Interventions sur "fiscal"

129 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Je crois beaucoup à la force symbolique du consentement à l'impôt, principe consubstantiel à notre modèle social français. Vous êtes en train d'abîmer ce consentement en multipliant chaque jour les injustices fiscales. Le sentiment est profond dans l'opinion publique qu'il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et en mauvaise santé. C'est un symbole que vous attaquez. Vous envoyez un signal désastreux en supprimant cette taxe – car le dispositif est tellement affadi qu'on peut parler de suppression.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Bien sûr, l'outil n'est pas idéal, et nous avons d'ailleurs fait des propositions pour que l'évasion fiscale soit moins facile dans notre pays, pour que les plus riches n'échappent pas à l'impôt grâce aux conseils, grâce aux experts, grâce à l'élite financière. Mais au-delà de la bataille des chiffres, le fait est que vous balayez d'un revers de main la portée préventive, dissuasive et symbolique de l'exit tax. Ce faisant, vous continuez à abîmer le consentement à l'impôt et vous nourrissez le sentimen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Et je dirai à ceux qui essaient de se donner bonne conscience, car ce n'est que ça, en proposant un délai de cinq ans au lieu de deux ans, que cela ne changera pas fondamentalement le problème : en réalité, les gens qui veulent profiter du dumping fiscal permis par l'Union européenne pourront toujours tricher, tricher et tricher encore. Revenons à ce qu'a dit Charles de Courson – qui, effectivement, est cohérent. Une chose est sûre : avec cet article, ceux qui voudront partir le feront encore plus vite, et ils auront une bonne raison : en profiter avant 2022 ! Car figurez-vous qu'à un moment, la période dorée des plus riches cessera dans ce pays...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Tout ce qui favorise l'évasion ou l'optimisation fiscale donnera des arguments aux populistes de tous genres. L'exit tax, dispositif contre l'abus fiscal, fonctionne bien. Je vous invite donc, monsieur le ministre à le garder et à supprimer l'article 51.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Monsieur le ministre, je partage votre préoccupation concernant le renforcement de l'attractivité fiscale de notre pays. Cependant, vous qui êtes très attaché aux comparaisons européennes, en particulier avec l'Allemagne, je voudrais vous rappeler que, lorsque nous avons recréé l'exit tax avec un délai de huit ans, nous nous sommes inspirés de ce qui existait en Allemagne, où le délai est de dix ans, en Suède, en Espagne ou en Italie. Car tous les pays européens, ou presque, se sont protégés de ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Bref, ce n'est absolument pas dans un but principalement fiscal ! Sérieusement, nous plaidons pour un délai raisonnable. Je défendrai un amendement le fixant à six ans. La commission des finances a préféré cinq ans, ce qui reste assez raisonnable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...ges il y a à les attirer dans notre pays. Cela ne servira, une fois de plus, qu'à leur permettre de s'enrichir. Le fond du problème, c'est votre volonté de faire de Paris la nouvelle City. Mais à ce compte-là, puisque la finance choisit toujours l'endroit dont elle peut tirer le maximum d'avantages, afin que la rente soit la plus élevée possible, nous serons toujours poussés vers le moins-disant fiscal ! Cela n'aura pas de fin ! C'est ce qui justifie la suppression de l'exit tax – car vous avez admis devant la commission des finances que ramener le délai de quinze à deux ans revenait à la supprimer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Enfin, extrême toupet, vous plaidez pour une harmonisation fiscale européenne – oubliant l'harmonisation sociale par la même occasion. Mais votre dispositif en est l'antithèse puisque, Gilles Carrez vient de le démontrer, il n'est pas aligné sur nos voisins européens !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

La politique fiscale que nous menons de manière cohérente depuis dix-huit mois a des résultats. Les investissements en fonds propres dans les entreprises innovantes ont augmenté de 61 % entre le premier semestre 2017 et le premier semestre 2018.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

… et il y aura 16 % de projets supplémentaires sur l'année. Ces chiffres nous permettent de penser que oui, la cohérence paie, oui, il existe un lien entre notre réforme fiscale et ce que nous faisons aujourd'hui. Nous cherchons des résultats plutôt que des débats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Votre discours, monsieur le ministre, est très ambivalent. À l'étranger, vous parlez d'une suppression de l'exit tax pour convaincre les investisseurs de venir en France. Devant les Français, vous niez tout cadeau fiscal aux plus riches. Je m'interroge sur ce double langage. L'instauration du délai de deux ans est une suppression de fait de l'exit tax. Nous voulons tous diminuer les impôts pour tout le monde – ce serait merveilleux. Mais la réalité, c'est que la dépense publique augmente, encore et encore. Il y aura près de 100 milliards d'euros de déficit l'année prochaine. Vous serez le ministre de l'économie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Madame de Montchalin, vous dites que notre combat doit porter sur la convergence des dispositions fiscales au niveau européen. Nous en convenons tous. Depuis que j'ai été élue députée, en 2012, j'entends parler de cette convergence. Mais force est de constater qu'aucun progrès n'a été accompli en la matière. Tant que les fiscalités des pays européens divergeront, la France devra se protéger. Nous ne pouvons pas supprimer nos dispositifs de protection. Or, c'est que le Gouvernement s'apprête à faire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

...se, directement ou indirectement, à supprimer l'exit tax tout en soutenant toutes les mesures qui ont été prises par le Gouvernement. J'assume complètement cette position. C'est ridicule, nous nous prenons les pieds dans le tapis. Les répercussions sur le plan financier prouvent que le dispositif marche bien. Je ne pense pas qu'il soit un élément de non-attractivité. C'est un instrument d'équité fiscale. Il me semble légitime que toute personne paie l'impôt, surtout quand elle réalise des plus-values grâce à un environnement rendu très favorable par la politique actuelle du Gouvernement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...eu du même genre lorsque vous nous avez expliqué que le fait d'autoriser plus facilement les licenciements allait créer de l'embauche. Cela ne fonctionne pas, nous y reviendrons. Au-delà de la question de la durée, nous voulons pointer un deuxième problème posé par l'article 51 : désormais, l'assujetti à l'impôt pourra s'affranchir des garanties qu'il devait auparavant fournir à l'administration fiscale en cas de départ à l'étranger dans un pays non membre de l'Union européenne. Le 24 septembre dernier, monsieur le ministre, vous avez déclaré devant la commission des finances : « Cette mesure nous permet de supprimer également les modalités administratives complexes dont elle était assortie, notamment la constitution de garanties auprès d'un comptable public, sauf pour les pays qui n'auraient ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Cette nouvelle orientation est donc purement politique, ce que nous regrettons. Par ailleurs, vous ne créez pas, monsieur le rapporteur général, de nouveau dispositif anti abus. Vous allégez excessivement le dispositif existant, qui, dès lors, ne protégera plus les Français. Il existe un risque de transfert de domicile à des fins exclusivement fiscales et, donc, de perte de ressources publiques. Il y a donc lieu, en l'espèce, de maintenir un régime qui soit suffisamment contraignant pour être dissuasif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Derrière les mécaniques fiscales, il faut savoir détecter une philosophie. Comme l'a dit tout à l'heure l'un de mes collègues, vous faites un choix et vous l'assumez. Vous considérez en gros que le seul paradigme permettant la croissance et la compétitivité est de soutenir les plus riches, ceux qui ont les moyens. Dans le cadre de cette politique du ruissellement, vous considérez que la présente réforme va contribuer à l'attra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

L'amendement vise à allonger de deux à six ans le délai à l'issue duquel l'exit tax pesant sur les plus-values latentes fait l'objet d'un dégrèvement total. Une durée de six ans me semble préférable à cinq ans car elle est cohérente avec celle retenue pour les pactes Dutreil. Je veux aussi vous interroger, monsieur le ministre, sur le fond du problème, à savoir l'harmonisation fiscale. Il existe à nos portes un paradis fiscal, qui est la Belgique. Or, soyons lucides, depuis vingt ans, ou depuis la mise en place de la TVA communautaire et la directive épargne de 2003, nous n'avons fait que régresser en matière d'harmonisation fiscale. Actuellement, vous faites du sur-place sur l'imposition des GAFA. J'entends encore votre prédécesseur, Michel Sapin, nous assurer ici même que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Nous pourrions vous entendre s'il n'y avait aucun paradis fiscal à côté de chez nous, mais, tant que la fiscalité sera nulle en Belgique, qu'il suffira d'une heure de Thalys pour rejoindre Bruxelles et qu'il existera divers dispositifs pour y faciliter l'installation, on trouvera toujours des détenteurs de plus-values mobilières – qui se comptent en millions d'euros – pour faire le voyage afin d'échapper à tout impôt sur des plus-values qu'ils ont constituées ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Par cet amendement, nous formulons deux propositions. Nous souhaitons allonger le délai à cinq ans, comme le préconise le rapporteur général, lorsque la valeur globale définie au premier alinéa du 1o du I excède 2,57 millions d'euros à la date du transfert du domicile fiscal hors de France du contribuable. Nous suggérons que le délai soit porté à dix ans lorsque le contribuable transfère son domicile fiscal dans un paradis fiscal.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

J'appelle à nouveau l'attention du rapporteur général et du ministre sur l'amendement no 2333, qui reprend les termes de celui de la commission des finances, en portant le délai prévu de deux à cinq ans. À ce titre, il s'agit d'un amendement de repli. Mais, il prévoit aussi, en cas d'installation dans un paradis fiscal ou un pays soumis à un régime fiscal privilégié, d'allonger le délai à dix ans. Je vous rappelle la remarque de M. Carrez, qui a souligné à quel point il est facile de s'installer en Belgique, pays qui est à notre porte. Monsieur le ministre, je reviens sur votre argumentation concernant la relocalisation de l'industrie. Je suis d'accord sur le fait qu'il n'est pas question de crier haro sur le ...