Interventions sur "civil"

1028 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des affaires sociales :

La suppression de la référence aux droits héréditaires dans le code civil, que nous avons adoptée en commission des lois, permet d'éviter que l'adoption simple soit perçue comme relevant avant tout d'un intérêt patrimonial, alors qu'elle peut représenter un projet de vie particulièrement adapté pour certains enfants. Il convient en effet de ne pas mettre en avant un des effets spécifiques de l'adoption simple au détriment des autres. Je rappelle que l'adoption simple ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...e voter, j'aime bien que l'on précise les choses. Si j'ai bien compris les propos de Mme la rapporteure, la double filiation est établie à la fois à l'égard du couple d'origine et à l'égard de l'adoptant – mais pas de sa famille. Donc, si vous êtes adopté par un couple marié, vous devenez automatiquement héritier des deux membres du couple. En revanche, vous ne touchez pas à l'article 316 du code civil, qui précise que dans le cadre d'un PACS, il n'existe pas de présomption de paternité. La filiation n'étant pas automatique, pour qu'elle soit établie, il faut donc que le père reconnaisse l'enfant – d'où ma question. Vous affirmez que la double filiation est établie indifféremment quel que soit le régime matrimonial du couple, marié ou pacsé, alors que dans un cas la filiation est automatique, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

La vraie vie, mon cher collègue, ce n'est pas tripatouiller le code civil, qui existe depuis deux siècles, avec ses gros sabots, en laissant ensuite les enfants se coltiner les incohérences ! On ne touche pas aux droits héréditaires, aux droits de succession et au droit de la filiation comme si c'était des sujets tout à fait anodins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost :

...c bien normal que nous les soulevions dans cet hémicycle. Lorsqu'un couple pacsé se porte candidat à l'adoption simple, il ne s'ensuivra pas une transformation du PACS en mariage. Les situations existantes ne sont pas modifiées par cette démarche. Les célibataires peuvent adopter ; une personne pacsée peut se porter seule candidate à l'adoption. Toutes ces situations sont déjà réglées par le code civil. Madame la rapporteure, je voulais vous remercier des précisions que vous apportez. Vous nous dites logiquement que, aujourd'hui, le code civil ne mentionne que l'effet de la filiation en matière héréditaire, alors que l'établissement de ce lien de filiation n'entraîne pas moins de cinq effets, y compris la qualité patronymique et les obligations alimentaires. Comprenant parfaitement que nous de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des affaires sociales :

En matière successorale, depuis la loi du 3 décembre 2001, le code civil n'établit plus de distinction entre les enfants en fonction de la situation matrimoniale des parents ; en d'autres termes, la circonstance que les parents aient été mariés, pacsés ou concubins n'a aucune incidence sur le droit des enfants à hériter. Il ne fait pas davantage de différence entre les enfants adoptés selon la forme plénière et les enfants issus de relations charnelles entre les paren...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des affaires sociales :

L'enfant ne conserve pas toutes ses obligations au sein de sa famille d'origine : l'un des effets de l'adoption simple est précisément le transfert de l'autorité parentale. Aux termes de l'article 365 du code civil, « l'adoptant est seul investi à l'égard de l'adopté de tous les droits d'autorité parentale, inclus celui de consentir au mariage de l'adopté ». Les parents d'origine sont donc écartés et perdent toutes leurs prérogatives en la matière. L'adopté mineur a un devoir général de bonne conduite et de respect à l'égard de ses nouveaux parents, lesquels seront tenus pour responsables des actes qu'il co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille Galliard-Minier :

M. le secrétaire d'État vient de rappeler l'essentiel des obligations alimentaires de l'adopté envers sa famille d'origine. À cet égard, l'article 367 du code civil est limpide, qui délie l'adopté de ces obligations s'il est placé ou pupille de la nation, comme le sont les dispositions générales de l'article 207, surtout, qui le délient également en cas d'indignité ou d'ingratitude du parent. Réciproquement, les parents d'origine sont subsidiaires à intervenir en faveur de l'enfant, les adoptants intervenant en premier. Tout cela est donc parfaitement réglé....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Cette discussion est fort intéressante ; elle montre une nouvelle fois l'intérêt d'un certain nombre de dispositions du code civil. En l'état, le début de son article 364 est ainsi rédigé : « L'adopté reste dans sa famille d'origine et y conserve tous ses droits, notamment ses droits héréditaires. » La réécriture que vous proposez supprime cette notion de « droits héréditaires », c'est-à-dire la notion même d'hérédité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

Cet amendement vise à créer une exception au principe en vertu duquel « l'adoptant est seul investi à l'égard de l'adopté de tous les droits d'autorité parentale », pour citer l'article 365 du code civil. En cas d'accord entre le ou les adoptants et la famille d'origine, l'autorité parentale pourrait être exercée conjointement. L'objectif de cet amendement est de reconnaître et de favoriser la coparentalité, notamment lorsqu'il n'existe pas seulement une ou deux personnes ayant une influence directe sur l'enfant, mais trois, par exemple. La délégation totale ou partielle de l'autorité parentale ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

... aujourd'hui le couple et la famille. J'ai eu le privilège, avec d'autres collègues, de voter la loi dite Taubira du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe et ouvrant la voie, de ce fait, à une adoption de l'enfant du conjoint. S'il est adopté, le texte dont nous discutons donnera la possibilité aux couples pacsés ou concubins d'adopter. Le nouvel article 343 du code civil, tel que modifié par cette proposition de loi, est très clair à ce sujet. En 2018 ont été conclus 209 000 pactes civils de solidarité, dont un peu plus de 8 600 – soit 4 % – entre personnes de même sexe, et 228 000 mariages ont été célébrés. La même année, selon les chiffres du ministère de la justice, moins de 1 % des adoptants étaient des couples du même sexe. Je rappelle qu'il y a quelques mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Selon l'exposé des motifs, l'article 2 a pour objectif de « déconnecter l'adoption du statut matrimonial de l'adoptant pour autoriser l'adoption en cas de pacte civil de solidarité ou de concubinage, mettant ainsi fin à une différence de traitement face à l'adoption entre couples hétérosexuels et homosexuels mariés et couples hétérosexuels et homosexuels non mariés ». Plus loin, on peut lire que « l'objectif de cette proposition de loi est donc de permettre de renforcer et de sécuriser le recours à l'adoption comme un outil de protection de l'enfance, lorsque ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Effectivement, avec l'article 2, vous essayez de mettre sur un pied d'égalité le PACS, le concubinage et le mariage. En réalité, la procédure de l'adoption a principalement pour objet de protéger l'enfant et, dans ce contexte, le statut juridique du couple formé par les parents n'a rien d'anodin. Ainsi, le pacte civil de solidarité peut être rompu unilatéralement par lettre d'huissier. Quant au concubinage, il est de son essence même qu'il puisse être rompu à tout moment sans formalités. Dans les deux cas, la rupture ne donnera pas lieu à une procédure judiciaire. Un divorce, au contraire, va nécessiter l'intervention d'un juge, dont le rôle consistera à protéger l'enfant et à tenir compte de ses intérêts. Il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Le code civil détaille précisément les droits et les devoirs des couples mariés ; l'officier d'état civil en donne même lecture pendant la célébration du mariage. Un PACS n'est pas l'équivalent d'un mariage, puisqu'il rend possible ce que certains qualifient de répudiation ; c'est un contrat qui peut être rompu de façon unilatérale. Il n'offre donc aucune sécurité, et aucun juge ne se mêle de la rupture d'un P...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost :

Vos propos portent à confusion. Vous savez pertinemment qu'en France, si vous êtes père ou mère, quel que soit votre statut – marié, divorcé, pacsé, concubin ou célibataire – , vous avez des droits et des devoirs strictement identiques envers votre enfant – et ce, quelle que soit la filiation, relevant du titre VII ou du titre VIII du code civil.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...ns qu'il doit être là pour dire la parole de la société par rapport à l'institution qu'est le mariage, et par rapport à la rupture du mariage. Mais il existe quand même une procédure qu'on ne retrouve ni dans le PACS, ni dans l'union libre. Votre argument sur ce point n'est donc pas valable. Les amendements que je défends dans cette discussion commune visent à inscrire expressément, dans le code civil, des éléments sur lesquels nous allons tous pouvoir nous retrouver, à savoir que « l'adoption est une institution protectrice de l'enfant » – objet du présent amendement – , que « l'intérêt supérieur de l'enfant est la considération primordiale en matière d'adoption » et que « les besoins spécifiques de l'enfant font l'objet d'une attention toute particulière de la part du juge qui prononce l'ado...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Il était important de rappeler cette réalité, parce que vous avez une fâcheuse tendance à la nier ou à la déformer. J'en viens à nos amendements. Au moment où le Parlement veut réformer l'adoption, il doit être expressément indiqué dans l'article 343 du code civil que « l'adoption est une institution protectrice de l'enfant », que « l'intérêt supérieur de l'enfant est la considération primordiale en matière d'adoption » et, enfin, que « les besoins spécifiques de l'enfant font l'objet d'une attention toute particulière de la part du juge qui prononce l'adoption ». Nous défendons ces amendements car nous considérons que, là aussi, il y a un glissement prog...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des affaires sociales :

... d'origine exclusivement volontaire entre deux personnes physiologiquement étrangères. Sur la deuxième affirmation, j'ai déjà exposé mes arguments lors de l'examen des précédents amendements : les deux expressions sont synonymes et gardons-nous de ne modifier les codes que partiellement. Quant à la troisième affirmation, elle me semble déjà couverte par les dispositions de l'article 353 du code civil, selon lequel l'adoption est prononcée, à la requête de l'adoptant, par le tribunal judiciaire, qui vérifie si les conditions de la loi sont remplies et si l'adoption est conforme à l'intérêt de l'enfant. Dans le cas où l'adoptant a des descendants, le tribunal vérifie en outre si l'adoption n'est pas en outre de nature à compromettre sa vie familiale. L'avis est donc défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Cela vous arracherait-il tellement le vote que d'aller dans le sens de l'apaisement en réécrivant des choses qui, certes, figurent peut-être déjà dans le code civil, mais qui iront mieux en les répétant ? Non seulement, en effet, cela rassure nos concitoyens, mais cela assure aussi réellement un statut à ces enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Nous ne sommes pas en train de bricoler : il s'agit d'articles du code civil ! La langue française n'a pas de neutre, et c'est le masculin qui en fait office. Jusqu'à présent, nous nous en accommodions, mais nous entrons désormais dans une logique d'écriture inclusive et nous ne parvenons plus à nous en sortir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

... possibilité de recueillir le consentement à l'adoption : cela me paraît plus simple que de faire appel à un notaire, notamment. Par ailleurs, le texte présentait des problèmes de coordination juridique, liés notamment à la séparation opérée entre les questions touchant à l'agrément, figurant dans le code de l'action sociale et des familles, et d'autres aspects de l'adoption traités dans le code civil. C'est l'objet d'un certain nombre de mes amendements, que vous avez largement repris, madame la rapporteure. En définitive, le texte sera mieux rédigé ; j'imagine que ce sont plutôt vos amendements que les miens qui seront adoptés, mais j'aurai fait œuvre utile en les déposant… Je souhaitais aborder plus spécifiquement la question de l'adoption par les assistants familiaux, c'est-à-dire les per...