Interventions sur "agriculteur"

548 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Chacun ici est conscient de la crise qui sévit avec violence et depuis trop longtemps dans nos fermes. L'origine de cette situation dégradée est multifactorielle. Les réponses doivent l'être tout autant. C'est d'ailleurs ce qui résulte des États généraux de l'alimentation. Comment redonner du revenu aux agriculteurs ? Comment garantir la pérennité de nos exploitations ? Comment motiver les jeunes candidats à l'installation agricole ? Comment reconnaître et accompagner les efforts des producteurs qui s'évertuent à produire une alimentation suffisante, toujours plus saine, toujours plus adaptée aux attentes des consommateurs ? Avec cet article 1er, je suis persuadé, monsieur le ministre, que votre intention ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Bouchet :

A-t-on rendez-vous avec l'histoire, l'histoire de l'agriculture, ou pas ? C'est la question qu'on peut se poser aujourd'hui. Le monde agricole attend. Les agriculteurs souffrent depuis trop longtemps. Le projet de loi leur offre une espérance, à eux et à tous. Nous devons atteindre trois objectifs : équilibrer les relations commerciales, renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits, faire accéder chacun à une alimentation saine, sûre et durable. Ces trois objectifs ne doivent pas constituer de faux espoirs pour les agriculte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

L'actualité nous le rappelle régulièrement : nos agriculteurs et nos éleveurs sont dans une situation très critique, se sentant bien souvent abandonnés par les pouvoirs publics. Ils exercent pourtant un des plus beaux métiers qui existent, celui de nourrir les autres. Mais aujourd'hui, une grande partie d'entre eux ne parviennent plus à vivre de leur travail. Il y a urgence : 30 % de nos agriculteurs vivent avec moins de 350 euros par mois, et les membres ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Les agriculteurs attendent des réponses et des actes du Gouvernement face à cette situation, mais votre projet de loi, issu des États généraux de l'alimentation, n'est pas à la hauteur, même si vous avez beaucoup communiqué à son sujet. L'annonce d'une baisse des subventions de la PAC, alors que c'est l'argent de la France, est profondément scandaleuse. Il faut mettre fin à cette soumission à l'Union européenne....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...par la mise en place de mesures régulatrices. Nous savons tous que cet équilibre est difficile à réaliser compte tenu du contexte mondialisé et concurrentiel dans lequel nous avons à agir. Je souhaite que l'on poursuive nos efforts pour réguler notre économie agricole et que l'on mette l'accent sur les domaines où notre marge de manoeuvre est la plus importante – je veux parler de la capacité des agriculteurs français à développer l'excellence de leur production et à travailler de manière collective. La montée en gamme des productions a été enclenchée par une orientation agroécologique que le précédent gouvernement a su donner à l'évolution de notre agriculture. Comme cela a été dit à plusieurs reprises, le texte d'origine a été amélioré sur plusieurs points par l'introduction d'amendements en commi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Oui, les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur travail. Ils devraient avoir un revenu décent, percevoir une juste rémunération leur permettant de vivre correctement. C'est pourquoi nous devons agir. C'était l'objectif des États généraux de l'alimentation. À l'heure actuelle, les agriculteurs sont en proie non seulement au doute, mais à l'inquiétude. En premier lieu, que dire des relations commerciales entre les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

En deuxième lieu, si les attentes des consommateurs ont changé, les agriculteurs ont déjà répondu pour faire évoluer les façons de travailler. Si les comportements des consommateurs sont encore amenés à changer, aidons les agriculteurs à assumer d'autres transformations de leur métier et, surtout, offrons-leur les moyens permettant de satisfaire ces nouvelles attentes. C'est un deuxième point essentiel : donner les moyens à notre agriculture de poursuivre son évolution et se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Je sais, monsieur le ministre, que vous être intervenu à ce sujet, et je crois que nous sommes tous consternés par cette décision. Cela a fait l'effet d'un coup de masse sur nos agriculteurs, qui attendent, nous observent, nous écoutent. Leurs attentes sont immenses. Écoutons leur détresse. Ne les décevons pas, soutenons-les. C'est notre devoir, notre mission, notre rôle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

L'article 1er concerne la conclusion de contrats de vente moyennant un prix déterminé. Entre le fort et le faible, c'est la loi qui libère et la liberté qui opprime. De ce point de vue, nous prenons nos responsabilités, même si nous sommes quelque peu incités à le faire par le règlement européen de décembre 2017 sur le renforcement des agriculteurs dans la chaîne d'approvisionnement. En Vaucluse, lors de la crise agricole, le prix de vente d'une salade oscillait entre 0,25 et 0,30 euro ; les producteurs se battaient pour des marges de 5 à 6 centimes, alors que le prix de vente final était compris entre 0,90 et 1,30 euro. Nous voyons bien que le partage de la valeur ajoutée constitue une vraie difficulté. Mais ne soyons pas naïfs. L'indicat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...tagez, monsieur le ministre, et vous avez, me semble-t-il, sincèrement l'intention d'inverser cette situation. Mais l'article 1er, peut-être parce que le Gouvernement a renoncé à la loi qui protège, qui régule, ne vous donne pas les moyens de vos ambitions. En effet, comment peut-on imaginer un seul instant qu'en confiant à Leclerc ou à Bigard le choix des indicateurs des coûts de production des agriculteurs, on va inverser la logique qui tue ? Comment penser améliorer le partage de la valeur sans un État fort, sans transparence, sans faire appel à des organismes publics, tels l'Observatoire de la formation des prix et des marges, pour objectiver le mode de construction des prix ? Comment défendre efficacement un revenu digne des agriculteurs quand les traités de libre-échange facilitent les importa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le ministre, cette agriculture, comme l'a très bien dit Richard Ramos, a façonné les hommes et les territoires. Sur tous ces bancs, nous l'avons en amour. Nous aimons nos agriculteurs, nous aimons en parler, et vous savez très bien que la responsabilité pesant sur vos épaules est considérable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il faut enfin essayer de dessiner un nouvel avenir pour cette profession qui se trouve dans le doute le plus absolu. Des mots forts ont été prononcés, comme « confiance » et « fierté ». Il faut qu'un agriculteur puisse dire à son fils ou à sa fille de reprendre l'exploitation, et non de s'abandonner au constat de la disparition de l'activité. Cette France, qui a la chance d'avoir des terroirs extraordinairement fertiles et des savoir-faire formidables, est de plus en plus concurrencée, alors que n'oublions pas, mes chers collègues, que l'agriculture est un fleuron industriel. Ces mots, nous les avons tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

...te. Comment ne pas évoquer les aides qui doivent se concentrer prioritairement sur les exploitations vertueuses, qui ont en charge l'entretien des paysages, comme dans notre bocage bourbonnais ? Les aides perçues dans le cadre de la PAC sont indispensables pour sortir un revenu décent. Vont-elles diminuer, comme certains bruits le laissent entendre ? Monsieur le ministre, que répondez-vous à ces agriculteurs ? Que dites-vous aux jeunes agriculteurs qui projettent de s'installer ? La question du financement est clairement posée. Je parle souvent de ruralité, que l'on ne peut pas penser sans l'agriculture. Cette dernière doit être accompagnée pour réussir sa mutation et pour répondre aux enjeux sociétaux auxquels elle est confrontée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

J'avais expliqué au ministre de l'agriculture de l'époque qu'il ne servait à rien d'essayer de contractualiser si l'on ne menait pas une politique de la concurrence. Tant que les relations entre la grande distribution, d'une part, l'industrie agroalimentaire et les agriculteurs, d'autre part, resteraient telles qu'elles sont, tout ce que nous pourrions voter serait sans effet. Voilà pourquoi l'article 1er n'est pas le plus important du texte, parce qu'au fond, on ne procède qu'à un toilettage et à du bricolage, n'est-ce pas, monsieur le rapporteur ? Le vrai débat portera sur l'article 10, qui concerne la politique de concurrence. Notre groupe ne cesse de dire, et il f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...i est devenue le grenier et le garde-manger de l'Europe grâce à une forte productivité. Les changements ont, depuis cette période, été très, très nombreux : concurrence européenne et internationale, distorsions de concurrence parfois, surtransposition de directives, prix des matières premières très volatils, enjeux de développement durable et environnementaux. Tout cela a bousculé la pratique des agriculteurs, dont le nombre a beaucoup diminué, et a imposé de nouvelles formes de production. Or, malgré l'évolution de ces besoins et de ces contraintes, nous n'avons pas réellement défini ce que nous attendions de notre agriculture. Tout s'est plus ou moins fait au fil de l'eau, même si nous avons voté un certain nombre de lois d'orientation. Encore forte, l'agriculture de la France n'est plus l'agricul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

...omme Philippe Vigier et bien d'autres l'ont dit tout à l'heure, que vous soyez attentif aux amendements des élus de terrain qui, sur tous ces bancs, aiment l'agriculture, aiment leur terroir, et savent, sentent ce qu'il faut faire pour clarifier encore davantage ce texte et le renforcer. Cela étant, ce texte répondra-t-il au découragement, au sentiment qu'il n'y a plus de cap, que ressentent nos agriculteurs et agricultrices aujourd'hui ? Je rencontre toutes les semaines, et je ne suis sans doute pas le seul dans ce cas, des agriculteurs qui, voyant l'âge de la retraite approcher, ont décidé de ne pas transmettre leur exploitation à leurs enfants. Ils essayent même de les décourager, car pour eux, ce métier n'a plus d'avenir. Ils n'y croient plus. Ce sentiment d'une absence de cap est aujourd'hui ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

..., monsieur le ministre, avec le concours du Parlement, si cela est possible, pour essayer de convaincre le Président de la République et le Premier ministre de passer à la vitesse supérieure. C'est en fixant cette nouvelle frontière, au-delà de ce texte et des chantiers ouverts qui, je l'espère, aboutiront, que nous retrouverons véritablement le courage et la volonté d'aller de l'avant et que nos agriculteurs pourront continuer, comme ils l'ont toujours fait, à s'adapter à toutes les demandes sociétales et à toutes les concurrences qu'ils doivent affronter. Monsieur le ministre, je vous remercie d'entendre ce message dont je souhaite qu'il ne soit que le début d'un long dialogue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...re : au cours de vingt et une réunions de travail étalée sur six jours, nous avons ainsi écouté tous les acteurs afin de connaître leur position. Sachant l'importance de reconnecter les politiques agricoles et alimentaires avec la réalité du terrain, il était en effet fondamental, à mes yeux, de rencontrer directement tous les acteurs concernés et de leur parler. Ingénieur agronome de formation, agriculteur, j'ai fait le choix de continuer à travailler sur mon exploitation, mais c'est bien au titre d'élu de la nation que j'ai mené ce travail de rapporteur et que je m'adresse à vous aujourd'hui. Rattacher le projet de loi à la base, c'est une chose ; toutefois, mon rôle de rapporteur m'impose en outre de prendre de la hauteur et de le rattacher au cadre européen, qui régit une bonne part de notre po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

À ce stade du débat, le groupe La République en marche peut dire qu'il a compris votre message, chers collègues de l'opposition : vous avez le souci de nos agriculteurs, de nos territoires, vous avez le souci de prendre en compte les attentes sociétales des consommateurs, et vous avez le souci du débat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Initialement, la Politique agricole commune avait été pensée comme une aide compensatoire versée aux producteurs afin de mettre à la disposition des consommateurs des produits de qualité à des prix raisonnables. Cependant, ces primes ne permettent plus de compenser les coûts des agriculteurs, qui vendent constamment à perte. Il convient donc de renverser le rapport de force afin qu'ils perçoivent un revenu proportionnel à la vraie valeur des produits agricoles. À cet égard, l'action du législateur – notre mission, mes chers collègues – consiste à permettre la construction d'un équilibre innovant, de la fourche à la fourchette, entre les intérêts des divers acteurs – producteurs, tr...