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Monsieur le président, madame la ministre déléguée chargée de l'insertion, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mes chers collègues, il y a dans le c? ur des jeunes des éclats de rire, des amitiés indéfectibles, des passions amoureuses, des rêves, des envies d'ailleurs ou de révolte, de pavés ou de plage. Il y a dans le c? ur de cette jeunesse impétueuse, impatiente, exigeante, sévère, qui tant de fois par la rue s'est livrée à la défense de la ...
Au cœur de la crise, des voix s'élèvent, celles des associations de jeunesse, celles de nombreux partis politiques, des organisations syndicales, des acteurs de l'insertion, des associations de lutte contre l'exclusion. Avant même la crise, le revenu de base et la dotation qui composent ce minimum jeunesse avaient été demandés et travaillés par les Françaises et les Français eux-mêmes, grâce à des consultations citoyennes. Celle initiée par les départements a réuni 15 000 participants, et on en comptait 100 000 pour celle organisée par make. org sur la dotation univ...
...e peut remplacer la perspective d'un emploi. À nos yeux, la misère ne se résume pas à des difficultés financières, et nos concitoyens les plus pauvres n'y échapperont pas parce que vous leur aurez distribué de l'argent. Nous préférerons toujours leur offrir une formation, créer de l'emploi, leur permettre de se réinsérer dans la société, afin qu'ils puissent employer leurs talents : c'est cette réinsertion dans la société qui les prémunira de la misère. La proposition de loi vise à assurer à toute personne majeure un minimum de 564 euros mensuels. Mais qui peut vivre avec un tel montant ? Et, même avec le double, qui pourrait s'en sortir dans une ville comme Paris ? Dès lors, faut-il l'augmenter pour l'aligner sur le niveau du salaire minimum ? Mais même lui n'est parfois pas suffisant, et toute u...
...nctionné, concrètement ? Il se trouve que le gouvernement finlandais l'a expérimenté durant deux ans sur un groupe de 2 000 chômeurs sélectionnés aléatoirement. Chacun a reçu 560 euros par mois en 2017 et 2018, soit quasiment la somme prévue par la proposition de loi. Résultat : si les bénéficiaires se déclarent un peu moins stressés, le revenu universel n'a absolument pas permis d'augmenter leur insertion sur le marché du travail par rapport au groupe de contrôle.
... sa majorité n'ont pris la mesure de ce choc économique et social, se contentant de distribuer des aides ponctuelles – 150 euros ici ou là – et de présenter un plan largement insuffisant, qui laisse sur le bord de la route des pans entiers de notre jeunesse. On peut se montrer sceptiques face au recyclage de solutions utilisées depuis vingt ans : contrats aidés, service civique, autant de voies d'insertion parallèles qui ne mettent pas fin au chômage massif des jeunes. Refusons de faire de la génération covid une génération sacrifiée ! Nous ne pouvons plus nous contenter de saupoudrages ou de demi-mesures. C'est pourquoi nous abordons avec intérêt l'examen de la proposition de loi de nos collègues socialistes visant à instaurer un revenu de base et une dotation universelle dès 18 ans. Il nous faut...
… qu'ils soient en formation, en insertion, en apprentissage ou bénéficiaires de la garantie jeunes – le Gouvernement a assoupli les conditions d'éligibilité et le montant de l'aide atteint près de 500 euros par mois. Les jeunes étudiants ne demandent pas la charité, …
Ce minimum jeunesse porte aussi d'autres noms : bourses étudiantes, allocations PACEA, allocations garantie jeunes, versées en contrepartie d'études et d'assiduité pour les unes, d'engagements dans un parcours d'insertion pour les autres. Je ne peux pas vous laisser dire que la France abandonne sa jeunesse. Nous sommes bien passés des paroles aux actes. Après avoir doté de 15 milliards le plan d'investissement dans les compétences, après avoir mis en ? uvre la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, après avoir développé l'apprentissage, nous avons lancé depuis le début de la crise le plan jeune e...
Je ne reviens pas sur ce qui a déjà été dit, et bien dit, par Mme la ministre déléguée. Contrairement à ce que vous laissez entendre, nous partageons l'objectif de lutter contre la précarité des jeunes, à tel point que nous avons proposé des dispositifs alternatifs plus adaptés à la diversité de leurs profils – ce que ne permet pas votre revenu de base – et destinés à servir de tremplin vers l'insertion, ce que vous ne souhaitez pas forcément. Le Gouvernement a ainsi instauré un plan spécifiquement destiné aux jeunes – j'insiste sur ce point – , intitulé « 1 jeune, 1 solution », et doté de 6,7 milliards d'euros, afin de protéger l'avenir des jeunes en les accompagnant lors de leur entrée dans la vie professionnelle ou dans un parcours d'insertion. Or les résultats sont là, quel que soit votre a...
...toutes natures ont été apportées – ; il y a les aides à l'embauche, l'extension de la garantie jeunes… Et malgré la crise, malgré les difficultés, des résultats ont été obtenus. Bien sûr, toutes les situations ne sont pas réglées, mais il faut citer les chiffres parce que, derrière, ce sont autant de jeunes capables de se projeter vers leur avenir : 600 000 jeunes sont entrés dans des parcours d'insertion, 500 000 contrats d'apprentissage ont été signés – un record historique, il faut le souligner. Plus d'1 million de jeunes ont pu trouver un emploi ces derniers mois ; là encore, c'est un résultat significatif.
« Les résultats sont là ! » On ne cesse d'entendre ces mots dans les interventions de la majorité et du Gouvernement, qui s'en flattent. Mais dans quel monde vivez-vous ? Tous les soirs, des étudiants font la queue sur des centaines de mètres devant les Restos du coeur. Je m'y suis rendu : ce ne sont pas des personnes fragiles dont l'insertion serait compliquée ! S'y trouvent des gens qui sont en master de neurosciences, en école d'informatique ou qui font du droit. Voilà de qui on parle ! Mais manifestement, comme le dit ma collègue Émilie Cariou, vous connaissez mieux les banques que les banques alimentaires !
...ment que nous voulons leur proposer d'être allocataires du RSA toute leur vie et que ce soit le seul horizon, le seul avenir que nous souhaitions leur offrir ? Comment pouvez-vous penser un seul instant que quiconque parmi nous ait ce projet ? C'est malheureusement l'argument qui a été utilisé de tout temps par toutes celles et ceux qui se sont opposés aux minima, par exemple au revenu minimum d'insertion, et qui ont toujours vu dans ces allocations de subsistance une forme d'encouragement à l'oisiveté et à l'assistanat. Ces arguments, nous les connaissons par coeur et ils ont pendant trop longtemps laissé trop de gens dans la détresse ! Vraiment, trouvez-en d'autres ! Au fond, nous savons très bien ce que vous pensez. M. Guerini, qui vient de s'exprimer, …
Ce n'est pas un problème de pauvreté, c'est un problème d'insertion professionnelle !
Après avoir été un révélateur, cette crise est devenue un stimulateur – et c'est tant mieux ! Le Gouvernement a pris des mesures d'une ampleur exceptionnelle pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », l'un de ses volets importants résidant dans le soutien apporté à l'alternance. L'année 2020 est historique sur le plan des entrées en apprentissage : 440 000 contrats avaient été signés début décembre. À quoi sert-il que nous adoptions des dispositifs d'aide aux plus fragiles si les jeunes n'y ont pas recours ?
...ction du Gouvernement. Mme la ministre déléguée a rappelé tous les dispositifs que nous avons déployés. Au départ, il y avait de nombreuses lacunes, mais nous avons inlassablement fait remonter au Gouvernement toutes les situations qui n'étaient pas couvertes. Aujourd'hui, nous offrons une solution cohérente : avec la garantie jeunes, on va toucher des jeunes sans emploi pris dans des parcours d'insertion, des demandeurs d'emploi qui ne sont pas indemnisés, …
...vernement envisage-t-il de rouvrir les restaurants universitaires en les soumettant à un protocole sanitaire adapté, par exemple en réduisant leur capacité d'accueil d'un tiers ou de moitié ? Notre pays a fait le choix de protéger d'abord ses aînés, ce qui est logique, mais les conséquences psychologiques et sociales de l'épidémie sur la jeune génération constituent un véritable risque pour leur insertion future dans la société. Je crains en particulier que, se sentant abandonnée, la jeunesse perde confiance dans les institutions. Lors de sa dernière allocution, le Premier ministre n'a eu aucun mot sur les universités. Quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre pour éviter que notre jeunesse ne se considère comme une génération sacrifiée ? Quand les universités pourront-elles rouvrir et ...
...age ont été signés en 2020, c'est un record. Le nombre de services civiques a été augmenté, donnant la possibilité aux jeunes de s'engager dans une mission d'utilité sociale qui constitue un véritable tremplin vers l'emploi. Afin d'orienter les jeunes peu ou pas qualifiés, le plan jeunes renforce les dispositifs d'inclusion durable dans l'emploi, les parcours emploi compétences et les contrats d'insertion dans l'emploi. Il incite aussi à s'appuyer sur les structures d'insertion par l'activité économique, que peu de jeunes intègrent aujourd'hui. Quelque 35 000 parcours d'accompagnement vers l'emploi seront proposés par les missions locales aux jeunes décrocheurs, dans le cadre de l'obligation de formation des 16-18 ans, chère à ma collègue Sylvie Charrière. Le plan jeunes conforte le droit à l'acc...
Pour relever ce défi, les critères d'attribution de la garantie jeunes devront aussi être revus. Les récentes évolutions permettront aux jeunes engagés dans une prépa apprentissage, à ceux des écoles de la deuxième chance, et à ceux des EPIDE – établissements pour l'insertion dans l'emploi – d'obtenir la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle. Toutes ces mesures vont dans le sens d'une garantie jeune universelle que vous appelez de vos voeux, madame la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion. Tout jeune qui signe un contrat d'engagement réciproque doit pouvoir bénéficier d'un accompagnement, de la construction d'un parcours adapté vers...
...ser aucun jeune sans solution – « 1 jeune 1 solution » – grâce à un accompagnement fort de l'État. Des mesures adaptées à chaque situation doivent être proposées, autour de trois priorités : faciliter l'entrée dans la vie professionnelle ; orienter 200 000 jeunes vers les secteurs d'avenir et les former à ces métiers ; accompagner 300 000 jeunes éloignés de l'emploi en construisant des parcours d'insertion sur mesure. La formation, essentielle à une insertion professionnelle réussie, est également mise en avant, avec des places de formation supplémentaires pour les lycéens et les étudiants, et des réponses pour former et accompagner les jeunes bacheliers exposés à la crise de l'emploi. Un accompagnement est prévu pour tous les néobacheliers qui choisissent l'enseignement supérieur à l'université, ...
...vestissement dans les compétences – avec 100 000 nouvelles formations qualifiantes, la création de 26 000 places supplémentaires en CAP et en BTS et une action ciblée sur les décrocheurs et les jeunes issus de milieux modestes avec le renforcement des cordées de la réussite ; troisièmement, pour accompagner les jeunes les plus éloignés de l'emploi, l'objectif de construction de 300 000 parcours d'insertion sur mesure grâce aux dispositifs déjà éprouvés que sont le parcours emploi compétence et le contrat initiative emploi, mais aussi l'extension de la garantie jeunes avec 100 000 places supplémentaires. J'aborde à présent la partie constructive de mon intervention. Et si vous le permettez, madame la ministre, je ne vais pas parler de mesures précises ni de techniques, mais de méthode politique. Cr...
...ifie une grande partie de la jeunesse ; les conséquences économiques de la crise sanitaire touchent de plein fouet les jeunes, qui en sont les premières victimes. Certains n'ont pas pu achever leur formation ; d'autres arrivent sur un marché du travail durement frappé par la crise économique et sociale. Le Gouvernement a placé les jeunes au coeur de ses priorités, en renforçant les dispositifs d'insertion professionnelle, en formant et en accompagnant. Nous avons d'ailleurs échangé avec certains d'entre eux lors d'un récent déplacement de Mme Sarah El Haïry dans le Nord. Le Gouvernement a également fait le choix de fortement augmenter les missions de service civique pour permettre à des jeunes de s'engager pour la société : c'est l'occasion de servir une cause utile tout en acquérant une expérien...