Interventions sur "cannabis"

280 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

À la différence près que la morphine est un produit brut, qui ne se consomme pas tel quel. Le cannabis, comme la morphine, soulage la douleur mais ne traite pas la pathologie, alors que, dans l'opinion publique, il peut y avoir une confusion entre les deux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

On peut utiliser le cannabis dans le cas de certains autismes grave. Nos auditions n'ont pas mis en évidence de lien entre la consommation du cannabis et telle maladie, mais, dans la mesure où le cannabis peut avoir un effet sur le cerveau en développement jusqu'à 25 ans, il n'est pas impossible qu'il existe une corrélation entre consommation de cannabis et pathologies psychiatriques, par exemple la schizophrénie, pour laque...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

C'est pourquoi nous proposons d'organiser la possibilité d'un approvisionnement contrôlé en cannabis brut pour les chercheurs, plus représentatif de l'exposition réelle des jeunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel, député, vice-président de l'Office :

Dans les recommandations qui nous sont proposées, je ne perçois pas parfaitement la justification d'une incitation au développement d'une filière française. On pourrait imaginer aujourd'hui, même si la consommation reste interdite, une production sous contrôle douanier pour l'exportation. Il existe par ailleurs des pays qui produisent déjà du cannabis à des fins thérapeutiques, notamment le Canada, en quantité peut-être suffisante pour satisfaire la demande mondiale. Il faut prendre garde au fait que si, aujourd'hui, on soutient la production à des fins thérapeutiques, les acteurs économiques concernés seront intéressés à développer une production aussi à des fins récréatives. J'incite donc à la prudence sur ce point.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

Il faut savoir que dans la mesure où la recherche publique officielle ne s'est pas saisie du sujet du cannabis pendant longtemps, ce sont essentiellement les producteurs illégaux et les entreprises étrangères, dont le premier débouché est celui du cannabis dit récréatif, qui ont travaillé sur la génétique des semences. Cette situation n'est pas satisfaisante, et il me semble que, si l'on souhaite expérimenter l'usage médical, il est pertinent de proposer de développer une filière agricole nationale parfai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

L'expérimentation prévue par l'ANSM nécessitera de maîtriser la concentration en principes actifs du cannabis produit, et à cette fin, il faudra maîtriser la génétique de la plante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

Aujourd'hui on sait que le cannabis peut soulager certains cancers, mais pas les soigner. Il peut éventuellement exister des interactions entre l'usage du cannabis et certains traitements du cancer, mais les données manquent pour être plus précis. S'agissant de la rédaction, je propose de distinguer clairement en deux phrases séparées les propriétés antidouleurs et l'absence de vertu curative, comme dans le résumé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel, député :

...iser l'expérimentation sur 3 000 patients vise à démontrer, au-delà de l'intuition des médecins, le bilan positif de la balance bénéfices sur le soulagement de la douleur - coûts en termes d'effets secondaires de l'utilisation médicale. Les résultats de cette expérimentation pourront eux-mêmes nourrir les travaux ultérieurs de l'Office. La publication de la note relative aux enjeux sanitaires du cannabis est autorisée, sous réserve de l'introduction des modifications évoquées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général :

Cet amendement vise à ouvrir une expérimentation de prise en charge de l'usage médical du cannabis. Dix-sept pays de l'Union européenne ont déjà autorisé cet usage sous différentes formes ; un certain nombre de pays, en dehors de l'Union européenne, l'ont déjà autorisé depuis longtemps. En 2014, la France a modifié le droit, de manière à permettre de commercialiser et d'accorder une autorisation de mise sur le marché (AMM) sous condition aux médicaments contenant des dérivés du cannabis. Outre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...Nous connaissons les pathologies hyperalgiques, que nous ne parvenons pas à calmer, à moins de prescrire aux patients des opiacés, dont progressivement l'excès finit par entraîner des effets secondaires. Des pratiques telles que celles prévues dans l'expérimentation existent à l'étranger : pourquoi ne pas les expérimenter en France, d'autant qu'un décret de 2013 donne la possibilité d'utiliser le cannabis sous forme médicamenteuse. Il est nécessaire d'ouvrir le débat et de lancer cette expérimentation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Au-delà de l'usage strictement médical du cannabis, la diabolisation et la sévère répression de son usage général en France empêchent de mener une véritable réflexion sur ce sujet. Qui plus est, cette spécificité française a montré sa totale inefficacité. Nous savons désormais que c'est d'abord le mode d'administration du cannabis qui constitue un danger : ainsi, fumer le cannabis est plus toxique que le produit lui-même, en particulier si celui-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

En France, des malades se procurent du cannabis sous une forme non médicamenteuse dans le circuit illégal, ce qui est très facile. Or ces produits ne font l'objet d'aucun contrôle de composition ou de qualité. Il est par conséquent nécessaire de légiférer à ce sujet. Ce faisant, comprenez que nous ouvrons évidemment une boîte de Pandore : dès lors que la consommation de cannabis à usage médical sera autorisée dans le cadre d'un circuit légal, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, présidente :

Une mission d'information commune sera prochainement lancée à l'Assemblée nationale pour étudier les différents usages du cannabis. Cet amendement ne se limite qu'à une expérimentation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Nous nous réjouissons que cette proposition n'ait pas eu à passer sous les fourches caudines de l'article 40 et n'ait pas non plus été considérée comme un cavalier, ce qui nous aurait privés de ce débat. Notre groupe soutient cet amendement. Cela étant, il convient bien évidemment d'encadrer cette expérimentation et de faire preuve de vigilance. À cet égard, le terme « cannabis thérapeutique » n'est pas nécessairement le plus approprié ; nous y reviendrons certainement. Nous nous réjouissons que les conclusions du comité d'experts permettent de trouver une issue, sous la forme d'une expérimentation. Nous serons au rendez-vous pour la présentation de ses conclusions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

À propos de l'utilisation du terme de cannabis, j'ai récemment vécu une expérience assez intéressante : alors que j'étais en déplacement dans un collège, on m'a gentiment soufflé que nous allions légaliser l'usage du cannabis... Je m'interroge donc sur l'utilisation des termes d'usage médical du cannabis : les gamins ne retiennent que le mot « cannabis », pas « usage médical »... Cela pose un petit problème de dénomination. Mais l'expérimenta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Cet amendement est intéressant d'un point de vue médical. Toutefois, la présidente l'a rappelé, une mission d'information commune est prévue à ce sujet : ne devrions-nous pas attendre ses conclusions avant de procéder à cette expérimentation ? Pour ma part, je m'abstiendrai, car, tout comme ma collègue Firmin Le Bodo, je m'interroge sur le message : comment expliquer tout à la fois que le cannabis présente un intérêt du point de vue médical et, aux jeunes, qu'il est mauvais pour eux ? Il va falloir travailler sur les termes et la communication, car ce double message est difficilement compréhensible par les jeunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Il va de soi que, dans le cadre nos travaux, l'approche doit être médicale. Ces derniers mois, nous avons reçu des éléments d'information relatifs à l'impact thérapeutique de la prescription des substances issues du cannabis. J'accueille donc favorablement l'idée d'expérimenter, dans un cadre clair et précis et pour une durée limitée, la prescription et l'utilisation de cette substance, à deux réserves près. La première touche à la précipitation. On l'a dit à plusieurs reprises, une mission d'information commune à ce sujet est prévue et nous apportera des éclaircissements. Sur un sujet aussi délicat, peut-être serai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAudrey Dufeu :

Je voterai en faveur de cet amendement. Néanmoins, nous devons en effet faire preuve de vigilance, notamment s'agissant de la transparence des lobbies liés à ces nouvelles formes thérapeutiques. À ce jour, la loi ne prévoit pas de transparence spécifique, puisque l'usage du cannabis n'est pas reconnu en France, mais nous devrions être amenés à légiférer prochainement. Le tabac est soumis à des règles de transparence, qui diffèrent de celles s'imposant aux alcooliers. Il serait judicieux d'anticiper les règles de transparence qui s'appliqueraient à ces produits, si cette expérimentation se concrétisait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Ce débat est intéressant, en particulier concernant la production. Toutefois, des patients consomment d'ores et déjà du cannabis sous forme non médicamenteuse, et cela leur procure véritable soulagement. Le rapport de confiance entre le patient et le médicament est central. La consommation illégale est une réalité : autant le faire légalement, d'autant qu'il suffit au patient de passer la frontière pour en acheter. La proposition du rapporteur général devrait recueillir une large majorité. Au-delà, la question de la dépend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Je suis dubitatif. Je mesure bien l'opportunisme politique qu'il y a à proposer une telle mesure au sein d'un PLFSS. Toutefois, n'étant pas médecin, j'admire les certitudes dont ont fait preuve certains de mes collègues quant au soulagement apporté par l'usage du cannabis, mais je ne peux ni les partager ni les contredire. Je note que M. le rapporteur, pour justifier son amendement, s'est cru obligé d'enlever son écharpe tricolore pour réenfiler sa blouse blanche de praticien... Les arguments médicaux sont parfaitement recevables, mais je ne sais pas les apprécier. Pour me prononcer, j'aurais besoin de disposer de davantage d'informations. Il serait judicieux d'at...