1175 interventions trouvées.
Monsieur le député, il est au contraire important de défendre la place et le rôle de l'audiovisuel public. Ses professionnels assurent des missions singulières, et parviennent à distinguer leurs productions de celles d'autres chaînes. C'est déjà le cas aujourd'hui, et je ne comprends pas votre attaque sur la rémunération de tel ou tel dirigeant, bien moins payé que s'il travaillait dans le secteur privé. L'amendement a pour objet de préciser ce qui caractérise les missions de service public. ...
Il faut prendre conscience de la différence très nette existant entre les chaînes privées et l'audiovisuel public, qui n'est pas le parent pauvre du privé. C'est plutôt une mine d'or à préserver à tout prix et à valoriser.
... ne se rend pas non plus ? Alors que nous cherchons partout des solutions pour recréer du lien social, retrouver nos concitoyens, les rééduquer, les transcender, utilisons les tuyauteries du service public. Soutenons-le, faisons la différence avec certaines chaînes privées, qui font mal leur travail et nous emmènent vers la sinistrose. Ne mélangeons pas tout. Au contraire, donnons de la force à l'audiovisuel public.
... été repris en 2010 dans le considérant 22 de la directive SMA, qui évoque « les médias de masse en tant que moyens d'information, de divertissement et d'éducation du grand public ». Les mots « d'informer, de divertir ou d'éduquer » sont aussi repris dans la directive de 2018. Je trouve dommage que cette loi, prétendument moderne, fasse l'impasse sur un triptyque fondamental, repris par tous les audiovisuels publics et par les directives SMA. Le divertissement est l'une des missions de l'audiovisuel public, bien qu'il convienne ensuite, certains collègues l'ont dit, d'en marquer la spécificité.
Nous nous connaissons, bien, monsieur le ministre, et vous savez combien j'ai du respect pour vous. Je n'ai pas de problème avec France Culture, avec France Info ou France 3 Régions mais avec les émissions de divertissement dites grand public où la différence entre le public et le privé n'est guère sensible. J'ai des problèmes avec un média audiovisuel public où il n'est jamais question de l'Europe – Jean-Louis Bourlanges étant parmi nous, j'espère qu'il évoquera ce sujet –, avec des débats qui n'en sont pas et qui ne relaient pas suffisamment nos grands débats publics. Il est normal de se poser la question de la place de l'audiovisuel public ! Je n'ai pas de problème non plus, monsieur le ministre, avec les rémunérations des dirigeants de l'a...
Je partage votre objectif mais nous aurons l'occasion de discuter d'autres amendements en ce sens, auxquels je donnerai un avis favorable. Les alinéas dont nous discutons concernant l'universalité du service public audiovisuel, ce n'est pas d'après nous la bonne place pour inscrire une telle disposition. Je vous prie de bien vouloir retirer votre amendement, sinon, avis défavorable.
Je reviens à la charge sur la mission de service public de l'audiovisuel, qui est au service de l'intérêt général et qui doit à ce titre nécessairement intégrer l'objectif de construction de la conscience « écologique », en l'occurrence à l'alinéa 13. Le 28 mai 2019, le Président de la République a ainsi déclaré au lendemain des élections européennes que la réponse « à l'urgence climatique est un message très fort en France » mais, aussi, « partout en Europe ». Cette...
Le service public doit accompagner le développement d'une citoyenneté « française et européenne », ce qui d'ailleurs figure déjà, mutatis mutandis, parmi les missions de l'audiovisuel public belge. Chiffre le plus élevé des vingt-sept pays de l'Union européenne, 73 % des Français estiment qu'ils ne sont pas suffisamment informés sur l'Europe. Dans les journaux de France 2, seul 2,5 % du temps est consacré à l'Union européenne et, sur France 3, 1,6 % du 1920. Il est possible de faire beaucoup mieux !
Je partage votre souci de faire une plus grande place à l'Europe dans l'audiovisuel public et dans ce texte mais nous avons beaucoup d'amendements, notamment de la part de la commission des affaires étrangères : il faut choisir le meilleur positionnement possible et nous allons privilégier un autre endroit. Retrait, ou avis défavorable.
Cet amendement vise à inclure la lutte contre le harcèlement dans les objectifs des sociétés de l'audiovisuel public. Il nous semble en effet important qu'elle fasse partie des objectifs de l'audiovisuel public afin de renforcer le respect des droits de chacun.
Il me paraît déjà satisfait : le harcèlement doit évidemment être combattu et les objectifs de l'audiovisuel public concourront à cette lutte à travers l'éducation et la conscience civique. Avis défavorable.
Cet amendement vise à inclure la lutte contre les abus de droit dans les objectifs des sociétés de l'audiovisuel public. Une meilleure connaissance de ce que constitue un abus de droit, tel que défini par l'article 618 du code civil, peut concourir à développer un sens civique plus élevé et aigu des usagers du service public audiovisuel et, peut-être, à améliorer les relations qu'ils entretiennent entre eux et avec les administrations publiques.
L'audiovisuel public doit faire émerger une véritable intelligence collective, pas seulement à travers la communication et la diffusion mais, aussi, en promouvant, en organisant des débats et en soutenant les organisations, y compris indépendantes, qui les engagent – je pense à la Commission nationale du débat public. Comment ne pas être étonné du peu de relais que les médias publics ont donné aux grands déba...
L'obligation que l'on peut imposer à l'audiovisuel public, c'est de délivrer une information objective, honnête, pluraliste, variée, mais on ne peut pas prescrire tout ce qui doit être dit, sinon l'indépendance de l'information disparaît. L'obligation d'animer le débat public est déjà prévue à l'alinéa 18. Avis défavorable.
Je ne suis pas du tout d'accord. Nous sommes confrontés à un grave problème démocratique dans notre pays. Si nous-mêmes ne prenons pas garde à revigorer la démocratie à travers la participation citoyenne, rien ne marchera. Nous sommes confrontés à une « lutte poursuite » entre la création d'intelligence collective et la diffusion de bêtise collective sur les réseaux sociaux ! L'audiovisuel public a un rôle à jouer, or, il ne relaie jamais les grands débats nationaux ! La présidente de la Commission nationale du débat public, lorsqu'elle en organise un, se voit opposer un « débat bla-bla », faute d'échos. J'ai vraiment besoin que les médias publics nous aident dans ce domaine ! Votre réponse relève un peu de l'ancien monde.
Cet amendement tend à compléter les missions de service public de l'audiovisuel en y intégrant une référence aux valeurs, à l'activité et aux institutions de l'Union européenne. Il vise donc à aller un peu plus loin que l'alinéa 21 mentionnant la simple actualité européenne.
Je reviens sur les enjeux européens. L'audiovisuel français, public ou non, doit plus et mieux mettre l'Europe en évidence. Je me réjouis grandement, à ce propos, de l'adoption des amendements de la commission des affaires étrangères et de nos collègues Bourlanges et Fuchs tendant à inscrire l'Union européenne, ses valeurs et l'activité de ses institutions dans les missions d'information du secteur audiovisuel. Cet amendement vise à y introduire...
Vous êtes nombreux à vouloir affirmer la dimension européenne de nos programmes et c'est heureux. Ici, nous sommes dans le paragraphe sur l'universalité de l'accès et la lutte contre les discriminations. Je pense que ce n'est pas l'endroit idéal pour insérer une telle disposition. De plus, il me semble que votre amendement est satisfait puisque l'audiovisuel public a déjà pour mission de couvrir l'actualité européenne et il faut bien sûr entendre l'éducation civique au sens large, englobant l'éducation civique européenne. Ce sera donc un avis défavorable.
J'ai bien conscience que nous ne pouvons pas dresser une liste exhaustive des actions que doivent mener les sociétés de l'audiovisuel public et les surcharger ainsi de missions, à l'instar de l'éducation nationale. Néanmoins, il me paraît fondamental qu'y figure la nécessaire prévention contre toutes les radicalisations. À l'heure où la cohésion sociale s'affaiblit, une telle mission est bien du ressort du service public. Il est vrai que celui-ci propose déjà des contenus de pointe en la matière. Du reste, une convention de par...
Il est important que l'expression des courants de pensée et d'opinion soit représentative de tous les territoires, y compris de ceux dont la démographie est moins importante – où l'audience est donc plus faible – et des plus fragiles de métropole et d'outre-mer. Cet amendement a donc pour objet de préciser que les sociétés de l'audiovisuel public doivent garantir le caractère pluraliste et représentatif des territoires de l'expression des courants de pensée et d'opinion.