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Monsieur le secrétaire général, au terme d'une heure et demie d'échanges, les directeurs de C.W.T. ne m'ont pas convaincu de l'utilité, de la pertinence de la justification d'une centrale internationale, autre que le fait de capter des contributions financières à des interlocuteurs qui sont des multinationales. Dans le même temps, vous nous expliquez depuis une heure et demie que les multinationales sont des mastodontes puissants financièrement, implantés dans le monde entier, mais vous nous dites : « Mais nous, on sait faire, on sait diffuser, on sait leur proposer », pas vous, m...
...ant vous donner les noms. Effectivement, quand on pousse un peu dans ses retranchements les dirigeants de C.W.T. en leur disant que les services ne servent à rien, cela choque un peu, surtout que l'on fait du travail. Il y a du travail derrière, les 20 personnes qui sont là, elles bossent. Mais ce qui nous est dit par de très nombreuses entreprises est qu'effectivement, à la limite de beaucoup de centrales d'achat, vous êtes presque la plus légitime, parce que vous êtes en Chine – vous y étiez – parce que vous êtes dans d'autres pays. D'ailleurs si vous n'êtes plus en Chine, peut-être que les taux vont baisser. Vous pouvez peut-être nous le dire, peut-être que cela en rassurera certains. Vous vous dites qu'il y a quand même un peu de légitimité derrière, mais elle est estimée à 10 % à peu près du ...
Rien à voir. Vous pouvez vous agiter, monsieur Vallée, sur votre chaise, mais cela décrit la complexité des niveaux de négociation. Lorsque je vous posais l'articulation entre le groupe Carrefour, Envergure, la centrale d'achat France, et C.W.T., reconnaissez que tout cela est un mode de négociation complexe. Je crois que c'est vous qui aviez dit qu'en France on faisait preuve d'imagination et que le législateur faisait souvent bouger la loi, mais s'il y a un sujet vers lequel il y a matière à porter le regard, c'est certainement celui-là, tous ces niveaux de négociation. Parce que si les distributeurs avaient f...
Je répète ce qui a été dit par le rapporteur tout à l'heure. Certains de vos fournisseurs, certains des fournisseurs de la grande distribution, nous ont expliqué qu'eux ne diffusent pas de produits à l'international, mais que, de toute façon, il n'y a pas le choix, il faut discuter avec la centrale internationale, passer par la centrale nationale et discuter avec l'enseigne. C'est une embrouille, un petit peu comme dans cette commission. Il y a une gymnastique entre les différents niveaux de négociation, entre celui qui négocie un service, celui qui négocie le produit, et celui qui négocie directement le plan d'affaires. Reconnaissez que tout cela n'est pas simple. Je ne vais pas dire que c...
...n entre les services, et parfois il y a un service fictif. Nous devrions pouvoir acheter le service ou ne pas l'acheter, ce qui n'est pas le cas ». Un autre industriel nous dit : « On ne peut pas sortir ou refuser de payer ». Un autre, sur la diffusion d'informations confidentielles, nous dit que par exemple, C.W.T. et Système U ont formulé une demande d'alignement des conditions, puisque dans la centrale d'achat C.W.T, il y a Carrefour, il y a Système U, entre autres, « demande d'alignement des conditions ». Un autre : « la dérive additionnelle sur les centrales internationales représente, pour CW.T, un certain nombre de centaines de milliers d'euros ». Je ne veux pas dire le nombre de centaines de façon à ce que vous ne puissiez pas l'identifier. Un autre : « C.W.T. vend par exemple des rendez-v...
Dans vos propos liminaires, vous avez évoqué les magasins qui peuvent acheter en circuit court, la centrale française, et vous avez fait une allusion à Horizon, pour les achats des 100 plus gros fournisseurs. Quid de Horizon International ? Vous n'avez pas parlé de la dimension internationale. Faites-vous partie d'une centrale qui propose des services à l'international ?
Nous allons vous demander la liste par écrit, de façon à l'analyser avec le président et le commissaire. Précisez-nous si vous souhaitez que nous la reprenions dans l'intégralité ou si des chiffres doivent rester confidentiels. Par rapport à ces chiffres, 22 % représentent donc du promotionnel. Mais les industriels nous disent qu'ils négocient les prix. Les centrales d'achats nous disent : « Nous négocions les prix, mais le plan d'affaires et le plan promotionnel sont élaborés localement, dans chaque pays. » Le prospectus que l'on reçoit dans la boîte aux lettres, on pense qu'il est envoyé par Casino France. À quoi ressemble donc un plan promotionnel international ?
...vons auditionnés nous ont expliqué que la guerre des prix détruisait de la valeur. En fin de compte, cela va à l'encontre de ce qui est bénéfique pour le consommateur. Déjà, cela dénature sa relation au produit. Quand l'on voit 70 % de réduction sur du Nutella, ça n'apparaît pas comme raisonnable. Ensuite, cela fragilise les filières industrielles. Même les multinationales qui négocient avec les centrales nationales ou internationales, et notamment ces dernières, ont des groupes qui ont de la production industrielle en France. Et nous les fragilisons si nous tirons trop sur la ficelle. Enfin, pour le maillon amont, à force de tirer sur les industriels, non seulement on détruit de la valeur, mais les prix ne rémunèrent plus les producteurs. Nous avons connu l'exemple du lait il y a quelques années...
Lorsque vous avez parlé des négociations et notamment des centrales, vous avez évoqué Interdis, une centrale nationale. Des négociateurs de Cora négocient-ils directement dans cette centrale ou est-ce Carrefour qui négocie pour vous ?
On nous a expliqué que pour éviter ce mécanisme d'alignement des conditions commerciales, lorsqu'une bouteille est négociée 1 € chez Carrefour et 1,10 € chez vous, quand Carrefour négocie pour - 3 % en déflation, il calcule - 3 % sur 1 € et - 3 % sur 1,10 €. Or vous venez de me dire que grâce à la centrale d'achat, vous êtes passés de 1,10 à 1 €.
Je ne comprends pas très bien. Cora adhère à Interdis et de ce fait confie à Carrefour la gestion, la négociation d'achat à 179 entreprises alimentaires et 30 non alimentaires. Provera est une centrale d'achat qui n'intervient pas dans les négociations d'Interdis. Vous ne parlez pas de vos plans d'affaires à Interdis lorsque Cora négocie avec les marques. Vous nous avez expliqué que Provera est le négociateur, la centrale qui négocie avec les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI).
Étant donné que vous êtes un grand distributeur avec des magasins de proximité et une centrale d'achat, il est compliqué de comprendre et d'accepter le principe que votre centrale se tourne vers une autre centrale pour avoir un meilleur prix. En définitive, dans la négociation, vous ne parlez pas des produits ; on vous amène des produits et des prix.
Justement, comment vous expliquez que cette centrale soit basée à Genève ? Qu'est-ce qui motive cette localisation ?
Je vais poser la question différemment pour essayer d'un peu mieux comprendre. CWT demande aujourd'hui un pourcentage du chiffre d'affaires à des multinationales qui sont elles-mêmes présentes dans l'ensemble des pays, qui elles-mêmes négocient dans chaque pays avec les centrales d'achat locales. Il y a une négociation qui se fait de toute façon dans le pays. Si on va en Espagne, c'est la même chose. En Italie, c'est la même chose. Vous mettez en relation des entreprises internationales au plan international. Vous voyez le problème. Si une entreprise française qui souhaite aller à l'international passe par CWT, je vous dis que je comprends. Mais là, vous êtes en train de...
...le choix que de payer. Si nous ne payons pas, nous ne vendons pas dans le pays. Ils nous imposent de payer une taxe. Le mot est fort. Un péage. La barrière de péage s'ouvre, mais il n'y a pas de route derrière. Ce sont des multinationales qui gagnent de l'argent. Ceux qui n'ont pas besoin de vous, puisque de toute façon ils sont déjà présents dans tous les pays et ils connaissent déjà toutes les centrales d'achat. À quoi servent donc ces 3 ou 4 % pris aujourd'hui par CWT ? On nous explique que 3 ou 4 %, cela équivaut à quelques bannières, quelques promotions internationales. On parle de deux ou trois promotions et une à deux réunions par an. Ce qui nous est demandé, c'est de dire que nous n'avons pas besoin de ces centrales d'achat. À la limite, la PME a besoin de cette centrale d'achat. Effectiv...
Reconnaissez qu'à ce stade des travaux de la Commission d'enquête, on est quand même sérieusement en droit de s'interroger sur le rôle de ces centrales internationales que les distributeurs – notamment les distributeurs français – ont créées. Depuis que nous pratiquons ces auditions – et encore ce matin – nous voyons bien que votre structure s'apparente à un centre de profit. C'est-à-dire que vous avez face à vous des interlocuteurs qui sont souvent des entreprises internationales et qui sont souvent des multinationales. Et donc, vous considér...
...de la facturation, sur le fait que ce soit disproportionné. Concrètement, vous savez que c'est disproportionné, vous proposez des services à prix d'or, en clair vous proposez du vent à prix d'or. Qu'est-ce que vous avez à répondre à cette objection d'un bon nombre des industriels que nous avons reçus ? Est-ce que quelqu'un qui veut vendre chez Super U ou chez Carrefour est obligé de passer par la centrale internationale ? Est-ce qu'un industriel, une multinationale, peut vendre ses produits chez Carrefour et chez Système U, sans acheter vos « pseudo services » ? Si je suis une multinationale et que je vous dis que j'ai ma stratégie pour vendre à l'international, que je n'ai pas besoin de vos services… Il peut refuser ? Qu'est-ce qu'il se passe s'il refuse ?
Est-ce que les négociations avec votre centrale d'achat, c'est la condition pour un fournisseur pour vendre chez Carrefour et Système U ? Est-ce qu'il peut vendre chez Carrefour et Système U sans avoir négocié, signé un accord avec vous ? Oui ou non ?
On peut vendre chez Système U, chez Carrefour sans avoir accepté des rendez-vous avec la centrale internationale CWT ?