Interventions sur "agriculteur"

548 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...ertaines réponses figurent dans le texte. Quelques autres ont été apportées par des amendements. Mais je le répète en toute sincérité : si la direction est peut-être bonne, le texte ne va pas assez loin. On l'a dit : il ne contient rien sur la politique agricole commune, ni sur la politique foncière, ni sur le statut du fermage, qui est une importante question d'actualité, ni sur la retraite des agriculteurs. Je ne rappellerai pas ce qui s'est passé au Sénat il y a quelques semaines ni il y a une dizaine de jours, mais la façon dont le Gouvernement procède n'a rien de glorieux. Oui, nous avons besoin d'une alimentation saine et durable, nul ne le conteste, et sur ce point, les agriculteurs sont au rendez-vous. Mais le revenu, lui, n'y est pas. Il est donc important que l'on complète cette loi au mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

...e une clientèle de plus en plus coupée des réalités et de leurs relations avec les paysans. On comprend la colère de nos concitoyens et de nos concitoyennes quand ils découvrent que certains industriels de l'agroalimentaire, comme le groupe Lactalis, peuvent, peut-être par avidité, les tromper, les empoisonner, eux et leurs enfants ! Pouvons-nous interdire l'utilisation de certains produits à nos agriculteurs, alors que l'on continue d'importer des produits étrangers qui en contiennent ? Oui, je m'élève contre cette malbouffe, que nous, représentants de la nation, ne pouvons accepter de voir s'installer davantage dans nos assiettes ! L'économie mondialisée a facilité la mise en place, dans les entreprises de transformation, de structures toujours plus grandes, souvent guidées par la recherche d'un p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

...cteur, transformateur, distributeur – le juste prix de son travail et la conviction d'avoir oeuvré pour le bien commun ? Je pense que cela est possible, et il nous appartient à nous, députés de tous les bancs, de le faire maintenant. Il nous faut changer de logiciel, fixer une ligne, un cap, une vraie ambition pour l'agriculture française et pour l'alimentation. Il est sidérant de constater que l'agriculteur, qui nourrit par sa force de travail les autres hommes, n'arrive plus à vivre décemment de son activité, de mesurer le fossé que la grande distribution a largement creusé entre le consommateur et le producteur. Qu'elle soit bio, raisonnée ou conventionnelle, l'agriculture se doit d'être respectueuse de l'environnement et des animaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

..., à ce stade du débat, nous sommes loin des ambitions initiales et, je le dis très placidement, la déception l'emporte. Soyons justes, le texte consacre quelques tentatives. Il est inspiré par la volonté de prolonger la logique de contrats commerciaux plus équilibrés entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, pour mieux partager la valeur ajoutée et donc mieux rémunérer les agriculteurs. C'était le chemin qu'avait ouvert la loi Sapin 2. Nous savons que cette orientation est bonne, même si rien ne sera possible sans une réorganisation profonde de nos filières. Le texte comporte aussi des dispositions utiles, qu'elles concernent la restauration collective, la lutte contre le gaspillage alimentaire ou le biocontrôle. C'est très bien, mais cela ne consacre ni une ambition claire ni...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...otamment la réduction des gaz à effet de serre et la protection de la biodiversité. C'est à grands traits résumée la promesse d'une loi qui traduiraient les états généraux de l'alimentation en actes, loi annoncée pour le début du printemps et qui arrive au seuil de l'été. Tous, sur ces différents bancs, nous pouvons partager les objectifs généreux du texte. De même, pour ceux qui rencontrent ces agriculteurs qui ont mal à leur agriculture, mal à leur monde rural, qui vit à l'intérieur même de la crise économique qui le percute une forme de crise d'abandon, nous pouvons collectivement partager le double constat de l'urgence à agir et de l'ampleur de la tâche. De notre capacité à prendre en charge cette réalité dans nos débats, de notre capacité à nous extraire du piège de la soumission aux injonctio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

Les pratiques actuelles, qui étaient peu connues de nos concitoyens, les ont choqués. Il faut y mettre un terme. Désormais, le prix payé aux agriculteurs devra prendre en compte leurs coûts de production. Nous devons également mieux encadrer les pratiques promotionnelles afin de redonner de la valeur aux produits agricoles et agroalimentaires. Le projet de loi permettra aussi aux exploitations de poursuivre un objectif de multiperformance : sociale, sanitaire, économique et environnementale. Néanmoins, je ne veux pas laisser croire que la très...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

...s et n'a eu de cesse de vouloir rassurer le monde agricole par des discours emplis d'ambition et d'espoir, qu'il promettait de transcrire en actes dans le projet de loi qui nous est soumis. Nous attendions donc un projet de loi fort et directif, qui viendrait rétablir l'équilibre des relations commerciales au sein de la chaîne alimentaire. Nous attendions un texte qui permette, de nouveau, à nos agriculteurs de vivre dignement de leur activité et qui les fasse sortir de leurs difficultés et de leurs angoisses. À l'heure de nos débats, un tiers de nos agriculteurs gagne moins de 350 euros par mois, 40 % des céréaliers affichent un revenu disponible négatif et le prix du lait vient de redescendre en dessous des 300 euros la tonne, soit bien en dessous du minimum vital. Nos éleveurs sont désespérés et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

...que de conduire les exploitants à payer le conseil en plus des produits. Cette mesure est totalement déconnectée des difficultés auxquelles font face les exploitants. Plutôt que d'améliorer la situation des paysans, on s'attache à faire peser sur eux des contraintes et des charges ; on augmente leurs coûts de production. Il est temps de revenir aux ambitions du texte et de protéger réellement les agriculteurs. S'agissant des contraintes, elles sont maximisées aussi pour les collectivités locales du fait de l'obligation de réaliser, à l'horizon 2022, des menus contenant 50 % de produits bio, locaux ou bénéficiant d'un signe de qualité. Une nouvelle fois, nous pouvons comprendre qu'il soit nécessaire d'encourager la restauration collective à proposer une nourriture de meilleure qualité ; mais l'obliga...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

...er à la crise agricole. Il impose des contraintes aux producteurs, plutôt que de les aider réellement, et risque de faire peser sur eux des charges supplémentaires et d'augmenter leurs coûts de production. Par ailleurs, il ne remédie pas au problème de l'hégémonie de la grande distribution sur les relations commerciales. La transformation enregistre des marges supérieures d'un tiers à celles des agriculteurs, et celles de la distribution les dépassent encore d'un tiers. Où se trouve l'équilibre ? Qui doit-on protéger ? Malgré cela, la commission des affaires économiques a validé le fameux article 10 ter qui met fin aux négociations annuelles, sans prévoir une nouvelle convention permettant d'encadrer les négociations commerciales. Ne voyez-vous pas le risque d'une telle mesure ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

Le risque est que la distribution exige des négociations à répétition, afin de faire baisser les prix, et prive nos agriculteurs du peu de visibilité qu'ils ont sur leur activité. Le projet, dans son actuelle version, a perdu la boussole des états généraux de l'alimentation. D'un côté, on demande aux agriculteurs de privilégier les relations commerciales et contractuelles longues et, de l'autre, on supprime les seules négociations qui leur confèrent une certaine visibilité sur les prix. Ce texte est beaucoup trop en retr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

... au premier semestre 2018. Ce plan, s'il est mis en place, pourrait aider notre agriculture. Mais il semble s'être évaporé, comme le calvados que l'on met en fût et qui, dit-on, part rejoindre les anges. Espérons que le plan de 5 milliards ne soit pas, lui, parti au diable ! Monsieur le ministre, chers collègues, il est encore temps de redonner en séance du souffle à ce texte. Nos campagnes, nos agriculteurs nous regardent. Soyons déterminés, ensemble, à les aider et à leur donner de véritables moyens pour gagner leur vie décemment et peser dans un environnement commercial sans foi et avec peu de lois. Cette loi agricole ne doit pas être un coup d'épée dans l'eau, et encore moins un coup d'épée dans le dos de nos agriculteurs. Il faut la muscler et lui redonner, en ce lendemain de Pentecôte, « l'esp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...onsieur le président de la commission des affaires économiques, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous entamons aujourd'hui la discussion sur le premier projet de loi agricole de la législature – premier, car il s'inscrit dans un travail de longue haleine nécessaire à notre agriculture. Ce projet de loi, c'est, d'abord, celui d'un double constat : notre agriculture ne rémunère plus ses agriculteurs, malgré des financements publics importants ; la défiance à son égard croît chez nos concitoyens, que ce soit pour la qualité des produits ou pour son impact environnemental. Ce projet de loi, c'est, ensuite, l'amorce d'un changement profond de modèle. L'ambition est de passer d'une agriculture essentiellement tournée vers une production intensive destinée à une alimentation bon marché à une ag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Les attentes de nos concitoyens sont fortes ; ne les rendons pas excessives pour que nos agriculteurs puissent y répondre. Dans ce cas, le projet de loi sera une vraie réussite. Vous l'aurez compris, pour toutes ces raisons, le groupe MODEM et apparentés soutient l'ambition de ce projet de loi, dont la portée a été largement étendue lors de l'examen en commission des affaires économiques. Nous avons nous-mêmes défendu plusieurs amendements pour renforcer le rôle des filières, développer le reve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

J'invite avec malice vos collègues à copier vos méthodes… Nous continuerons sur cette lancée en séance. Nous souhaitons qu'au terme de nos débats, soit adoptée une loi incitative et réellement efficace, qui se fasse pour et avec nos agriculteurs. Nos amendements auront pour objectif : de renforcer le rôle des interprofessions ; d'assurer un prix juste aux producteurs, en évitant que les parties puissent utiliser leurs propres indicateurs, en renforçant le rôle du médiateur et en permettant la diversification des revenus via le développement de la méthanisation et le soutien aux filières énergétiques ; d'instituer des amendes réellement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...re, je suis heureux de vous retrouver dans l'hémicycle, ainsi que le président de la commission des affaires économiques et le rapporteur, pour évoquer ce sujet important. Ayant l'honneur, avec Antoine Herth, d'être porte-parole du groupe UDI-Agir et indépendants, je disais, lors des explications de vote sur la motion de renvoi en commission déposée par Arnaud Viala, que nous avions les meilleurs agriculteurs du monde. Je le disais avec enthousiasme, car pour la plupart d'entre nous, députés de terrain, nous vivons parmi eux et nous les voyons depuis toujours fournir des efforts innombrables et répondre aux attentes des gouvernants et des populations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Après guerre, M. Mélenchon l'a rappelé, il a fallu restructurer l'agriculture française et européenne, et les agriculteurs ont dû répondre à des défis majeurs : produire en quantité et en qualité, veiller à la sécurité sanitaire de l'alimentation et sur l'environnement ; ils ont répondu à toutes les attentes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Avec ce texte, monsieur le ministre, vous endossez une responsabilité majeure : comme mes collègues du groupe UDI-Agir, je considère que le coeur de la discussion, c'est le revenu de nos agriculteurs. Non pas qu'ils doivent pouvoir s'enrichir indéfiniment, mais toute peine mérite salaire, et les femmes et les hommes qui travaillent doivent gagner leur vie. Le métier d'agriculteur, qui nourrit l'humanité, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Ça, c'est important. Nous sommes attristés de voir que, depuis cinquante ans, un déséquilibre s'est créé entre l'ensemble des acteurs au sein de la filière. Nos agriculteurs vivent mal de leur métier, et cela nous fend le coeur, comme diraient les Marseillais, de voir des adultes ne pas pouvoir encourager leurs enfants à reprendre l'exploitation familiale, comme jadis. Vous qui êtes un élu du département de la Manche, vous côtoyez les agriculteurs. Combien d'entre eux disent : « Moi, je ne conseille pas à mes enfants d'être agriculteur ; c'est trop dur, il y a trop ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

C'est pourquoi je dis que le coeur de la discussion, c'est le revenu de nos agriculteurs. Dans le même temps, depuis cinquante ans, on voit des acteurs de la même chaîne – de grands industriels français, européens ou internationaux, des commerçants devenus de grands distributeurs – se fédérer en centrales d'achat. Eux gagnent leur vie de manière disproportionnée. Dans cette affaire, comme je l'ai dit en commission, nous voulons autant de liberté que possible et autant de régulation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

La contractualisation était la tarte à la crème. On a conseillé aux agriculteurs de créer des organisations de producteurs et on les a largués en pleine nature !