Interventions sur "bio"

301 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain, rapporteure :

... C'est bien qu'il y a des possibilités, y compris dans des territoires urbains, pour les pratiques agricoles. Peu importe si l'on ne peut pas s'approvisionner à 100 % sur le marché local, nous voulons simplement donner une impulsion aux circuits courts et protéger des terres agricoles menacées par des projets inutiles – il en existe en dehors du triangle de Gonesse. Quant à préférer le local au bio, je ne suis pas d'accord avec M. Di Filippo, car ce sont deux choses très différentes. L'agriculture locale peut être intensive, bourrée de pesticides et très mauvaise pour la santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain, rapporteure :

Produire et consommer local, oui, mais sans oublier la qualité de l'agriculture. Si l'agriculture bio n'est aujourd'hui pas suffisamment présente sur notre territoire, c'est aussi parce que la PAC a introduit une logique ne favorisant pas son développement. En l'absence de mécanismes vertueux d'incitation et de soutien aux filières bio, celles-ci ne peuvent évidemment se développer. Notre démarche s'inscrit dans une vision plus globale de l'économie et de l'agriculture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Vous avez dit tout à l'heure, madame la rapporteure, quelque chose de terriblement faux et irresponsable pour défendre votre projet d'augmenter la part de bio : le bio serait mieux qu'une agriculture locale « bourrée de pesticides ». Or nos agriculteurs respectent les normes et font un travail remarquable. Vos propos sont donc au-delà de la caricature, ils sont tout simplement faux. Comparez nos productions locales à bien des productions bio d'Amérique du Sud ou même d'autres pays européens, et vous verrez que la qualité de nos produits est très nettem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaël Le Bohec :

L'amendement vise à supprimer les pourcentages proposés pour les produits bio et de qualité, dont on a vu qu'ils étaient irréalistes. Il faut commencer par franchir le cap des 20 %, ce qui est déjà un enjeu considérable, en termes tant de surfaces cultivées que de circuits d'approvisionnement pour certaines collectivités. Nous proposons donc d'en rester aux objectifs déjà très ambitieux de la loi EGALIM. Pour ce faire, nous demandons la suppression du deuxième alinéa de l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain, rapporteure :

J'ai le sentiment, madame Thill, que mon amendement AC7 répondait d'une certaine manière à vos préoccupations. Avis défavorable. Quant à l'amendement précédent de M. Le Bohec, il visait en fait, y compris en ce qui concerne la part de produits bio, à en rester à ce qui est déjà prévu. Je ne vois pas très bien en quoi cela permet d'avancer. Tout à l'heure, vous avez procédé de la même manière : il est très bien que certaines collectivités aient instauré des tarifs progressifs, disiez-vous. C'est sûr, des tarifs progressifs sont préférables à des tarifs qui ne le sont pas, mais la gratuité, c'est encore mieux !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive, président :

...uestions concernent les négociations de la future politique agricole commune (PAC) : prendront-elles en compte la politique que mène la France pour sortir du glyphosate ? Y aura-t-il des dispositifs d'aide, comme les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), qui pourraient être mobilisables sans que ces dispositifs ne viennent impacter d'autres politiques menées autour de l'agriculture biologique, de la captation du carbone, etc. ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur :

..., elles ne tiennent pas compte du fait qu'ont été supprimés des produits qui étaient utilisés de façon très concentrée et qui sont remplacés par des produits moins efficaces donc utilisés à plus forte dose. Enfin, il faut observer qu'aujourd'hui, le soufre représente les plus importants volumes utilisés - à hauteur de 16 % des usages totaux de produits phytosanitaires -, aussi bien en agriculture biologique qu'en agriculture conventionnelle. Des données très parcellaires ont été ainsi interprétées par des journalistes, des organisations non gouvernementales (ONG) et certains politiques de façon un peu caricaturale. Il est important de resituer ce bilan dans son contexte. Il faut arrêter de faire des schémas grossiers sans retracer tous les efforts réalisés par toutes les filières agricoles d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit, rapporteur :

...ue vous lui fixez en 2020 pour les principaux usages ? Nous sommes particulièrement préoccupés par les impasses identifiées. S'agissant de l'agriculture de conservation des sols notamment, si on la considère de manière rationnelle, en se basant sur la science et non la croyance, on constate les nombreux avantages de ce mode de culture : fixation du CO2, moins de labour permettant de préserver la biodiversité et de réduire, en moyenne par trois, les quantités de carburant utilisées, etc. À confronter à son aspect négatif qu'est, pour un certain nombre d'agriculteurs qui la pratiquent, l'utilisation en intercultures de glyphosate. Le rapport que nous avons présenté le 12 novembre dernier interpelle le Gouvernement sur le discours à tenir en 2020 à nos agriculteurs. Si nous souhaitons r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

... de 50 % d'ici 2025 semble difficilement atteignable. Pourtant, l'engagement du Gouvernement pour réduire l'usage des produits phytosanitaires dans la transition agro-écologique est total. Au titre du programme Écophyto, ce sont près de 41 millions d'euros qui sont consacrés chaque année aux actions nationales d'accompagnement et plus de 200 millions qui sont dédiés à la conversion en agriculture biologique. Malgré quelques signes encourageants, comme l'augmentation de 13 % du nombre d'exploitations engagées en agriculture biologique entre 2017 et 2018 ou la hausse de 46 % du nombre d'exploitations engagées dans la certification environnementale HVE en six mois entre janvier et juillet 2019, malgré plusieurs plans gouvernementaux dont le but est de diminuer leur usage, force est de constater ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

Avoir, sur une même exploitation et pour une même culture, une partie en bio et une partie en conventionnel me semble une très mauvaise idée. Comment les contrôles pourront-ils être faits ? Si vous vous engagez dans cette voie, il faudra travailler avec les organismes certificateurs. Aujourd'hui, pour exercer son contrôle, l'organisme vient sur l'exploitation, prend toute sa comptabilité et regarde si des produits interdits n'ont pas été achetés. Si, demain, j'ai le droit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Freschi :

...enus de consacrer au moins 30 % de leur budget de développement rural (2e pilier) à des mesures de promotion de l'environnement et du climat. L'objet de notre communication sera triple. Il s'agira d'abord de vous faire un court état des lieux des négociations en cours, et notamment un bilan de la Présidence roumaine qui s'est achevée. Nous ferons ensuite un point sur la question de l'agriculture biologique dans l'Union européenne, avec l'exemple de l'Autriche où nous nous sommes rendus le mois dernier. Enfin, nous tenterons de dessiner ce que nous pensons être les enjeux principaux du nouveau cycle de négociations qui va s'ouvrir sur la PAC. Je commencerai donc par un bref état des lieux des négociations. La PAC étant soumise à la procédure de codécision, le Parlement européen et le Conseil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Freschi :

J'en viens à la question de l'agriculture biologique, qui reste une composante majeure dans la transition agro-environnementale qu'il faut initier. En 2017, 12,5 millions d'hectares étaient cultivés biologiquement ou sont en cours de conversion dans l'Union européenne, soit 7 % des terres agricoles, représentant deux millions et demi d'hectares de plus par rapport à 2012. C'est l'Autriche qui possède la plus forte part de terres cultivées b...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

En conclusion, nous pouvons tirer de notre travail de suivi plusieurs enseignements. D'abord, l'idée qu'il ne faut pas opposer les modèles, qui est très importante pour nous. L'agriculture conventionnelle doit également avoir pour objectif de protéger l'environnement avec des productions de qualité, sans pour autant viser nécessairement une labellisation en agriculture biologique. Le bio doit tirer vers le haut l'ensemble de la production agricole. De plus, nous considérons que le bio n'est pas seulement un mode de production, mais que derrière le logo « AB » il doit y avoir une démarche sociétale globale, en lien avec les grands cycles naturels. C'est tout l'enjeu des négociations en cours sur les modalités du nouveau « verdissement » de la PAC, notamment au sein ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

Les négociations du CFP vont être très importantes pour l'avenir de la PAC. Lors de nos réunions, comme celles de la COSAC, on sent bien les positions respectives des différents Etats-membres à propos de la PAC. À propos du bio, il est en effet nécessaire d'améliorer les critères. Alexandre Freschi a souligné le fait que la grande distribution a fortement participé au développement du bio : cela signifie aussi que le consommateur a fait pression en faveur du développement de cette filière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Leclabart :

...ête à avoir une agriculture à la fois plus vertueuse, plus productive et susceptible de devenir un modèle face à nos concurrents mondiaux ? Le sujet des OGM n'a pas été évoqué ce matin. Or le MERCOSUR laisse la porte ouverte à l'introduction de plantes OGM en Europe. S'agissant de la future PAC, je m'interroge sur le modèle agro-environnemental européen. Donner des aides à la conversion pour le bio, cela peut être utile, mais le bio utilise encore des produits phytosanitaires homologués. Pour 80 % de terres agricoles qui sont l'immense majorité des cultures en Europe : ne faut-il pas se poser la question de l'aide à la transformation de l'agriculture de conservation ? Il y a plusieurs problèmes à régler : la qualité agronomique de nos sols, les problèmes d'érosion, de fertilisation, et surt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...de notre collègue roumain pour montrer que les divergences peuvent être réduites à condition d'expliquer ce que sont le plafonnement et les difficultés liées à la convergence externe. Il faut s'expliquer là-dessus en toute franchise. Ensuite, la priorité pour l'agriculture française c'est d'aller vers la labellisation, vers la recherche de la qualité au sens large, sans se limiter à l'agriculture biologique. C'est de cette façon que nous maintiendrons notre agriculture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

... déflation. Pour que tout le monde comprenne bien et que nous ayons les bons chiffres, je voudrais savoir, sur les cinq dernières années, pour l'ensemble des marques, pour les MDD, quel est le niveau exact de l'inflation ou de la déflation ? Et combien de chiffre d'affaires cela fait en moins pour l'agroalimentaire ? Et est-ce que vous avez l'évolution, sur trois ou cinq ans, du prix des produits bio ? On entend souvent dire qu'on va vendre à perte un flacon de shampooing et qu'on va se rattraper sur le bio.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

... pose une autre question : d'après vos analyses et les éléments que vous connaissez, le secteur de la grande distribution a-t-il un type de produits sur lequel il fait peu de marge et un autre sur lequel il en fait davantage ? Et parmi ces produits, y a-t-il en particulier des produits alimentaires ? Je reviens ensuite à la question du rapporteur : quand on voit, par exemple, que le prix du lait bio descend au niveau du lait traditionnel, on finit par ne plus rien comprendre. Quand je dis « on », je parle du consommateur, qui est complètement désorienté, complètement déboussolé. Cinquante ans de fréquentation de la grande distribution lui ont fait perdre ses repères lorsqu'il veut acheter un produit de qualité et qu'il voit qu'il n'y a plus de différence de prix entre les différents produits...