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De la même manière, l'argument qui consiste à expliquer que la déconjugalisation de l'AAH ferait tache d'huile et perturberait l'ensemble de l'organisation des minima sociaux témoigne d'un cynisme absolu et d'une froideur incroyable. Nous vous avons dit et redit des dizaines de fois, madame la secrétaire d'État – notre collègue Jeanine Dubié vient encore de le rappeler – que l'allocation aux adultes handicapés et les minima sociaux ne relevaient pas du même code et que les re...
Vous mélangez l'un et l'autre alors qu'ils sont parfaitement cloisonnés. J'ajoute que la loi de 2005 fixait déjà pour objectifs l'élévation de la barrière d'âge comme la déconjugalisation : il s'agit désormais d'aller au bout de cette démarche que – je vous le concède – nous n'avons pas su achever. Mais ce n'est pas parce que nous n'avons pas été capables de le faire par le passé que nous ne devons pas aujourd'hui, alors que tout le monde en est d'accord, passer des paroles aux actes.
Vous préférez les règlements, les décrets et les petits actes administratifs tatillons, mais ce n'est pas notre conception de l'engagement politique et de la politique du handicap en France. Oui, nous voulons une loi ! Pas simplement pour la déconjugalisation de l'AAH, mais aussi pour l'amélioration de l'accès à la prestation de compensation du handicap – dont je voudrais dire un mot, car il s'agit d'un sujet fondamental. Vous le savez, la prestation de compensation du handicap bénéficie à 284 000 personnes. Elle n'est pas une simple prestation, puisqu'elle constitue également une aide au quotidien pour les personnes handicapées lorsqu'il faut, par e...
Je ne sais pas ce qu'il en est dans les autres départements, mais notre MDPH ne fonctionne pas du tout et de nombreuses familles sont en détresse ! Je soutiens, comme d'autres, la déconjugalisation de l'AAH. C'est une question de bon sens et de liberté – la liberté d'aimer, la liberté de se marier, madame la secrétaire d'État ! Cette majorité si prompte à revendiquer la liberté d'aimer pour tous en prive les seules personnes handicapées.
Nous assistons à un mauvais remake. La proposition de loi relative à la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés ne cesse de revenir dans cet hémicycle et, comme à chaque fois, le Gouvernement et la majorité sont seuls face aux autres groupes politiques de l'Assemblée, face aux associations et aux fédérations, face aux manifestations, aux pétitions et aux motions. Vous vous obstinez à rejeter cette proposition de loi avec toujours plus de bêtise arrogante – et je suis ...
...pourtant d'une demande défendue à l'unanimité par les personnes concernées, par les associations qui les représentent et par les députés de l'opposition – de toutes les oppositions – qui, une fois n'est pas coutume, font bloc. Nous y avons cru jusqu'au bout puisque le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, Adrien Taquet, s'était lui-même exprimé, à titre personnel, en faveur de la déconjugalisation. Vous vous êtes pourtant arc-boutés sur vos positions, justifiant inlassablement que la solidarité nationale n'avait pas à se substituer à la solidarité entre époux, inscrite dans le code civil. Selon vous, madame la secrétaire d'État, une telle mesure pourrait bouleverser notre modèle de solidarité et entraîner tous les minima sociaux, notamment le RSA, vers une individualisation à laquelle les...
...ion de loi de bon sens vise à élargir l'accès à la PCH et à l'adapter à de nouvelles formes de handicap. Elle suscite de nombreuses et légitimes attentes chez les personnes concernées. Surtout, elle est le fruit d'un tour de France des associations et des départements, de rencontres avec les personnes touchées et de nombreuses auditions. Ce texte offre aussi l'occasion de rouvrir le débat sur la déconjugalisation de l'AAH. Non, cette allocation n'est pas un minimum social ! Elle n'est pas non plus le RSA des personnes handicapées. Le handicap n'est pas choisi, il est subi et vécu quotidiennement : chaque jour est une bataille pour les familles et pour les personnes touchées. Madame la secrétaire d'État, vous, ainsi que la majorité, ne pouvez vider cette proposition de loi de tout son sens en supprimant l...
...s sur les problèmes des jeunes, on nous rétorque que le Président de la République va prendre des décisions, mais rien n'est venu. Je le redis : ce qui me marque le plus, c'est la manière dont vous vous faites, madame la secrétaire d'État, chers collègues de la majorité, les ventriloques des associations et des fédérations. Quand l'UNAPEI, l'UNAFAM, Autisme France et les autres disent vouloir la déconjugalisation de l'AAH, l'extension de la PCH et d'autres évolutions, vous affirmez que ce n'est pas vraiment ce qu'elles ont exprimé et qu'elles souhaitent autre chose… Vous ne pouvez pas parler à leur place !
... que la solidarité nationale prime sur toute solidarité, familiale ou autre, pour faire en sorte que les droits de l'homme et du citoyen – il n'est pas question des droits de l'homme et de la famille – soient respectés. Les droits de l'homme et du citoyen, notamment par l'égalité qu'ils proclament, concernent avant tout les personnes fragiles, donc celles en situation de handicap. En refusant la déconjugalisation donc l'autonomie, vous optez pour la dépendance. Les femmes vivent souvent une double dépendance : elles sont contraintes de rester dans des couples qui ne vont plus et elles subissent parfois des violences, parce qu'elles ne peuvent pas vivre ailleurs. Autrement dit, le refus de la déconjugalisation équivaut à une double peine. Elle vous a été proposée en 2018, puis en 2021 où vous l'avez rejeté...
L'article 4 supprime la majoration du plafond de cumul de l'AAH et de la rémunération garantie aux personnes employées dans les ESAT. Dans ce cas comme dans les autres, la proposition de déconjugalisation va faire des perdants, y compris dans les ESAT. Nous préférons procéder à un aménagement de l'AAH de sorte à ne faire aucun perdant. C'est ce que nous avons entrepris dans la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale, adoptée le 17 juin 2021, qui a modifié le système de prise en compte des revenus du conjoint pour augmenter le plafond. Nous demandons donc la suppression de l...
Nous abordons une série de trois articles qui portent sur la déconjugalisation de l'AAH. Madame la députée, vous annoncez que vous nous répéterez pourquoi vous y êtes opposée, mais je peux vous assurer que nous vous répéterons aussi longtemps que nécessaire pourquoi nous y sommes favorables. Derrière les notions abstraites, il est peut-être utile de préciser ce dont nous parlons concrètement. Cet article vise à s'assurer qu'un travailleur en ESAT, qui a un revenu garanti e...
Je souhaite faire part à nos collègues de la littérature que nous avons reçue de la part de l'association APF France handicap, au nom d'un collectif qui regroupe plus d'une quinzaine d'associations de familles, ainsi que du Collectif handicaps. À l'aube de nos débats, ils nous ont clairement fait savoir qu'ils souhaitaient la déconjugalisation de l'AAH. Les travaux parlementaires, entrepris depuis 2017 par des groupes politiques divers, tant à l'Assemblée qu'au Sénat, et repris dans cet article, sont balayés d'un revers de main. Cette demande de la société civile, qui a fait naître un consensus parlementaire, est repoussée coûte que coûte par un bloc. Vous rejetez une réalité sociale et une attente citoyenne que cet article venait enf...
Nous voterons contre cet amendement de suppression, suivant ainsi la logique que le groupe Agir ensemble défend depuis 2017. Lorsque la majorité avait proposé d'augmenter l'AAH, nous avions déjà soulevé le problème de la déconjugalisation. Nous ne sommes pas d'accord sur la définition même de l'AAH, nous assumons notre position favorable à la déconjugalisation de cette allocation et nous voterons contre la suppression de cet article.
...sur ce sujet. Les trois premiers articles de cette proposition étaient consacrés à la PCH, et nous reconnaissions tous qu'un travail devait être mené à ce sujet bien que nous n'ayons pas suivi vos propositions. S'agissant de l'AAH, nous considérons que notre système de solidarité doit tenir compte des revenus de la famille au sens large : il s'agit d'un élément important qu'il faut maintenir. La déconjugalisation de l'AAH menacerait par effet de bord l'ensemble de notre modèle d'allocations de solidarité.
Nous abordons le cœur de cette proposition de loi, à savoir la question de la déconjugalisation qui concentre les préoccupations. Nous n'arriverons vraisemblablement pas à nous mettre d'accord, si l'on en croit nos discussions de juin dernier et de ce matin Avec mes collègues du groupe UDI-I, nous pensons que la déconjugalisation permet de faire de l'AAH une véritable prestation universelle et non un minimum social soumis au niveau de revenu du conjoint. Si l'on considère que l'AAH est une...
...inancière. Cette dépendance est particulièrement difficile à vivre. Elle fait naître chez les personnes en situation de handicap un sentiment d'inutilité, de dépendance et de perte de dignité. Nombre d'entre elles refusent de se mettre en couple ou de vivre avec leur conjoint pour ne pas perdre ou voir diminuer leur allocation. Pour cette raison, la Défenseure des droits s'est dite favorable à la déconjugalisation, dans l'indifférence totale du Gouvernement. Votre solution, madame la secrétaire d'État – augmenter l'abattement sur le revenu du conjoint –, instaure un mécanisme injuste qui révèle les deux torts de la majorité présidentielle : l'analyse des questions sociales par le seul biais comptable et un manque évident d'écoute et de concertation avec les associations, les soignants et les familles. Po...
Pour s'opposer à la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés, Mme la secrétaire d'État cite le cas de sa fille qui y perdrait sur le plan fiscal.
...ertaines mesures. Malheureusement, beaucoup de choses continuent à ne pas fonctionner. Je vous invite à vous pencher sur tout ce qui dysfonctionne en matière de handicap. Lundi, j'étais dans une maison d'accueil spécialisée (MAS), qui a perdu 20 % des soignants ; les personnes hébergées y restent sans soins pendant quarante-huit heures et peuvent connaître de graves difficultés, voire mourir. La déconjugalisation est une mesure importante car elle redonne la dignité aux personnes concernées ;
Nous sommes tous et toutes préoccupés par cette question qui renvoie à la fois à la philosophie générale de notre modèle social et à la politique à l'égard des personnes handicapées. L'enjeu de la déconjugalisation cristallise à lui seul tous les débats entre l'exigence d'autonomie financière du bénéficiaire et le principe de solidarité nationale. De nombreuses interrogations nous agitent depuis plusieurs mois. Quel impact l'individualisation des minima sociaux aura-t-elle sur notre modèle de société qui repose sur le foyer ? Si on individualise l'AAH, cela ne signifie-t-il pas qu'on a échoué dans notre pro...
...er par le vote bloqué pour vous assurer que tout le monde, y compris dans vos rangs, suive la consigne. Quand tout le monde est d'accord – toutes les associations, toutes les oppositions et jusqu'à certains membres de la majorité –, comment pourriez-vous être les seuls à avoir raison ? Au-delà même de l'Assemblée, toutes les juridictions se rangent à notre avis. La Défenseure des droits exige la déconjugalisation de l'AAH dans notre pays.