Interventions sur "guerre"

197 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

...nt récemment les opérations extérieures, vous déclariez, monsieur le chef d'état-major des armées, qu'« à l'issue de la nouvelle programmation militaire, notre armée ne sera plus éreintée, sous-équipée, sous-dotée (…). Reste à savoir si elle sera alors capable d'être engagée sur plusieurs théâtres dans des conflits peut-être plus violents et en tout cas très différents de ceux d'aujourd'hui ». La guerre, dit Clausewitz, est un caméléon. Il est probable que les conflits à venir soient d'un genre nouveau et gagnent en intensité, avec des zones d'intervention possibles étendues, au Sahel, au Maghreb et au Proche-Orient ; comment, selon vous, évolueront les opérations ? Quels enjeux nos armées devront-elles relever ? Quelles coopérations régionales internationales doivent être créées dès maintenant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Lambert :

...a dissuasion nucléaire ? Il me paraît que, dans l'éventualité d'un conflit classique, nous sommes très protégés. Si un conflit classique se profile dans lequel notre armée est opposée à une autre, trois cents chars à trois cents autres et des centaines d'avions à d'autres centaines d'avions, à quoi sert de posséder la bombe atomique si l'on peut nous attaquer de cette manière ? Peut-on perdre une guerre classique quand on a l'armement nucléaire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Mon général, vous avez excellemment résumé l'affaire : armée de gestion de crise ou armée de temps de guerre ? Si les crises se multiplient, on arrive dans le temps de guerre et la course de vitesse entre le rattrapage nécessaire pour gérer les crises et la préparation indispensable pour anticiper la guerre peut être perdue ou gagnée. Quelles sont alors, pour vous, les priorités d'équipements, de format et d'armes pour se préparer au temps de guerre ou à la multiplication des crises ? Si l'on devait un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Mon général, vous avez décrit la situation à laquelle nous sommes confrontés de façon très précise et à dire vrai assez préoccupante : un monde affecté par des crises de plus en plus nombreuses et protéiformes, aux modalités de moins en moins encadrées juridiquement et dont la durée serait de moins en moins bornée. Entre temps de guerre et temps de paix se constitue donc une zone intermédiaire dans laquelle nous allons vivre durablement. Vous avez aussi évoqué les problèmes capacitaires, soulignant que si, grâce à la loi de programmation militaire, nous sortons de la grande misère antérieure, nos moyens restent extrêmement limités et que notre effort devrait de toute manière être relayé par une coopération internationale avec de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...er corps à leurs craintes : deux jours seulement après l'annonce du président Trump, la Turquie lançait son opération « Source de paix ». Chacun appréciera à sa manière le cynisme dont a fait preuve Ankara en nommant ainsi un processus qui a provoqué, en moins d'un mois, plusieurs centaines de morts et contraint à la fuite des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. « Ainsi va la guerre ! » pourrait-on me répondre non moins cyniquement. Mais c'est une guerre où l'un des belligérants fait procéder à des exécutions sommaires de civils au mépris de toutes les normes internationales ; une guerre où une militante de la paix, Mme Havrin Khalaf, a été torturée puis sauvagement assassinée en raison de ses opinions politiques. De telles pratiques ne sont pas tolérables, et aucun conflit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...il est impératif de le priver du chaos dont il tire sa force. À cet égard, l'offensive menée par la Turquie contre le Nord de la Syrie constitue une double faute morale. Elle tient d'abord à ce que l'incursion militaire turque a eu pour effet de provoquer un redéploiement des forces démocratiques syriennes, dont certains corps de troupe avaient pour mission d'assurer la garde des prisonniers de guerre issus des rangs de Daech. En les contraignant à grossir le nombre des soldats directement opposés à son armée, le président turc contribue indirectement mais sciemment à l'affaiblissement d'un dispositif permettant de contenir une éventuelle résurgence de la nébuleuse terroriste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...urquie, enfin, a laissé entrer les futurs djihadistes européens ! L'offensive turque en Syrie est une triple faute. C'est d'abord une faute sécuritaire : des dizaines de milliers de prisonniers djihadistes se trouvent au nord-est de la Syrie. Leur dispersion aurait des conséquences graves pour notre sécurité. Même si les Américains, avec la coalition, ont permis la mort du leader de Daech, cette guerre n'est malheureusement pas derrière nous puisque 10 000 djihadistes, dont 500 Français, seraient emprisonnés par les Kurdes. Où sont-ils ? Que vont-ils devenir ? La sécurité, c'est la première des libertés, le pilier de la cohésion de notre société. Nous ne pouvons que redouter qu'un seul de ces bourreaux entre à nouveau sur notre sol. Soit les forces spéciales françaises sont en capacité opérati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...Le 8 octobre dernier, soit la veille des frappes turques, j'ai interrogé le Premier ministre pour savoir comment la France entendait protéger les populations civiles kurdes. Il m'a alors indiqué que la France veillerait « à ce que soient pris en compte les intérêts des Kurdes, dont le courage et les sacrifices nous obligent ». Or, aujourd'hui, les combattants kurdes, confrontés à une situation de guerre menaçant leur survie, n'ont pas eu d'autre choix que de se rapprocher du régime syrien de Bachar al-Assad. Monsieur le ministre, je souhaite que vous nous disiez clairement ce que vous comptez faire sur trois sujets : l'interdiction, annoncée par le président Erdogan, du sol turc à tous les Syriens en situation irrégulière à partir de ce soir – ces Syriens, au nombre de 2 millions, seraient expu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

...t notre indignation vis-à-vis de cette offensive dirigée contre ceux qui – faut-il le rappeler – sont nos alliés face à la barbarie islamiste. Nous déplorons l'inaction des puissances occidentales face à cette violation du droit international. Cette opération militaire est d'autant plus grave qu'elle déstabilise davantage une région qui a déjà payé un lourd tribut depuis 2011 et les débuts de la guerre civile syrienne. Combien de fois n'avons-nous pas encensé, à l'époque, ces valeureux résistants kurdes contre Daech, toutes ces femmes et ces hommes qui se sont battus, sans relâche, pour la défense de nos valeurs démocratiques, pour la protection de nos libertés, pour notre sécurité ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

...os côtés contre ceux qui ne représentent rien d'autre que l'inhumanité. Comme le rappelle l'exposé des motifs de la proposition de résolution, nous déplorons déjà des centaines de morts, dont de nombreux civils, ainsi que plus de 300 000 déplacés. Jusqu'où cela doit-il aller ? Qu'attendons-nous pour prendre des mesures fermes afin d'imposer au président turc Erdogan la fin des hostilités ? Cette guerre d'agression doit cesser sans délai, car il ne s'agit ni plus ni moins que d'une nouvelle opération d'épuration ethnique émanant de la Turquie. La décision du président Erdogan d'attaquer les forces kurdes n'a, en définitive, rien de surprenant. Ne s'inscrit-elle pas dans la continuité d'une stratégie, menée depuis de nombreuses années, visant à anéantir la population kurde de Syrie et à empêcher...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...mme un réconfort par les combattants et tous ceux qui croient en la démocratie. C'est déjà énorme ! Si nous devions entrer dans les détails, sans doute nous séparerions-nous de nouveau entre des options différentes. Or il importe que ce moment d'unanimité française ait lieu. La France entretient avec la Syrie – c'est également vrai avec l'Irak – une vieille accointance. Au sortir de la première guerre mondiale, nous disposions d'un mandat, certes néocolonial, sur ce pays, qui a duré de 1920 à 1946. Aussi, les choses étant ce qu'elles sont, une familiarité s'est créée entre les Syriens et les Français, et ce quels qu'aient pu être les avatars des régimes politiques successifs des deux pays. Cette continuité historique nous intéresse et il convient, monsieur le ministre, de la rétablir. Il est a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...ont décimées et les photos des femmes et des hommes morts au combat fleurissent partout dans les lieux publics. N'oublions pas que ces citoyens ont pris les armes pour protéger non seulement leur région, mais aussi le monde entier, contre l'accroissement territorial de Daech. Le Rojava est aussi une construction politique, fruit d'une révolution progressiste qu'il importe de valoriser. En pleine guerre, cette région est parvenue à s'organiser selon le principe d'égalité entre les femmes et les hommes, en prônant la laïcité, en dépassant les clivages ethniques et religieux et en mettant en avant une construction politique pacifique. En un mot, il s'agit pour nous d'un exemple. L'expérience politique du Rojava est aujourd'hui compromise par la lenteur de l'Europe à s'opposer à l'absurdité de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

La guerre civile syrienne dure depuis plus de huit ans déjà. Elle a fait un demi-million de morts et a provoqué l'exil de 5 à 6 millions de personnes de leur foyer, soit le quart de la population. Aujourd'hui, nous sommes toujours confrontés au fait qu'un pays, la Turquie, notre partenaire de l'OTAN, a annexé un territoire en violation du droit international et que des populations sont expulsées ; nous ne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...s été réunie. Ce projet de budget, plutôt que de satisfaire certaines demandes des anciens combattants, ne prévoit qu'une modique revalorisation de 600 000 euros, qui permettra de majorer les pensions de 461 conjoints survivants de grands invalides. Plus étonnant, des mesures d'économie sont prévues sur plusieurs actions. La trésorerie de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre – ONACVG – est mobilisée à hauteur de 17,5 millions d'euros. L'opportunité de ce prélèvement n'est pas critiquable en soi, mais il faut relever que le seul objectif affiché est la maîtrise de la dépense publique. Ces crédits seront utilisés pour financer des actions existantes : la politique de mémoire, pour 4 millions d'euros, et les mesures en faveur des rapatriés, pour 3 millions. Cette année...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

J'évoquerai enfin le programme 158, qui ne fait l'objet d'aucun amendement. Il finance, à hauteur de 94 millions d'euros, différentes indemnités accordées aux victimes d'actes de barbarie et de persécution commis durant la seconde guerre mondiale. Là aussi, les moyens sont en baisse du fait de la démographie des populations concernées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

...s restent difficilement perceptibles, madame la ministre. Pourtant, le défi de la fidélisation dans les armées dépend largement de votre capacité à améliorer les conditions d'hébergement et de logement des soldats. Sinon, comment exiger des militaires qu'ils acceptent les lourdes sujétions que leur impose le métier des armes ? Permettez-moi de paraphraser Napoléon Bonaparte : le budget, comme la guerre, est un art simple et tout d'exécution. Pensez à y veiller, madame la ministre !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...e seront au cours des mois à venir. Nous avons aussi proposé à vos suffrages, et vous l'avez acceptée, mes chers collègues, l'augmentation de la dotation pour le financement des expertises médicales et la mise en place du plan en faveur des harkis et de leurs familles. Cette année, nous vous proposons de majorer les pensions militaires d'invalidité allouées aux conjoints des grands invalides de guerre, qui ont consacré leur vie à soigner leurs valeureux conjoints, lourdement blessés au combat. Cette mesure, si vous l'acceptez, permettra d'accompagner les veuves, et de reconnaître leur engagement auprès de leurs maris comme un engagement pour la France. Nous avons aussi ramené les commémorations à leur niveau solennel et régalien. Avec son itinérance mémorielle, avec les commémorations du déba...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...l'absence d'un secrétariat d'État qui leur serait dédié. Le budget consacré aux anciens combattants présente plusieurs points d'incertitude et soulève des questionnements que je citerai rapidement : la revalorisation du point d'indice des pensions militaires d'invalidité n'est pas à l'ordre du jour ; la baisse drastique des fonds alloués à l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre ainsi qu'à l'Institution nationale des invalides est inquiétante – elle efface la hausse revendiquée l'an dernier par le Gouvernement – ; l'avenir du Val-de-Grâce n'est pas clair, et il y a fort à craindre que l'aubaine que représentent de tels bâtiments pour des promoteurs immobiliers fasse oublier l'intérêt général, en particulier celui de la défense. Enfin, la libéralisation du transport ferro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

La guerre, dont la nature de caméléon a été mise en lumière par Clausewitz, connaît de nouvelles mutations. Elle se réinstalle au premier plan de l'histoire, et, surtout, change de nature. Elle devient un état permanent, mêlant conflit et paix. Elle est hybride, tout à la fois intérieure et extérieure, civile et militaire, régulière et irrégulière, et ce n'est pas l'éradication de certaines de ses figures ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

...de notre cohésion nationale. Sur le territoire national, nous devons faire face aux assauts menés contre nos forces de l'ordre, contre ceux qui incarnent l'engagement individuel pour la protection de tous, contre des lieux de culte, par des forces qui croient ainsi mettre à mal notre unité, notre destin commun. Dans la compétition internationale, nous assistons aux jeux troubles des puissances : guerres de l'information, investissements financiers hostiles, remise en cause de l'ordre juridique international, jusqu'à la réapparition des conflits de haute intensité. Aujourd'hui plus que jamais, la guerre est un lieu de confrontation multi-domaines et appelle une réponse unique : la remontée en puissance de notre défense. Or, dans le domaine budgétaire, l'unité implique la cohérence et la sincéri...