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... entreprises. C'est, vous en conviendrez, une façon de faire endosser par autrui les solutions au désordre que votre politique a créé. Cette prime, dont le montant peut aller jusqu'à 1 000 euros, va nécessairement créer une très forte attente, mais toutes les entreprises ne seront pas capables de la verser, vous le savez. Je pense en particulier aux commerçants indépendants employeurs, que cette crise a énormément fragilisés. Je pense également aux artisans, qui sont écrasés de charges. Or je rappelle que l'artisanat est le premier employeur de France. Nombre de ces employeurs, malgré des semaines harassantes, ne parviennent pas à tirer un revenu décent de leur activité. Dans ces conditions, cette prime en faveur des salariés sera hors de leur portée. De plus, cette réponse est temporaire et ...
...rez cette année. Or vous ne revenez pas sur cette désindexation. Il en va exactement de même du SMIC, dont les Français ont appris, en regardant la télévision lundi soir, qu'il allait augmenter de 100 euros. Il n'en est rien. Une fois de plus, le Président de la République leur a menti en les regardant droit dans les yeux. Pourquoi en êtes-vous là ? Tout simplement parce que vous répondez à une crise structurelle de façon conjoncturelle. Vous répondez à un besoin de solution de long terme et de confiance entre les Français et leur Gouvernement par un tour de passe-passe financier. En réalité, tant que vous ne ferez pas les économies nécessaires, qui se comptent en milliards d'euros sur des points essentiels, vous ne pourrez pas reverser le pouvoir d'achat qu'attendent les Français, c'est-à-d...
... ainsi, peut-être n'en serions-nous pas là aujourd'hui. Nous n'avons pas cessé de vous alerter sur le caractère injuste de votre politique vis-à-vis des retraités, dont vous venez encore de geler les pensions, ainsi que des familles de notre pays, qui continuent d'être les grandes perdantes des politiques menées depuis six ans. Aujourd'hui, face à la colère qui gronde dans notre pays, face à une crise sociale majeure, le Président de la République a pris la décision de désavouer son Gouvernement et a, enfin, accepté de revenir sur les choix que vous avez faits. Si nous nous en réjouissons et reconnaissons les avancées, nous considérons cependant que, contrairement aux déclarations du Président de la République, et sous la pression de la technocratie, vous vous arrêtez, une fois de plus, au mil...
Parmi les causes du mouvement du gilet jaune et du basculement de notre pays dans la crise, il y a le sentiment que vous menez une politique injuste, une politique qui accroît les inégalités dans notre pays. Vous n'avez cessé d'opposer les Français entre eux : les retraités, qui sont soumis à l'augmentation de la CSG, et les personnes actives ; les Français les plus aisés et ceux qui ne le sont pas et doivent subir la taxe sur les carburants et la baisse de l'aide personnalisée au loge...
...e comprise entre 1 et 1 000 euros et dont les conditions d'attribution sont absolument aléatoires qui permettra ce que vous appelez de vos voeux, comme nous : la relance de l'activité et de la consommation populaire, notamment à travers le petit commerce de proximité. Les salaires doivent augmenter et ce ne sera pas le cas avec une prime exceptionnelle octroyée pour que vous puissiez sortir d'une crise. Par l'amendement no 94, nous proposons de rendre obligatoire l'attribution de cette prime – alors qu'en l'état, elle est discrétionnaire – sauf bien entendu pour les entreprises dont le résultat net serait négatif au 31 décembre 2018. Par ailleurs, vous n'êtes pas sans savoir que le caractère défiscalisé et désocialisé de cette prime impliquera un manque à gagner pour l'État et la sécurité soc...
...un problème. D'autant que les dits critères sont des critères intéressants. Je pense notamment à la liberté de la presse. Je regrette qu'il n'y ait pas eu davantage d'avancées sur le budget européen et que l'harmonisation de l'impôt sur les sociétés n'ait pas abouti. Je reconnais que la règle de l'unanimité freine l'adoption des grandes décisions. Il faudrait envisager un système plus souple. La crise migratoire met en évidence le fait que le règlement de Dublin n'est plus adapté à la situation. Il faudrait le réformer. L'augmentation du budget consacré au programme Erasmus est une excellente chose. Je reste optimiste mais je suis conscient qu'il faut continuer le combat en faveur de l'Union européenne.
Il est critique, surtout, pour notre démocratie, à la fois épuisée par quarante ans de crise non résolue…
La méthode proposée par le Gouvernement est la bonne et je veux vous en remercier, monsieur le Premier ministre. Elle fait écho à l'implication dont font preuve les parlementaires de la majorité, inlassablement, sur le terrain, au contact des populations, avant cette crise et, plus encore, depuis qu'elle a éclaté, pour que la situation se dénoue positivement. Il s'agit, en premier lieu, de la suspension des mesures contestées. Notre groupe approuve sans réserves le moratoire sur la fiscalité des produits énergétiques et le contrôle technique. Il s'agit, en second lieu, d'une concertation, sincère, large et ambitieuse, débouchant sur des mesures adaptées aux réali...
Comme toutes les crises, celle que nous traversons doit nous faire grandir, Gouvernement, majorité parlementaire et opposition. Je l'ai dit et je le répète : rien ne nous fera renoncer à notre ardeur transformatrice. Non par entêtement, mais tout simplement parce qu'elle est la condition indispensable de la résolution des problèmes qui rendent infernale la vie de trop nombreux de nos concitoyens. Mais les événements ...
...ion que vous engagez avec les Français. Nous plaidons, je le répète, pour que la dimension de justice y prenne une part aussi importante que le volet écologique, les deux, comme vous l'avez bien dit, se recoupant largement, sans se confondre néanmoins. Nous souhaitons aussi que cette concertation ne soit pas uniquement une démarche, comme notre pays en a connu de si nombreuses, pour sortir d'une crise politique ou sociale. Nous pensons que nous tenons là une occasion d'inaugurer une nouvelle manière de construire les politiques publiques, en y associant les citoyens, en étant le pilote, innovant, fécond et, le cas échéant, reproductible, de pratiques différentes pour gouverner la France et les Français. À la veille d'une réforme institutionnelle importante pour notre pays,
Il nous veut tous à sa botte, inféodés, le doigt sur la couture du pantalon. Puisse cette crise, enfin, lui ouvrir les yeux, vous ouvrir les yeux, monsieur le Premier ministre, sur le danger majeur d'une révision de la Constitution qui renforcerait les pouvoirs personnels d'un président dont nous jugeons, avec les Français, que sa politique et son comportement sont dangereux.
Ce qui se joue au coeur des prochaines heures, c'est la capacité de M. Macron à endosser le rôle d'arbitre que lui confère la Constitution. C'est à lui et lui seul qu'incombe la responsabilité de la crise. C'est donc lui et lui seul qui doit proposer une sortie de crise. Il est dos au mur face à un peuple profondément en colère. Sa responsabilité est historique pour le fonctionnement démocratique, pour la cohésion sociale et républicaine.
mais pour moi l'essentiel n'est pas là. L'essentiel c'est que le feu continuera à couver, c'est que la crise ne s'arrêtera pas.
Une révolution fiscale, un nouveau contrat civique et social… Mes chers collègues, nous vivons autant de crises, mais au sens grec : la krisis est un temps de crise et d'un choix, le choix que les parlementaires que nous sommes devront faire aujourd'hui à partir des options qui nous sont proposées. Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera, bien sûr, les mesures présentées, mais c'est aussi le temps du choix pour les colères sociales : elles doivent choisir de ne pas s'abîmer dans la violence ...
Depuis trois semaines, le pays s'abîme donc au gré des dégradations et des violences – que nous condamnons avec la plus grande fermeté – qui ont malheureusement émaillé le mouvement des gilets jaunes. Au-delà, cette crise politique et sociale révèle des tendances de fond qui menacent d'ébranler notre modèle social et républicain. C'est pour cela, monsieur le Premier ministre, que sortir de la crise doit être votre priorité absolue, notre priorité absolue, ainsi que le retour au calme. Sortir de la crise suppose de faire preuve d'un état d'esprit constructif pour être capable de dépasser ses propres positions afin ...
Notre pays traverse une crise grave. Une crise, c'est un moment où on ne sait pas toujours ce qui va advenir mais où on sait déjà ce qui ne doit plus être. Il y a trois choses qui ne doivent plus être, qui sont devenues insupportables aux yeux des Français. Premièrement, le fait que travailler ou avoir travaillé ne permette plus de vivre décemment. Deuxièmement, des pouvoirs successifs qui font comme si cela n'existait pas, ...
Deuxièmement, nous devons continuer à faire du défi climatique, qui risque d'être le grand perdant de cette crise, un objectif prioritaire. Mais vous savez désormais que cette bataille, vous ne pourrez pas la mener contre le peuple, mais seulement avec lui. Troisièmement, pour adapter la France à la mondialisation sans jeter une partie des Français aux oubliettes, et pour rendre la transition énergétique compatible avec la justice sociale, vous aurez besoin de vous appuyer sur une Europe plus unie, plus fort...
...voter majoritairement contre le dernier projet de loi de finances. Chers collègues, notre responsabilité collective est historique. Il faut, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement et de la majorité, que vous fassiez les gestes sociaux qui permettront de revenir au calme et, en même temps, il est impensable de retomber dans les travers qui ont conduit à la crise. Que nous soyons dans la majorité ou dans l'opposition, il nous revient, à tous d'agir en tant que responsables politiques, c'est-à-dire de ne pas courir derrière une popularité éphémère en flattant des opinions contradictoires. Le stade de la démagogie, dans cette crise, est largement dépassé, comme celui de la politique politicienne. Il nous revient désormais de faire vite, monsieur le Premier ...
...les, notamment ceux des compagnies pétrolières. Monsieur le Premier ministre, depuis un an et demi, nous n'avons eu de cesse, avec d'autres, de vous alerter sur l'injustice flagrante de votre politique, la brutalité de certaines mesures, comme la suppression de l'ISF et la hausse de la CSG. Les richesses de ce pays appartiennent à tous les Français, pas à une minorité de privilégiés. Enfin, la crise est aussi d'ordre institutionnel. Elle révèle les maux profonds d'un régime à bout de souffle, quasi monarchique. Cette dérive hyper-présidentialiste nourrit la défiance citoyenne à l'égard d'un pouvoir marqué par un double déficit d'efficacité et de représentativité. Le Président de la République n'entend pas le peuple, parce qu'il est déconnecté du peuple !
Nous traversons l'une des crises les plus graves que notre pays ait connue depuis cinquante ans et le débat d'aujourd'hui doit impérativement nous permettre de trouver ensemble les solutions pour sortir de cette crise le plus rapidement possible. Prenant la parole en tant que co-président du groupe Libertés et Territoires, j'associe à mes propos l'ensemble des parlementaires radicaux, écologistes, centristes, socio-démocrates e...