Interventions sur "infertilité"

113 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Professeur Rives, vous avez souligné et regretté la suppression de la mention « d'infertilité de couple » dans le projet de loi, ce qui peut laisser présager que les personnes atteintes de cette pathologie ne seront plus aussi bien prises en charge, les ressources étant limitées. Si on le corrige, dans quelle mesure la loi ne pourrait-elle pas donner une priorité effective à la recherche sur l'infertilité ? L'autoconservation ovocytaire, ainsi incitée par le projet de loi, ne va-t-elle pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Vous avez prononcé des mots très forts : vous avez déclaré « l'AMP marche mal », « la recherche est faible », « l'innovation est entravée » et on sent que les relations avec la tutelle, notamment avec l'Agence de la biomédecine, sont compliquées. Pourriez-vous formuler une proposition que nous devrions insérer dans la loi parce que la lutte contre l'infertilité est absente de ce texte, ce qui a été souligné à plusieurs reprises ? Je pense qu'il ne faut pas causer de double déception pour ceux à qui nous ouvrirons l'AMP demain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-France Brunet :

J'ai devant moi un questionnaire qui a été envoyé par la Fédération aux praticiens des CECOS. Certaines de ces questions me dérangent ; « Hiérarchisation des dons en fonction d'une infertilité établie ; liste d'attente différente entre les couples hétérosexuels et les couples de femmes ou femmes seules ; priorité donnée aux couples hétérosexuels ». Vous demandez également si nous devons « retenir la notion de couple pour les couples de femmes homosexuelles ». Vous évoquez un droit de réserve du CECOS face à « ce type de prise en charge ». Ces questions, madame Rives, semblent proches ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur :

... que vous conduisez. En effet, je ne doute pas que vous pensez œuvrer pour le bénéfice des enfants et des idées auxquelles vous êtes attachés. En retour, je vous demande le même respect pour des idées distinctes de celles que vous avez énoncées. Je suis un défenseur tout à fait évident des progrès attendus par la majorité de la population française et de la lutte contre les différentes variétés d'infertilité. Cela mérite de pouvoir confronter les points de vue qui nous animent les uns et les autres. Dans vos propos, je retiens qu'à plusieurs reprises revient cette question de l'absence du père. Juste avant vous, nous avons eu des témoignages d'enfants nés de PMA, dans des couples homosexuels, de femmes seules, etc. Aucune de ces personnes interrogées n'a exprimé une souffrance particulière, ce qui c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ts de vue arrêtés et faire avancer notre compréhension du monde, de la société que nous construisons. C'est utile et nécessaire, même si par ailleurs, j'ai pour ma part beaucoup de désaccords, parfois très frontaux, avec certaines des choses que vous avez dites et qui sont défendues. Je considère que certaines alertes sont intéressantes, cela a été dit par d'autres collègues, sur la question de l'infertilité et d'autres réflexions sur la recherche sur les embryons et les risques associés. Il faut que ce soit entendu dans le débat, parce que ce seront des débats que nous allons continuer à avoir dans les années futures. Je ne crois pas qu'il soit inutile d'avoir ces échanges, y compris pour la compréhension que nous avons de la famille, de ce qui fait une famille, parce que cela renvoie à des concept...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton, président :

Merci, mesdames. Je propose que nous poursuivions notre échange par des questions et des réponses. Vous avez fait état de la nécessité d'un plan de lutte contre l'infertilité, notamment l'infertilité masculine, qui est aussi une importante préoccupation, donc de faire de l'infertilité, avez-vous dit, « une question prioritaire de santé publique ». Nous en sommes d'accord. Mais, concrètement, avez-vous des actions à proposer ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton, président :

À âge égal, il y a aussi une chute de la fertilité aujourd'hui par rapport au passé. L'âge n'est pas le seul facteur de l'infertilité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur :

...xercice physique. Les hommes refusent de parler de la chute de la fertilité masculine. Tous les journaux féminins en parlent, aucun journal masculin ne le fait. On y voit des femmes assises sur des motos ou sur des voitures, mais on ne parle pas de ces sujets fondamentaux. Mais même si les hommes n'en parlent pas, et peut-être précisément parce qu'ils n'en parlent pas, ils sont très perturbés. L'infertilité est vécue douloureusement par beaucoup d'hommes comme une atteinte à leur honneur. C'est la raison, dans le passé, du secret sur les dons de sperme. Il s'agissait de préserver l'image sociale d'hommes fertiles. Il faut vaincre ces barrières. Donnez-nous des idées pour lancer des campagnes. Vous pouvez être fers de lance pour éduquer la population. Troisièmement, la recherche est indispensable. L...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton, président :

Merci, mesdames. J'ai trois séries de questions à vous poser. Tout d'abord, l'ouverture de l'AMP aux couples de femmes et aux femmes seules impliquerait la levée du critère de l'infertilité pathologique qui est prévu dans la législation actuelle. Selon vous, cela devrait-il conduire à la levée de ce critère pour les couples de sexe différent ? Avez-vous évalué l'impact d'une telle mesure sur la sexualité et la procréation des couples hétérosexuels ? Ensuite, en matière d'autoconservation des ovocytes, ne pensez-vous pas que l'on risque de demander aux femmes de retarder leurs gross...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton, président :

Elle n'a pas de cause pathologique mais elle est constatée. Peut-on dire que l'on lèverait ce critère de l'infertilité ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

..., il est fondamental de rétablir la justice et l'égalité ; quand on parle d'accès pour toutes les femmes à une pratique médicale – en l'occurrence la PMA – il s'agit bien de viser un régime d'égalité entre toutes, sans discrimination aucune. Je rebondis sur la question posée par le président Xavier Breton : un quart des 25 000 PMA réalisées en France chaque année ne le sont pas sur la base d'une infertilité médicalement constatée. Il faut être très tranquille dans cette approche : il existe simplement un obstacle au désir d'enfant, qu'une pratique médicale peut pallier ; cela conduit à la prescription d'une PMA, prise en charge par la sécurité sociale. Ma conviction, encore une fois, est que si l'on supprime une discrimination dans l'accès à une pratique médicale, ce n'est pas pour créer une inégal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur :

...dire à l'enfant, puis au jeune adulte né de procréation médicalement assistée (PMA) ? Vous évoquez la suppression du caractère pathologique. J'adhère à votre proposition, qui correspond à une réalité. Il est faux de dire dans les textes que l'on ne recourt aujourd'hui à la PMA que pour pallier une pathologie. Il est encore plus faux de dire, comme le prétendent certains, que c'est pour traiter l'infertilité. Car on ne traite pas l'infertilité ; évidemment, l'infertilité demeure. Un homme souffrant d'azoospermie, qui recourt à un donneur de sperme, conserve son azoospermie. Sa stérilité demeure, on compense son infertilité. Si on veut étendre la PMA à des femmes célibataires ou homosexuelles, ce caractère pathologique doit, à l'évidence, être banni des textes. Mais combien de couples ayant bénéficié ...