Interventions sur "agriculteur"

548 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Notre rôle aujourd'hui, le vôtre, monsieur le ministre, c'est d'encourager les agriculteurs à se fédérer, mais surtout de faire en sorte que la loi donne du poids à ces organisations de producteurs, notamment dans le cadre des négociations commerciales. Aujourd'hui, lorsqu'un des plus grands industriels français, implanté dans un département de l'ouest de la France voisin du mien, voit les agriculteurs fédérés dans une organisation de producteurs, il les écoute, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

… mais ne les entend pas et n'en fait qu'à sa tête. À un moment donné, il faudra que la loi permette à nos agriculteurs de se fédérer et de travailler sur des indicateurs de prix incontestables, probablement avec l'appui de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires. Depuis quelques semaines, j'ai l'honneur de représenter l'Assemblée au sein de cette institution ; son président, M. Philippe Chalmin, a présenté son rapport, mais comme je le découvrais, par précaution, en tant q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

C'était aussi pour encourager M. Chalmin à cesser de dire : « Ah, vous savez, monsieur le député, il faut que l'agriculture française soit plus compétitive ! » Mais que faut-il pour que les agriculteurs soient compétitifs ? Qu'ils travaillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Ils n'en peuvent plus, notamment les éleveurs – que je connais mieux que les céréaliers. Les éleveurs laitiers, porcins et de volailles exercent un métier difficile et exigeant ; ils ne peuvent pas être corvéables à merci. Il faut donc que les indicateurs de prix soient incontestables et que l'on redonne un rôle à l'O...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...endements afin de vous faire des propositions. Vraiment, monsieur le ministre, nous souhaitons que vous portiez la plus grande attention au coeur de la discussion – les relations commerciales et les centrales d'achat – et notamment à nos amendements visant à rompre l'oligopole que représentent les quatre centrales d'achat, ainsi qu'à tout ce qui tourne autour de la simplification de la vie de nos agriculteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...elui de développement durable qui nous guidait jusqu'à présent. La santé humaine est impossible sans celle du sol, du végétal et de l'animal. On ne pourra atteindre le bien-être humain, une bonne qualité de vie pour tous, que si l'on veille sur la qualité de l'environnement, qui commence par le sol – dont le partage, la protection et la qualité représentent un des grands enjeux du XXIesiècle. Des agriculteurs producteurs à la fois d'aliments, d'environnement et de santé publique, cette perspective ouverte par certains syndicats me paraît une des plus heureuses et des plus prometteuses pour notre civilisation. Penser l'alimentation et la nourriture de qualité comme un investissement d'avenir et non comme une nostalgie, voilà une des révélations les plus fortes des états généraux de l'alimentation. Le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...e claquer des doigts pour y changer la donne : nous avons trop de respect pour la construction européenne pour cela. Nous agirons avec mesure mais fermeté, car nous pensons que votre projet de loi, monsieur le ministre, tel qu'il ressort de son examen en commission, n'exploite pas totalement les marges de manoeuvre dont nous disposons. D'autres possibilités, d'autres outils seraient utiles à des agriculteurs en quête de qualité et de revenus et à une société en quête de sens. Je citerai quelques-uns de ces outils qui permettraient à la société de se prendre en main, de se transformer, que ce soit dans les filières ou dans les territoires. Il s'agit, d'abord, des grandes organisations de producteurs : celles-ci ne doivent pas continuer à se former au fil de l'eau, par le volontariat ; elles peuvent ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...à finira bientôt. » Les choses ont-elles tant changé ? Courbé, écrasé, le paysan l'est de nouveau, mais c'est aujourd'hui l'industrie agroalimentaire et la grande distribution qu'il porte sur ses épaules. Au-dessus encore, pèse la main invisible des marchés mondialisés : quoiqu'invisible, elle est bien présente, bien pressante. Cette image, les statistiques l'illustrent : en 2016, la moitié des agriculteurs ont gagné moins de 354 euros par mois. Le métier est gagné par la lassitude : en vingt ans, la moitié des exploitations a disparu. Le découragement tourne souvent au drame : en France, tous les trois jours, un agriculteur se suicide. Par contraste, regardons le dernier classement établi par le magazine Challenges. En dix ans, Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis, a multiplié sa fortune par troi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, vous avez raté une belle occasion d'assurer un revenu aux agriculteurs. Les 35 000 heures de discussions avaient pourtant produit des effets : mis autour de la table, industriels et distributeurs étaient ramollis. Les états généraux les avaient conduits sur un autre terrain que la seule préoccupation du profit, et ils étaient prêts à des concessions. Mais à l'arrivée, c'est le néant : nous n'avons qu'un projet de loi famélique. Dominique Voynet, qui animait l'atel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je constate une coupure – et j'aimerais qu'elle ne se transforme pas en fracture – entre le monde agricole et les préoccupations des jeunes générations dans les villes sur la question du bien-être animal qui pourrait aboutir à une espèce de face à face tendu. En sensibilisant, par le biais de la formation, les futurs agriculteurs au bien-être animal pour que cette notion soit bien comprise, on permettra que cette tension se résorbe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Monsieur Ruffin, je comprends bien votre préoccupation. En tant qu'agriculteur, j'aimerais aussi que les enfants de nos écoles, de nos villes suivent un stage obligatoire dans nos fermes pour y faire du jardinage, de l'élevage, afin que l'on retrouve aussi une part de réalité. De façon générale, il faut que nous apprenions à nous connaître les uns les autres, que chacun comprenne les difficultés auxquelles on est confronté. Ce n'est pas uniquement à l'enseignement agricole ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Cattin :

Nos agriculteurs sont de mieux en mieux formés, conscients de l'approche environnementale à prendre en compte, mais ce sont aussi des gestionnaires d'entreprise. Cet article est une entrave à la négociation dans leurs achats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

S'agissant des produits phytosanitaires, nous devons faire confiance a priori aux agriculteurs et aux technico-commerciaux. Il faut faire confiance aux agriculteurs quant à leur capacité à utiliser ces produits. Nos agriculteurs sont conscients qu'il en faut moins et ils attendent d'ailleurs que l'industrie phytopharmaceutique leur propose des produits les moins nocifs possible et qui laissent le moins de résidus possible. De même, il faut faire confiance aux technico-commerciaux pour a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur :

Je conçois que cela puisse en choquer certains, en particulier les agriculteurs qui redoutent que leurs coûts de production n'augmentent. Mais c'est une mesure symbolique forte. On sait très bien que, globalement, le prix catalogue des produits phytosanitaires – comme celui du matériel – n'a rien à voir avec le prix réel des produits ; ce ne sont que des promotions avec des rabais, des remises et ristournes. Il convient de donner un signe fort, qui passe par la suppression...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

L'objectif est louable, mais cela risque tout de même de se traduire, au moins dans un premier temps, par une hausse des charges pour l'agriculteur. Le fait d'afficher au global un prix plus élevé n'est pas ce qui va dispenser l'agriculteur d'utiliser ces produits. C'est un peu comme ce qui a été proposé sur le gazole : on roule plus cher, mais on ne roule pas moins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Pour défendre l'amendement CE1846, je peux reprendre exactement les propos que j'ai tenus précédemment. Pour moi, il y a un sens à pouvoir différencier les achats des agriculteurs qui sont programmés et qui permettent de s'organiser sur les stocks, et les autres. Je souhaite que l'on puisse distinguer la période de basse saison et la période de haute saison.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur :

Je comprends votre préoccupation, et l'importance de préserver la qualité de la ressource en eau. Malheureusement, cela aboutirait à contraindre les agriculteurs qui ont des terrains sur ces zones de captage à se convertir en bio ou à faire de la HVE. La liberté d'entreprendre reste protégée par la Constitution, et il paraît également difficile d'envisager l'expropriation des agriculteurs qui exploiteraient ces terrains en conventionnel. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...vision constitutionnelle : notre Constitution devrait mettre la protection des biens communs au même niveau que la liberté d'entreprendre. Je ne veux exproprier personne, mais je constate que le cadre réglementaire actuel n'est pas adapté, puisque seulement 43 % des captages font l'objet de plans d'actions. Toutefois, dans le cadre du programme Re-Sources, il y a des contractualisations avec les agriculteurs, pour amener ceux-ci vers des pratiques agroécologiques. Ce peut être aussi de l'agriculture de conservation des sols pour éviter les nitrates, etc. J'attire l'attention sur le fait que les terres de protection de captage, qui sont bien identifiées, constituent un levier pour accélérer la transition vers les pratiques agroécologiques. Je maintiens donc mon amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Il s'agit de rapprocher la réglementation concernant la mise en marché des produits biocides de celle relative aux produits phytopharmaceutiques. En effet, certains biocides contiennent les mêmes substances actives que les produits phytopharmaceutiques, et sont utilisés aussi bien par les agriculteurs que par le grand public. Pour donner un exemple, les rodenticides utilisés pour lutter contre les rongeurs présentent des profils de danger très préoccupants et peuvent mettre en danger la santé des populations sensibles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur :

Adopter cet amendement aurait pour effet de désorganiser complètement la filière de distribution et de vente des produits phytopharmaceutiques. Dans chaque négoce, coopérative ou structure de distribution, il faudrait qu'un agent public prescrive une « ordonnance » pour qu'un agriculteur puisse acheter un produit phytopharmaceutique ! Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Il y a une différence entre les deux situations : les agriculteurs sont des utilisateurs professionnels alors que le patient n'est pas un malade professionnel. Ces utilisateurs professionnels, il faut les faire monter en compétences, développer leur formation en techniques alternatives, les inciter à modifier les conditions de traitement. Je ne suis pas sûr d'avoir été un député professionnel dès mon arrivée ici. Nous devons monter en gamme dans nos compétences...