Interventions sur "corse"

519 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

La Corse sera loin d'atteindre le même volume avec le continent ! Je vous engage donc à chercher plus de cohérence, à trouver des solutions. Vous avez raison de nous prévenir que les choses peuvent bouger, et que nous ne sommes pas à l'abri d'une accélération de la circulation du virus. Mais n'expliquez pas a priori que l'on ne peut pas tenir compte des spécificités territoriales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Dès lors que la distance entre la Corse et les côtes les plus proches dépasse 100 kilomètres, il faut prévoir une exception, faute de quoi l'on déclenchera un drame économique et social. Nous nous trouverons alors devant un mur d'incompréhension – voie ouverte vers l'incivisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

...culièrement, car les ressortissants de ce territoire seront systématiquement soumis à quatorzaine. Il faut leur laisser la possibilité de voir trancher immédiatement leur situation avec un avis médical, au lieu de se voir privés de leur liberté pendant quatorze jours du seul fait qu'ils sont originaires de ce territoire. Il y va aussi, comme le soulignait tout à l'heure M. Pupponi à propos de la Corse, de la continuité territoriale. Il n'est pas normal que les ressortissants habitant à Mayotte ne puissent pas entrer librement, sans avoir besoin de déposer un recours devant un magistrat pour démontrer qu'ils ne sont pas atteints de cette affection. Il faut tout de même fixer une limite ! Vous ne voulez pas consulter le Parlement pendant deux mois, vous ne voulez pas de décret en Conseil d'État ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Les Corses ont été particulièrement frappés par le Covid-19. Les amendements déposés par MM. Acquaviva et Colombani témoignent de l'esprit de responsabilité de l'exécutif de Corse, puisqu'ils visent l'établissement d'une sorte de passeport sanitaire que, d'ailleurs, la Sardaigne, une île proche de la Corse, met en place à l'heure actuelle. Une telle mesure permettrait de franchir l'obstacle des 100 kilom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je rappelle qu'il est apparu légitime au Sénat, compte tenu du caractère insulaire de la Corse, que des dispositions spécifiques soient prises pour la préserver de contaminations provenant de l'extérieur. En revanche, rien ne paraissait justifier que les personnes arrivant de Corse soient soumises à un dispositif plus contraignant qu'une personne circulant entre deux départements du territoire hexagonal. Le Sénat a, en conséquence, modifié le périmètre d'application des mesures de quarant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... les personnes concernées, celles qui « présentent des signes évidents de contamination au Covid-19 dans des conditions définies par décret ». Pour le moment, la mise en quarantaine, le placement et le maintien en isolement ne peuvent viser que les personnes qui, ayant séjourné au cours du mois précédent dans une zone de circulation de l'infection, entrent sur le territoire national, arrivent en Corse ou dans l'une des collectivités mentionnées à l'article 72-3 de la Constitution. Il serait totalement incohérent et dangereux de ne pas prévoir ces mêmes dispositions pour des personnes qui proviennent d'une zone où l'infection n'a pas été repérée comme circulant, mais qui présentent des signes évidents de contamination au Covid-19. Par signes évidents de contamination – vous m'avez posé la ques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Monsieur le ministre, notre collègue a entièrement raison : s'agissant des territoires insulaires, les choses doivent être dites clairement. Je comprends l'impératif de protection de la santé et les mesures qu'il entraîne, il n'y a aucun débat à avoir. Cependant, l'application de ces mesures signifie pour les îles, que ce soit les départements d'outre-mer – DOM – ou la Corse, que personne ne pourra entrer et qu'il n'y aura pas de tourisme cet été. Ce choix sanitaire doit également être assumé économiquement : nous savons pertinemment que ces territoires vont vivre une année blanche, sans activité économique, puisque celle-ci est souvent fondée sur le tourisme. Il faut donc que le Gouvernement soit clair : priorité à la sécurité sanitaire des insulaires, oui, mais s'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...ce n'est pas ce que prévoit le projet de loi que vous nous proposez, dans lequel il est écrit, je cite : « Les mesures [… ] du présent article ayant pour objet la mise en quarantaine, le placement et le maintien en isolement ne peuvent viser que les personnes qui, ayant séjourné au cours du mois précédent dans une zone de circulation de l'infection, entrent sur le territoire national, arrivent en Corse ou dans l'une des collectivités mentionnées à l'article 72-3 de la Constitution », c'est-à-dire les territoires ultramarins. Nulle part il n'est mentionné que l'espace Schengen est exclu de ces dispositions ! Or il peut compter des zones d'infection. Dès lors, soit l'espace Schengen n'est pas concerné par le texte et il faut l'écrire – c'est d'ailleurs l'objet des amendements en discussion – , s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

De même, une personne en provenance de France qui entre en Corse… Eh oui, comme les nationalistes seront heureux de le découvrir, la rédaction actuelle établit une distinction entre le sol national et la Corse. Grande nouvelle : la Corse ne fait plus partie du territoire national ! Je reconnais que j'apprécie beaucoup.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Il est en effet précisé : « entrent sur le territoire national » ou « arrivent en Corse ». Cela signifie bien que la Corse ne fait plus partie du territoire national ; M. Jean-Guy Talamoni en sera très heureux ! Juridiquement, ce qui est écrit est loin d'être neutre ; c'est même très important, car cela signifie que même une personne qui veut venir en Corse depuis la métropole peut être placée en quarantaine. La France ne ferait-elle plus partie de l'espace Schengen ? Si ! Une pers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Nous avons déjà abordé ce sujet tout à l'heure concernant les DOM. La question est de savoir qui aura le droit d'entrer dans certains territoires ultramarins ou dans les îles proches de la métropole, en particulier en Corse. Il est proposé d'imposer la présentation d'un justificatif attestant de l'absence d'infection. J'entends, monsieur le ministre, qu'il sera peut-être compliqué de demander à toutes les personnes qui arriveront dans ces territoires de faire un test, mais je répète ma question : pouvons-nous savoir précisément qui aura le droit d'entrer en Corse ou dans les territoires ultramarins, et dans quelles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Mardi 5 mai 1992. Cette date devait résonner comme un souvenir heureux. Je me souviens l'insouciance des rues de Bastia et de la Corse, à quelques heures d'une demi-finale de Coupe de France de prestige face à l'Olympique de Marseille. Je me souviens de la ferveur bleue, des chants, des coups de klaxon, de la perspective de s'ouvrir l'accès à une nouvelle finale. L'heure était à la fête. Dans les jours qui précédaient l'événement, je me souviens d'avoir longtemps hésité : devais-je emmener mon fils au stade ? J'ai pris son bill...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...la nôtre. Ce drame est la plus grande catastrophe que le sport français ait jamais connue. La rencontre était une demi-finale de la Coupe de France. Elle devait être diffusée sur les antennes nationales, et la présence de nombreux journalistes dans la tribune touchée le prouve. Les meurtrissures des victimes marseillaises et continentales existent, elles aussi. Non, ce drame ne se résume pas à la Corse. Cette question, l'Assemblée de Corse l'a tranchée par des votes unanimes. Notre commission l'a également tranchée, et je veux remercier ici tous ceux qui en ont enrichi les débats. Quoi qu'il en soit, pour les victimes, la douleur physique est présente depuis vingt-sept ans. Elle ne disparaîtra jamais. Il est une autre douleur, indicible, impalpable, inaudible : la douleur morale, celle des âme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Mardi 5 mai 1992. La soirée s'annonce belle. Bastia s'est parée de bleu et de blanc pour soutenir son équipe. Dans toute la France, les milliers de Corses, d'amateurs du football et de grands événements vibrent à l'unisson avec l'île de Beauté. Ce soir-là, Bastia accueille ce qui se fait de mieux dans la France du foot, voire dans toute l'Europe : l'Olympique de Marseille, mon club. C'est une affiche de gala, la demi-finale de la Coupe de France. Le soleil décline, l'ambiance monte, cette ambiance électrique qui précède les grands matchs. Celui-c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...drame ne se reproduise jamais et pour mettre en lumière, le temps d'une journée, les belles valeurs du sport et du spectacle, et les moments partagés qu'ils procurent, nous vous appelons, chers collègues, à ajouter votre voix à la nôtre de sorte qu'enfin on ne joue plus au football professionnel le 5 mai. En cet instant, de façon plus personnelle, je pense aussi à Pascal Paoli et à la République corse, aux attaques que nous, les Français du continent, avons fait subir à l'île au XVIIIe siècle, à sa conquête, et à tout ce que nous avons oublié de la Corse au fil du temps. La proposition de loi constitue un geste fort à l'égard de la population corse. En faisant de la date du 5 mai 1992 un symbole, nous réaffirmons que ce territoire fait partie intégrante de la France. Avec la proposition de loi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...ictimes, leurs familles et leurs proches. Tel est l'objet de la proposition de loi qui nous est présentée aujourd'hui et qui établit qu'aucun match de football des championnats professionnels de la Ligue 1, de la Ligue 2 et de la Coupe de France ne sera désormais joué à la date du 5 mai. Nous voterons pour ce texte, car seul un tel hommage national est à la mesure d'une tragédie qui a meurtri la Corse, mais aussi toute la famille du football français et la nation. Le président François Mitterrand, qui s'était rendu sur place pour dire la solidarité de la France entière, l'avait annoncé dès les jours qui ont suivi le drame : « On ne rejouera plus au football en France un 5 mai. » Cette promesse du chef de l'État, qui avait perçu avec acuité l'ampleur du traumatisme et la nécessité d'honorer la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...eté vis-à-vis d'un drame que l'on croirait pouvoir minimiser et ramener à une dimension régionale. Ce serait un scandale. Il est plus que temps de réparer l'erreur qui a été commise et d'entendre la voix de ceux qui réclament, depuis près de vingt-huit ans, que la nation respecte enfin la mémoire des victimes du 5 mai 1992. Ils sont nombreux, et il faut rendre hommage à leur combat : nombreux en Corse, bien sûr, au sein du collectif des victimes de la catastrophe de Furiani du 5 mai 1992, mais nombreux aussi au-delà, dans la famille du football, dans celle du sport et dans le pays tout entier. Je pense, par exemple, à ces supporters stéphanois, marseillais ou rennais qui ont déployé, le 5 mai 2019, des banderoles dans les stades pour dire leur indignation face à l'organisation de matchs le 5 ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

C'est un crime d'avoir privilégié le profit plutôt que la sécurité, le business plutôt que la fête. On a été jusqu'à produire des faux malgré les mises en garde… Personne n'a pu, ou voulu, arrêter cette folie : ni l'entreprise, ni la Ligue corse de football, ni le club bastiais, ni les représentants de l'État. Ce drame n'a pas ébranlé que la Corse ou qu'un club de football. De par son ampleur et du fait de l'accumulation des fautes, il revêt le caractère d'une catastrophe nationale. Nous devons le répéter et le considérer comme tel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Questel :

Vingt-huit ans que ce moment est attendu ; vingt-huit ans que les Corses aspirent à ce que ce drame soit reconnu par la communauté nationale ; vingt-huit ans à attendre que l'engagement de François Mitterrand soit respecté ; vingt-huit ans depuis que chacune et chacun, concerné de près ou de loin par l'histoire de la Corse, qu'il soit sur place ou bien, comme moi-même, devant sa télévision, s'est trouvé à attendre de savoir si son frère, sa soeur, son cousin, son pèr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Ferrara :

...d'une tribune qui résonne toujours dans nos têtes, comme résonne le silence assourdissant qui s'ensuivit, comme résonnent les plaintes et les cris qui s'élèvent des décombres. Nous n'oublierons jamais ! Vous me pardonnerez d'illustrer mon propos par mon vécu, comme l'a fait Michel Castellani : à 25 ans, étudiant à Marseille et préparant le concours de l'internat en médecine, réuni avec des amis, corses ou marseillais, pour célébrer comme la France entière la fête du football devant le journal télévisé de TF1 en direct, je vois à la fin de l'échauffement les joueurs regagner les vestiaires, et puis… Se succèdent alors l'incompréhension, puis la stupeur, puis l'angoisse des proches et l'horreur – l'horreur. Dans les semaines qui suivent, je vois arriver, à l'hôpital de la Conception, les blessés...