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Madame la ministre, vous avez déjà évoqué les fusions au sein des universités. Je souhaiterais quelques précisions concernant le projet qui touche l'Université Paris-Est Créteil (UPEC) et l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM). L'objectif initial consistait à optimiser leurs moyens, mais les réactions du corps enseignant ne risquent-elles pas de remettre en cause cette optimisation ? Ma seconde question concerne le montant des frais d'inscription dans le supérieur. Ils sont, en France, parmi les moins coûteux pour l'université, alors que les frais d'inscription des grandes écoles, surtout quand on est issu des classes moyennes, sont beaucoup plus importants – je pense à Sciences Po où ils peuvent atteindre 10 00...
L'exemple que vous citiez sur la police scientifique me fait penser à l'afflux de jeunes gens dans les filières de la cuisine ou de la pâtisserie, précisément à la suite d'émissions de télévision. La prochaine fois que nous auditionnerons Mme Ernotte, nous lui demanderons éventuellement de quelle manière elle pourrait envisager d'aider les enseignants dans l'orientation des élèves. Pour redevenir sérieux, au-delà du vrai rôle joué par les médias, il convient sans doute de former les enseignants à mieux orienter les élèves depuis le secondaire vers le supérieur – ceci n'est pas inné et il faut avoir le temps de s'y consacrer. Nous pourrons y réfléchir dans les mois qui viennent.
Je reviens sur l'exemple que vous avez cité au début de votre intervention, madame la ministre, au sujet de cette famille de polytechniciens dont le petit dernier ne peut ou ne veut emprunter la même voie que ses aînés. J'ai eu la chance d'aller pour ma part en classe préparatoire et l'un de nos enseignants nous disait : « Écoutez, ce ne sera pas : soit polytechnicien, soit balayeur, car sinon il y aura trop de balayeurs. » Quels moyens déployer, selon vous, pour détecter les talents chez des jeunes qui n'ont pas forcément l'idée ou la possibilité de pousser très loin leurs études ? Est-il moins compliqué d'expliquer à un polytechnicien potentiel qu'il ne sera « que » centralien ? Bref, l'orientati...
...ions imaginer une forme de tutorat simple dont bénéficieraient des jeunes parmi ceux qui sont les moins suivis par leur famille ; ils éprouvent souvent un fort sentiment de solitude, de détresse. Il y a chez les jeunes un vivier de compétences inexploité, et nous devrions pouvoir proposer une aide sans que cela prenne la forme de quelque usine à gaz. Nous sommes régulièrement interpellés par les enseignants-chercheurs à propos de la sanctuarisation du temps consacré à la recherche. En effet, 80 % d'entre eux estiment ne pas pouvoir consacrer assez de temps à ce qui est leur mission en raison du temps perdu à la recherche de financements, à des tâches de gestion ou encore à la justification des dépenses liées aux projets de recherche. Le ministère réfléchit-il à la question avec les acteurs de la re...
...oise Nyssen, ministre de la culture, sur la question de l'éducation artistique et culturelle. Il s'agit là d'un enjeu majeur pour l'avenir de nos enfants et nous serons heureux là-encore de connaître vos ambitions et vos projets en la matière. Au-delà cette feuille de route commune, peut-être pourrons-nous également nous projeter plus loin dans le futur, s'agissant par exemple de la formation des enseignants – un sujet parfois douloureux ces dernières années – qu'il faudra mettre en place pour réussir sur cet enjeu. S'agissant de la méthode de nos travaux, lors de la réunion qu'il a tenue hier, le bureau de la commission a décidé d'encadrer le déroulement des interventions. En conséquence, je vais abréger mes propos et vous poser peu de questions, monsieur le ministre, car mes collègues, dont beauc...
Dans cet esprit, si je vous interrogeais tout à l'heure sur la formation des enseignants dans le domaine de l'éducation artistique et culturelle, monsieur le ministre, c'est parce que si nous voulons refaire de la France un modèle pour le reste du monde, une refonte de la formation sera nécessaire ; nous aurons sans doute l'occasion d'y revenir prochainement.
...onctions. Permettez-moi une observation et trois questions. Le décret que vous avez pris afin de permettre le retour à la semaine de quatre jours était attendu avec impatience et nombreuses sont les communes qui le mettront en oeuvre dès la rentrée 2017. C'est une bonne mesure, même si de gros problèmes de transport scolaire dans les régions risquent de refroidir les ardeurs de certains parents, enseignants ou élus locaux. Ma première question prolonge celle que vous a posée M. Patrick Hetzel dans l'hémicycle. La marche forcée vers des classes de CP à douze élèves en zone de REP+ nous préoccupe, car la réussite de l'apprentissage de la lecture est fondamentale non seulement dans les zones d'éducation prioritaire, mais aussi en milieu rural où les moyens font souvent défaut. N'aurait-il pas été jud...
Je tiens avant toute chose à vous remercier, monsieur le ministre, au nom des députés de mon groupe et de l'ensemble de mes collègues ici présents, pour votre présence devant notre commission et pour le temps que vous nous consacrez. En tant qu'élue, mais aussi en tant qu'enseignante, je voudrais relever les deux termes forts que vous avez employés dans votre introduction, en vous en remerciant : la confiance et la liberté. Je commencerai par vous demander des précisions concernant votre objectif, que je loue, de dédoubler les classes de CP puis de CE1 en REP et en REP+. Est-il à craindre que la mise en place de ce dédoublement aboutisse à la diminution, voire à la suppress...
...n de la relation entre l'école et les familles, sur laquelle nous avions mis l'accent ? La mixité sociale, essentielle à la réussite des enfants issus de familles modestes, est très importante aux yeux des élus des quartiers populaires. Comment comptez-vous procéder pour qu'elle soit mieux assurée qu'aujourd'hui ? Nous nous étions battus pour assurer la stabilité des personnels qui épaulent les enseignants ayant dans leur classe des enfants en situation de handicap. Comment poursuivrez-vous et consoliderez-vous cette politique ? Enfin, la sélection à l'entrée au lycée par le système AFFELNET nous semble aujourd'hui poser de gros problèmes. Comment ferez-vous pour que les collégiens soient mieux assurés d'obtenir des affectations en lien avec leurs souhaits et leur réussite à l'école ?
...une stabilité d'une année à l'autre et que l'essentiel se fait sur la base de la bonne volonté des uns et des autres. Nous nous interrogeons aussi sur les moyens que vous comptez allouer à cette politique. Nous avons déjà été interpellés par la communauté éducative d'une école de campagne qui va perdre un poste, lequel va être attribué à un dédoublement de classe de primaire, ce qui conduira une enseignante à accueillir dans sa classe trente-cinq élèves de cinq niveaux !
Chacun mesure ici l'importance de l'éducation nationale dans l'épanouissement des individus mais aussi dans la lutte contre les inégalités sociales. Nous voulons toutes et tous une école de la réussite pour chacun. La qualité de nos écoles dépendant beaucoup des équipes pédagogiques, j'aimerais vous interroger sur la formation professionnelle des enseignants. La commission d'évaluation a noté dans son dernier rapport que cette formation, dispensée dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), était de qualité très inégale selon les établissements, en fonction des moyens accordés par les universités. Qu'en pensez-vous ? Comment mieux valoriser la formation professionnelle des enseignants ? Quant à la question des rythmes scola...
...ats que nous avons menés et les débats auxquels nous avons participé sous l'ancienne législature avaient fait émerger trois principaux sujets : l'autonomie des établissements – pour nous, la gouvernance se nourrit de la proximité qui induit la responsabilité –, la priorité aux savoirs fondamentaux, qui connaissent en France des déficits inquiétants, et l'importance primordiale de la formation des enseignants. Il n'est plus temps de perdre du temps en formations inutiles. Aussi nous réjouissons-nous de vos premières déclarations sur ces trois points. Nous voulons vous aider car il y a là un défi majeur à relever ensemble et vous semblez volontaire et prêt à collaborer. Mais nous serons des compagnons de route vigilants et exigeants, afin de restaurer le lien de confiance entre la Nation et son école ...
... une expérience personnelle pour soulever une question d'intérêt général. J'ai fréquenté les bancs de l'école de la République pendant toute ma scolarité. J'ai ensuite fondé ma société. Le cheminement n'a pas été évident. À l'école élémentaire, « entreprise » m'a toujours semblé un mot tabou : il est difficile de dire si cela tient à une méfiance, une défiance ou une méconnaissance de la part des enseignants. Pourtant, même si le mot « entreprise » hérisse le poil de certains, je pense qu'il est important que l'école développe le goût d'entreprendre – beaucoup d'enseignants ont d'ailleurs cette appétence, je l'ai constaté chez ma propre maman, qui était enseignante. J'aimerais que l'on parvienne à réconcilier le monde de l'éducation et celui l'entreprise et à créer entre eux une véritable passerelle...
...dans l'école ou dans l'un des établissements mentionnés à l'article L. 351-1, le plus proche de son domicile », c'est-à-dire dans l'école de son quartier. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui. Selon cette loi, l'enfant est censé être accueilli dans un établissement en fonction de son projet de scolarisation personnalisé. Des équipes de suivi de sa scolarisation doivent être mises en place, avec des enseignants référents. Mais les moyens alloués aujourd'hui à l'éducation nationale ne permettent pas aux établissements de remplir cet objectif fixé en 2005. Cette loi réaffirme aussi la possibilité de prévoir des aménagements afin que les étudiants handicapés puissent poursuivre leurs études, passer des concours, etc. Monsieur le ministre, il faudrait au minimum appliquer la loi de 2005, travailler à l'in...
...certaines écoles, même primaires. Certains parents complètent à la maison l'enseignement de l'école, prouvant ainsi que cette dernière ne remplit pas son rôle et, surtout, que la confiance n'est pas toujours au rendez-vous. Limiter ces stratégies d'évitement favoriserait la mixité sociale dans nos écoles. Comment y parvenir ? On pourrait peut-être accorder davantage d'autonomie et de liberté aux enseignants du premier degré par rapport au carcan des programmes, ou introduire davantage de souplesse par rapport aux cohortes d'âges – même si, tout comme le redoublement, le passage anticipé n'est pas « la » solution. On pourrait aussi créer d'autres lycées d'excellence, accessibles sur dossier.