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Nous avons tendance à nous écarter, dans une certaine hystérie, d'un débat qui devrait pourtant nous intéresser. Je demanderai donc aux collègues situés à ma gauche et à ma droite,
taxés d'ex-à peu près tout, que nous n'aurions pas osé agir à une certaine époque... Mais regardez-moi, monsieur Questel ; quel était mon âge quand Jean-Luc Mélenchon était ministre ? Voulez-vous m'en tenir responsable ?
Je m'étonne d'entendre certains députés de La France insoumise nous expliquer qu'ils n'ont pas à assumer les responsabilités de M. Mélenchon.
Je rappelle que la loi de moralisation de la vie publique, sur laquelle nous essayons d'avancer, ne s'arrêtera pas à ce que nous débattons aujourd'hui. Les Français attendent bien plus que cela : ils attendent notamment que certaines personnalités politiques, comme M. Mélenchon, ne déroulent pas un curriculum politique long comme un jour sans pain sur wikipédia.
Cela, aussi, est en train de nous tuer : depuis des années, voire des décennies, certains exercent des responsabilités qu'ils ne savent pas transmettre. D'un côté, on trouve un Jean-Luc Mélenchon, élu pour la première fois voici quarante ans, et de l'autre un Jean-Claude Gaudin, qui comptabilise plus de cinquante ans de mandats. Voilà aussi ce dont les Français ne veulent plus !
...e énergétique. Cela peut être intéressant en termes de compréhension de l'information, mais n'est guère source d'avancées réelles. Si vous vivez dans une passoire énergétique, peu importe que l'État vous incite à changer votre réfrigérateur, tant que vous n'avez pas les financements pour changer votre four, votre radiateur, ou pour mieux isoler votre fenêtre. Ne conviendrait-il donc pas de cibler certains types d'habitants, qui ont à la fois une conscience écologique et énergétique, et en même temps des revenus qui leur permettent d'assumer la charge de la transition énergétique ou écologique ? Autre exemple, on a mis en place des incitations à réaliser des travaux d'isolation ou de rénovation, en insistant sur l'amortissement de la dépense grâce aux économies d'énergie réalisées sur cinq, dix ou...
L'une des raisons de vivre dans un bâtiment est la sécurité. À l'origine, les hommes ont habité dans des cavernes pour se protéger. Quand on voyage dans certains pays en voie développement, on voit bien que la notion de confort n'est pas nécessairement primordiale, par contre celle de protection est importante. C'est un autre élément à prendre en compte.
Dans le domaine du bâtiment, beaucoup de recherches sont menées sur les matériaux, tout comme sur les nouvelles technologies susceptibles d'être associées au bâtiment, telles que l'éolien ou le solaire, pour parvenir à un certain niveau de confort, mais aussi dans la perspective de la transition énergétique. Au travers des trois présentations, j'ai compris qu'au final le monde scientifique s'intéresse peu aux problématiques du bâtiment. Ne faudrait-il pas resituer la question du bâtiment dans le contexte de la transition énergétique, pour permettre aux scientifiques de mesurer l'urgence de ce sujet, et les inciter à trou...
...'aujourd'hui les approches systémiques font que, face à un problème à résoudre, il est beaucoup plus cohérent de l'appréhender dans son ensemble. S'agissant de la problématique du bâtiment, il faudrait essayer de prendre en compte tout l'environnement du bâtiment, et de faire travailler ensemble tous les acteurs susceptibles d'intervenir. Je pense qu'une telle démarche permettrait de résoudre un certain nombre de problèmes complexes, d'autant plus que l'organisation de la recherche et la formation ne permet pas de disposer à ce stade de telles compétences pluridisciplinaires.
De ce que vient de dire M. Loïc Prud'homme, je retiens qu'on va prendre plus d'informations sur NEXCIS, pour tirer les choses au clair. Notre collègue Lambert me parlait d'une importante usine de biomasse dans sa région, qui avait reçu de l'ordre de 2 milliards d'euros d'investissement pour un bénéfice, d'après lui, incertain. On voit que l'aide de l'État peut parfois arriver effectivement dans certains projets. Il reste à savoir quels sont ceux qui la reçoivent.
... C'est la base même du fonctionnement de l'OPECST. Néanmoins, les propos de M. Didier Roux sur la recherche technologique me semblent un peu catégoriques. Il a sans doute raison sur le caractère perfectible du système français, comparé à d'autres systèmes de recherche technologique en Europe. Néanmoins, je voudrais tout de même rappeler que nous disposons, fort heureusement, dans notre pays, d'un certain nombre d'organismes en pointe sur la recherche technologique. Je pense plus particulièrement au CEA ou à l'INRIA. Je ne voudrais pas que nous restions uniquement sur le propos de M. Roux, ce qui serait un peu injuste vis-à-vis d'organismes pour lesquels le développement de la recherche technologique fait partie intégrante de leur ADN, depuis relativement longtemps.
Le rapport publié en 2014 par MM. Jean-Yves Le Déaut et Marcel Deneux évoque l'affaire de la ouate de cellulose, dans laquelle une question réglementaire avait conduit, voici quelques années, à plusieurs faillites, par suite d'une évaluation hâtive de la non-pertinence de certaines solutions. Le même genre d'événements peut-il encore se reproduire ? Les mécanismes d'évaluation ont-ils évolué ?
...inistre, que notre agriculture est l'une des plus belles et des plus performantes du monde ; c'est vrai. Permettez-moi tout de même de formuler trois constats préoccupants : nous décrochons peu à peu des classements européens et mondiaux – la France ne possède plus la première agriculture d'Europe –, les revenus des agriculteurs n'ont cessé de se dégrader et l'agriculture risque de disparaître de certaines parties du territoire national. Il est donc indispensable, en ce début de législature, de réaffirmer la vocation de notre agriculture, qui est d'être la première en Europe, de produire et d'exporter, et de reposer sur des agriculteurs présents sur l'ensemble du territoire qui vivent de leur travail. J'en viens ensuite aux défis auxquels nous faisons face. Le partage de la valeur est certes un ...
...uve votre point de vue selon lequel le partage et la répartition de la valeur ajoutée entre producteurs, transformateurs et distributeurs doivent être au coeur de nos priorités ; il n'y a pas de système agricole durable sans rémunération des producteurs qui couvre les coûts de production. J'insiste sur l'exemple du lait : dans le canton d'Envermeu, que vous connaissez bien et où vous vous rendrez certainement, Monsieur le ministre, le prix de vente du lait, qui augmente, s'établit entre 310 et 315 euros pour mille litres tandis que les coûts de production s'élèvent à 338 euros. Tel est l'effet de ciseau qui asphyxie les exploitations laitières au point que 40 % d'entre elles ont fermé au cours des dix dernières années. La situation est plus grave encore dans le pays de Bray, que vous connaissez a...
...tamment en termes de compensation des handicaps naturels liés aux difficultés d'exploitation ainsi qu'aux surcoûts – sans parler du fonds risques, que vous avez évoqué. Enfin, vous avez abordé la question du prédateur. Le ministre de l'environnement a récemment validé le plan d'abattage de quarante loups à partir du 1er juillet 2017 et jusqu'à la fin de l'année. Cette question peut faire sourire certains de nos collègues mais, sur le terrain, les éleveurs sont en grande détresse. D'aucuns soutiennent qu'une cohabitation est possible et que l'on peut trouver un compromis entre le pastoralisme et la présence du loup mais, en attendant, la situation est extrême. Et s'il n'y a plus de pastoralisme, il y aura encore plus de Canadair qui tourneront au-dessus de nos montagnes.
... écosystèmes et leurs territoires et sont attentifs à la fertilité de leur terreau ; ils n'utilisent pas les produits phytosanitaires par plaisir. Le risque est qu'ils soient punis pour une décision qui ne leur appartient pas, qui peut être liée aux aléas climatiques : l'an dernier, par exemple, la moisson fut catastrophique en raison d'une hydrométrie excessive, ce qui a favorisé l'apparition de certaines maladies, et donc amené certains producteurs à traiter davantage. Enfin, pouvez-vous esquisser le calendrier qui permettra de résoudre les retards de versement des MAEC pour ceux des exploitants qui ne les ont toujours pas perçus depuis 2015 ?
...itations, les taxes constituant une véritable épée de Damoclès sur la tête des jeunes exploitants qui ont le courage et la passion pour se lancer dans cette belle activité. Êtes-vous prêt à faire un effort en la matière ? Le second concerne la surtransposition par la France des normes européennes qui étouffent l'agriculture et l'empêchent d'être davantage compétitive. Êtes-vous prêt à revenir sur certaines normes, et si oui sur lesquelles, et à interdire toute surtransposition où des normes françaises viennent s'ajouter aux normes européennes ?
Étant élue du Finistère, quatrième département laitier, je souhaitais moi aussi vous parler du lait ; mais vous avez déjà fait le tour de la question. Certains agriculteurs sont en difficulté, parfois parce qu'ils sont mal équipés, qu'ils se sont trop endettés, qu'ils ne maîtrisent pas bien leurs charges ou n'ont pas une taille critique suffisante. Quels moyens pouvez-vous mettre en place pour les aider à sortir d'un système qui entraîne parfois des drames ? Envisagez-vous pour ces exploitants un traitement social du type assurance chômage universelle ...
...mon Midi, nos viticulteurs ne sont pas inquiets mais à bout. Ils ne sont pas contre l'Europe, mais ils voudraient une vraie Europe. Imaginez leur colère : alors qu'ils sont en concurrence directe avec nos voisins espagnols, ils ont des coûts de revient sans commune mesure. La main-d'oeuvre est plus chère, les charges salariales et patronales sont plus élevées et ils se voient interdits d'utiliser certains produits phytosanitaires autorisés de l'autre côté des Pyrénées. Si ce n'est pas de la concurrence déloyale, dites-moi comment l'appeler... ? Mais ce n'est pas tout. Si vous avez la curiosité d'aller faire vos courses dans un supermarché, qu'allez-vous découvrir ? Que dans le même rayon, jamais le consommateur ne pourra faire la différence entre un bag in box (BIB) de vin français et un BIB de ...
Peut-être faudrait-il éviter que plusieurs députés posent la même question. Je comprends que certains aient besoin de montrer à leurs électeurs ce qu'ils font, mais si la question qu'ils voulaient poser l'a déjà été, il serait bon qu'ils interrogent le ministre sur un autre thème.