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...l'alinéa 50 du rapport annexé au projet de loi, que « la France attire toujours des scientifiques brillants en leur offrant relativement tôt des postes stables, là où certains de nos voisins comme l'Allemagne ou l'Italie recrutent des titulaires bien plus tard ». Vous pointez vous-même du doigt cette concurrence en soulignant qu'elle ne cesse de s'accroître et que le CNRS compte par exemple « 700 chercheurs permanents allemands ou italiens dans son effectif ».
...s'en assurer en garantissant qu'ils y consacrent au moins la moitié de leur temps de travail. En tant que contractuels, ils ne pourraient se consacrer uniquement à l'enseignement– on connaît les contraintes et le travail supplémentaires que recouvre le métier d'enseignant. En outre, cette disposition permettrait d'empêcher une trop grande disparité des situations entre les différents enseignants-chercheurs, laquelle ne ferait qu'ajouter de la complexité dans le monde de l'enseignement et de la recherche.
Nous défendons un amendement similaire à celui que vient de présenter ma collègue, même si nous ne percevons pas le même risque, ce qui témoigne du flou qui entoure les tenure tracks. En effet, mon groupe craint que les personnes ainsi recrutées effectuent peu d'heures d'enseignement, au vu des profils que vous avez décrits tout à l'heure et qui semblent correspondre à des profils de chercheurs, éloignés de ceux des enseignants-chercheurs tels qu'ils existent actuellement. Nous craignons nous aussi une disparité trop marquée au sein des personnels, mais également une inégalité entre les petites et les grosses universités dans le nombre de professeurs juniors recrutés. Par cet amendement, nous proposons donc que le contrat respecte le taux horaire de 192 heures d'enseignement, qui est ...
Pour l'enjeu de titularisation d'un chercheur contractuel, je propose de lier la décision de l'autorité d'emploi à l'avis de la commission de titularisation.
...e le plus élevé dans la recherche française. Diplôme présent dans de nombreux pays comme la Suisse, l'Autriche ou la Suède, l'HDR sanctionne « la reconnaissance du haut niveau scientifique du candidat, du caractère original de sa démarche dans un domaine de la science, de son aptitude à maîtriser une stratégie de recherche dans un domaine suffisamment large et de sa capacité à encadrer de jeunes chercheurs », selon les mots de l'arrêté du 23 novembre 1988 relatif à l'habilitation à diriger des recherches, issu de la loi Savary de 1984. L'amendement vise à légitimer la place des enseignants titularisés par la voie de la chaire en conditionnant leur titularisation directement dans le corps des directeurs de recherche à l'obtention de l'HDR.
Nous proposons que le CNU donne son avis sur la titularisation du contractuel. Le contrôle national exercé par le CNU sur le recrutement est une spécificité française : il permet de préserver l'indépendance des chercheurs et d'assurer que les compétences de chacun soient indiscutablement reconnues. L'article 3 permettant une titularisation très rapide après l'obtention du doctorat et directement dans le corps des directeurs de recherche ou des professeurs d'université, il est proposé que le CNU donne son avis afin de conserver le caractère national de l'évaluation et du recrutement et afin que la titularisation d...
L'Institut universitaire de France est un remarquable outil qui permet de dégager du temps aux enseignants-chercheurs, afin qu'ils se consacrent davantage à leurs projets de recherche. C'est même le meilleur outil qui soit, non seulement en France, mais à l'international. Ses membres bénéficient d'importantes décharges d'enseignement pour des périodes de cinq ans, éventuellement renouvelables, assorties de bourses personnelles, utilisables de façon souple, sur le modèle des bourses Sloan de recherche. Ils sont ...
Je connais votre engagement en faveur de la très belle institution qu'est l'Institut universitaire de France, monsieur Villani. L'Institut a pour mission de favoriser la recherche de très haut niveau dans les universités et de renforcer l'interdisciplinarité. Il poursuit plus particulièrement trois objectifs : encourager les établissements et les enseignants-chercheurs à l'excellence en matière de recherche ; favoriser la féminisation du secteur ; contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays. Je donne un avis favorable à votre amendement, tout en proposant par mon sous-amendement une trajectoire alternative qui chiffre l'augmentation à 200 postes d'ici à 2030.
...on de la commission chargée d'examiner la candidature à la titularisation afin d'éviter que ladite commission ne soit intégralement composée de personnes extérieures à l'établissement. Celles-ci vont déjà composer au minimum la moitié de la commission voire, en l'état actuel du texte, son intégralité. Si l'article 3 prévoyait déjà que cette commission devait être constituée d'universitaires ou de chercheurs extérieurs à l'établissement, il me semble que des personnes appartenant à l'établissement, ayant travaillé et côtoyé pendant une période comprise entre trois et six ans la personne concernée par la titularisation, seraient à même d'apprécier ses compétences, ses capacités et la pertinence de la titulariser ou non.
Insérer des quotas dans une commission qui doit apprécier les capacités d'une personne à être titularisée ne semble pas pertinent. Sélectionner des chercheurs compétents nécessite que les commissions de titularisation soient composées de personnes qualifiées. Ainsi, le rapport entre la nationalité d'une personne et sa capacité à faire partie ou non d'une commission de titularisation semble assez obscur. L'amendement ne vise pas – je le précise une fois de plus pour éviter les procès d'intention – à empêcher toute personne, dès lors qu'elle est de nati...
Nous proposons de subordonner la titularisation des personnes recrutées par le procédé de chaire de professeur junior à l'obtention de la qualification du CNU lors de la campagne de qualification, afin de permettre l'indépendance des chercheurs durant leurs années de tenure track. On sait en effet – on l'a constaté grâce à la libération de la parole depuis près de deux ans – que des rapports d'oppression peuvent s'instaurer, notamment entre de jeunes thésardes et leur directeur de recherche, mais également par la suite. Il nous semble que l'appartenance de ceux qui vont décider de la titularisation à une instance distante permet aussi ...
Le présent amendement concerne le bilan annuel présenté par le chef d'établissement et vise à compléter l'alinéa 27 par la phrase suivante : « Ce bilan contient notamment les données relatives à la parité. » Je rappelle certains chiffres, même s'ils ont déjà été donnés : les femmes représentent 28 % des chercheurs et 36 % des vice-présidents d'université ; à la rentrée 2019, seules dix universités sur soixante-quatorze étaient présidées par des femmes et deux femmes seulement étaient à la tête des vingt-trois communautés d'universités et établissements – COMUE – et associations d'universités. Nous avons déjà fait ce constat difficile : les femmes sont sous-représentées aux postes de responsabilité puisque...
Il s'agit de l'investissement dans la rénovation des universités. Les 74 universités françaises accueillent 1,6 million d'étudiants et comptent 150 000 personnels, plus de 60 000 chercheurs et 3 000 laboratoires. Elles sont aussi le premier opérateur de la recherche. Et pourtant, aucun budget conséquent n'est dégagé pour elles dans cette loi de programmation budgétaire. Avec un parc immobilier qui totalise 18 millions de mètres carrés, elles représentent à elles seules un tiers des bâtiments publics appartenant à l'État. Le parc immobilier représente leur deuxième poste de fonctio...
Cet amendement dont le premier signataire est M. Dominique Potier vise à soutenir les dispositifs de science citoyenne et plus particulièrement à pérenniser le dispositif « Tous chercheurs », créé en 2004 à Marseille et qui s'est ensuite développé en Lorraine sous la tutelle d'organismes comme l'INRAE, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, l'université de Lorraine et le CNRS, le Centre national de la recherche scientifique. Il consiste à accueillir des scolaires, des associations de malades et plus largement le grand public dans u...
« Tous chercheurs » fait partie des dispositifs qui visent à mieux diffuser la science dans la société et à rapprocher l'une et l'autre, dans l'esprit des recherches participatives. Cela correspond bien aux objectifs visés par la loi de programmation. Avis favorable.
Je suis ravie que cet amendement soit sur le point d'être adopté. Cependant, je ne voudrais pas qu'il contienne une part de démagogie ou d'hypocrisie. Certes, la science doit être accessible à tous et les chercheurs doivent le plus possible travailler et développer des projets sur l'ensemble du territoire au service de l'intérêt général. Mais il faut aussi se rendre compte de l'état des universités – je dois dire que depuis le début de cette discussion je bous sur mon banc ! Dans l'Hérault, mon département, 78 % des étudiants sont concentrés à Montpellier tandis que 1,4 % d'entre eux seulement se trouvent à...
La France a besoin de chercheurs engagés dans la médiation des sciences pour le grand public. Aujourd'hui, nombre d'entre eux consacrent de leur temps à cette nécessité mais cet engagement n'est pas valorisé ni reconnu à sa juste valeur, alors qu'il devrait être un critère positif de progression professionnelle. Pour renforcer le lien entre les chercheurs et la société, le présent amendement vise à valoriser ceux qui s'engagent...
L'accès à la connaissance doit être possible pour tout un chacun et viser l'émancipation. La création d'universités populaires en est le meilleur moyen. C'est pourquoi, par le présent amendement, nous entendons que soit créée une université populaire ouverte au sein de chaque université. Les enseignants-chercheurs y assureraient volontairement des cours libres dans le cadre de leur service.
...spositif qui leur permettrait de structurer et de financer des projets de recherche utiles pour la société. L'amendement no 353 vise à remplacer une formulation qui met l'accent sur la défiance des citoyens à l'égard de la science par une formulation plus ouverte et positive de leurs rapports à la science et aux scientifiques. Les études d'opinion montrent que les citoyens ont confiance dans les chercheurs et soutiennent l'idée d'investir dans la recherche, tout en nourrissant, pour une certaine part, une défiance envers le discours des experts et des scientifiques.
Avec l'essor du traitement massif de données, dont l'intelligence artificielle est très friande, nombre d'informations utiles à la recherche, passées aux mains de sociétés privées, demeurent inaccessibles aux chercheurs. En outre, les données sont devenues une richesse et un enjeu de souveraineté majeur ; leur utilisation est nécessaire notamment en matière de santé publique, en particulier dans les études sur le génome, et l'accès à celles qui sont récoltées en population générale pourrait bénéficier à la science – je pense par exemple aux données issues des tests ADN récréatifs, que l'on pourrait chercher à r...