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Ce budget, en réalité, c'est plutôt : des cadeaux aux riches, en veux-tu, en voilà ! Au moment précis où vous demandez des efforts à une majorité de Français – 5 euros d'APL en moins, 2 euros de plus pour le forfait hospitalier, une hausse de la CSG qui pénalisera les retraités, des collectivités territoriales que l'on étrangle, et j'en passe – , vous décidez de distribuer de l'argent aux plus riches via l...
C'est heureux. C'est pourquoi nous soutiendrons également un grand nombre des mesures annoncées dans le discours qui a été prononcé. Nous partageons, de ce côté de l'hémicycle, un même constat : ce budget est un budget pour les riches fait par les riches, qui creusera les inégalités.
… pour une raison toute simple : ce budget traduit notre volonté de créer de l'emploi dans notre pays, et c'est dans cette optique qu'il a été construit. Nous savons que ce sont les entreprises qui créent des emplois. Or, pour pouvoir en créer, elles doivent pouvoir innover et avoir confiance dans l'avenir, ce qui suppose qu'elles aient accès à du capital, directement, si des personnes veulent investir, ou indirectement, via la finance in...
Là où vous voyez un budget pour les plus riches, nous voyons, nous, un budget qui permettra de diminuer le nombre de pauvres.
... traitée de manière différente. Soit vous traitez toutes les collectivités à la même enseigne, et vous créerez une forme d'injustice, soit vous traitez avec chaque collectivité, et je crains alors que le débat ne devienne sportif, d'autant que vous ne précisez pas si vous augmenterez les dotations des collectivités qui auront atteint leurs objectifs, ce qui serait intéressant. Quant au projet de budget, il obéit à la politique de Gribouille. Vous avez évoqué les premiers de cordée : je vous parlerai, moi, des pendus, c'est-à-dire des contribuables. Vous démolissez tout d'abord les finances publiques locales, en vous fondant sur ce fameux rapport de France Stratégie favorable à la suppression de la taxe foncière et à la taxation des revenus locatifs des propriétaires.
... le président, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, madame la rapporteure pour avis, mes chers collègues, 83 milliards d'euros : c'est le déficit budgétaire de l'État prévu pour 2018. Ces 83 milliards doivent être comparés aux 69 milliards de déficit réalisés en 2016. Voilà le vice de fabrication rédhibitoire de ce projet de budget !
Vous prévoyez 14 milliards d'euros de déficit supplémentaires alors que la croissance est censée atteindre 1,7 % en 2018, que notre dette publique tangente les 100 % du PIB et que notre pays sera en 2018 le plus gros emprunteur de la zone euro, avec un besoin de financement de près de 200 milliards d'euros. Messieurs les ministres, pour ce premier budget de la législature, il n'est pas responsable d'augmenter le déficit dans de telles proportions. C'est un très mauvais signal pour la suite. Monsieur le ministre de l'économie et des finances, souvenez-vous de la première loi de finances votée en 2007. Cette loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, dite « loi TEPA », comportait elle aussi 10 milliards d'euros de baisses d'impôt...
... les dépenses budgétaires de plus de 4 milliards d'euros – j'approuve cet effort de sincérité. Les promesses, ce sont des baisses d'impôts, bien sûr nécessaires, mais qui devaient être accompagnées par des baisses de dépenses que vous n'avez pas eu le courage de mettre en oeuvre. Une fois de plus, ce sont donc le déficit et la dette qui permettent de faire l'ajustement. Ce vice de fabrication du budget pour 2018 est d'autant plus regrettable que ce projet de loi de finances comporte des aspects positifs, que je tiens ici à reconnaître. Tout d'abord, les prévisions macroéconomiques sont sincères : la prévision de croissance de 1,7 %, les hypothèses de consommation et d'investissement, le taux d'élasticité des rentrées fiscales me paraissent raisonnables. S'agissant des dépenses, j'ai salué le re...
Cette économie de 1,4 milliard d'euros est la principale de votre budget. Le fait de mettre la pression sur les bailleurs sociaux en leur demandant de répercuter la réduction des APL sous la forme de baisses de loyer ne me choque pas. Il faut le reconnaître : c'est en gelant puis en diminuant les dotations aux collectivités locales que nous avons enfin réussi à ralentir le rythme d'augmentation de la dépense locale. Or nous savons tous que, dans le monde des HLM, pas ...
… par l'allégement des normes, par une plus grande efficacité dans la construction et la gestion du parc social, avec la remise en cause du bail à vie. Dans ce budget, monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, nous avons l'impression que la baisse des APL est une mesure inspirée par les seuls services de Bercy…
En résumé, on ne trouve guère de trace de réforme de structure dans ce projet de budget. On n'en trouvera pas non plus, la semaine prochaine, dans celui de la Sécurité sociale. Vous en êtes tellement conscients que vous vous réfugiez derrière des artifices : après la révision générale des politiques publiques – RGPP – entre 2007 et 2012 et la modernisation de l'action publique – MAP – entre 2012 et 2017, …
...itivité de notre économie dépend d'abord d'emplois qualifiés à forte valeur ajoutée. Ce n'est pas avec un tel ciblage des baisses de charges que nous redynamiserons nos exportations. Je le redis : nous devons remettre à jour le rapport Gallois, qui disait cela très précisément en 2012, mais qui n'a pas été suivi d'effets. Pour ce qui est des ménages, les baisses d'impôts prévues par ce projet de budget concernent pour l'essentiel, d'une part, la taxe d'habitation et, d'autre part, la réforme de l'ISF et la mise en oeuvre du prélèvement forfaitaire unique – PFU. Avant de parler de ces baisses d'impôts, il faut cependant parler des hausses d'impôts et taxes…
... les plus performantes, à la demande des actionnaires minoritaires, qui ne voulaient tout simplement plus continuer à payer l'ISF. Vous avez donc raison de considérer que la suppression de l'ISF est une mesure favorable aux entreprises. Je voudrais cependant dire à nos collègues de l'ancienne majorité que le plafonnement de l'ISF – le plafonnement Sapin, madame l'ancienne rapporteure générale du budget – était particulièrement injuste.
En conclusion de cette motion de rejet préalable, permettez-moi de vous rappeler, messieurs les ministres – mais M. Le Maire l'a dit lui-même – que la France est sous le coup d'une procédure de déficit excessif depuis 2009 – elle est quasiment le dernier pays dans cette situation. Avec 83 milliards d'euros de déficit dans ce projet de budget, soit presque 4 points de PIB, vous demandez en réalité aux comptes sociaux et aux comptes des collectivités locales de faire la différence pour revenir à l'objectif de 2,6 % de déficit. Cela me semble tout à fait hasardeux. Les économies que vous envisagez de faire et que nous examinerons la semaine prochaine, comme celles qui portent sur l'assurance-maladie, pour un montant de plus de 4 millia...
… porte en germe de futures hausses d'impôts, que vous devrez décider en catastrophe – vous l'avez reconnu implicitement tout à l'heure, monsieur le ministre. En effet, sans baisse des dépenses, les baisses d'impôts sont éphémères : vous serez, vous aussi, rattrapé par cette malédiction de la politique budgétaire française. Nous voterons contre ce projet de budget.
La droite est disqualifiée pour jouer les offensées face au bouclier fiscal mis en place par M. Le Maire, elle qui en avait instauré un sous le quinquennat de M. Sarkozy, dont l'inefficacité économique a d'ailleurs été démontrée. Je vous le confirme, monsieur Le Maire : nous considérons que ce budget vise à préserver le petit nombre en mettant à contribution le plus grand nombre. Je vous confirme notre grille de lecture : ce budget est injuste, inéquitable et nous pensons qu'il sera inefficace sur le plan économique. Je vous confirme que ce budget fera mal aux territoires. Je vous assure que l'Association des maires de France, qui n'est pas réputée pour être révolutionnaire…
Certains voudraient nous faire croire qu'ils séparent les riches des pauvres. Or, nous avons besoin de ce débat pour montrer que notre budget n'est ni celui des riches, ni celui des pauvres, mais qu'il est efficace pour la France et pour les Français.
Nous voterons bien évidemment contre votre motion de rejet préalable, parce que nous avons besoin de ce débat démocratique pour montrer que le vrai clivage, autour de ce budget, c'est celui qui sépare les progressistes des conservateurs. Avec cette motion de rejet, vous devez assumer devant les Français tous vos refus : vous refusez la suppression de la taxe d'habitation pour 80 % d'entre eux…
Nous voterons cette motion de rejet préalable, parce que ce budget est faussement de droite.
Nous voterons cette motion pour trois raisons. Tout d'abord, parce que ce budget est celui de l'audace oubliée et du courage abandonné. Gilles Carrez l'a dit : 14 milliards de déficit de plus pour l'État alors que la dette va atteindre 100 % du PIB, c'est tout simplement irresponsable.