Interventions sur "britannique"

591 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Je ne savais pas que nous avions autant avancé avec nos amis britanniques mais je ne suis pas étonné, parce qu'au fond, qu'on le veuille ou non, nos destins sont très liés. Certes, nous discutons beaucoup avec nos frères de la communauté européenne mais, sans doute, nous agissons peu. Les Britanniques n'ont plus le choix : soit ils sortiront de l'Histoire, comme le firent naguère le Portugal, l'Espagne et quelques autres, soit ils y resteront. À mon avis, ce ne serait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Vous avez brossé tous deux un panorama de la coopération franco-britannique en matière de défense qui est la bienvenue. Vous avez évoqué plus rapidement les pans où une concurrence féroce existe, ou va exister. On constate malheureusement que dans les deux programmes majeurs du futur – le système de combat aérien du futur (SCAF) et le char du futur (MGCS) – il semble y avoir davantage de compétition que de coopération. Estimez-vous probable ou possible la fusion du progr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Je vais répondre à la première question. Madame Michel, vous nous demandez si la Grande-Bretagne peut obtenir le statut d'État tiers et ainsi, éventuellement, participer aux programmes de la coopération structurée permanente financés par le Fonds européen de défense. Pour être tout à fait clair – et cela vaut pour toutes les questions – nous n'avons pas pu nous entretenir amplement avec les Britanniques. Nous avons entendu l'ambassadeur du Royaume-Uni à Paris ; une audition très intéressante et de très haut niveau mais, par définition, très diplomatique, et qui n'est pas entrée dans le détail, ce qui est tout à fait normal. Donc sur la position qu'aura le Royaume-Uni vis-à-vis des programmes européens de défense, il faudrait d'abord savoir s'ils sont intéressés. Pour l'instant, ils n'ont pas ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian, co-rapporteur :

Pour compléter sur ce que nous a dit l'ambassadeur britannique dans un langage plus que diplomatique mais traditionnellement britannique, la Grande-Bretagne ne peut pas se désintéresser de la défense de l'Europe. Et dans la défense de l'Europe, elle entend l'Europe de manière générale, et donc du continent, notamment à travers l'Otan. Ce que la Grande-Bretagne ne veut pas – on l'a maintenant compris depuis au moins 2016 – c'est de faire partie de structures ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Sur la continuité des instances mises en place dans le cadre des accords de Lancaster House, notamment de dialogue entre les états-majors et entre la direction générale de l'armement et son homologue britannique, il n'y a, à notre avis, aucun risque pour que cette coopération et ces instances, sauf coup de théâtre, soient remises en question, puisque le « Brexit » n'a pas d'incidence, étant donné que nous sommes dans le cadre d'un accord bilatéral entre la France et le Royaume-Uni. Cependant, le « Brexit » a d'autres incidences, notamment financières, sur les possibilités de coopération mais je crois qu'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian, co-rapporteur :

...us a indiqué que nous avions besoin de satellites de communication militaires. C'est dans cette direction qu'il faut aujourd'hui travailler. Le problème provient davantage des débats actuels, à la fois stratégique et budgétaire, au Royaume-Uni. Le nouveau Integrated Operating Concept fait une distinction entre des besoins déclinants et des besoins émergents. Les besoins déclinants que les Britanniques appellent les « Sunset capabilities », comme les canons ou les chars, sont opposés aux « Sunrise capabilities » qui représentent le futur et le monde d'après : le cyber, le spatial ou l'intelligence artificielle. Les Britanniques vont certainement devoir arbitrer entre les deux. Notre porte est grande ouverte pour une négociation mais, pour l'instant, nos partenaires sont dans l'ex...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

...ux que souscrire à vos propos lorsque vous dites que les Anglais ne voudront pas sortir de l'Histoire. J'ajouterai d'ailleurs qu'à titre personnel, je ne le souhaite pas. La France et la Grande-Bretagne ont une longue histoire en partage, faite, d'abord, de rivalités puis, depuis la fin du XIXe siècle, d'alliance et d'aide mutuelle. À mes yeux, la question est donc davantage celle du rôle que les Britanniques souhaiteront jouer à l'avenir, précisément pour demeurer acteurs de l'Histoire. Seront-ils un simple membre de l'Alliance atlantique ou opteront-ils pour une étroite coopération avec les États-Unis ? Choisiront-ils de conserver des liens – non institutionnels – avec l'Union européenne ? Souhaiteront-ils approfondir la coopération bilatérale avec la France ? Vous aurez compris que cette dernière ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian, co-rapporteur :

De manière complémentaire, je rappellerai que, schématiquement, la coopération franco-britannique comporte deux axes : un axe opérationnel et un axe industriel. En matière opérationnelle, nos deux armées sont étroitement liées, et nous partageons plus avec le Royaume-Uni qu'avec n'importe quelle autre puissance, si ce n'est peut-être les États-Unis, auxquels nous ne pouvons toutefois pas nous comparer tant nous ne jouons pas dans la même cour. Je me souviens que lorsque j'échangeais avec l'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Fabien Gouttefarde s'interrogeait également sur la possibilité, pour les Britanniques, de mener de front l'acquisition d'avions F-35 et le programme Tempest. Si la conduite de ces deux projets peut paraître ambitieuse d'un point de vue budgétaire, je rappellerai que ces deux programmes ont des horizons différents : le F-35 est opérationnel, tandis que le Tempest a vocation, comme le SCAF, à n'entrer en service qu'à l'horizon de 2035 ou 2040.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Avant tout, je tiens à remercier les rapporteurs pour leur travail, fort intéressant, et dont j'ai suivi la présentation en visioconférence. J'aimerais revenir sur l'impact du « Brexit » sur la force expéditionnaire franco-britannique. J'ai le sentiment qu'une dynamique était lancée, et que tout pourrait s'arrêter. Pensez-vous que le Royaume-Uni pourrait se désengager de cette initiative ? Le cas échéant, pensez-vous que nous pourrions développer un tel projet avec l'Allemagne, et ce afin de concourir au renforcement des capacités européennes de défense ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

... j'ai évoqués précédemment, il n'y a pas de raison qu'un tel scénario de retrait se produise. Rien n'empêcherait de lancer une initiative semblable avec les Allemands, mais cela me paraît un chemin semé d'embûches, en raison des dispositions qui encadrent les interventions extérieures. Nous sommes de toute façon optimistes quant à l'approfondissement du volet opérationnel de la coopération franco-britannique, au travers d'opérations conjointes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian, co-rapporteur :

...saire des accords de Lancaster House devrait être l'occasion d'annoncer, officiellement, le caractère opérationnel de la CJEF. En définitive, nous parlons de l'équivalent de deux brigades, soit un peu plus de 10 000 femmes et hommes qui pourraient être projetés en opération, en tant que force d'intervention. Un tel projet est tout simplement inenvisageable avec nos amis allemands. Avec les Britanniques, nous nous trouvons dans une relation de dépendance mutuelle, et nulle solution de remplacement n'existe outre-Rhin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Qu'en est-il de la présence des Britanniques au Sahel ? Nous savons tous que le déploiement de trois hélicoptères Chinook CH-47 est important et qu'ils rendent de précieux services sur le théâtre ? Est-ce que le « Brexit » ou ses conséquences budgétaires pourrait entraîner un retrait de nos alliés ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

...teurs, je souhaite que notre coopération bilatérale de défense demeure à bon niveau et que le Royaume-Uni reste une puissance militaire importante, permettant ainsi à l'Europe de rester dans le « grand jeu ». Et ce car c'est d'abord notre intérêt. Nous faisons évidemment face à quelques divergences, que j'aimerais essayer d'éclairer. Nous parlions du F-35 et du SCAF. Rappelons qu'aujourd'hui, les Britanniques sont parmi les premiers partenaires des États-Unis sur le F-35, ne serait-ce que parce qu'ils en produisent 15 %. Pourtant, avec le projet Tempest, les Britanniques s'orientent dans une autre direction pour l'avenir. Il me semble ainsi important de noter – et votre rapport pointe justement la difficulté à établir des tendances de long terme – que les choses ne sont parfois pas toujours au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Je répondrai d'abord à Sereine Mauborgne sur la participation des Britanniques au Sahel. Ils y restent engagés. Mais un renfort de 250 personnels est sur le point d'être annoncé au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à la suite de quoi les Chinook seraient désormais partagés à cinquante pourcents entre la Minusma et Barkhane. En revanche, nous ne savons pas encore si ces coopérations vont s'inscrire dans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian, co-rapporteur :

...insi que sur la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord. Comme l'ont rappelé les militaires et le président de la République, le temps militaire est un temps long. Depuis l'adoption des accords de Lancaster House et pendant toute la construction de la pleine capacité opérationnelle de la force conjointe, trois présidents de la République française et trois Premiers ministres britanniques se sont succédé. Je pense que l'on ne doit pas craindre que des crispations politiques ponctuelles ne remettent en cause cette construction. Oui, la coopération franco-britannique va continuer car nous n'avons pas le choix et que de nombreux points nous rassemblent. Cependant, comme le rappelait l'ambassadeur de Grande-Bretagne, le Royaume-Uni a un lien étroit avec les États-Unis. L'évolution de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

...emain matin, avec mes homologues de la Chambre des communes, de la Chambre des Lords et du Sénat français, qui vise à poursuivre cette coopération indispensable. Nous ne pouvons pas nous passer de cette coopération même si nous devons réfléchir à ses modalités, compte tenu des élections à venir et de l'emballement de notre monde. Nous devons poursuivre cette coopération car nous sommes reliés aux Britanniques par une histoire et une culture commune.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, Présidente :

... suivante : quelle est la portée de l'effort de coordination générale dans la lutte contre le coronavirus à l'échelle de l'Union, compte tenu de la diversité des mesures prises par les États (quarantaine, stratégie de dépistage, restriction des déplacements) ? Concernant les négociations avec le Royaume-Uni, nous avons clairement l'impression d'être dans une situation de blocage. Le gouvernement britannique refuse toute concession sur la question des zones de pêche et la fixation des règles de concurrence loyale demandée par les vingt-sept États membres en échange de l'accès des entreprises britanniques au marché unique. Faut-il d'ores et déjà se résigner à un « no deal » ? Je pense que nous devons au moins véritablement nous y préparer. Quelles sont les pistes actuelles pour sortir de ce blo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme :

...ment chargé. Le Brexit était de nouveau au cœur de ce Conseil. Il semblerait que nous tendions vers un « no deal », même si le Royaume-Uni en serait bien plus affecté que l'Union européenne. Sans accord, la perspective de voir le Royaume-Uni participer à la politique de défense et de sécurité s'éloigne. Même si le Brexit ne peut avoir d'effet positif sur la coopération franco-britannique dans le domaine de la défense, il ne signera pas la fin du traité de Lancaster House, qui fêtera bientôt ses dix ans. La coopération franco-britannique n'est pas liée au fonctionnement des institutions européennes. Pour autant, la coopération militaire entre la France et le Royaume-Uni ne pourra plus être qualifiée d'européenne. Nous perdrons un symbole fort pour notre pays, qui cherche depuis to...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Pont :

... position française, soutenue par tous les ministres et le Président de la République, de ne pas conclure d'accord commercial en l'absence d'accord sur la pêche. Où le curseur sera-t-il placé ? Il existe une unité entre les huit pays européens concernés par la pêche, bien que des industriels allemands aient récemment remarqué que la pêche ne représente que 1,5 % du PIB de l'Union européenne. Les Britanniques reprochent à l'Union européenne l'échec, à ce jour, des négociations. En cas d'accord, il s'agira de savoir si les conditions de pêche dans les zones britanniques répondent au strict maintien de l'ensemble des règles actuelles. En cas de Brexit dur, quelles seront les nouvelles règles européennes proposées aux pêcheurs et à leur bâtiment, sachant que tous les bateaux européens ne peuvent ...