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Le protoxyde d'azote sert effectivement à faire de la chantilly, mais pas uniquement : on peut réaliser beaucoup d'autres recettes dans un siphon, par exemple des espumas. Ceux qui s'y intéressent le savent, mais je constate que ce n'est pas le cas de tout le monde dans cet hémicycle. Je signale en outre un usage du protoxyde d'azote dont nous n'avons pas encore parlé : mélangé à de l'oxygène et à quelques autres in...
Mon sous-amendement à l'amendement d'appel de Mme Liso était lui aussi d'appel. Je vais donc le retirer. Je pense moi aussi qu'il ne faut pas interdire la vente de ces produits aux particuliers. Par ce sous-amendement, j'appelais également l'attention sur la difficulté qu'il y aurait à fixer la quantité maximale de protoxyde d'azote autorisée pour la vente aux particuliers. Je conviens que le mieux est de le faire par décret.
Monsieur Bernalicis, la proposition de loi tend à défendre – et non à réprimer – les consommateurs, particulièrement les jeunes. En ce qui concerne l'usage médical, je rappelle que le MEOPA – mélange équimolaire d'oxygène et de protoxyde d'azote – figure sur la liste I, qui regroupe des médicaments stupéfiants devant être rangés dans des armoires ou des locaux fermant à clé. On ne peut donc pas s'en procurer aussi facilement que du protoxyde d'azote, dont on trouve des cartouches dans les supermarchés.
La rédaction adoptée en commission interdit la vente de protoxyde d'azote aux majeurs comme aux mineurs dans les débits de boissons, les bars ou les boîtes de nuit, en vue d'un usage récréatif. Je vous propose d'aller plus loin, en étendant cette interdiction aux débits de tabac et aux points de vente de carburant, où, selon certains témoignages, on peut en acheter, bien que ce ne soit évidemment pas pour en faire un usage culinaire : un produit destiné à faire de la c...
Je commence par remercier Mme la rapporteure pour sa proposition de loi visant à lutter contre un véritable fléau qui frappe nos villes comme nos campagnes. Mon amendement va dans le même sens que le sien, même si sa rédaction diffère légèrement. Je propose de reprendre, pour le protoxyde d'azote, les dispositions qui s'appliquent à l'alcool, aux termes de l'article L. 3322-9 du code de la santé publique. Madame la rapporteure, si aucune information n'est remontée jusqu'à vous, les forces de police m'ont indiqué que, dans les stations-service, qui, dans de nombreux quartiers, sont souvent les seuls commerces ouverts la nuit, le commerce de petits flacons de protoxyde d'azote est florissa...
Ces deux amendements sont de repli. L'amendement no 23 vise à interdire la vente de protoxyde d'azote dans les points de vente de carburant et l'amendement no 22, dans les débits de tabac.
Je trouve dommage qu'on s'arrête au milieu de gué : en admettant que l'amendement no 22 soit voté, on interdira la vente du protoxyde d'azote dans les bureaux de tabac, mais non dans les stations-service. Or que montrent les retours de terrain ? Que, dans certains quartiers où l'on ne trouve pas d'épicerie de nuit, les seuls points de vente de protoxyde d'azote accessibles sont les stations-service. Si sa vente dans des bureaux de tabac vous semble étrange, elle ne l'est pas moins dans les points de vente de carburant et, pour faire é...
Si j'en suis venue à déposer l'amendement n° 21, c'est parce que la proposition de loi vise à faire de la prévention. Nous devons encadrer la vente aux consommateurs. On sait qu'il y a des accidents de la route et l'on retrouve des cartouches de protoxyde d'azote sur les périphériques ; on sait donc que les cartouches de protoxyde d'azote sont consommées au volant. Bien entendu, il n'est pas encore prouvé que ces cartouches sont vendues dans les stations-service – je vous l'accorde, monsieur le secrétaire d'État. Néanmoins si, dès maintenant, nous encadrons ensemble la vente afin de l'interdire dans les stations-service, au moins ferons-nous effectivement...
Il vise à interdire l'usage détourné du protoxyde d'azote sur la voie publique, en le punissant d'une amende de 200 euros, comme pour la consommation de cannabis. Je rejoins ainsi la plupart des maires de ma circonscription. Je rappelle que ce phénomène est apparu dans le département du Nord et que nombre de maires ont déjà pris des arrêtés en interdisant la vente. Pour toutes les raisons déjà mentionnées, mais aussi en raison du nombre de bonbonnes qu...
Il tend à inscrire dans la proposition de loi l'interdiction de l'utilisation détournée du protoxyde d'azote sur la voie publique. Comme l'a souligné ma collègue Brigitte Liso, il s'agit d'une mesure de santé publique visant à mieux contrôler et à sanctionner la consommation de ce gaz hilarant, dont les effets neurologiques et neuromusculaires peuvent s'avérer particulièrement graves. L'ANSES a recensé, entre 2017 et 2019, soixante-six intoxications à ce gaz, principalement chez des jeunes âgés entre 20...
Madame Liso, en tant que députée du Nord, vous connaissez bien le problème. Madame Pételle, je sais que vous êtes également très attachée à cette proposition de loi. Je comprends vos amendements. D'ailleurs, les maires nous avaient interpellés à ce sujet, puisque des arrêtés municipaux interdisent l'usage détourné du protoxyde d'azote sur la voie publique. Le problème, c'est que l'usage détourné du protoxyde d'azote reste très difficile à caractériser. Il s'agit encore d'un produit licite, en vente dans tous les supermarchés ; toute la difficulté est là. La proposition de loi repose sur deux piliers : encadrer l'offre, par exemple en interdisant la vente aux mineurs, également dans les bars ; faire de la prévention, par exemp...
Il prévoit de sanctionner la récidive de vente ou d'offre à titre gratuit de protoxyde d'azote à un mineur. En effet, les ravages de ce produit sur la santé sont tout aussi graves que ceux de l'alcool et il est donc normal de punir plus sévèrement la récidive. L'alinéa 12 dispose : « La violation des interdictions prévues au présent article est punie de 3 750 euros d'amende ». Je propose de compléter cet alinéa par la phrase suivante : « La récidive est punie d'un an d'emprisonnement et 1...
Il tend à instaurer une amende de 200 000 euros en cas de récidive de vente ou d'offre à titre gratuit de protoxyde d'azote à un mineur. Il vise également à permettre au tribunal de prononcer deux peines complémentaires : interdiction de vente de protoxyde d'azote pour le commerce concerné pour une durée d'un à cinq ans, et confiscation de la marchandise. À l'instar de la peine sanctionnant un buraliste qui récidiverait dans la vente de tabac à un mineur, il convient d'alourdir les peines applicables au vendeur.
...cifique. Ainsi, je ne souhaite pas que nous introduisions des peines de prison dans le texte ; je choisis la prévention plutôt que la répression. Par conséquent, j'émets un avis défavorable. Madame Liso, vous souhaitez que la récidive dans ce domaine soit punie de 200 000 euros d'amende et d'une interdiction de vente. Cette peine pourrait être assortie d'une interdiction de vente de protoxyde d'azote pour le commerce concerné pour une durée d'un à cinq ans et de la confiscation des marchandises ayant fait l'objet de l'infraction. Je le redis : ce produit n'est pas classé comme stupéfiant et s'achète facilement dans un supermarché de manière légale. Eu égard à cette situation spécifique, l'amende proposée semble très lourde. Quant à l'interdiction de vente, elle serait vraiment très difficile ...
Vous dites, monsieur le secrétaire d'État, que le code de procédure pénale prévoit déjà des peines plus importantes en cas de récidive et qu'il est donc est inutile de le préciser dans le texte. Or, pour répondre également aux propos de Mme la rapporteure, si notre ambition est d'envoyer un message clair de prévention pour éviter la fourniture, de quelque manière que ce soit, de protoxyde d'azote aux mineurs pour un usage détourné qu'il est impossible d'ignorer, j'estime qu'il convient d'écrire explicitement dans la proposition de loi que les personnes qui y dérogeraient encourraient, en cas de récidive, une peine plus importante. Nous venons de voter l'interdiction de la vente de ce produit dans les débits de tabac. Par conséquent, si demain un buraliste en vendait de manière répétée à ...
La limitation de l'accessibilité et de la vente de protoxyde d'azote aux jeunes personnes, même majeures, est l'objectif de cette proposition de loi. C'est pourquoi le groupe Les Républicains propose d'interdire la vente de ce produit après vingt heures.
Lors de son examen en commission, je me suis longuement interrogée sur cet amendement, qui vise à interdire la vente de protoxyde d'azote après vingt heures. L'idée est intéressante, …
J'en ai déjà parlé lors de l'examen des précédents amendements, dans leur usage récréatif, les cartouches de protoxyde d'azote sont très souvent vendues sous le manteau, au cours d'une soirée, et donc sans leur emballage d'origine. Je souhaite donc vivement que le pictogramme de prévention soit également apposé sur la cartouche elle-même. La commission a rejeté le présent amendement, mais en tant que rapporteure il me semblait indispensable de le présenter à nouveau et de le défendre à titre personnel.
Il s'adresse en particulier à M. le secrétaire d'État, étant donné que nous n'avons pas souvent eu la chance d'entendre le Gouvernement sur le protoxyde d'azote. Les rares fois où l'exécutif a pris la parole sur ce sujet lors des semaines de contrôle, il s'est d'ailleurs montré plutôt dubitatif sur l'opportunité de voter un texte comme celui que nous examinons.
...s d'un véritable problème et que des actions de prévention pouvaient suffire. Le présent amendement porte d'ailleurs sur ce point, étant donné qu'il concerne la MILDECA – mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Jusqu'à présent, mais vous me direz que c'est déjà bien, celle-ci s'est contentée de fournir des informations sur la dangerosité du protoxyde d'azote sur son site internet. Or de nombreuses communes du Nord ont cherché à obtenir son appui, ainsi que celui du département, qui est également compétent dans ce domaine, démunies qu'elles étaient pour mener des campagnes concrètes de prévention et de sensibilisation, avec des affiches ou des flyers à distribuer. Il nous paraît important de renforcer le suivi de la consommation de ce produit, car no...