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...de de l'entreprise n'implique pas pour autant l'absence d'encadrement. Le travail mené en commission a notamment précisé la nécessité d'une adéquation entre le contrat et le sujet de thèse, ou encore l'organisation du temps entre le travail et la recherche. Ces contrats seront l'une des clés pour améliorer les relations entre la recherche et l'entreprise, faciliter l'insertion professionnelle des chercheurs et renforcer le lien entre la connaissance et l'innovation. Les contrats post-doctoraux donnent un cadre aux périodes d'entre-deux, afin de lutter contre la précarité actuelle, dont souffrent plusieurs milliers de jeunes docteurs, on ne peut que le constater. Soyons honnêtes, que leur offrait-on jusqu'à présent, si ce n'est de la précarité ? Nous sécurisons et apportons toutes les garanties jur...
... peut jouer pour y participer et s'y intéresser. Le partage des contenus et des méthodes est fondamental. La science progresse de façon non linéaire, et souvent invisible pour la plupart d'entre nous, bien que les acteurs s'emploient à rendre accessibles leurs travaux. Elle progresse également grâce à l'interdisciplinarité, qui permet le partage des connaissances autant que du sens. Du côté des chercheurs, il conviendrait de lever des freins tels que l'emprise d'une bureaucratie d'un autre temps dans les processus d'organisation et d'évaluation, l'incertitude de pérennité des financements et la difficulté à diffuser massivement leurs travaux. Pour toutes ces raisons, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche représente une nécessité pour notre pays, au-delà d'être un engagement fort ...
Il incarne la valeur de nos chercheurs et offre un exemple du rôle qu'ils ont à jouer pour toute la société. Les sciences sont partout, elles mènent aux découvertes et aux innovations, et suscitent la fierté de notre pays. La liste est longue des exemples qui l'illustrent ; on a tendance à l'oublier, mais quand on s'y plonge quelques instants, on comprend mieux la portée de la recherche et de l'innovation françaises dans notre quoti...
...cer les moyens permettant une meilleure diffusion de la science dans la société et de mieux mettre en relation les projets de recherche scientifique avec les initiatives de participations citoyennes, comme dans le cadre des recherches participatives. Quelques projets de cet ordre connaissent déjà un certain succès, comme FRIPON et Bakery, ainsi que des initiatives, comme JEDI, qui met en relation chercheurs, citoyens et entreprises autour de sujets technologiques au service des grandes transitions. Nous avons également renforcé la définition de la vision de la recherche française, en précisant un certain nombre de points dans le rapport annexé. Nous avons été nombreux à vouloir guider l'excellence scientifique française, en la mettant sous la clé de sol des dix-sept objectifs de développement dura...
...elle, à un an et demi de l'élection présidentielle, il est logique de se préoccuper dès à présent de l'application de mesures très attendues. Retardé pour cause de covid-19, le projet de loi de programmation de la recherche est décrié par une grande partie de la communauté scientifique. Celle-ci est d'accord sur l'urgence – là est le consensus, madame la ministre – , mais pas sur la méthode. Des chercheurs craignent qu'une recherche compétitive devienne sélective et crée davantage de précarité dans leur profession. Un maître de conférences de Strasbourg met ainsi en garde : « La performance en recherche est une mauvaise chose. On fait de la bonne science si on ne ment pas ; si on nous force à produire, on va se mettre à mentir massivement. »
Or ce projet de loi a suscité une grande déception, de l'avis unanime de la communauté des chercheurs et des chercheuses.
Ensuite, la France compte moins de chercheurs que l'Allemagne : pour 100 000 habitants, la recherche publique emploie 173 chercheurs en France contre 207 en Allemagne. Enfin, notre pays paie moins bien les chercheurs que ses homologues : 35 % de moins en début de carrière et 15 % de moins en fin de carrière.
...t renforcer le lien entre la science et l'espace citoyen. Nous convenons tous, je crois, qu'il faut poursuivre les efforts pour associer davantage les citoyens. Par cet amendement, nous proposons de préciser dans le rapport annexé qu'il convient d'encourager et de reconnaître pleinement les activités de recherche citoyenne. Dans l'exposé sommaire, Dominique Potier a mentionné le mouvement « Tous chercheurs », qui renouvelle la réflexion sur la science participative et s'inscrit dans le pacte civique de l'éducation populaire. Selon moi, l'amendement est susceptible d'être accepté par tous les membres de notre assemblée.
Une autre déception tout aussi grande concerne les propositions que vous formulez pour améliorer la situation des chercheurs. Commençons par les embauches. Vous prévoyez de créer 5 200 postes d'ici à 2030, ce qui élèverait le nombre de chercheurs publics à 182 pour 100 000 habitants. Je répète que, dans les établissements publics, l'Allemagne en compte 207 pour 100 000 habitants. En parallèle, le Gouvernement prévoit sur la période une hausse des effectifs contractuels de 15 000 postes, …
Nous avons à coeur de développer la recherche participative. Nous soutenons son financement et nous avons adopté en commission un amendement tendant à créer un prix décerné par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, l'INRAE, pour récompenser les chercheurs s'étant illustrés dans ce domaine. J'émets donc un avis favorable.
...octoral de droit privé ; le contrat à durée indéterminée de mission scientifique. Les trois ont un point commun : aucun salaire minimum n'est défini ; aucune durée minimale n'est fixée, sauf pour la chaire de professeur junior ; enfin, vous ne prévoyez aucune disposition précise, toutes étant renvoyées à un décret. Vous justifiez ces créations par le fait qu'il faut rendre attractif le métier de chercheur et faciliter les passerelles avec le privé. Sérieusement, connaissez-vous beaucoup de domaines, en France, où, lorsqu'un poste pérenne est ouvert, il suscite entre sept et vingt candidatures en vue d'un recrutement à bac+8 pour 1 700 euros nets par mois ? Cette situation est sans doute unique au monde. Oui, les jeunes veulent rejoindre les laboratoires publics parce qu'ils aiment la recherche et ...
Des conditions de travail des chercheurs et de l'évolution du temps réel qu'ils consacrent à la recherche, vous ne dites rien. Dans les établissements publics, la moitié des chercheurs sont des enseignants-chercheurs devant assurer 192 heures d'enseignement par an, auxquelles s'ajoutent la préparation des cours et les tâches administratives croissantes qui leur sont associées, devenues de plus en plus chronophages au fil des ans. Face ...
... je le répète, il faut pour le moins établir un cadrage budgétaire reposant sur des hypothèses sérieuses, ce que vous n'avez pas fait. Comme l'a dit le mathématicien Henri Poincaré, cher à notre collègue Cédric Villani : « Les découvertes mathématiques, petites ou grandes, ne naissent jamais d'une génération spontanée. » Celle-ci n'existe pas dans la recherche, où ne comptent que les efforts des chercheurs, leur travail, leur enthousiasme et leur volonté. Pour que cet enthousiasme rayonne dans le pays, il faut qu'il soit porté au plus haut niveau de l'État. La légende raconte que Barack Obama recevait chaque semaine le chief science advisor des États-Unis pour faire le point sur les grands enjeux de recherche. En France, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques...
...de la République, définisse les avancées de la recherche pour lesquelles un prolongement industriel est nécessaire, afin d'éviter que d'autres s'en saisissent. Il existe un cas d'actualité très concret : la filière de l'hydrogène. Vous l'aurez compris, les propositions formulées dans le projet de loi de programmation de la recherche ne répondent pas, à nos yeux, aux questions que vous posent les chercheurs. Surtout, la trajectoire que vous y présentez est, je le répète, un mensonge budgétaire, car la dépense n'atteint pas les 1 % du PIB, ni en 2027, ni en 2028, ni en 2030 – à moins que vous ne tabliez, dans vos calculs, sur un effondrement du PIB à cause de la crise sanitaire, et j'espère que ce n'est pas le cas.
Il vise à étendre aux post-doctorants le suivi prévu pour les docteurs partis à l'étranger, dans la mesure où ils font partie intégrante de la communauté des chercheurs français et sont particulièrement susceptibles de « s'exporter » – si vous me passez l'expression – , compte tenu de la nature de leur contrat de travail, d'ailleurs souvent conclu pour une durée déterminée.
Par cet amendement, nous demandons un plan d'investissement dans l'enseignement supérieur qui augmente le nombre de places offertes aux étudiants et prévoie un recrutement massif d'enseignants-chercheurs ainsi que des moyens matériels pour les universités. L'État doit garantir une place pour chaque étudiant dans la filière de son choix. À cette fin, nous proposons d'insérer l'alinéa suivant dans le rapport annexé, après l'alinéa 49 : « Pour garantir la qualité des formations dans l'enseignement supérieur français, un plan d'investissement dans l'enseignement supérieur public est programmé : il ...
La France compte certains des meilleurs spécialistes mondiaux dans des domaines très pointus des sciences humaines et sociales. Cet amendement, soutenu par le groupe La République en marche, vise à renforcer la place des sciences humaines et sociales dans les réseaux européens et à inciter les chercheurs français dans ces matières à la mobilité internationale, afin d'accroître leur notoriété, de faire valoir leur excellence à l'étranger et de susciter un effet d'entraînement sur l'ensemble de la communauté scientifique.
L'alinéa 54 du rapport annexé vante un système de recherche français qui « a aujourd'hui trouvé un équilibre qui fonctionne ». Nous ne partageons pas cet enthousiasme ; cela s'apparente à un déni de réalité. Nous dénonçons au contraire des inégalités territoriales exacerbées et nous partageons l'analyse d'un collectif d'enseignants-chercheurs et de chercheurs de l'Université de Paris et du CNRS qui redoutent une désertification universitaire et scientifique du territoire. Ils relèvent par exemple que les initiatives d'excellence, les IDEX, ne concernent que cinq des dix-huit régions françaises et qu'aucune d'entre elles ne se trouve en dehors du territoire métropolitain. À l'intérieur de ces quelques régions favorisées, ce sont les ...
Le projet de loi est sensiblement le même que celui qui avait suscité la contestation du monde de la recherche en décembre dernier. Aucun enseignement n'a été tiré de la crise sanitaire, alors que le sous-investissement chronique dans la recherche fondamentale est à l'origine de la fragilité de nos connaissances sur le coronavirus, comme le rappelle un chercheur, M. Bruno Canard. Aucun enseignement, non plus, n'a été tiré de l'avis du CESE, lequel a déploré que le projet de loi ne soit pas à la hauteur des enjeux, alors qu'il considère, je le cite : « La position scientifique de la France est aujourd'hui menacée. » C'est pourquoi le groupe de La France insoumise votera pour la motion de rejet préalable déposée par nos collègues du groupe Socialistes et ...
...out prix est une politique dépassée dans l'économie de la connaissance du XXIe siècle. Tous les grands acteurs mondiaux lui préfèrent l'investissement massif, le plus large possible. Enfin, non, votre projet n'est pas vivement attendu par le monde universitaire et scientifique, bien au contraire. À quelques pas d'ici, sur une place, devant l'Assemblée nationale, des syndicats, des étudiants, des chercheurs, des facultés, des laboratoires et des revues manifestent pour s'opposer à la privatisation de la recherche, à la précarisation grandissante du personnel et à la désorganisation des laboratoires. Qu'ils soient assurés de trouver le groupe FI à leurs côtés face à votre projet destructeur.