Interventions sur "crise"

229 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

… tous profondément ancrés dans nos territoires. Pour bien parler d'une crise, monsieur le Premier ministre, et la dépasser, il convient de bien en comprendre l'origine. Cette crise est en grande partie la conséquence directe d'une vaste défiance vis-à-vis des décisions publiques et de la démocratie classique, incarnée aujourd'hui par le pouvoir que vous exercez. Nos concitoyens vivent depuis trop longtemps dans un sentiment de vérité tronquée, alors que, fait nouveau et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

... parti politique, on se réfugie dans sa famille, et encore, elle est souvent réduite à portion congrue, on chérit ses enfants mais on abandonne ses vieux parents. Nous avons laissé se déliter les liens sociaux et s'affaiblir tout ce qui pouvait nous rassembler. Nous sommes de plus en plus seuls. Notre système bancal aurait pu encore longtemps faire illusion si nous n'avions été rattrapés par des crises économiques, sociales et environnementales d'une ampleur insoupçonnée. À coup d'endettement pharaonique, de création monétaire, de délocalisations d'entreprises et de concurrence déloyale, nous avons stimulé notre croissance, sans avoir, toutefois, jamais réussi à endiguer un chômage endémique. Certains économistes pensent d'ailleurs que le plein emploi est une illusion et le FMI explique qu'une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Alors que l'on aurait dû, face à la gravité de ces crises, promouvoir un idéal de développement enfin rationnel et humain, on a continué de se voiler la face et de panser les plaies d'un malade à l'agonie. Recentralisation rampante, perte de l'autonomie fiscale de nos collectivités locales, décisions à l'encontre du souhait de nos élus, de l'expérience de professionnels aguerris, réformes sans concertation, arbitrages à l'emporte-pièce, cortège de prom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je vous ai rencontré à plusieurs reprises, monsieur le Premier ministre, et nous avons échangé sur cette crise. Nous voulons tous que notre pays réussisse. Il a prouvé, dans le passé, sa capacité à se dépasser. Nos concitoyens ont, plus que vous ne le pensez, conscience du monde dans lequel ils vivent. Ne gâchons ni leur énergie, ni leur volonté d'avancer ensemble dans la bonne direction.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Ce que nous vivons est une crise politique. Ce n'est pas une crise économique ; bien des gouvernements auraient d'ailleurs aimé bénéficier de telles conditions économiques sur une telle durée. Et pourtant, nous avons rarement vu autant de colère et de désespérance dans les rues et dans les campagnes françaises. Ce n'est pas une crise comme les autres : c'est une crise plus profonde que les autres. Et ce n'est pas la faute des F...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

... contrairement à ce que vous pensez, monsieur le président Le Gendre. Cette crise était pourtant prévisible. Elle s'est écrite en trois temps. Le premier temps a été, il y a plus d'un an, le vote du budget pour 2018.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Deuxième acte : le projet de loi de finances rectificative pour 2018 voté il y a quelques jours. Nous avons de nouveau essayé de vous alerter sur la crise qui se préparait. Nous vous demandions, bien avant l'apparition du premier gilet jaune, de geler les taxes sur les carburants en 2018 pour éviter la nouvelle hausse prévue par le Gouvernement au 1er janvier 2019. Cette nouvelle hausse de taxes, soutenions-nous, serait d'autant plus insupportable qu'elle pénaliserait directement les plus modestes et les ruraux qui n'ont pas d'autre solution que la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Soit vous n'avez pas compris la gravité de la situation, soit vous persistez dans l'erreur. Retarder la hausse ne servira à rien. La seule réponse qui vaille, c'est l'annulation ! Il faut supprimer tout de suite la hausse de taxes pour 2019 et pour les années suivantes. On ne sort pas de la crise par l'ambiguïté ! En outre, quel est le sens du grand débat que vous voulez lancer ? N'a-t-il pas déjà eu lieu, ici, à l'Assemblée nationale ? Au fond, vous l'avez déjà tranché, dans le sens que j'ai précédemment rappelé. Il est d'ailleurs assez saugrenu, de la part d'un gouvernement dont l'ADN inclut l'absence de concertation, de lancer un grand débat régional. Vous devenez une sorte de think t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

...ser durablement les taxes. Or, aujourd'hui, on constate surtout que l'augmentation des taxes énergétiques permet de financer la suppression de la taxe d'habitation, comme en atteste l'unicité de lieu et de montant entre les deux. En atteste d'ailleurs le montant à peu près identique, dans le budget général de l'État, du rendement attendu des premières et du coût de la seconde. Mais l'objet de la crise que traverse la France ne se réduit pas aux carburants. Vous devez supprimer du catalogue de vos mesures les plus injustes d'entre elles,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Plus d'activité, c'est plus de redistribution. Mais vous n'avez engagé aucune mesure sérieuse pour y parvenir. Votre priorité devrait être de dialoguer avec les sociétés et avec les parlementaires pour réussir à réduire les taxes de production qui étouffent les entreprises françaises. La crise du pouvoir d'achat est loin d'être terminée. Jusqu'à présent, nos pressentiments se sont toujours révélés exacts. La nouveauté est une qualité passagère ; l'expérience vaut souvent davantage. Écoutez-nous donc quand nous vous disons de supprimer la CSG des retraités, d'annuler les taxes sur les carburants, de défiscaliser les heures supplémentaires !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Monsieur le Premier ministre, vous n'avez pas voulu écouter les Français. Vous n'avez pas non plus écouté l'opposition, en particulier Les Républicains. Ouvrez les yeux, tendez l'oreille, changez tout : votre comportement, votre méthode, votre politique. C'est alors seulement que la France pourra peut-être sortir de la crise dans laquelle vous l'avez précipitée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Le Président de la République n'entend pas, ne comprend pas. Alors, c'est à l'Assemblée de prendre ses responsabilités en refusant de cautionner le plan qui nous est présenté. Face à la défiance, à la colère, il y a une responsabilité partagée, celle de renouer le dialogue, de sortir de la crise et de fixer un nouvel horizon. Or les propositions d'hier ne répondent à aucune des questions posées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

... : en même temps le social et l'écologie, parce que l'un ne va pas sans l'autre. Les premières victimes de la pollution, chacun le sait, ce sont les classes laborieuses, les régions, les quartiers les plus défavorisés. Alors comment faire ? Il faut une juste répartition des richesses et de l'effort fiscal, pour renforcer l'égalité territoriale, la justice salariale. Personne ne peut souhaiter la crise et nous avons les moyens d'en sortir mais, pour cela, il faut tout changer. Notre pays est riche, fort de ses dynamiques territoriales, de sa créativité. Nous avons les ressources pour réussir une transition écologique juste et solidaire. Mais – parce qu'il y a un « mais » – les inégalités sont trop fortes. L'avenir s'écrit comme une promesse pour quelques-uns et un risque pour le plus grand nomb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Ce pacte devra comprendre des mesures d'accompagnement pour rendre la transformation supportable par tous nos concitoyens. Ce n'est qu'une fois que ce pacte aura été défini et appliqué que l'on pourra juger si les mesures sont à la hauteur des espérances. La crise que nous vivons est une épreuve pour la nation. Mais c'est aussi l'extraordinaire occasion de rebâtir un pacte nouveau, de définir de manière participative et démocratique un nouveau projet de société pour le XXIe siècle. Pour la première fois de notre histoire, peut-être, nous avons la possibilité de changer notre modèle de manière pacifique et non en faisant la révolution ou la guerre. La réuss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

C'est à cause d'une transition écologique mal pensée et mal financée que nous nous trouvons aujourd'hui dans cette situation. Cette crise aura bientôt coûté plus cher à la France que les taxes contestées n'auront rapporté : quelle absurdité ! Monsieur le Premier ministre, le groupe Les Républicains, animé d'un esprit de responsabilité, ne souhaite ni instrumentaliser ce mouvement, ni souffler sur les braises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Nous vous proposons la voie d'une sortie de crise, en renonçant définitivement à cette augmentation des taxes sur les carburants. Depuis des années, même les écologistes conviennent que c'est une erreur de traiter l'écologie par la taxe : cette écologie punitive est même devenue spoliatrice ! Tout cela intervient dans un contexte fiscal extrêmement défavorable : les Français n'ont jamais été aussi taxés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Monsieur le Premier ministre, ne traitez pas nos propositions comme l'expression d'une surenchère : écoutez-nous. Ne croyez pas que cette situation, très difficile pour la majorité, réjouisse politiquement le groupe Les Républicains : elle nous inquiète. Mais c'est vous qui êtes au pouvoir : il vous appartient donc de trouver les voies pour sortir de cette crise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

...ls laisseront à leurs enfants, les Français – plus particulièrement ceux qui manifestent – demandent plus d'égalité, de solidarité et de justice dans l'effort pour lutter contre les problèmes environnementaux. Il y a trois semaines, le Gouvernement aurait pu choisir de promouvoir l'intérêt général plutôt que de susciter l'exaspération générale. Aujourd'hui, votre seul objectif est d'étouffer une crise politique et sociale majeure. Malheureusement il aura fallu le bruit assourdissant des sirènes pour que le pouvoir en place entende enfin son peuple ! Comment ne pas entendre la grogne qui grandissait depuis des mois, alors que les parlementaires ne cessaient de tirer la sonnette d'alarme ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat :

Dorénavant, chacun est placé devant ses responsabilités. On peut choisir de spéculer sur les colères et chercher à ce que le pays s'enfonce dans la violence et la crise de régime – ce qui est malheureusement possible : tout est possible, même le pire !