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... les outre-mer contre 32 % dans l'Hexagone. Quant à l'illettrisme, les chiffres recueillis lors de la Journée défense et citoyenneté de 2016 montrent que le taux de jeunes présentant des difficultés en lecture est très supérieur dans les outre-mer : 30 % en Guadeloupe, à la Martinique et à La Réunion, 48 % en Guyane et jusqu'à 73 % à Mayotte. Il est également important de rappeler que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est significativement plus élevé que dans l'Hexagone, approchant voire dépassant la moitié de la tranche d'âge. Il est en Guadeloupe de 55 %, à La Réunion, de 52 %, à Mayotte et en Guyane de 46 %. Ainsi se crée un cercle vicieux : la situation de l'emploi rend nos populations particulièrement sensibles aux aléas économiques tout en accroissant les difficultés éprouvées ...
Conséquences de ces mesures : augmentation du chômage et du mal-être, cherté de la vie. Et je n'oublie pas la suppression de l'ISF !
...ailleurs, nous récusons votre vision utilitariste. En plus d'aider à la grande transition écologique dont l'humanité a besoin, la formation professionnelle permet aux travailleurs de changer de vie, ou même d'améliorer la vie dans leur collectif de travail, par le biais de formations à la citoyenneté dans l'entreprise ou à l'égalité professionnelle. J'en viens à ma troisième partie : l'assurance chômage. On y retrouve votre terrible obsession de la dette – encore la dette et toujours la dette – , qu'il faudrait absolument réduire partout, surtout en réduisant les dépenses. C'est une erreur. Vous voulez – encore ! – financer l'assurance chômage par la contribution sociale généralisée – CSG. Nous proposons, quant à nous, une autre solution : les cotisations. Par la cotisation, en effet, l'assuran...
...lle doit être appliquée, un point c'est tout. Or elle n'est pas respectée. Il faut donc punir ceux qui ne la respectent pas. Plus ils sont endurcis dans leurs errements, plus il faut les punir sévèrement. Il faut aggraver les sanctions, pour qu'il leur en cuise de ne pas respecter la loi et qu'ils le sachent à l'avance. La meilleure des incitations à la vertu, c'est de punir le vice. L'assurance chômage est un sujet autrement plus structurant pour le représentant de cette suite du mouvement ouvrier que je suis, par ma tradition, mon âge et les responsabilités que j'ai exercées. L'assurance chômage, c'est quelque chose qui est venu du mouvement ouvrier. À toutes les époques, le patronat a versé de grosses larmes sur cette initiative qui allait le ruiner, qui allait détruire l'économie et le reste...
Mais quand je suis retraité, quelle raison aurais-je de m'assurer contre le chômage, puisque je ne suis pas susceptible de travailler de nouveau ? L'aberration est là. À côté de cela, il y a dans ce chapitre quelques horreurs que nous combattrons autant que nous pourrons. Ainsi, qu'est-ce que ce journal de bord ? Qui a bien pu avoir une idée pareille ? Voici le travailleur chômeur équipé d'un petit carnet, comme un enfant qui va à l'école, et l'on va vérifier dans son carnet s...
...matrice, issue du même scénario. On ne change pas plus la liberté du renard en droit des poules que le plomb en or. Vous n'avez pas trouvé, madame la ministre, la pierre philosophale. On ne trouvera pas ici de véritable droit nouveau, en tout cas rien qui soit à la hauteur du droit qui disparaît, et il faut immédiatement préciser, puisqu'il nous a été dit qu'il s'agissait ici de lutter contre le chômage de masse, que la formation professionnelle seule n'y saurait suffire, sans quoi cela signifierait que ses victimes en seraient les responsables. Voilà le Gouvernement à nouveau embarqué dans une opération « table rase » qui manque à la fois d'humilité et d'ambition. Or, la formation professionnelle mérite une grande ambition. En effet, nous sommes dans un monde en pleine évolution – une évolutio...
Enfin, vous ferez comme vous voudrez, comme d'habitude, mais je veux vous dire que cette disposition ne recueille pas notre adhésion. Vous vous indignez du fait que je la perçoive si mal, mais je vous garantis que je ne suis pas le seul. Au demeurant, je ne suis pas au chômage, je suis à cette tribune, mais je vous garantis que les gens sont lassés d'être surveillés et contrôlés en permanence, comme s'ils étaient des délinquants. La fraude sociale et la fraude fiscale représentent 4 000 fois le montant des éventuelles fraudes à l'assurance chômage et personne ne peut ignorer que plus de la moitié des chômeurs n'est pas indemnisée. Tout cela pèse déjà lourd sur leurs é...
...er jusqu'au bout de cette démarche. Il faut respecter les métiers, respecter l'ouvrage, respecter l'oeuvre. C'est pour cette raison qu'il faudrait engager une révolution en ouvrant un nouveau champ de la Sécurité sociale : la sécurité d'emploi ou de formation, qui permettrait à chacun, à chacune, sans perte de revenus, de passer de l'emploi à la formation et vice versa, sans s'arrêter sur la case chômage, en permettant de dépasser ce marché du travail inopérant et de modifier les rapports sociaux eux-mêmes, en attachant de véritables droits collectifs à la personne. Il y avait donc de la place pour une véritable ambition sur le sujet qui nous occupe et l'existant comportait, en germe, des choses positives. Or, ce ne sont pas celles que vous confortez.
...tation des ruptures, qui atteignent déjà 28 %. Dans la logique des ordonnances, vous abaissez désormais les droits pour les plus jeunes. Dans le même ordre d'idées, la dérégulation va mettre en difficulté des filières et des établissements utiles – en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, 33 centres de formation d'apprentis – CFA – ont déjà été comptabilisés comme menacés. La réforme de l'assurance-chômage découle des décisions lourdes prises à l'occasion du projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui viennent entériner la fin du financement de la protection sociale par la cotisation salariale, ce que vous nous avez bien abusivement présenté comme une augmentation de pouvoir d'achat. On se trouve, là encore, dans l'édification de l'État libéral, puisque vous prenez en main une gestion ...
...épanouissement personnel ». Car il n'est pas écrit qu'à vingt ans, on a fini sa course : nous devons à chacune et chacun le droit d'avancer tout au long de sa vie et de mobiliser toujours mieux des connaissances et des expériences croisées. Nous ferons donc des propositions dans le débat pour que le projet qui en sera issu pour la formation professionnelle, pour l'apprentissage, pour l'assurance chômage porte de véritables ambitions.
... loi qui fait évoluer notre protection sociale en la rendant plus universelle et ne dépendant pas que du statut salarié ? Parce que nous voulons que les salariés gagnent du pouvoir d'achat en supprimant les cotisations salariales. Mais nous souhaitons également que la solidarité intervienne dans la protection des actifs. C'est la raison pour laquelle la CSG participe au financement de l'assurance chômage, ce que nous assumons.
... de l'apprentissage une voie de formation. On ne voit pas non plus quel en serait le bénéfice. Aussitôt achevé, nous dit-on, l'apprentissage permet de trouver du travail. Bien sûr ! Toute personne qualifiée trouve immédiatement du travail, je vous le confirme, sauf en l'absence de production. Et c'est à ce niveau que se situe, dans le débat sur ce texte, l'une de nos grandes différences. Non, le chômage n'est pas de la faute des chômeurs. Non ! Le chômage tient à l'insolvabilité de la demande massive du pays. C'est très différent car, lorsque les carnets de commandes se remplissent, on doit faire face à un autre type de problème. Et ils finiront bien par se remplir un jour ou l'autre ; on trouvera quand même une sortie ! J'ai moi-même proposé quelques pistes, et le Gouvernement, de son côté, pen...
...t de loi que nous abordons est, par son titre, particulièrement ambitieux. « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » : nous ne pouvons que partager votre volonté, madame la ministre, car, pour reprendre cette belle expression de Blaise Pascal, « la chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier ». Mais faut-il encore avoir le choix ! Il y a trop d'inégalités, trop de chômage, trop de personnes éloignées de l'entreprise ou de la fonction publique, trop de jeunes qui galèrent. Il faut pouvoir améliorer tant l'accompagnement que la formation et le parcours professionnel tout au long de la vie. Je voudrais tout d'abord m'attacher à la réforme de l'apprentissage. Pour être intervenu à plusieurs reprises, à cette tribune, sur ce sujet important pour l'avenir des jeunes, q...
...été à laquelle il appartient. Cette possibilité de travailler, de s'épanouir professionnellement, devrait être offerte à tous. Pourtant, dans la France du XXIe siècle, le marché du travail reste encore trop cloisonné et exclusif. Les personnes vivant avec un handicap continuent en effet de rencontrer de fortes difficultés d'accès et de maintien dans l'emploi. Ces dernières connaissent un taux de chômage avoisinant les 19 %, contre moins de 10 % en moyenne pour l'ensemble des Français. Le titre III du projet de loi que nous étudions se penche en partie sur la situation de ces personnes en situation de handicap, qui parviennent très difficilement à trouver un emploi. Depuis la loi du 10 juillet 1987, les entreprises d'au moins 20 salariés ont l'obligation d'embaucher au moins 6 % de personnes vi...
Madame la présidente, Madame la ministre, mesdames et monsieur les rapporteurs, chers collègues, la France affiche pour la première fois depuis 2007 une croissance à 1,9 %, et cette reprise économique devrait se poursuivre si l'on en croit les projections économiques de la Banque de France. Les entreprises se portent mieux et le taux de chômage devrait progressivement diminuer pour atteindre 7,9 % au dernier trimestre 2020. Si l'on veut exploiter pleinement les opportunités de ce dynamisme économique, l'accompagnement des demandeurs d'emploi, le renforcement de la formation professionnelle et le développement de l'apprentissage sont incontournables. C'est la condition qui permettra de fournir au marché du travail une génération de trav...
...expriment aujourd'hui sur le terrain, car les dispositions envisagées portent atteintes aux outils indispensables pour maintenir l'accès à l'apprentissage dans tous nos territoires, sans donner leur juste place aux régions, qui sont pourtant légitimes pour mener ces politiques. Je crains que ces mesures ne viennent aggraver, en particulier dans les quartiers et les territoires ruraux, le taux de chômage des jeunes, qui est encore trop élevé. Pourtant, nous le savons tous, l'apprentissage est une voie d'excellence qui permet de maintenir nos précieux savoir-faire et, souvent, elle est le gage d'une insertion professionnelle réussie dans de nombreux secteurs – je pense en particulier à l'artisanat, que je connais bien. Votre texte remet en cause le rôle des régions, ce qui caractérise, de mon poi...
...ées, 2,7 millions de personnes sont bénéficiaires de l'obligation d'emploi, ce qui constitue une énorme avancée. Ces chiffres doivent néanmoins être améliorés, car les entreprises françaises ne remplissent pas toujours le quota imposé. En effet, le taux d'emploi des personnes handicapées atteint seulement 3,8 % dans les sociétés privées et 4,4 % dans la fonction publique. Par ailleurs, le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus important que la moyenne nationale, à 19 %. Seuls 1 % des apprentis sont en situation de handicap, alors qu'on sait combien l'apprentissage favorise l'insertion professionnelle. Le présent projet de loi souhaite valoriser et renforcer l'emploi direct. Tous les acteurs économiques, sociaux et médicaux doivent s'engager pour permettre l'inc...
… pour faire face à un vrai problème de notre pays depuis plus de trente ans – le chômage de masse ? Parmi tous les points qui peuvent nous opposer et que j'ai relevés, j'ai une pensée amicale pour les collaborateurs de Pôle emploi, que je connais bien à Lomme, à Armentières et à Lille, et dont les échanges avec les demandeurs d'emploi, lorsqu'ils les font bénéficier de leur conseil en évaluation professionnelle ou les accompagnent, sont très éloignés de ce que vous nous avez décrit....
...pporteures, mes chers collègues, nous examinons aujourd'hui en séance publique le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Mes collègues du groupe UDI, Agir et indépendants ayant déjà évoqué les sujets de la formation professionnelle, de l'apprentissage et du handicap, je m'étendrai plus longuement sur les dispositions du titre II, qui a trait à la réforme de l'assurance chômage. Les orientations de la réforme que vous proposez s'inscrivent dans la continuité des mesures dont nous avons débattu lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l'automne dernier. Je veux parler de la suppression des cotisations chômage et maladie pour la partie salariés et des baisses de cotisations patronales avec la transformation du CICE en baisses de charges p...
Cela n'a pas été votre choix, et nous le regrettons. La philosophie qui sous-tend votre réforme de l'assurance chômage est celle d'un basculement. Nous passons progressivement d'un paritarisme de gestion à une gestion étatique de l'assurance chômage : en 2019, le cumul de la suppression des cotisations salariales et de l'exonération d'une partie des contributions patronales sur les bas salaires va ainsi conduire l'État à prendre en charge plus de 40 % des recettes de l'assurance chômage. Face à ce changement, no...