Interventions sur "consommateur"

794 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Nous poursuivons donc notre discussion sur l'information du consommateur. Ce dernier doit connaître, s'agissant des fromages fabriqués par des producteurs fermiers mais affinés en dehors de l'exploitation, non seulement le nom du producteur, mais aussi de celui de l'affineur. Finalement, monsieur le ministre, il s'agit d'un amendement d'appel puisque ces mentions devront être indiquées par décret. Je compte sur vous pour qu'il en soit ainsi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Simian :

...et amendement au nom d'Olivier Gaillard. Son objet est de consacrer, parmi les pratiques réputées trompeuses mentionnées dans la loi, les agissements commerciaux dont souffre particulièrement le secteur vitivinicole, mais pas seulement. Je pense notamment à l'étiquetage équivoque du vin, en vrac ou en bouteille, imputable à des négociants ou à des distributeurs, qui créent de la confusion chez le consommateur. L'une des affaires les plus emblématiques, qui a tout juste un an, est celle des « Ormes de Cambras ». Ce vin portait l'indication géographique protégée du Pays d'Oc mais, dans le même rayon, on trouvait une autre bag-in-box, appartenant au même négociant, porteur de la seule mention « Cambras » et d'une double indication de provenance : « conditionné en France », en gros caractères, et « vin d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

...icole, qui ne l'ignore pas, et je vous en remercie. Cela étant, les professionnels, avec qui je suis régulièrement en contact – c'était par exemple le cas hier – , non seulement considèrent que cela ne va pas encore assez loin mais, surtout attendent que nous accomplissions un effort sur l'étiquetage du vin. Ce problème met en effet en difficulté non seulement la filière viticole, mais aussi les consommateurs. Or depuis plusieurs heures, c'est bien ces derniers que nous mettons systématiquement en avant en défendant leur droit à une information claire. Les difficultés actuelles heurtent non seulement les producteurs français mais aussi, au-delà, tous les consommateurs, qui sont régulièrement trompés : on leur fait acheter du vin espagnol ou italien alors même qu'ils ne le veulent pas ! Combien de foi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

De même, combien de fois, à l'occasion d'une invitation, vous a-t-on servi un vin qui n'était pas français ? Le consommateur français n'achète pas volontiers du vin étranger. Pourtant, il est régulièrement induit en erreur sur le sujet et conduit ainsi à acheter du vin qui, de surcroît, n'est pas produit dans des conditions environnementales, sociales et agricoles responsables. Monsieur le ministre, vous le savez, l'indication du pays d'origine est en totale conformité avec la réglementation européenne, qui l'autorise...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Huppé :

Que va-t-il arriver ? Bien évidemment, les négociants iront acheter ailleurs, dans d'autres pays grands producteurs tels que l'Espagne ou l'Italie. Ne vous inquiétez donc pas : en définitive, nous ne manquerons pas de rosé dans nos verres, mais souvent, il ne s'agira pas d'un vin français. Et surtout, on trompera le consommateur. Ce n'est pas que je veuille à tout prix que l'on boive du vin français, là n'est pas le problème – il y a de très bons vins étrangers – , mais il ne faut pas tromper le consommateur sur l'origine. Or la réglementation actuelle est faite pour le tromper ! Pourtant, le droit européen ne nous interdit pas de faire figurer sur l'étiquette placée devant la bouteille, celle que l'on voit de prime abor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Huppé :

...quette arrière : il n'y comprendra pas un traître mot. Il boira donc peut-être du vin espagnol, italien ou chilien, mais pas du vin français, quand bien même il voudrait le faire. C'est cela qui est important. Il faut rassurer les viticulteurs devant la perspective annoncée – excusez-moi de revenir sur le sujet – d'une pénurie de rosé. Faisons en sorte de ne pas en manquer en informant mieux les consommateurs sur le vin qu'ils achètent. Telle est la raison d'être de ces deux amendements. L'amendement no 2590, je l'ai dit, vise à porter la mention « produit en… » sur l'étiquette principale. L'amendement no 2589 concerne les signes et illustrations. Très souvent, on trompe le consommateur avec l'image illustrant l'étiquette : un petit cyprès, un petit mas et une petite vigne donneront l'impression d'ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Huppé :

...s de Cambras » a été signalée précédemment, mais il y en a beaucoup d'autres. Il est parfois écrit « Château de… ». S'il peut exister des châteaux en Espagne, il est tout de même regrettable de boire un vin espagnol en pensant déguster un vin de Gironde – vignoble qui vient d'ailleurs de subir, malheureusement, des orages de grêle. Vous comprendrez que ce n'est pas supportable. Protégeons donc le consommateur !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Huppé :

...be de Toutânkhamon – sans insulter personne, car je ne l'ai moi-même appris que récemment, Toutânkhamon est né vers 1347 avant Jésus-Christ – indiquaient la provenance du vin. C'est intéressant : depuis toujours, l'homme a essayé d'écrire, sur les jarres, sur les amphores… la provenance du produit. Cet amendement propose que les professionnels de la restauration aient l'obligation d'indiquer aux consommateurs d'où vient le vin proposé en pichet. On le faisait il y a trois mille ans, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire aujourd'hui ? Les consommateurs sont instruits et ils demandent cette information. À eux ensuite de décider de boire tel ou tel vin. Nous ne sommes plus au XIXe siècle ; les gens consomment maintenant avec intelligence, et c'est même pour cela qu'ils consommeront moins. Habituons l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Leclabart :

Les études et enquêtes montrent sans hésitation possible le souhait des consommateurs français d'être informés de la provenance des produits alimentaires qu'ils achètent. Cet amendement est compatible avec le droit communautaire, et permet même de le respecter de manière plus rigoureuse. En effet, le règlement no 11692011 du 25 octobre 2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires, dit « INCO », dispose au 2. de son article 26, intitulé « pays d'o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

...demandes de rapport, mais celui-ci est vraiment crucial pour les territoires d'outre-mer : il s'agit de dresser un état des lieux des différents labels existant outre-mer, de leur utilisation effective et de leurs effets économiques. Il vise également à envisager, si cela s'avérait nécessaire, la mise en place d'un label « Outre-mer », aux côtés des labels nationaux existants, qui permettrait au consommateur de différencier les produits locaux des produits importés et ainsi de favoriser une production de qualité locale, ce dont nos territoires ultramarins ont bien besoin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...'organiser, et ceux qui sont tentés de renouer avec une agriculture administrée, dont on connaît les échecs, il y a une place pour une société en mouvement, fondée sur des filières ancrées dans les territoires, où il sera possible pour nos concitoyens de faire évoluer la façon de créer de la valeur et de donner du sens. La valeur a un sens non seulement économique, mais également éthique. Or les consommateurs sont aujourd'hui des citoyens, et une partie d'entre eux a envie de s'investir, quantitativement et qualitativement, dans une chaîne de valeur agroalimentaire de qualité, comme en témoigne la profusion des expériences associatives, comme celle de « Merci patron ! ». La puissance privée a parfois toute latitude pour définir ce qui est juste et ce qui est bon en matière environnementale ou de just...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Je fais miens, évidemment, les arguments de notre collègue Dominique Potier. La spirale dans laquelle la construction des prix s'est formée ces dernières années a conduit, nous le savons, à un affaissement de la rémunération des agriculteurs. Elle a aussi amené le consommateur, d'une certaine manière, à perdre un grand nombre de ses repères sur le juste prix d'un produit. Cette spirale infernale a abouti à la guerre de prix qu'on connaît, instrumentalisée et portée avec énergie par la grande distribution, et a conduit à dégrader la qualité des produits vendus. Nos débats ont montré qu'il fallait veiller rigoureusement à ce que cela ne soit pas accentué par l'ouverture ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...é un peu plus tard, qui a pour objet d'instituer une expérimentation concernant l'étiquetage, de nature à valoriser ce type de comportement. Ce serait une première étape pouvant conduire à la mise en oeuvre de la labellisation. J'espère donc que le consensus qui se dégage autour de cet amendement persistera dans la suite du débat. L'expérimentation qui sera proposée aurait vocation à informer le consommateur et serait de nature à faire tomber tous les préjugés, tous les délires qu'on entend sur le comportement des producteurs. Ceux-ci sont désormais engagés dans une démarche responsable et sont, pour la plupart d'entre eux, attentifs aux problématiques environnementales. Ils ont aussi besoin d'être justement rémunérés. C'est bien de cela qu'il s'agit. La force de la loi c'est aussi, quelquefois, être...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...'alliance des deux. L'agriculture biologique a été créée par des militants, mais son essor a été permis par le label public et européen ; les signes officiels d'identification de la qualité et de l'origine – SIQO – sont garantis par une interprofession reconnue par la puissance publique ; le commerce équitable fait l'objet d'un label, qui n'est pas discuté aujourd'hui, et a rejoint la société des consommateurs. Le contrat tripartite est le contrat du juste prix payé pour la dignité de chaque travailleur de la chaîne, qu'il soit transformateur de lait, fromager, laitier, qu'il travaille dans l'abattoir ou dans la ferme. S'il ne recevait pas une onction, une reconnaissance et un label publics, il pourrait devenir l'instrument d'une démonstration viciée par les opérateurs. Je préfère que la puissance pu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

...équilibre général des négociations, au profit des petites et des moyennes entreprises. Ces avancées concrétisent l'engagement de la majorité en faveur de l'agriculture. Aujourd'hui, nous devons stopper la destruction de valeur et en assurer une meilleure répartition entre les différents acteurs. Le Gouvernement disposera de deux ans pour expérimenter ces mesures favorables aux producteurs et aux consommateurs, destinées à garantir une meilleure rémunération aux premiers et à proposer une offre renouvelée et adaptée aux seconds.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

... viennent de la terre, le maximum de profits. Ce qui veut dire vendre, vendre et vendre, quel que soit le coût social pour l'agriculture et les PME artisanales, mal rémunérées et qui n'ont pas les moyens d'imposer un rapport de force. Voilà le sujet qui est au coeur de notre discussion depuis le début des débats. L'acheteur dit ceci au producteur ou à la PME : « Si tu veux vendre et atteindre le consommateur, tu dois obéir à nos règles. Si je vends à perte, tu diminues tes prix, même jusqu'à un niveau abusivement bas. Et si tu n'es pas content, tu dégages ! ». C'est ça la réalité commerciale actuelle dans la chaîne de l'alimentation, une réalité à peine augmentée, à peine exagérée de ma part. La structure de marché est en forme d'entonnoir : 470 000 producteurs et 18 000 entreprises de transformation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...s quelques principes généraux, nous n'avons pas la clé. L'article comporte deux parties : l'une relative à l'encadrement des promotions commerciales, l'autre relative au relèvement du seuil de revente à perte. S'agissant des promotions, je n'ai pas d'objection et souscris à votre objectif, monsieur le ministre. Celles-ci se sont exagérément banalisées, ce qui a laissé percoler dans l'esprit des consommateurs une équivalence entre prix des promotions et prix moyen, comme nous l'avons constaté en matière de viande porcine. Sur ce point, je ne doute pas que vous améliorerez l'encadrement des promotions et vous fais confiance. Le sujet fondamental, c'est le relèvement du seuil de revente à perte. Quel est le droit positif en vigueur ? À l'heure actuelle, lorsqu'un commerçant achète à un prix de 100, il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

C'est dans le texte ! Il s'agit d'une donnée. Qui paiera ? Ne nous leurrons pas : à un moment donné, si le dispositif fonctionne, celui qui paie, c'est le consommateur. Certains évaluent à 5 milliards d'euros le coût de la mesure pour le consommateur. J'ignore ce qu'il en est, mais il est certain qu'il paiera. Monsieur le ministre, il faudra l'assumer. Il ne faudra pas dire ou laisser dire, si les prix à la consommation augmentent, que c'est la faute des paysans. Il faudra dire très clairement, si les prix à la consommation augmentent, que c'est la faute des o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

En outre, je m'inscris là dans l'hypothèse selon laquelle le dispositif fonctionne : alors, l'augmentation des prix pour le consommateur se répercutera positivement sur l'industriel et le paysan. Pourquoi pas, mais quelle garantie avons-nous qu'il fonctionnera ? À l'heure actuelle, la grande surface achète à l'industriel à 100 et peut vendre à 100. Demain, elle pourra acheter à 100 et vendre à 110. Mais pourquoi ne dirait-elle pas : « Je conserve mon prix de vente à 100 et j'exige de mon fournisseur qu'il me fournisse à 90, c'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Qu'en résultera-t-il pour le consommateur ? Plus ou moins 5 milliards d'euros de pouvoir d'achat, peut-être pas ; mais une baisse de pouvoir d'achat sans aucun doute. Quant à ce qu'il en résultera pour l'industriel et l'agriculteur, on ne le sait pas. Attention, monsieur le ministre ! Je vous invite à la plus grande prudence et à la plus grande vigilance sur le sujet du seuil de revente à perte.