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Dans le cadre de cette discussion générale préalable à l'examen des dispositions relatives aux compétences de cette nouvelle collectivité, j'exprime un accord de principe sur l'article 1er, avec toutefois deux réserves. La première porte sur la question de la langue. Je conviens et je comprends que, compte tenu de l'esprit même de ce texte, la question linguistique en Alsace puisse être importante, mais je tiens à poser un garde-fou : la seule langue de la République française est le français et il conviendra de raison garder, afin que certaines dispositions ne puissent pas créer de précédent. Deuxième élément : madame la ministre, vous avez expliqué tout à l'heure votre parallélisme d'intention pour la métropole du Sillon lorrain, dont vous avez rencontré les repré...
L'article 1er aborde deux points qui, s'ils sont stratégiques pour de nombreux territoires, le sont particulièrement en Alsace. Le premier est le transfrontalier. Cette thématique, sur laquelle j'ai travaillé avec la ministre chargée des affaires européennes, structure l'activité économique et culturelle du territoire, et l'ensemble de sa vie. L'existence d'un schéma transfrontalier est un élément majeur de ce texte. Le deuxième point stratégique est la langue. À cet égard, cher collègue Schellenberger, je ne souscris p...
...eront mises en place, en cohérence avec les autres textes et les autres territoires, grâce notamment à des conventions ou des délégations. Cet article assure donc à la fois que la région Grand Est continuera d'exister, avec toutes ses compétences et ses prérogatives, sans préjudice du transfert de certaines compétences de l'État – nous n'enlevons rien à la région – à la Collectivité européenne d'Alsace, qui ne les exercera que sur son territoire. D'après ce que nos collègues nous ont dit, j'ai compris qu'ils n'avaient pas vraiment l'intention de devenir les maîtres de la région Grand Est ni d'imposer leurs vues à ses habitants.
et que les problèmes alsaciens doivent être réglés en Alsace par les Alsaciens. C'est aussi simple que cela.
On a créé de grandes régions qui exercent leurs compétences en étant très éloignées des citoyens et, surtout, des élus. Comment voulez-vous qu'un élu alsacien puisse prendre position sur un problème lorrain qu'il ne connaît pas ? Vous évoquez vos problèmes de circulation en disant que l'instauration d'une écotaxe en Alsace provoquerait un report vers la Lorraine, mais les statistiques ont démontré que cela ne concernerait que cinq camions ! Vous n'avez pas compris que les camions qui traversent l'Alsace partent essentiellement vers la Suisse et l'Italie. Ne venez donc pas nous donner des leçons de l'extérieur tant que vous ne connaissez pas le problème, de même que je ne me permettrais pas de venir donner des leçon...
...pression. Il y a une question de principe : si chaque région a ses spécificités et si personne ne connaît mieux sa rue que les gens qui l'habitent – le débat suscite de nombreux témoignages en ce sens – , nous sommes ici les représentants de la République ; nous représentons toute la France, métropole et DOM-TOM compris. Je ne peux donc pas laisser dire que les Alsaciens devraient s'occuper de l'Alsace et les Lorrains de la Lorraine, car nous sommes ici pour voter des lois qui s'appliquent à toute la France.
Heureusement qu'il y a eu des gouvernements et des législateurs pour conduire la décentralisation et donner la capacité de répondre aux besoins des habitants au plus près du terrain. L'avis est donc évidemment défavorable, d'autant plus que l'article que nous examinons est le plus significatif de ce texte. En effet, en attribuant des compétences particulières à la Collectivité européenne d'Alsace, il reconnaît pleinement, sur le plan institutionnel, la réalité alsacienne, qui existe déjà sur les plans culturel, historique et géographique, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises. Ces compétences sont particulièrement adaptées à la situation alsacienne : le transfrontalier – avec une vision large de cette question et une logique de chef de file – , le bilinguisme, la question des axe...
..., madame la ministre, j'entends bien vos réponses. La « collectivité spéciale d'outre-Vosges », si j'ose dire, sera dotée de compétences extraordinaires, déléguées par l'État, ce qui lui donnera un pouvoir très important et inaugure un réel morcellement de l'État. Les services de l'État ne risquent-ils pas de devenir partiellement assujettis à des décisions prises par la Collectivité européenne d'Alsace ? C'est une véritable interrogation, à laquelle il faut apporter des réponses. Pour citer une personnalité très connue, « quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup ! » D'où notre amendement de suppression.
L'attribution à la Collectivité européenne d'Alsace d'une compétence renforcée en matière de coopération transfrontalière est à saluer. La dimension transfrontalière de l'action des collectivités de métropole et d'outre-mer est, à notre sens, trop négligée. C'est pourquoi ladite compétence doit être également attribuée à toutes les régions qui en font la demande. Tel est l'objet de cet amendement.
Il vise à maintenir le principe d'égalité entre tous les départements d'une même catégorie, en l'occurrence entre la Collectivité européenne d'Alsace et les autres départements de la région du Grand Est. Comme l'a rappelé le Conseil d'État dans son avis, certaines compétences dont disposera la Collectivité européenne d'Alsace, comme le tourisme, ne correspondent pas, dans les faits, à des particularités. Dès lors, dans le souci de prévenir tout risque d'inconstitutionnalité et d'éviter que ces dispositions ne soient privées de porté normative,...
Il vise à rétablir l'alinéa 5 adopté au Sénat mais supprimé en commission. Dès lors que l'on attribue des compétences spécifiques à la nouvelle Collectivité européenne d'Alsace, il semble cohérent de proposer aux autres départements de métropole et d'outre-mer d'accéder, s'ils le souhaitent, à ces mêmes compétences.
... la même situation. Il n'est pas inutile de rappeler les chiffres : avec près de 120 000 frontaliers, soit les deux tiers du total pour la région Grand Est, les départements lorrains sont les premiers concernés par ce phénomène, qu'ils doivent gérer dans des conditions très difficiles. Concernant le trafic routier, nous rencontrons sur l'A31 des problèmes équivalents à ceux que vous connaissez en Alsace. Si nous sommes républicains, nous devons accepter cette proposition. Le meilleur signe de votre bonne volonté, chers collègues alsaciens, serait de voter ces amendements, lesquels n'enlèvent rien à l'Alsace mais donnent simplement à vos collègues du Grand Est les mêmes outils pour travailler au bien commun. Si la réforme que vous préparez, madame la ministre, est préfigurée par le texte que nou...
Sans brider en rien le désir d'Alsace ni nier les problèmes spécifiques que les Alsaciens doivent gérer dans leur région, ces amendements visent à ce que le département de la Moselle obtienne les mêmes compétences que celles qui seront octroyées à la Collectivité européenne d'Alsace. L'amendement no 105 précise néanmoins qu'il devrait en exprimer le souhait dans les six mois suivant la promulgation de la loi. Bien entendu, il y a de...
Monsieur Lachaud, vous voulez comprendre l'Alsace, venez la vivre plutôt que de l'apprendre sur Wikipedia !
Vous évoquez toujours des accords avec la région, madame la ministre, mais il n'y a eu aucun accord avec la région puisque celle-ci n'a strictement rien lâché en matière de compétences. Ensuite, je vous rappelle que la taxe poids lourds a été votée ici en 2005 à l'initiative d'un député UMP et qu'elle ne concernait, à l'origine, que l'Alsace. Elle a été généralisée à l'ensemble du territoire national par le Grenelle de l'environnement et ce sont les socialistes, monsieur Potier, qui ont décidé de l'abandonner. Je ne suis pas sûr que nous serions là ce soir si cette taxe n'avait pas été abandonnée, puisque la possibilité d'instaurer une telle taxe est l'un des grands arguments en faveur de la création de la Collectivité européenne d'A...
Il est compliqué pour moi de défendre une opinion contraire à celle de certains de mes collègues qui sont non seulement de la majorité mais surtout de la même région que moi. Toutefois, il s'agit là d'un texte relatif aux compétences de la Collectivité européenne d'Alsace, non de la région Grand Est. Nous devons rester dans le cadre des accords communs de Matignon ; tous les accords de Matignon, mais rien que les accords de Matignon. Pour dire les choses simplement, nous ne traitons aujourd'hui que de ce qui concerne la nouvelle Collectivité européenne d'Alsace. En revanche, passons le message à MM. Patrick Weiten, Matthieu Klein et Claude Léonard, présidents res...
... que nous avons une frontière commune avec la Franche-Comté, bassin économique de première importance puisque c'est celui de Peugeot. En raison du découpage bizarre et incohérent de notre région, nous devons nous préoccuper de ce qui se passe aux confins des Ardennes et non de ce qui se passe juste à côté de chez nous. Vous l'avez dit, madame la ministre, il s'agit d'un projet de loi relatif à l'Alsace. Bien sûr, nous le voterons, mais nous aurions aimé, je vous l'ai dit, que le Gouvernement se mette en marche pour aller bien plus loin. Cela dit, je sens dans les interventions de mes collègues lorrains une appétence pour la région lorraine. La Lorraine existe, vous avez envie de Lorraine, nous avons besoin d'une belle région lorraine, elle qui a tant de préoccupations et de difficultés à gérer ...
Un argument avancé pour défendre cette série d'amendements m'a un peu agacé : il existerait une forme d'identité du Grand Est qui justifierait que tous les territoires du Grand Est obtienne ce que l'Alsace va obtenir. Cela, je ne le comprends pas. Si je comprends et même partage le raisonnement selon lequel il faut être prêt à donner à toutes les collectivités ce que l'on donne à l'une d'entre elles, je ne comprends pas l'intérêt d'un amendement qui réclame pour tous les territoires du Grand Est ce que l'Alsace va recevoir. C'est nier la spécificité dont chaque territoire, qu'il soit ou non du Gran...
...té dans l'accès aux moyens de régler soi-même ses problèmes, au détriment des voisins lorrains et d'autres zones frontalières. Nos amendements ne sont que la traduction de cet étonnement. Puisque ni le Premier ministre ni le président de la région n'ont évoqué ces prérogatives, il revient au Parlement de les introduire dans le débat. Arguer que ce texte est relatif à la Collectivité européenne d'Alsace ne suffira pas à clore la discussion, puisque nous sommes en train de faire la préfiguration de ce que sera la différenciation, Mme la ministre l'a indiqué. Je vous fais part de ma conviction profonde : si la différenciation revient à créer des inégalités entre les territoires, à renoncer à ce que la République contribue à l'égalité entre les citoyens et au bien commun sous prétexte d'agilité des...