeole. Afin d'assurer la continuité des soins pour les autres affections, ne pourrait-on pas créer un couloir humanitaire qui permettrait aux soignants de se rendre auprès des malades atteints du coronavirus ainsi mis en quarantaine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigue Kokouendo :

Quelles sont les actions menées pour soutenir les entreprises françaises à l'étranger et les expatriés qui y travaillent ? Même si l'Union européenne, l'ONU et le G7 annoncent des plans de soutien importants en Afrique, la crise sanitaire ne risque-t-elle pas de se doubler d'une crise alimentaire, notamment en Afrique subsaharienne, où des révoltes pourraient menacer la sécurité de nos ressortissants ? Avez-vous évoqué cette question avec les ONG ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Merci, monsieur le ministre, pour ces échanges qui, dans cette période difficile, nous auront notamment permis de vous entendre sur des sujets aussi cruciaux que la situation en Afrique ou la dette. Merci pour votre proposition concernant la création d'un GIEC santé ; merci surtout d'avoir réaffirmé combien étaient nécessaires la coopération et la solidarité au sein de l'Union européenne, en particulier dans la perspective de sortie du confinement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivia Gregoire, vice-présidente :

...es multilatérales et du développement de la direction générale du Trésor. Un nouvel accord de coopération entre la France et les États membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été signé le 21 décembre 2019. Cet accord comporte des mesures très importantes, telles que la fin de la centralisation au Trésor français des réserves de change de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) ainsi que le retrait de la France des instances de gouvernance. Afin de mieux comprendre le calendrier de cette réforme et de mieux en saisir les enjeux et les conséquences, nous avons le plaisir de vous entendre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivia Gregoire, vice-présidente :

Au regard des objectifs évoqués, quel bilan tirez-vous de notre coopération monétaire en Afrique de l'Ouest ? Compte tenu du retrait des instances de gouvernance et de la fin de la centralisation au Trésor d'une partie des réserves de change, quels nouveaux mécanismes de reporting permettraient de contrôler le risque financier supporté par la France, en tant que garante de la parité en euros ? Enfin, la Banque de France détient le marché de l'impression des billets en franc CFA. Comment ab...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...aux nôtres. Concernant la nouvelle monnaie, ils ne sont pas pressés. Ils souhaitent que la stabilité l'emporte sur l'évolution, qu'ils ne veulent pas précipiter. Ils condamnent les critiques d'un certain nombre d'organes de presse, financés par l'argent public français, qui se déploient dans ces pays au nom d'une logique anticolonialiste. Ils critiquent aussi le retrait des banques françaises d'Afrique. Ce retrait, qui n'est pas total, laisse la place à des banques marocaines ou turques. Ils expriment aussi une certaine inquiétude concernant la situation à venir avec le Nigéria. Enfin, il existe encore des traces de contrôle des changes. Elles sont assez limitées, mais elles peuvent pénaliser l'investissement étranger dans ces pays, dans la mesure où le retour d'argent doit être documenté. Qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Duvergé :

Je tiens tout d'abord à saluer l'annonce du Président de la République concernant la sortie du franc CFA. Au delà de l'aspect purement technique, cette décision forte est aussi symbolique. Elle marque une véritable rupture avec une certaine logique de la Françafrique. Cette réforme historique, qui engage la fin du franc CFA, est une bonne chose. Le Nigéria a demandé un report de la transformation du franc CFA en eco, au motif que les autres pays africains n'ont pas atteint les critères de convergence pour adopter cette monnaie. La situation économique du Nigéria n'est pas comparable à celle des autres pays africains, ce qui peut expliquer sa réticence. En ra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

Concernant le bilan de la coopération monétaire, vous avez déclaré que cela fonctionnait. Néanmoins, le franc CFA n'a-t-il pas pu constituer une contrainte pour nos partenaires africains ? La suppression du franc CFA permettra-t-elle de fournir aux États d'Afrique de l'Ouest davantage de liquidités ? Et inversement, la fin du franc CFA pourrait-elle fragiliser la capacité de certains États à faire face à leurs engagements ? Quels sont les enjeux, pour la France, de la perspective d'une monnaie unique dans la CEDEAO ? Concernant le dépôt de réserves, quelle est la rémunération actuelle pour la BCEAO ? Avec le retrait de ces réserves, quelles seront les op...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

... la création d'une nouvelle monnaie n'est pas une urgence. On peut le comprendre, parce qu'elle engendre de l'inconnu qui peut inquiéter. Mais, au niveau des peuples et de la société civile, cette vérité alternative que M. Vincent Ledoux vient de décrire est réelle et très forte. Le fait qu'une monnaie s'appelle franc peut choquer la société civile. En tant que député des Français du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest, je peux vous assurer que c'est un des sujets les plus fréquents. Le fait d'avoir pu assister à cette annonce, le 21 décembre 2019, a été pour moi plus qu'un soulagement : c'est une nouvelle page qui va s'écrire. C'est un moment historique. Et cela a été vécu comme tel au niveau local, même si en France, nous n'en avons pas beaucoup parlé, parce que c'était avant Noël. Localement, cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Comme l'a souligné M. Bruno Cabrillac, cette question de la transformation du franc CFA en eco n'est évidemment pas simplement technique ; elle est aussi éminemment politique. Le franc CFA est un acronyme qui désignait d'abord les colonies françaises d'Afrique, puis les communautés françaises d'Afrique et enfin la « communauté financière africaine ». Mais, au delà des acronymes, cela indique en réalité une persistance d'une politique monétaire néocoloniale, avec l'obligation pour ces pays de déposer 50 % de leurs réserves de change au Trésor français et une fixation sur le franc puis l'euro, qui sont des devises trop fortes au vu des faibles capacités...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois :

Certains économistes africains plaident pour l'indexation de l'eco sur un panier comportant les principales devises mondiales, et non pas seulement l'euro. Ils souhaitent y ajouter le dollar et le yuan, car les États-Unis et la Chine font aussi partie des principaux partenaires économiques de l'Afrique. Bien entendu, cela peut paraître comme de la méfiance à l'égard de notre pays. Pourriez-vous nous donner un ordre de grandeur de l'influence de ces trois monnaies dans cette zone actuellement ? Et quel est votre avis sur cette position économique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

Mes chers collègues, notre cycle d'auditions sur le contexte géostratégique nous avait réunis, avant Noël, pour une première table ronde sur la conflictualité en Afrique, particulièrement dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Nous poursuivons ce matin notre tour d'Afrique avec une table ronde consacrée à trois autres régions africaines : le golfe de Guinée, l'Afrique centrale et la Corne de l'Afrique. Pour discuter de la situation de ces régions, des intérêts qui sont les nôtres ainsi que des risques et des menaces qui pèsent, nous recevons aujourd'hui trois sp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian :

La présence française dans la zone sud de l'océan Indien (ZSOI) est conséquente : la superficie de cette zone s'élève à 2,8 millions de kilomètres carrés, et l'on y trouve plus d'1,1 million de citoyens français, à La Réunion et à Mayotte. Cette zone, qui fait face à la Corne de l'Afrique, est, elle aussi, stratégique car elle comprend le canal du Mozambique, sujet lui aussi aux menaces que vous avez décrites : piraterie, pêche et prospection illégales, risques d'interdiction et de déni d'accès au canal lui-même. Les États africains riverains du canal ont bien entendu leur mot à dire ; c'est le cas du Mozambique lui-même, mais aussi de Madagascar, de l'île Maurice, de la Somalie, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

Je suis frappé par l'étendue de ces territoires, puisque d'ouest en est ils traversent tout le continent africain, du golfe de Guinée à la Corne de l'Afrique en passant par l'Afrique centrale. Alors que des plaintes s'expriment à propos de l'opération Barkhane, parce qu'elle se développe sur un territoire aussi grand que l'Europe, nous avons ici affaire à un territoire grand comme deux ou trois fois l'Europe. Est-ce encore une tâche à la mesure de la France que d'essayer de régler les problèmes d'un territoire aussi vaste, face à des compétiteurs qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Vous nous avez montré que l'Afrique – et notamment les zones que vous avez décrites – était devenue un lieu stratégique pour les grandes puissances, en particulier, la Chine, la Russie et les États-Unis. Leur stratégie est essentiellement économique, axée vers la ressource, ce qui peut ici et là avoir un rôle déstabilisateur pour la paix dans ces régions. La France reste toujours impliquée dans l'exploitation des ressources économi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Je ne suis guère optimiste quant au rôle que nous pourrons jouer à l'avenir en Afrique. Vous avez expliqué que la France éprouve des difficultés à y tenir le rôle qu'elle a joué pendant trente ou quarante ans, et que la Russie s'implante de plus en plus sur le continent africain en utilisant des méthodes bien connues – les mêmes méthodes que dans les pays de l'est de l'Europe, celles de la guerre hybride, pour ne pas parler de cyberattaques. Certes, la mission de formation de l'Uni...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Il existe dans tous ces pays d'Afrique, de fortes inégalités qui provoquent des crises sociales très nombreuses. Les institutions sont constamment violées, les budgets – y compris militaires – sont détournés, l'énergie et l'industrie souvent pillées. Tout cela est le fait d'une délinquance exercée par les hommes au pouvoir, qui s'adonnent à la corruption et au détournement des deniers publics. Bien souvent, sous prétexte de lutter con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

L'image de la France en Afrique pâtit parfois de la diffusion d'informations fabriquées de toutes pièces par des gens qui ne nous veulent pas que du bien. Ne serait-il pas utile, pour contrer cette guerre de l'information, d'imaginer un dispositif réunissant les forces armées et les journalistes, afin de démonter les fausses affirmations et de produire une information permettant de mieux valoriser les efforts que fait la France...