Interventions sur "animal"

730 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Le bien-être de l'homme et celui de l'animal ne font qu'un, il faut donc les faire progresser ensemble. L'exposé des motifs de M. le rapporteur, dans sa proposition de loi initiale, y faisait d'ailleurs bien référence. Or le modèle agro-industriel a mis à mal la relation entre l'éleveur et l'animal : l'élevage intensif et le développement des fermes-usines provoquent d'insupportables dérives, qui ont été constatées et doivent être punies. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDimitri Houbron :

J'avais prévu un long discours parce que je m'attendais à avoir un véritable débat dans l'hémicycle. Ce débat fondamental sur la condition animale, beaucoup de nos concitoyens l'attendent, mais nous n'avons finalement que moins de deux heures à lui consacrer. Je restreindrai donc ma prise de parole au minimum, afin de permettre qu'un maximum de dispositions soient votées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDimitri Houbron :

Je sais que de nombreux collègues – je pense notamment à Loïc Dombreval, à Laëtitia Romeiro Dias, à Samantha Cazebonne et à bien d'autres – ont travaillé à des propositions concrètes pour améliorer la condition animale ; il ne serait pas acceptable que, d'ici à l'année prochaine, nous n'ayons pas un vrai débat sur ces sujets. Les citoyens nous regardent, et nous ne pouvons pas nous contenter d'un débat de deux heures, à vingt-deux heures un jeudi soir, pour considérer que notre travail est accompli.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Ce dernier avait rassemblé l'ensemble des acteurs, et j'avais moi-même participé, ici à Paris, au lancement de ces états généraux. Après la présentation par le ministre de l'agriculture, la première personne à avoir pris la parole avait été Mme Audrey Pulvar, qui avait abordé le sujet du bien-être animal et de la manière dont il était pris en compte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je voudrais aussi rappeler que le périmètre de votre texte, cher Cédric, était initialement très large. Il traitait à la fois des animaux sauvages vivant dans les cirques et dans les zoos, de ceux qui sont élevés pour leur fourrure, de la chasse à courre et de l'élevage. Il est question du bien-être animal, mais, à cette tribune, je voudrais évoquer le mal-être des éleveurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je regrette aussi que votre proposition de loi n'aborde à aucun endroit la question de l'abattage rituel, ni celle des animaleries et des animaux qui y sont commercialisés dans des conditions difficiles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

À l'occasion de l'examen de la proposition de loi de Cédric Villani, que nous avons cosignée, nous devions avoir un débat sur des sujets essentiels pour des centaines de milliers – voire des millions – de nos concitoyens : les 800 000 Français qui ont signé la proposition pour un référendum d'initiative partagée sur le bien-être animal ; les 82 % de Français qui sont favorables à la fin de l'élevage en cages ; les 84 % de Français qui sont favorables à l'interdiction de la chasse à courre ; les 91 % de Français qui sont opposés au commerce de la fourrure. Mais le règlement de l'Assemblée nationale nous contraint à examiner ce texte en un temps record. Soit nous le votons sans débat avant minuit, soit nous devrons nous résoudre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...pas été choqué par les images révélant des pratiques inacceptables – bien que minoritaires – des conditions d'abattage de bétail dans certains établissements, en infraction manifeste avec la réglementation actuelle ? Qui, sur ces bancs, n'a pas été interpellé par les pro- et les anti-chasse ? Ces événements et faits divers ont contribué à mettre à l'agenda politique la question de la maltraitance animale, et c'est une bonne chose. Cela a abouti à la procédure de référendum d'initiative partagée, qui a donné de la visibilité à des causes fort diverses : interdiction de l'élevage intensif, de la chasse à courre, du déterrage et des chasses traditionnelles ou encore des spectacles avec des animaux sauvages. Ces causes forment l'architecture – si l'on peut dire – du texte initial de cette propositio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Ne vous y trompez pas : la question du bien-être animal est centrale et j'estime que respecter les animaux n'est pas antinomique avec le fait d'accepter leur mort. Je pense toutefois que cette question existentielle réclame plus que des mesures ponctuelles qui ne s'inscrivent pas dans un projet global. Cher Cédric, je le dis de façon directe : nous avons besoin d'un projet global avec une finalité claire ; et claire, la finalité du présent texte ne l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

... réduction de l'impact environnemental, meilleure gestion des aléas, le tout sous une forte contrainte de coûts toujours plus bas et avec une importante concurrence étrangère – , il est impératif de les accompagner dans leur changement de pratiques. Certains, dans le groupe Libertés et territoires, voient dans cette proposition de loi un premier pas vers davantage de prise en compte du bien-être animal dans les politiques publiques. D'autres regrettent que ce texte n'ait pas su se saisir de la question centrale de la place des animaux dans notre société et ne se soit pas davantage intéressé à une espèce en danger : le monde agricole.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ns les propos que nous tiendrons ce soir, nous évitions deux humiliations : d'abord, à l'égard de ceux qui exercent l'un des plus beaux métiers du monde, qui réalisent l'une des tâches les plus nobles qui soient – nourrir la terre, nourrir les hommes – et de ceux qui sont porteurs des traditions et des mises en scène reflétant le lien millénaire, tissé depuis la nuit des temps, entre l'homme et l'animal. Qu'aucun de ceux-là – ni éleveur ni pratiquant des grandes traditions ancestrales, dans toute leur diversité – ne soit humilié ce soir. Mais que ne soient pas humiliés non plus ceux qui, par émotion et dans une sorte de prolongation de la charité, mettent aujourd'hui en avant la question du bien-être animal.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Nous devons tout prendre en compte, mais nous devons aussi, en tant que politiques, faire preuve de discernement. Celui-ci doit nous faire entendre que si de tels sujets prennent une telle importance dans un tel agenda politique, c'est que c'est un signe des temps, le signe d'une société beaucoup trop déconnectée de la nature réelle, sauvage comme domestique, de l'animalité, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...nité. Nous devons faire preuve d'un immense discernement, car qui fait l'ange fait la bête, et derrière l'expression du sentiment, il peut y avoir des forces obscures qui nous éloignent des lumières et de nos sources spirituelles. Ce qui est en jeu, c'est la frontière entre le respect du vivant, constitutif de notre humanité, et son culte qui ramènerait l'être humain, par réciprocité, à sa propre animalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Contre les tentations transhumaniste et animaliste, nous devons défendre notre humanisme et réaffirmer sa signification. Pour nous, eu égard à la question qui nous rassemble ce soir, l'animal n'est ni une chose ni une personne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Nous ne croyons pas à la chimère d'une nature idyllique, d'un éden improbable, ni à son instrumentalisation à court terme. Nous croyons à une nature alliée et proposons donc une autre voie : celle de la réconciliation, notre plan B en matière de condition animale. « Une seule santé » : le concept est né de l'épidémiologie et, aujourd'hui, il est en train d'envahir nos sociétés comme un projet d'espérance. Il consiste à se rappeler qu'il n'y a pas de santé de l'homme s'il n'y a pas de santé de l'animal, qu'il n'y a pas de santé de l'animal s'il n'y a pas de santé du végétal et qu'il n'y a pas de santé du végétal s'il n'y a pas de santé du sol.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...ffrance des animaux. Pourtant ce sujet est devenu récurrent et a pris une place importante dans le débat. Il y a, je crois, deux raisons principales à cela. La première, c'est que la société a évolué et, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître, c'est peut-être un sujet que l'on a trop longtemps mis de côté. Oui, je crois qu'il ne faut jamais cesser de travailler à l'amélioration du bien-être animal. La deuxième raison, qui est nettement moins satisfaisante, est que la souffrance animale est aussi instrumentalisée par des militants qui jouent sur la différence entre ceux qui connaissent véritablement un sujet ou une pratique et un public plus profane, susceptible de réagir à des informations trompeuses. Nombreux sont ceux qui ne connaissent les pratiques de la chasse ou de l'élevage, par ex...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

… qui auraient certainement provoqué de graves remous. Les temps ont changé. Autrefois, présenter au public un animal sauvage, un singe savant ou bien un ours acrobate était, outre la curiosité que cela suscitait chez le spectateur, la démonstration – qui paraît aujourd'hui sûrement anachronique – de la supériorité de l'homme sur le règne animal. La connaissance de la faune sauvage, la circulation des informations, le développement d'internet et le rétrécissement du monde qu'ils entraînent ont une conséquence : ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...e débat doit rester serein. On s'étonne en revanche que le texte fasse l'impasse sur une maltraitance massive plus que jamais à l'oeuvre : l'abattage rituel d'animaux sans étourdissement préalable. En effet, le texte a complètement occulté cette pratique, qui doit disparaître des abattoirs. De même, il faut mettre fin à l'abattage clandestin, qui néglige cette précaution élémentaire évitant à l'animal de souffrir. Outre des préoccupations d'ordre sanitaire, c'est là une recommandation unanime des vétérinaires, qui considèrent que la privation de conscience de l'animal est la seule solution pour éviter la douleur. Enfin, je ne peux achever mon propos sans évoquer un phénomène inquiétant, dont on ignore toujours l'origine : la mutilation des chevaux. Plus de 200 enquêtes sont en cours, mais auc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Certains sujets évoqués ont été écartés par la volonté du service de la séance, qui a bien compris que certains amendements déposés sortaient du périmètre du texte. À la vérité, il y a tant à dire sur la question du bien-être animal qu'il y faudrait plusieurs textes de loi. Il est urgent de travailler sur ces thèmes. Plusieurs d'entre vous ont évoqué des divisions. Vous n'entendrez jamais dans ma bouche d'incrimination adressée à qui que ce soit, ni de paroles destinées à jeter certains contre d'autres. Dans le même temps, nous avons le devoir d'évoluer tous ensemble. Cela relève de notre responsabilité de parlementaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Le débat est rendu difficile par le format même de la proposition de loi, trop réduit pour embrasser l'ensemble des sujets – vous venez vous-même de le relever, monsieur le rapporteur – et par la manière dont la journée s'est déroulée : nous serons incapables d'aborder tout ce qui est prévu dans le temps très limité qui nous reste ce soir. Quant à l'expression « bien-être animal », employée dans l'exposé des motifs, est-elle vraiment appropriée ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de « condition animale » ? Il nous paraît particulièrement délicat de traiter dans un même texte de la capture et du trafic d'animaux sauvages à des fins purement mercantiles et de l'élevage vertueux des animaux dans nos fermes. On ne peut pas non plus comparer à de telles tortures les pr...