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En parlant de millions, je vais en proposer un supplémentaire, toujours pour la filière bois, en faveur de la recherche et de l'innovation. Il s'agit de faciliter le passage au stade commercial des innovations qui permettent de substituer la fibre bois aux autres matériaux carbonés, issus de la pétrochimie. La filière bois renvoie à la forêt, un bien commun ; elle représente près de 450 000 emplois ; elle constitue également un atout économique pour le pays. Si nous pouvions aider davantage la recherche et l'innovation de cette filière, capable d'offrir de nouveaux matériaux composites pouvant se substituer au plastique issu de la pétrochimie, nous ferions un pas en avant. Nous avons intérêt à accélérer la recherche sur ces matériaux...
France 2030 n'est certes pas la réponse à tout, mais elle est la réponse à beaucoup de problèmes ! Le centre technique industriel rattaché à la filière, le FCBA – forêt cellulose bois-construction ameublement –, finance d'ores et déjà les innovations en matière d'usage de la cellulose. Il y a deux ans, nous avons sécurisé les financements de cette ligne industrielle en évitant de raboter la taxe affectée au FCBA. Nous avions négocié cette sécurisation tous ensemble, et c'était une bonne nouvelle. La chimie verte et la chimie issue du bois sont fondamentales pou...
Vous avez rédigé l'amendement avec la Coopération agricole ; nous avons nous-mêmes reçu ses représentants en audition, et ils nous ont fait part de leur demande. Nous pouvons l'entendre, mais les sources de financement aujourd'hui proposées sont nombreuses – le budget de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" , le plan de relance, le plan d'investissement France 2030, le PIA 4 –, et la Coopération agricole devrait trouver des opportunités pour en bénéficier. Par ailleurs, un rapport prévu par la commission des affaires économiques va aborder le problème de la Coopération agricole. Contrairement à notre collègue qui, tout à l'heure, s'est livré à une attaque en règle contre ce syn...
Notre pays importe 40 % des bois destinés à la construction, nous sommes en train de subir les résultats d'une désindustrialisation qui dure depuis trop d'années. Nous sommes devenus trop dépendants des autres pays, aussi bien en matière de production que de fabrication, alors que l'ampleur de notre domaine forestier nous permettrait d'être indépendants. C'est un paradoxe puisque, malgré ses forêts, notre pays importe massivement du bois après l'avoir exporté pour qu'il soit transformé en Asie du sud-est. Il y a donc nécessité de reconstruire une filière industrielle du bois, ce qui passe sans doute par l'acquisition de machines qui ont disparu du pays, mais aussi par une politique commerciale interdisant d'exporter un bois qui peut être transformé en France. Cela favorisera la production ...
...dans la filière bois ; nous devons, ensemble, nous montrer très vigilants sur le déploiement de ces crédits. J'ajouterai deux remarques plus personnelles. D'abord, plusieurs pays ont décrété des embargos pour protéger les entreprises de leur filière bois, le temps qu'elles reconstituent leurs stocks ; j'ai interrogé le Gouvernement sur cette initiative, qui pose question. Ensuite, le rôle de nos forêts et de nos prairies naturelles dans la captation de carbone devrait être davantage reconnu. Quant à votre amendement, monsieur Ruffin, il plaide, comme le précédent, en faveur de l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne – mesure qui pourrait rassembler beaucoup d'entre nous.
...he et innovation afin de trouver des alternatives et ne laisser aucune filière dans une impasse technique. Dans ce cadre, nous vous proposons de flécher 10 millions d'euros de crédits supplémentaires vers l'action 23 Appui au renouvellement et à la modernisation des exploitations agricoles au sein du programme 149 Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture et de réduire de 10 millions d'euros les crédits de l'action 01 Moyens de l'administration centrale au sein du programme 215 Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture.
Face aux difficultés rencontrées par la filière forestière française, il est urgent de créer, au sein de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" , un nouveau programme, Plan de lutte contre les espèces exotiques et envahissantes, constitué d'une action unique du même nom et doté de 20 millions d'euros. Ces crédits permettraient de prévenir et de lutter contre des espèces telles que le frelon asiatique, le scolyte de l'épicéa, la pyrale du buis, le cynips du châtaignier, le capricorne asiatique, la bactérie ...
Cet amendement et les suivants abordent la question sanitaire en forêt. Les plans de renouvellement forestier, qui succèdent aux périodes de coupes, visent justement à répondre aux problématiques sanitaires. À cet égard, les communes forestières que vous mentionnez dans l'exposé sommaire de votre prochain amendement sont bien incluses dans ces plans. Je demande donc le retrait de l'amendement ; à défaut, l'avis sera défavorable.
Les aides au transport ne seront pas suffisantes, monsieur le ministre. Les communes forestières souffrent d'un tel manque à gagner que, dans le Haut-Doubs ou encore dans le massif du Jura, le seul fait de scier les bois et de les extraire de la forêt s'effectue à perte. L'équation – augmentation des coûts et perte de recettes – est insoluble pour ces communes, qui rencontrent des difficultés telles que les aides au transport ne suffiront pas. Il conviendrait plutôt de lancer un plan d'urgence massif et rapide pour les sortir de ce mauvais pas. Je ne parle pas ici de la reforestation ou du choix des espèces que nous installerons, sujets sur l...
...ue celle-ci ne s'étende à l'ensemble de la France. En 2020, dans cette seule région, ce sont 3,3 millions de mètres cubes de bois qui ont été déclassés, dont 1,8 million d'épicéas. Dans l'ensemble du territoire, ce sont 6,5 millions de mètres cubes de bois déclassés qui ont été récoltés, contre moins de 1 million en moyenne lors d'une année normale. Cette épidémie, préoccupante pour la santé des forêts, inquiète les professionnels de la filière bois. Habituellement valorisés comme bois de charpente et de menuiserie, les épicéas altérés par le scolyte sont déclassés par les scieurs, alors que nous avons tous à l'esprit les pénuries de bois d'œuvre dont pâtissent les entreprises. Cet afflux inhabituel de bois dépérissant en France et en Europe a entraîné une chute des prix lors des ventes et un...
Monsieur le ministre, je voudrais vous parler des chenilles processionnaires du chêne, insectes défoliateurs qui font des ravages terribles dans les forêts, notamment celles du Grand-Est. Je vous avais interpellé sur ce sujet l'an dernier et, comme nous avons une relation de travail cordiale et efficace, vous m'aviez fait certaines promesses. Or je n'ai eu depuis aucune information sur l'action menée par l'État dans ce domaine. Sachant qu'il n'existe pas de solution de court terme et qu'il convient surtout d'accélérer les recherches, je propose, p...
C'est avec le sens du devoir accompli, mais aussi la conscience du travail restant à mener, que j'ai l'honneur d'examiner avec notre collègue Hervé Pellois les crédits de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales " pour la dernière fois de la législature. Pour l'année 2022, 3,1 milliards d'euros de crédits de paiement sont alloués à la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" . Ce budget doit être appréhendé dans sa globalité, les crédits proposés ne reflétant qu'une partie de l'effort engagé pour l'agriculture, la forêt et l'alimentation. En effet, le plan de re...
J'ai l'honneur de vous présenter l'avis rendu au nom de la commission des affaires économiques sur la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" . L'année 2021, avec son lot de catastrophes climatiques, a rappelé avec force les défis que doit relever notre modèle agricole. Nos priorités sont claires : assurer la souveraineté et la sécurité alimentaires du pays ; soutenir la transition agroécologique ; garantir le renouvellement des générations et offrir des revenus décents aux agriculteurs. Ces défis, le Parlement com...
...d'un peu plus de 32 millions d'euros. Admettons que les crédits augmentent, même s'ils augmentent de moins de 1 %. Cette hausse suffira-t-elle pour relever les défis que nous devons relever ? Manifestement non. Ainsi, le plan Protéines végétales va dans le bon sens – d'ailleurs le groupe socialiste l'avait créé avec Stéphane Le Foll, alors ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Mais nous avons besoin d'accélérer pour garantir notre souveraineté alimentaire, retrouver des marges économiques et diminuer l'incidence environnementale. Or, malgré l'effet d'annonce du budget, avec le doublement d'aides dédiées à horizon de six ans, l'effort est trop modéré au regard de l'enjeu. Autre exemple : l'agroécologie est le signe le plus patent du manque d'ambition du budget ; on le...
...lu que la ferme France soit confortée dans son rôle de grenier de l'Europe. Nous aurions souhaité que ceux qui ont choisi pour métier de nourrir les autres puissent aborder les lendemains avec plus de sérénité. Mais ces objectifs n'ont pas été atteints. C'est pourquoi le groupe Libertés et territoires, dans sa majorité, ne votera pas en faveur des crédits de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" .
Le groupe UDI et indépendants votera pour sa part en faveur des crédits de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales" . Je me retrouve globalement assez bien, monsieur le ministre, dans votre action depuis un an, quatre mois et deux jours.
... fané 190 équivalents temps plein (ETP) dans les lycées agricoles : cinquante en 2019, soixante en 2020, quatre-vingts en 2021. Vous avez donc considérablement affaibli l'enseignement public agricole : les moyens manquent pour engager un effort indispensable de renouvellement des générations, même si j'ai noté la volonté d'inverser un peu la tendance dans le budget pour 2022. Depuis cinq ans, la forêt connaît le même destin. Si tout le monde connaît et reconnaît le rôle de l'ONF dans la gestion durable de la forêt française, indispensable pour nous préserver des conséquences du réchauffement climatique, la privatisation rampante de l'Office continue. Depuis sa création en 1964, il a perdu 6 000 agents. Le Gouvernement n'a cessé d'affaiblir cet établissement qui gère notre bien commun et qui, s...
Le sort réservé à l'ONF est, disais-je, un véritable scandale : le passage d'Emmanuel Macron ressemble à un paysage de forêts après la tempête du siècle.
... ses engagements internationaux pour le climat et la biodiversité. Au-delà des grandes déclarations, le conditionnement des aides publiques est un levier puissant pour guider l'action des agents économiques, en l'occurrence des propriétaires forestiers. Les aides publiques ne sont pas conditionnées, si bien qu'un propriétaire forestier ayant des pratiques dégradant les qualités écologiques de ses forêts en bénéficie au même titre qu'un propriétaire plus vertueux. L'amendement, proposé par l'association Canopée, vise à s'assurer que les aides contribueront à la conservation de la biodiversité et au stockage de carbone. Il insiste particulièrement sur le rôle des sols forestiers, dont la préservation est désormais reconnue d'intérêt général par l'article L. 112-1 du code forestier, à la suite de...
Il vise à conditionner le bénéfice des aides publiques à la mise en valeur et à la protection des bois et des forêts, à l'engagement du bénéficiaire de pratiquer une sylviculture contribuant significativement à la conservation de la biodiversité et au stockage de carbone.