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...mportante. Pour préserver la visibilité de films plus indépendants, à plus petit budget, qui symbolisent cette diversité culturelle, que pensez-vous de l'instauration de tarifs spécifiques voire de quotas réservés à ces films au sein d'une même grille publicitaire ? Mon deuxième point porte sur le consentement à la publicité. La publicité constitue une façon alternative de financer des contenus audiovisuels. Mais passer d'une plateforme comme Netflix – où aucune publicité n'est diffusée – à la télévision gratuite rend la publicité moins supportable. La publicité segmentée, qui présente une plus grande affinité avec le public, en termes de catégories sociales ou territoriales, pourrait assurer un plus grand consentement à la publicité. Les expérimentations qui ont été menées, en France et à l'étrang...
Pour cette deuxième édition du Printemps de l'évaluation, Mme Marie-Ange Magne, rapporteure spéciale pour le budget « Médias, livre et industries culturelles », avait choisi de faire porter sa recherche sur le CNC. J'ai souhaité saisir pleinement de cette occasion du Printemps de l'évaluation pour regarder et approfondir la question des crédits d'impôt audiovisuels et cinéma. Le CNC administrant également ces crédits d'impôt, nos volontés se rejoignaient naturellement. Comme vous le savez, le CNC a été créé en 1948, dans la France d'après-guerre pour répondre à la déferlante américaine consécutive à la libéralisation de la projection des films. Dès l'origine, le CNC est investi d'une double mission : industrialiser le secteur et soutenir la création ciném...
...mer que l'on ne réagit jamais assez vite. Face à la délocalisation des productions, le CNC agit par le biais des crédits d'impôt, qui ont comme principal objectif de les relocaliser. Créés au début des années 2000, leur revalorisation en 2016 a porté ses fruits : il y a aujourd'hui beaucoup plus de tournages en France. Quant à l'impact des révolutions sur le devenir du cinéma et le devenir de l'audiovisuel, j'invite à prendre en considération que l'audiovisuel est aujourd'hui plus attractif à l'échelle mondiale. Dès lors, il est nécessaire de poursuivre la montée en puissance de la vente des programmes audiovisuels à l'étranger. Le CNC a récemment fait des économies sur l'audiovisuel. On a pu constater quelques dérives dans le soutien apporté à des programmes qui n'étaient pas forcément très impor...
...ductions, qui favorisent naturellement le voyage des oeuvres. Pour favoriser l'exportabilité, il faut aussi miser sur un travail d'écriture, plutôt que de basculer très rapidement en production pour bénéficier des aides du CNC. La phase de production a été consacrée ces dernières années. Or il faudrait renforcer la phase d'écriture, au-delà de l'aide que le CNC a mise en place, aussi bien dans l'audiovisuel que dans le cinéma. Pour réaliser un film qui s'exporte, il faut qu'il soit déjà bien pensé dès le départ, et qu'il ait un attelage conséquent de partenaires. Il faut penser toute la vie du film, et pas seulement sa sortie en salle.
...xes. Leurs redevables n'ont pas de réticence à s'en acquitter mais sont très attentifs au niveau de leur « taux de retour ». Concernant le contrôle par le Parlement, deux parlementaires siègent au Conseil d'administration, mais ils sont tenus de ne pas divulguer ce qui se passe en son sein. Je suis favorable à une audition annuelle devant notre commission, comme on le fait avec les sociétés de l'audiovisuel public. Vous aviez également fait des propositions en ce qui concerne la nomination de la présidence, qui sont à étudier. La question du positionnement du CNC par rapport à sa tutelle est centrale. Je suis très partagée entre l'agilité que cela lui confère, et la trop grande autonomie qu'elle permet parallèlement. C'est difficile à comprendre. Je vais vous livrer une anecdote. Quand on veut voir...
...ont attachés au dispositif. Ils se disent prêts à le faire évoluer si nécessaire, pourvu qu'on le pérennise et qu'on leur offre à l'avenir une meilleure visibilité, particulièrement dans le temps. Pour conclure, je dirais qu'à l'heure où l'État marque un soutien appuyé au cinéma, notre collègue vient de le rappeler à l'instant et à juste raison, ou que l'État mène une réflexion approfondie sur l'audiovisuel, il ne faudrait pas que le spectacle vivant se sente laissé pour compte. Ce serait non seulement injuste, mais également dangereux pour la qualité de la création. Sachons saisir l'occasion que nous offre la création du Centre national de la musique (CNM) pour consolider le dispositif et mieux cibler les artistes émergents.
Mes chers collègues, nous accueillons M. Yves Bigot, directeur général de TV5 Monde, Mme Véronique Cayla, présidente d'Arte France, et Mme Marie-Christine Saragosse, présidente-directrice générale de France Médias Monde, pour une audition sur l'audiovisuel extérieur français. Notre commission suit cette question avec un intérêt particulier, notamment à l'occasion du débat annuel qu'elle organise en son sein sur le budget de l'action audiovisuelle extérieure, autour de l'avis budgétaire présenté par notre rapporteur, M. Alain David. Cette audition se justifie d'autant plus que nous sommes dans une période de réflexion concernant le financement, l'...
... pas de visa les autorisant à travailler dans les pays où ils font leurs reportages. L'une des journalistes de Radio France en Nouvelle-Zélande est en fait basée à Singapour. Je pense que tout se déroule à peu près bien pour elle, mais ce ne sont pas toujours des conditions très faciles. Je vois bien que vous avez fait trois exposés séparés, et je me pose des questions sur ce que doit être notre audiovisuel extérieur. Il me semble qu'il y va de l'influence française dans le monde, à laquelle je suis évidemment très sensible, et des valeurs que l'on peut porter, ce que l'on peut représenter. S'adresse-t-on à un public français, francophone ou étranger, qui est intéressé par la France ou par un filtre français ? Par ailleurs, plusieurs acteurs sont concernés : le Quai d'Orsay, le ministère de la cultu...
...matie d'influence – c'est-à-dire quand on n'utilise pas le terme habituel de soft power. Vous savez que notre commission, notamment sous l'impulsion de sa présidente, attache une grande importance à ce sujet. Vous avez dit qu'il existe une attente de France. Comment s'exprime-t-elle ? On ne peut y répondre que par l'intermédiaire d'un certain nombre de vecteurs, au premier rang desquels figure l'audiovisuel extérieur de la France. Comment pensez-vous que l'on pourrait améliorer, par ce biais, notre diplomatie d'influence ? Si l'on y accorde beaucoup d'importance, y compris dans les discours prononcés par les plus hautes autorités de l'État, c'est parce qu'elle s'exerce, comme vous vous l'avez dit, dans le cadre de notre langue, de notre culture, de ce qu'est la France, de sa vision et de son apparte...
Au-delà de l'examen du budget annuel de l'audiovisuel extérieur, nous avons eu l'occasion d'évoquer à plusieurs reprises, au cours des derniers mois, la situation préoccupante de ce secteur, notamment en ce qui concerne les économies demandées pour les prochaines années : on table sur plus d'une dizaine de millions d'euros en moins. Les trois entités que nous examinons aujourd'hui contribuent significativement au rayonnement de notre pays, de sa di...
… et TV5 Monde 41 millions. Arte a également des audiences en hausse. Je souhaiterais que vous reveniez sur le passage au numérique et sur l'articulation entre vos missions et la coopération audiovisuelle. Comment pourrait-on, à l'image de ce qui est réalisé dans le cadre de Média-Sahel, trouver des collaborations et des financements, avec l'Agence française de développement (AFD), pour arriver à améliorer les capacités d'intervention sur le terrain en Afrique ? Il faut regarder ce que l'on fait au Sahel et ce que l'on peut réaliser, en général, avec l'AFD.
J'aurais dû rappeler que vous êtes notre rapporteur budgétaire pour l'action audiovisuelle extérieure.
...e suis également un grand utilisateur de vos médias, et je suis le rapporteur budgétaire de cette commission sur la diplomatie d'influence. Je vous remercie d'être venus devant nous et d'avoir fait ces interventions. Pour moi, et mes collègues ne seront pas surpris, car c'est un de mes dadas, il manque toutefois un acteur, à savoir France Télévisions. Ma question porte sur la notion de frontière audiovisuelle, que je ne comprends pas. Je n'ai pas le droit de regarder France Télévisions à Varsovie, même sur internet : il existe des blocages qui ne sont pas budgétaires, car il n'y a pas de coût, mais qui résultent de sombres histoires de droits commerciaux – j'ai fini par comprendre de quoi il s'agissait, mais je n'ai pas le temps de développer. On pourrait quand même agir : il y a 10 milliards d'euro...
En ce qui concerne les chiffres, je crois que l'ensemble de l'audiovisuel public représente environ 6 milliards d'euros, dont 2,5 ou 2,7 milliards pour France Télévisions. Nous avons avec nous trois spécialistes qui rectifieront si nécessaire, mais il me semble que le total ne s'élève pas à 10 milliards d'euros.
Merci à nos interlocuteurs pour leur présentation des enjeux liés à l'audiovisuel extérieur français. Je me déplace beaucoup à l'étranger dans le cadre de mes fonctions, et je mesure donc parfaitement combien des chaînes telles que TV5 Monde, France 24 ou encore la radio RFI contribuent non seulement à faire rayonner la France hors de ses frontières mais constituent également pour les Français établis hors de France un lien avec leur pays. Je représente, pour ma part, les Fran...
...e sur trois grands axes : apprendre, communiquer et créer en français. Cette stratégie concerne directement les groupes France Médias Monde et TV5 Monde, qui sont appelés à accroître leur audience et à renforcer leurs actions pédagogiques. J'aimerais savoir quelles stratégies ont été ou seront mises en oeuvre afin de parvenir à ces objectifs. Selon une étude réalisée par l'Institut national de l'audiovisuel (INA) et par la Fondation Jean-Jaurès, la place accordée à l'Europe dans les journaux télévisés français ne s'élevait en 2018 qu'à environ 13 % de l'offre globale d'information. Quelle est votre position quant à ces chiffres relativement faibles, et quelle place l'Europe occupera-t-elle lors des prochains mois au sein de vos différents canaux ? Cette question a déjà été un peu abordée tout à l'he...
On se montre souvent admiratif, en France, du modèle de l'audiovisuel public britannique, et l'on évoque régulièrement la création d'une BBC à la française. L'actuel ministre de la culture est d'ailleurs un des promoteurs d'un tel projet. Selon vous, le système britannique est-il transposable, notamment en ce qui concerne le contrat de redevance, sur 7 ans ? S'agit-il d'une piste à suivre ?
... et pour la présentation qu'ils ont faite de leur activité. J'associe à ma question notre collègue Monica Michel qui aurait souhaité être là, mais avait un autre rendez-vous très urgent. Je vais m'adresser plus particulièrement à Mme Saragosse, mais les autres intervenants disposent peut-être aussi d'éléments de réponse. Pourriez-vous nous renseigner sur le cadre actuel de la coopération entre l'audiovisuel extérieur de la France et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) ? Comment les accords conclus dans ce domaine s'appliquent-ils concrètement ? En ce qui concerne plus particulièrement un pays cher à Monica Michel, la République des Seychelles, on constate un déclin préoccupant de l'utilisation de la langue française. Celle-ci figure pourtant parmi les trois langues officielles du ...
Il y a quelques mois, j'ai présenté devant notre commission un rapport sur la refondation démocratique de l'Union européenne avec mon collègue Sébastien Nadot. Je tiens à féliciter nos trois invités pour la qualité des émissions consacrées à l'Union européenne sur les antennes de l'audiovisuel extérieur. C'est un aspect peu connu que nous avions tenu à souligner. Arte s'apprête à créer un média éphémère consacré à l'Europe intitulé « Europe 2019 ». Mais pourquoi éphémère ? Nous avons grand besoin d'un support pérenne. Marie-Christine Saragosse a évoqué le nombre de langues dans lesquelles les programmes étaient diffusés. Pourquoi quinze langues seulement ? Vous avez indiqué faire un...
Avant de vous donner la parole pour les réponses, j'aimerais vous poser une question supplémentaire à laquelle je vous invite chacun à répondre en quelques minutes. Si, à partir d'une page blanche, vous deviez imaginer l'audiovisuel extérieur d'un pays comme la France, qui a vocation à exercer une influence universelle dans le monde, quels seraient vos projets ?