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Je me permettrai de vous adresser un courrier à ce sujet, afin d'obtenir une réponse de la part de Synabio.
Comment pouvons-nous adapter les dispositions visant à rééquilibrer les relations commerciales entre les distributeurs et les producteurs aux spécificités de l'agriculture biologique : cherté des matières premières, ruptures d'approvisionnement, valorisation de la qualité, etc. ? Quelles sont vos propositions en la matière ?
Je crois comprendre que le Synabio représente plutôt les transformateurs de produits bio. Lors des discussions sur la loi EGAlim, ainsi que dans le cadre de la présente commission, il a amplement été question des pratiques de négociation entre l'industrie agroalimentaire dans son ensemble et les grands distributeurs. Il a souvent été observé que les acteurs situés en amont la chaîne décidaient des prix, s'en accordaient avec les t...
Dans le secteur conventionnel, la grande distribution se plaît à dupliquer dans ses marques de distributeur (MDD) les produits les plus appréciés de marques tierces. Elle sollicite des producteurs à cet effet. Dans le secteur du bio, qui produit les marques de distributeur, et à quelles conditions ? Par ailleurs, comment percevez-vous le gigantisme induit par la structuration de centrales d'achat aux niveaux national et européen ? Cette structuration ouvre-t-elle la porte à des produits importés, qualifiés de bio mais ne répondant pas pleinement à l'éthique vertueuse dans laquelle s'inscrit votre mouvement depuis plusieurs ...
Lorsqu'une enseigne met une denrée alimentaire à disposition des consommateurs sous la forme d'une MDD, c'est avant tout dans l'optique de tirer les prix vers le bas et de capter de la marge. Les marques de distributeur et le bio sont-ils compatibles ?
Le bio étant rare et demandé – ce qui vous place en position de force–, n'auriez-vous pas intérêt à vous concentrer sur une stratégie de marque ?
Ma question s'adresse cette fois au président de Synabio et non plus au directeur de Triballat Noyal. Votre organisation regroupe 110 entreprises réparties sur 200 sites industriels et représentant 600 marques. Vos adhérents font-ils l'objet de menaces régulières de déréférencement s'ils refusent de produire des MDD ? Comment se contextualisent ces menaces ? Je rappelle que vous êtes ici devant la représentation nationale, et que vous pouvez encourir d...
Avec sa marque « VRAI », l'entreprise Triballat Noyal jouit d'une forte image dans le bio, construite dès le milieu des années 1990.
Triballat a mené un long combat avec Danone, qui commercialisait sous l'appellation « bio » un produit qui n'en était pas. Vous avez donc une expérience et une assise en matière de bio qui vous permet d'afficher une image solide. Je découvre aujourd'hui avec étonnement que vous vendez aussi sous marque de distributeur. Avec l'assise qui est la vôtre, comment est-il possible que vous n'arriviez pas à vous faire respecter davantage, que ce soit par des voies contractuelles ou judiciaire...
Comme je l'ai souligné dans mon introduction, vous représentez les transformateurs et les distributeurs bio. Par nature, la démarche que vous avez engagée depuis un demi-siècle est vertueuse. L'un des enjeux qui se poseront au législateur sera d'éviter qu'advienne dans le secteur bio ce qui s'est produit dans le secteur conventionnel au travers des MDD. Probablement devrons-nous prévoir des garde-fous dans ce domaine. La France excelle dans les produits bio et joue un rôle moteur en Europe à cet égard...
Dans la loi consécutive aux États généraux de l'alimentation (EGA), nous avons évoqué la haute valeur environnementale, la haute valeur nutritionnelle mais aussi, précisément, la haute valeur sociétale. Nous retrouvons là le fil conducteur de votre syndicat et des entreprises qu'il regroupe. La dynamique de l'agriculture biologique synthétise les volets sociétal, éthique et environnemental. C'est pourquoi je m'interroge sur la comptabilité de cette démarche vertueuse avec les marques de distributeur.
Ma question est très précise et s'adresse au producteur de fruits et légumes. Je ramène toujours mes pommes de province, mais, un jour, j'en manquais. Je me suis rendu rue de Bourgogne, dans une petite boutique, et j'ai demandé un kilo de pommes Juliet bio. Mal m'en a pris, le commerçant me les a vendues 6 euros le kilo ; provenaient-elles de chez vous ?
Je n'ouvrirai pas le débat sur le bio, mais je me dois d'intervenir en tant qu'agricultrice bio. Je cultive des légumes, mais j'ai surtout des vergers. Quand on est engagé dans une démarche bio, ce doit être en bonne intelligence. Pour ce qui me concerne, je ne fais pas de monoculture. Mes légumes et mes arbres sont très diversifiés, avec des variétés très anciennes. Mes moutons pâturent sous mes vergers, et j'arrive à me passer de ...
... grande distribution et de leurs groupements : en la matière, faut-il donner le temps à la loi « Égalim » de montrer ses effets en matière de négociations commerciales ou faut-il plutôt agir davantage et plus fort pour mettre fin à la guerre des prix ? Toujours au sujet de la loi « Égalim », quels moyens allez-vous mettre en oeuvre pour atteindre les 15 % de surface agricole utile en agriculture biologique d'ici à 2022 ? Il s'agit là d'une condition nécessaire pour atteindre l'objectif de l'article 45 de la loi, mais aussi pour atteindre les 20 % de bio dans la restauration collective. Comment répondez-vous aux inquiétudes sur les insuffisances d'approvisionnement de produits bio et locaux ? Par ailleurs, le Conseil constitutionnel avait censuré un grand nombre de dispositions relatives à l...
...ptées dans le cadre de la loi « Égalim » – trop de fiscalité écologique, trop d'augmentation des charges. Parallèlement, des instances telles que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) ont publié des rapports condamnant certaines pratiques en matière agricole, sans tenir compte des efforts consentis par les agriculteurs en faveur de la biodiversité – on a ainsi interdit les néonicotinoïdes pour la culture des betteraves alors même que cette plante ne produit pas de fleurs et n'est donc pas butinée par les abeilles. Pourtant, l'agriculture offre des perspectives d'avenir à notre territoire, elle est source d'innovation et de développement économique, et contribue à offrir des réponses en matière de transition énergétique. La France ...
...ynamique qui est en marche et ne s'arrêtera heureusement pas, nous avons une double responsabilité : d'une part, répondre à cette demande, parfois en l'encourageant avec force par la loi, d'autre part, accompagner nos paysans et l'entièreté du monde agricole qui se prépare à la mutation à marche forcée du modèle agricole français et, je l'espère, européen. Sur l'accompagnement à la conversion en bio, où en sommes-nous des retards de versement des aides qui ont été constatés ? Si l'accompagnement à l'installation durera bien cinq ans – et non trois ans, comme on a pu le prétendre sur les réseaux sociaux –, ce qui est rassurant, quelles mesures complémentaires pourraient être mises en oeuvre pour accompagner l'agriculture bio et les circuits courts, notamment en soutenant les agro-équipements ...
...point nous sommes la risée de la communauté internationale du fait que notre marché soit une telle passoire. Avez-vous commencé à travailler sur ce sujet, qui est loin d'être anodin ? Je sais que des états généraux réunissant l'ensemble des parlementaires des délégations nationales se tiendront à Bucarest : en sera-t-il question ? Enfin, les agriculteurs qui ont assuré une bonne mutation vers le bio et l'agro-écologie sont aujourd'hui doublement pénalisés : non seulement ils ont investi de façon importante pour y parvenir, mais ils pensaient recevoir des financements et ceux-ci n'arrivent pas. Peut-on faire quelque chose pour eux ?
Le Président de la République déclarait en préambule du dernier Salon international de l'agriculture qu'il souhaitait que l'on invente un nouveau modèle agricole. Je souhaiterais que vous lui fassiez part que ce modèle existe déjà : c'est l'agriculture biologique. C'est un levier essentiel aujourd'hui de la transition écologique des territoires. Le nombre de fermes bio ne cesse d'augmenter, les agriculteurs sont convaincus et engagés dans une démarche de transition. C'est à ce jour le seul label de qualité qui garantit, par son cahier des charges, la non-utilisation de pesticides de synthèse, de glyphosate notamment, d'engrais chimiques et d'OGM ; ...
...mi lesquels l'utilisation des pesticides. Le plan Écophyto est un échec ; depuis 2008, nous avons certes diminué d'un tiers les substances actives mais nous avons augmenté les quantités utilisées. C'est d'autant plus incompréhensible que de vraies réussites ont été enregistrées dans d'autres domaines, notamment sur le plan sanitaire : c'est en particulier le cas dans l'élevage, où l'usage des antibiotiques s'est réduit d'environ 45 % au cours des six dernières années. Mais nous n'y sommes pas parvenus dans le domaine des pesticides. J'aimerais que vous nous fassiez part de votre point de vue sur ce sujet et sur la façon dont il conviendrait d'entraîner les acteurs pour réduire les usages. Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi on continue à mettre autant de prairies en culture. Est-ce...
...tuel étiquetage des huîtres, nées en mer ou en écloserie. Si je suis consciente que ce sujet ne fait pas consensus au sein de la profession, j'estime nécessaire d'assurer la transparence vis-à-vis du consommateur. Le Conseil national de la consommation réclame cet étiquetage depuis 2001, tandis que le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) alerte sur les risques que fait peser sur la biodiversité le phénomène croissant de reproduction naturelle des huîtres triploïdes dans le milieu marin.