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...e spectateur, la démonstration – qui paraît aujourd'hui sûrement anachronique – de la supériorité de l'homme sur le règne animal. La connaissance de la faune sauvage, la circulation des informations, le développement d'internet et le rétrécissement du monde qu'ils entraînent ont une conséquence : le ressenti de l'opinion publique évolue vers une plus grande attention à l'environnement naturel des animaux sauvages. Alors, faut-il accompagner ces changements ? Bien sûr que oui. Faut-il le faire avec brutalité ? Je ne le crois pas. C'est parce que nous sommes des humains que nous sommes capables de réfléchir à la souffrance animale, mais vouloir faire de l'homme un animal comme un autre – voire, pour certains, un prédateur à éliminer – est une outrance.
...l'attaque de boucheries ou le saccage d'élevages. Le ministère de l'intérieur a recensé 1 000 actions antispécistes en 2019 : tags, dégradation de matériel agricole, agressions de commerçants et même apologie du terrorisme. Pour éviter ces dérives, je crois qu'il faut être exemplaire dans la punition des auteurs de ces violences tout comme il faut l'être pour les mauvais traitements infligés aux animaux. Il faut aussi dénoncer les outrances de certains discours militants qui assimilent l'élevage en batterie au système concentrationnaire et mettre un terme à cette espèce de suspicion récurrente de maltraitance qui pèse sur nos agriculteurs et qui est une grande violence à leur égard.
Une fois de plus, le débat doit rester serein. On s'étonne en revanche que le texte fasse l'impasse sur une maltraitance massive plus que jamais à l'oeuvre : l'abattage rituel d'animaux sans étourdissement préalable. En effet, le texte a complètement occulté cette pratique, qui doit disparaître des abattoirs. De même, il faut mettre fin à l'abattage clandestin, qui néglige cette précaution élémentaire évitant à l'animal de souffrir. Outre des préoccupations d'ordre sanitaire, c'est là une recommandation unanime des vétérinaires, qui considèrent que la privation de conscience de...
... s'est déroulée : nous serons incapables d'aborder tout ce qui est prévu dans le temps très limité qui nous reste ce soir. Quant à l'expression « bien-être animal », employée dans l'exposé des motifs, est-elle vraiment appropriée ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de « condition animale » ? Il nous paraît particulièrement délicat de traiter dans un même texte de la capture et du trafic d'animaux sauvages à des fins purement mercantiles et de l'élevage vertueux des animaux dans nos fermes. On ne peut pas non plus comparer à de telles tortures les pratiques de chasse qui ont encore cours – c'est heureux – dans notre pays. Héritées de traditions ancestrales, elles contribuent à la maîtrise de l'homme sur la nature et sur l'environnement et à la régulation des espèces. De même, on ne peut pa...
Je vous remercie, monsieur le rapporteur, de votre engagement sur la question du bien-être animal, qui tient à coeur à tous les groupes. C'est l'honneur du Parlement de combattre la maltraitance des animaux et la souffrance animale. Les animaux ne sont pas des objets industriels, et il est bien normal que nous nous saisissions du sujet. Toutefois, nous ne pourrons pas aller très loin ce soir. J'appelle donc le Gouvernement à agir le plus rapidement et le plus fortement possible, dans l'intérêt général. Oui, nous sommes très clairement favorables à l'interdiction de l'élevage des animaux dans le seu...
… et la vénerie sous terre. Oui, nous voulons mettre fin à l'utilisation d'animaux sauvages dans les cirques. Oui, nous voulons nous attaquer en outre à la maltraitance des animaux domestiques. J'espère que nous aurons l'occasion de revenir très sérieusement sur tous ces points dans les semaines ou les mois qui viennent. Il faut que nous avancions réellement.
Or, malheureusement, lorsque vous inscrivez à l'ordre du jour une proposition de loi de cette nature, même si son champ est désormais réduit à deux sujets – l'interdiction de l'élevage des animaux pour leur fourrure et l'interdiction de l'utilisation des animaux sauvages dans les cirques – , vous suscitez le mélange des genres et la confusion, chez nos concitoyens, entre le bien-être animal et les objectifs de ces lobbies.
...de la question du bien-être animal. Lors de l'examen du texte précédent, notre groupe a pu présenter sa conception de l'humanisme, et nous avons longuement discuté de la procréation et de l'engendrement : pour certains, les êtres humains doivent être voulus par leurs semblables ; pour d'autres, ils doivent être accueillis. À présent, vous soulevez la question des relations entre les hommes et les animaux. Votre proposition de loi est manifestement marquée, comme le référendum d'initiative citoyenne portant sur le même thème, par l'antispécisme, …
… philosophie qui se caractérise par la négation des espèces. Nous pensons pour notre part, parce que nous sommes humanistes, que l'homme a une vocation particulière, différente de celle des animaux. C'est une bonne chose que nous puissions en débattre. J'ai déposé des amendements visant à supprimer tous les articles, dont celui-ci, car je suis radicalement opposé à la philosophie du texte, à son esprit même.
...ge infernal. Nous aurons l'occasion de débattre de ce qui différencie l'homme de l'animal. Il s'agit non pas d'une hiérarchie, mais de différences. Certains les nient, considérant que c'est précisément l'homme qui menace la planète et qu'il doit disparaître. Nous nous inscrivons en faux contre cette conception. Certains veulent remettre complètement en cause les rapports entre les hommes et les animaux. Nous ne nous opposons nullement à des améliorations – il y en a eu constamment au cours de l'histoire – , mais, de grâce, restons reliés aux coutumes et aux traditions. Faisons-les évoluer dans la mesure où c'est nécessaire, mais il est inconcevable pour moi d'accepter la rupture que vous proposez.
...ntes, ce soir, ne suffiront pas à aller au fond des choses. Je n'ai pas encore eu l'occasion de me prononcer sur le fond. Je vous avoue mon embarras, parce que, sur certains points, je ne vous comprends pas. Certaines dispositions visent à éradiquer des pratiques qui relèvent d'une culture parfois ancestrale, que vous condamnez, sans examen au cas par cas. Je pense notamment à l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants. Croyez-vous vraiment que tous les cirques maltraitent leurs animaux ?
Ne serait-il pas préférable de prévoir un meilleur encadrement, une meilleure réglementation, et, le cas échéant, de réprimer les mauvaises pratiques ? Vous me semblez passer à côté des réels problèmes, en jetant l'opprobre sur tous, même sur ceux qui mettent un point d'honneur à bien se comporter. Parallèlement, les amendements que j'ai déposés pour interdire le broyage des animaux vivants ont été jugés irrecevables, au motif que leur objet était trop éloigné du texte– d'où mon embarras. Expliquez-moi pourquoi le broyage des animaux vivants ne concerne pas la maltraitance animale ! Pour ma part, il me semble que broyer des animaux vivants est autrement plus problématique que d'enfermer un tigre dans la cage d'un cirque itinérant.
...e la corrida ; ils ont été retirés, et c'est tant mieux. Si vous avez le droit de ne pas aimer cette pratique – je ne force personne à y assister – , elle fait toutefois partie intégrante de la culture des villes taurines du sud. Enfin, comme M. Benoit, j'ai déposé des amendements visant à interdire l'abattage rituel. Ils ont été jugés irrecevables, eux aussi, alors qu'ils concernent bien plus d'animaux que les quelques taureaux qui meurent vaillamment dans les arènes. Encore une fois, je ne vous oblige pas à aimer la corrida ; simplement, celle-ci fait partie de la culture ancestrale des villes taurines.
Il vise à rétablir le texte dans sa version initiale, avant son détricotage par les députés du groupe de La République en marche, en commission des affaires économiques : il prévoit la création d'un fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal, en vue d'accompagner tant les professionnels du cirque amenés à abandonner les spectacles d'animaux sauvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques. En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritable transition sans accompagner les victimes des changements nécessaires – puisqu'il faut en finir avec...
M. Lachaud nous a parlé d'un passé rêvé que je ne connais pas, et que mes ancêtres n'ont pas connu, dans lequel les animaux vivaient bien au chaud dans les étables, avec les agriculteurs. L'époque dont vous parlez, mon grand-père l'a vécue. Chaque fois qu'il m'en parle, il me rappelle qu'alors il n'avait pas de quoi manger. La réalité est que l'agriculture vivrière d'avant la seconde guerre mondiale ne permettait pas à chacun de manger correctement, alors même que les humains étaient trois fois moins nombreux.
Je ne peux pas laisser dire dans l'hémicycle, comme je l'ai entendu, qu'il n'y aurait plus de relation entre l'éleveur et ses animaux.
C'est céder à la facilité de la caricature. J'invite notre collègue à venir dans le Cantal, où mon collègue Jean-Yves Bony est éleveur : vous y verrez des manifestations agricoles où les éleveurs présentent leurs animaux, des animaux heureux. Ils ont les yeux qui brillent, ils sont fiers de les présenter, même si l'élevage a pour vocation de fournir, in fine, de la viande. Ne cédez pas à la caricature. Les éleveurs aiment leurs animaux ; les chasseurs aiment eux aussi leurs animaux, ils aiment leurs chiens.
Lorsqu'on est éleveur, monsieur Lachaud, on aime ses animaux et on aime sa terre. L'agriculteur et l'éleveur vivent avec la nature, la façonnent ; s'il reste encore un peu de biodiversité dans ce pays, c'est grâce à eux.
...ce qu'il touche au rapport de l'homme à la nature. Nous avons besoin de la nature pour vivre, et nous sommes en train de la détruire trop vite, parfois de façon indécente, alors que nous avons aussi besoin de l'exploiter. Il ne faut pas opposer ceux qui sont géographiquement éloignés de la nature, mais en sont sentimentalement proches, et ceux qui nous permettent d'en vivre, ceux qui élèvent les animaux que nous mangeons – nous avons encore le droit de le faire – ou qui, faisant pousser des cultures, doivent le faire dans les meilleures conditions possibles pour préserver la terre. Malheureusement, le débat sera caricatural ce soir, et je regrette une nouvelle fois, madame la secrétaire d'État, que vous n'ayez pas voulu nous répondre : le Gouvernement a-t-il la volonté de proposer à l'Assemblée...
...ritaires ou majoritaires. Cet article 4, outre qu'il manifeste un déni de la culture d'une partie de sa population, fourmille de contresens et d'erreurs. Vous proposez par exemple d'interdire la chasse à cor, qui n'existe pas. Vous ne posez pas la question de la chasse aux chiens courants, alors qu'il s'agit d'un enjeu important. Enfin, au motif d'interdire les pratiques cruelles à l'endroit des animaux, vous vous en prenez à des activités sans lien avec les animaux, comme la poursuite de leurres. Pour toutes ces raisons, je ne propose par mon amendement CE18 de supprimer l'article 4.