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... le pire soit désormais derrière nous, que nous pourrions faire face en attendant un traitement, ou un vaccin. Mais voici que l'Europe tout entière est en proie à une funeste réplique, avec une nouvelle déferlante aussi violente qu'inattendue ; voici la France et son Gouvernement placés devant un défi immense, celui de protéger les Français tout en assurant la continuité économique, sociale et politique de la nation. Sur cette ligne de crête, le Président de la République a fait le seul choix qui s'imposait, et à la vérité le seul qui nous restait : celui du reconfinement. Ayons la lucidité de partager son constat, celui de l'aggravation exponentielle de l'épidémie. Ayons l'humilité de reconnaître qu'il n'y a pas de solution miracle. Le Président de la République en a fait hier la démonstra...
« Si nos gouvernants ne s'étaient pas tourné les pouces sous les plafonds dorés de la République, nous aurions retrouvé les jours meilleurs et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Un grand classique de la littérature !
C'est méconnaître la réalité des faits : notre capacité de tests a été décuplée, notre capacité en lits de réanimation va doubler – pas par miracle, non ! mais bien parce que les administrations ont tout mis en oeuvre pour y parvenir. Alors, oui, il est tentant de se refaire une santé médiatique et politique sur leur dos, mais c'est irresponsable.
Ce qui doit nous occuper, c'est la solidarité et la responsabilité : solidarité, d'abord, avec les plus fragiles, les plus modestes, les plus petits, car ce sont eux qui prennent la crise de plein fouet.
La solidarité est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Ce qui est en jeu dans cette épreuve redoutable, c'est la vitalité de notre démocratie et la solidité de notre socle républicain, encore brutalisé ce matin à Nice. Nous sommes donc appelés, individuellement et collectivement, à la responsabilité. Notre responsabilité première est de faire reculer l'épidémie en respectant scrupuleusement les gestes barrières et les règles du confinement, en téléchargeant TousAntiCovid sur notre téléphone… Que ceux qui l'ont tél...
Chacun doit être acteur de la bataille que nous livrons ensemble contre le virus, et dans ce combat que nous menons en commun, nous avons la responsabilité les uns des autres !
Je forme le voeu que l'esprit de fraternité qui a germé au printemps nous aide à traverser ensemble cet automne reconfiné. Notre responsabilité collective est de garantir la continuité de nos institutions dans un moment où nous restreignons les libertés individuelles comme nous l'avons rarement fait dans l'histoire. Au moment où la nation est frappée en plein coeur par le terrorisme islamiste, nous ne saurions nous y habituer car nous chérissons la liberté, en France plus que partout ailleurs. La situation exige que le pouvoir soit part...
... de la valeur et à la gouvernance des entreprises. Dans ce monde, les femmes et les hommes seraient égaux dans les faits. Dans cette France, chacun pourrait se réapproprier son destin ; cette France plus forte serait prête à affronter les grandes crises, à l'image de celle que nous vivons aujourd'hui. Vous l'avez compris, le groupe Mouvement démocrate MoDem et démocrates apparentés soutient la politique que le Gouvernement entend mener, en nous appelant collectivement à la solidarité et à la responsabilité.
J'en viens au débat qui nous occupe ce matin. J'ai une pensée pour celles et ceux qui, dès demain, seront de nouveau confrontés à l'isolement et à la solitude ou devront, au contraire, faire face au confinement dans un logement surpeuplé ou insalubre. Je pense aussi, bien sûr, au personnel soignant, qui s'engage de nouveau dans une bataille contre le temps, à corps perdu, malgré l'épuisement et le manque de moyens. Je pense à toutes celles et à tous ceux qui vont continuer d'aller travailler : enseignants, agriculteurs, postiers, caissiers, soigna...
Du fait de cette impréparation, le nombre de places en réanimation n'a pas bougé depuis mars, l'hôpital public est encore plus fragilisé et les médecins libéraux n'ont pas été suffisamment associés. Le 27 août dernier, lors d'une conférence de presse de prérentrée, le ministre des solidarités et de la santé avait assuré : « Si la situation le nécessite, 12 000 lits de réanimation pourront être disponibles. » Hier soir, le Président de la République a indiqué que nous disposions aujourd'hui de 6 000 lits de réanimation et promis de porter ces capacités à 10 000 lits, c'est-à-dire de revenir au nombre maximal de lits mobilisés à la mi-avril, au plus fort de la première vague. Que s'est-il donc passé pour que la situation s'aggrave et que les ambitions soient...
Le ministre des solidarités et de la santé avait lui-même reconnu, il est vrai, dans une note diffusée aux agences régionales de santé le 17 juillet, que l'hypothèse de 12 000 lits de réanimation « nécessite[rait] de nombreux effectifs supplémentaires en personnel, qui ne seront pas présents directement et ne peuvent pas être disponibles sur tout le territoire national en même temps ». En d'autres termes, il admettait, dès le 17 juillet, que la mobilisation de 12 000 lits de réanimation relevait d'une chimère, faute de personnels disponibles. Y a-t-il eu, dès lors, un pla...
… a fait la déclaration suivante, publiée à la une du journal Les Échos : « L'hôpital est prêt à faire face. » Cela relevait-il de la méthode Coué ou de l'inconscience ? En réalité, rien, ou si peu, n'a changé pour l'hôpital. Ou plutôt si, la situation s'est dégradée : le personnel soignant est désormais à bout. Certes, il y a eu le Ségur de la santé, mais les premières revalorisations salariales ne sont intervenues qu'au mois de septembre. Le oui de colère que nous vous adressons relaie aussi la lassitude et les inquiétudes des soignants. L'hôpital est désormais au bord ...
… parce qu'il a été responsable face à l'urgence. Mais que dire de votre responsabilité, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, alors que vous proposez, dans le projet de loi de finances pour 2021, une baisse de 11 % du budget de l'aide alimentaire ? Je dis bien de l'aide alimentaire, celle qui permet de venir au secours de personnes qui ont faim.
...nt fait preuve d'une réactivité exemplaire, je dis bien exemplaire. Elles ont apporté des réponses pragmatiques, partout sur le territoire : achat de masques en urgence, distribution de tickets repas aux plus démunis, fourniture d'ordinateurs portables aux étudiants. Elles sont parfois allées bien au-delà des missions qui sont les leurs. Elles ont agi sans attendre, en faisant preuve de responsabilité. Colère face à l'absence de réponse du Gouvernement au sujet de la déshumanisation qui découle du confinement. Je pense bien sûr à la solitude dans les EHPAD, même si, je le reconnais, le Président de la République a annoncé hier une évolution bienvenue.
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, ce confinement doit fonctionner : il est impensable de demander autant d'efforts aux Français si l'on n'obtient pas un résultat tangible et durable face à l'épidémie. Vous ne pourrez pas revenir devant nous dans trois mois pour un troisième confinement. Il faut donc, dès maintenant, prévoir et organiser les modalités du déconfinement.
...érêt, pour vous-mêmes et pour le pays, à partager la décision – à condition de ne pas le faire sur le mode de la discussion de comptoir, comme mardi dernier lors de la réunion avec les présidents de groupe et les chefs de parti. Or vous faites tout le contraire. Par exemple, le projet de loi autorisant la prorogation de l'état d'urgence sanitaire comporte, outre cette prorogation, une liste d'habilitations à légiférer par ordonnances, qui occupe quatre pages.
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, nous approuverons la déclaration du Premier ministre, je l'ai dit en préambule. Nous la voterons dans un esprit de responsabilité face à ce que subissent un grand nombre de nos concitoyens. Mais, dans ce oui, sachez entendre la colère, la nôtre et celle que nous relayons. Surtout, transformez-la en actions lisibles et justes, de manière à redonner confiance dans l'État. Sinon, ce sera le chaos.