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...st, hélas, trop souvent le grand oublié de la réflexion sur l'audiovisuel public. Il s'agit pourtant d'un levier fondamental de notre influence à l'étranger, d'un outil de promotion de la francophonie et d'un précieux instrument de diplomatie économique. La concurrence des autres grands médias s'intensifie, avec des moyens sans commune mesure avec les nôtres, qu'il s'agisse de CNN, de la BBC, des chaînes du Golfe ou des chaînes russes. Le budget de France Médias Monde ne représente que 7 % de celui de l'audiovisuel public. Le groupe a réalisé 100 millions d'euros d'économies en cinq ans et ses marges de manoeuvre sont désormais réduites. À l'heure où il faudrait investir, notamment dans le numérique, sous peine de quitter la course, le groupe devra au contraire renoncer à des projets importants...
...'une politique de l'audiovisuel public. Cet effort budgétaire conséquent demandé à France Télévision peut être d'autant plus mal compris par l'entreprise qu'elle s'est déjà engagée dans un processus de rationalisation de ses dépenses, en grande partie par la maîtrise de sa masse salariale. Des efforts ont été effectués en matière de coopération, permettant la création très rapide, en 2016, de la chaîne de télévisionFranceinfo, ou encore le déploiement du lourd projet « Info 2015 » de fusion des rédactions nationales de France 2 et France 3. De nouveaux projets devraient voir le jour, comme le lancement d'une nouvelle offre numérique de vidéos à la demande, ou la création d'un nouveau modèle audiovisuel public régional porté par l'antenne de France 3 Nouvelle Aquitaine. Il reste que l'audiovisu...
...érique. En effet, on ne met pas assez en avant les nombreux efforts de gestion et d'adaptation aux nouveaux usages que les sociétés de l'audiovisuel public ont déjà déployés ces dernières années. Toutes se sont engagées dans la maîtrise de leur budget, de leur masse salariale et de leurs frais de structure. Toutes ont commencé à développer des projets communs, comme l'illustre le lancement de la chaîne Franceinfo, et à créer des synergies génératrices d'économies en matière d'achats hors programmes et de publicité. Toutes ont lancé des projets innovants pour s'adapter à la substitution de nouveaux supports numériques au téléviseur et à la consommation de plus en plus délinéarisée des contenus audiovisuels, en particulier chez les jeunes. Radio France, qui a doublé son budget consacré au numéri...
...ntrats d'objectifs et de moyens. L'État a toujours systématiquement les mêmes exigences sans jamais les hiérarchiser. On demande absolument tout en même temps à l'audiovisuel public : faire des programmes pour les jeunes, des programmes de création, des programmes culturels, des programmes grand public, etc. Il faut vraiment dire à France Télévisions ce qu'on attend du groupe et de chacune de ses chaînes. Il faut également indiquer comment on peut augmenter les ressources de ces groupes. Peut-être faut-il élargir l'assiette de la redevance ? Cette question a été posée à tous les gouvernements successifs qui, à chaque fois, ont évité d'y répondre. Quant à la taxe sur les services fournis par les opérateurs de communications électroniques (TOCE), elle est à l'évidence surfinancée : alors qu'elle ...
...a radio. Le maillon fort de notre audiovisuel public est finalement et injustement le maillon faible de votre budget pour l'année 2018. La diminution des crédits de France Télévisions rend d'autant plus difficiles à atteindre les objectifs fixés dans le COM et suscite une totale incompréhension des salariés : les 50 millions d'euros de baisse de crédits correspondent à trois fois le budget de la chaîne d'information et au fonctionnement de plus d'une trentaine de chaînes locales. Ce choix est fait sans prendre en considération les efforts déjà entrepris et le respect des engagements fixés dans le COM signé avec l'État en décembre 2016 : depuis deux ans, les comptes sont à l'équilibre. Cette diminution des crédits équivaudrait à une nouvelle suppression de 660 postes pour 2018 : au total, pour l...
...à et nous aurons l'occasion d'en reparler lors de l'examen d'un amendement sur les employés de l'audiovisuel public. Toutefois, j'appelle d'ores et déjà votre attention sur l'un des problèmes qui découle du manque de financement dont souffre France Télévisions. Aujourd'hui, un tiers des finances de France Télévisions servent à acheter des programmes extérieurs. Par exemple, un programme d'une des chaînes du groupe, « Plus belle la vie », qui appartient à une filiale de TF 1, a rapporté 2 millions à France Télévisions alors qu'il lui a coûté cinq fois plus. Parce que la diversité garantit le foisonnement culturel, il faut permettent à ces chaînes publiques de produire et de ne pas les maintenir dans un seul rôle de diffuseur. Nous pensons donc que les financements de l'État de l'audiovisuel publi...
... appliquez ce fameux théorème de Bercy : faire toujours mieux avec toujours moins. J'aimerais que l'on puisse répondre à ces ambitions grâce à des moyens, d'autant qu'un engagement avait été pris d'interdire la publicité dans les programmes pour la jeunesse. Idée profondément juste, à ceci près que, premièrement, la mesure n'est pas compensée et, deuxièmement, l'interdiction n'est pas imposée aux chaînes privées ! Du coup, vous créez une concurrence supplémentaire qui fragile France Télévisions. Avez-vous pris des engagements pour les années à venir sur les chaînes privées ? Pire encore, France Télévisions s'était déjà engagée, à travers le contrat d'objectifs et de moyens (COM), dans un plan de réduction d'emplois qui portait sur 500 postes d'ici à 2020. Aujourd'hui, chacun sait que cette bais...
...u service public, mais si la perte de ressources doit affecter la qualité des missions de service public, cela vaudrait peut-être la peine de restaurer la publicité entre vingt heures quarante et vingt et une heures : à croire certaines études, cette mesure rapporterait 50 millions d'euros. Ma seconde question a trait aux conséquences de la baisse des dotations sur la télévision de proximité. La chaîne corse ViaStella, considérée par d'autres territoires comme un modèle de chaîne régionale, s'inquiète fortement des conséquences qui pourraient en découler sur les emplois. À cause de cette situation, elle est sollicitée pour des opérations et des émissions spéciales par France 3 et Franceinfo, ce qui se fait au détriment de sa propre production et donc de son propre projet de développement. Pouve...
C'est avec grand plaisir que j'accueille devant notre Commission Mme Véronique Cayla, Présidente du directoire d'ARTE France, chaîne qui incarne depuis vingt-cinq ans le dialogue entre les cultures, qui nous anime ici également. ARTE fut d'abord le symbole du renforcement par la culture des liens franco-allemands. Il s'agit d'une grande réussite de la coopération entre la France et l'Allemagne : ARTE constitue un exemple unique au monde d'une chaîne binationale et elle est devenue une institution audiovisuelle incontournable t...
Je suis un amoureux d'ARTE depuis son origine. Le chemin parcouru depuis la création de cette chaîne, qui fait un vrai travail de pédagogie européenne et joue un rôle très important pour défendre la culture européenne, qu'il s'agisse du financement du cinéma ou de la diffusion de l'opéra, doit nous emplir de fierté. L'ADN d'ARTE s'inscrit parfaitement dans le projet du Président de la République de refonder l'Europe en permettant aux citoyens européens de se réapproprier le projet européen de fa...
Merci pour votre action. Vous voulez transformer ARTE en une chaîne européenne, et quel meilleur tremplin que votre siège à Strasbourg ? Dans ce contexte, j'aimerais vous entendre sur votre stratégie européenne, notamment par rapport à la question cruciale de la transition écologique et énergétique ? Quels évènements, idées ou création permettraient d'associer tous les acteurs européens dans ce mouvement de construction et de défense du projet européen ?
ARTE France est une société dont le capital est détenu à la fois par des entreprises publiques et des organismes d'État - soit à hauteur de 45 % par France Télévisions, 25 % par l'État, 15 % par Radio France et 15 % par l'Institut National de l'Audiovisuel (INA). Dans le même temps, ARTE France possède 3,29 % du capital de TV5 Monde, chaîne dans laquelle France Télévisions et l'INA sont également partie prenante. Cet enchevêtrement est-il efficace en termes de collaboration et de gouvernance ? Quels seraient les obstacles et les risques à regrouper sous une même bannière, qui pourrait être France Médias Monde par exemple, l'ensemble de l'audiovisuel public français ayant une diffusion internationale ?
Je voudrais tout d'abord évoquer un problème personnel et pratique. Il est dommage que l'accès gratuit aux émissions d'ARTE sur internet ne soit possible que sur une courte période après leur diffusion. Votre chaîne diffuse de très belles séries et j'ai pour ma part découvert la géopolitique grâce à vos émissions. Il faut vraiment conforter son rôle éducatif. Compte tenu des liens étroits entre les pays européens et le bassin méditerranéen avec la présence de fortes communautés originaires du Maghreb ou de Turquie sur le sol européen, avez-vous envisagé d'étendre votre diffusion au-delà de la Méditerranée ? ...
Je vous remercie beaucoup pour votre intervention qui est passionnante. Il est certain que notre commission suivra très attentivement l'évolution d'ARTE vers cette chaîne européenne.
...x de pénétration de France 24 sur les offres TNT lancées en Afrique, en hausse de 4 %. Vous rencontrez cependant des problèmes avec certaines autorités africaines. Ainsi, le signal de RFI est coupé à Kinshasa par le gouvernement congolais depuis novembre dernier, tandis que les autorités ont brouillé les ondes sur la zone côtière de Brazzaville. En Ouganda, une réforme des licences accordées aux chaînes étrangères a entraîné la suppression provisoire de France 24. Pouvez-vous nous dire comment vous entendez procéder pour rétablir dans ces pays l'accès à votre radio et à votre télévision ?
France Médias Monde est le mieux placé, au sein de l'audiovisuel public, pour avoir une vision d'ensemble de la francophonie dans le monde. Disposez-vous d'outils de collecte de données qualitatives et quantitatives sur l'appétence du public étranger pour les programmes francophones proposés par le service public français ? Aujourd'hui sur internet, les chaînes françaises sont limitées par la géolocalisation. Pensez-vous que la proposition de règlement de la Commission européenne en date de septembre 2016 supprimant le principe de la territorialité du droit d'auteur puisse constituer un progrès dans ce domaine ? Enfin, selon quels critères arbitrez-vous entre vos diffusions en langue française et en langues étrangères ?
...réer un groupe France Médias rassemblant l'ensemble de l'audiovisuel extérieur de la France. Notre audiovisuel public doit-il évoluer vers une BBC à la française, soit un organisme unique de taille très importante ? TV5 Monde, Arte et Euronews font également partie de l'audiovisuel extérieur : comment vivez-vous cet éclatement ? Vous qui avez réussi le mariage qui n'avait rien d'évident entre une chaîne de télévision ayant tout juste dix ans et une chaîne de radio beaucoup plus ancienne, pensez-vous qu'il serait souhaitable d'aller plus loin dans le rapprochement avec les autres antennes, notamment avec TV5 Monde ?
Madame la présidente, vous avez déclaré au Monde que « La présence d'une chaîne de service public en langue arabe en France [était] une vraie question. ». Je m'interroge sur cette possibilité – n'encourage-t-elle pas une forme de communautarisme et de repli sur soi ? –, même si je suis convaincu que la maîtrise de plusieurs langues permet de former des citoyens du monde. Permettez-moi de vous apporter mon témoignage. Dans ma circonscription se trouve la ville de Lunel, qui ...
L'une des missions de France Médias Monde est de véhiculer des valeurs démocratiques. Dans le rapport d'exécution du COM en 2016, j'ai lu que la chaîne France 24 avait tenté par sept fois de s'implanter en Chine. Quelle est votre stratégie pour obtenir enfin une autorisation ?
Constatons tout d'abord que la nouvelle chaîne d'information publique trouve difficilement sa place dans un paysage très concurrentiel : les audiences sont assez moyennes. Près d'un an après son lancement, quel bilan en tirez-vous ? Certaines pratiques surprennent : l'habitude radiophonique semble encore très ancrée. Plus globalement, vous aviez évoqué lors de votre déclaration de candidature en 2014 l'idée d'une fédération numérique rassemb...