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Je suis sensible à la préoccupation de Mme Petit quant à la santé des jeunes et à son souhait d'accorder des fonds aux projets d'accueil individualisés. Vous n'êtes pas certain, monsieur le ministre, qu'1 million d'euros soit utile aux PAI. Et pourquoi pas ? Derrière les PAI, il y a des infirmières et des médecins scolaires. Sachant que nous demandons 3 millions d'euros pour revaloriser une profession, avec la certitude que cela aura un effet positif en matière de reconnaissance, il paraît incroyable que nous ne soyons pas entendus. J'espère que vous prendrez l'engagement ferme de revaloriser cette profession, au-delà du PAI. Enfin, face à des certificats de complaisance ou ne correspondant pas aux besoi...
C'est une véritable médecine de proximité. Or chaque infirmière couvre deux ou trois établissements à temps partiel. Bien souvent, les jeunes n'ont donc pas d'interlocuteur. En général, le service de la vie scolaire demande à leurs parents de venir les chercher quand ils ne se sentent pas bien. Ils rentrent à la maison, et plus rien ne se passe. Pourtant, ces situations peuvent cacher des problèmes plus importants, comme de...
Monsieur le ministre, lorsque nous avons débattu de cette question l'année dernière, notre groupe a estimé que le dispositif que vous imaginiez était insuffisant et trop centré sur l'hôpital, et qu'il fallait, pour le rendre efficace, l'étendre à la médecine de ville et à l'ensemble des acteurs qui interviennent dans les territoires. J'apprécie le diagnostic posé, mais il ne serait guère prudent ni pertinent d'adopter l'amendement en l'état sans disposer de davantage de précisions, notamment d'une étude d'impact. Il vaudrait mieux qu'il soit retiré et qu'on laisse le soin au Sénat de trouver, dans sa sagesse, une rédaction convenable.
...ent faire si l'on ignore d'où l'on part ? En 2011, la Cour des comptes a rappelé : « Les pathologies relevant de la psychiatrie se situent en France au troisième rang des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardiovasculaires. » Le nombre de patients aurait augmenté de 29 %. Votre prédécesseure, Mme Buzyn, reconnaissait que la psychiatrie était le « parent pauvre » de la médecine. Or on a très probablement encore appauvri ce parent au cours des dernières décennies : alors que le budget global de l'hôpital a augmenté en moyenne de 2 % par an – c'est évidement insuffisant, mais c'est déjà ça – , les crédits alloués à la psychiatrie ont été gelés, voire diminués. Nous avons besoin d'un état des lieux concernant l'évolution du budget de la psychiatrie depuis vingt ans.
...evons savoir, et vite, de combien le budget de la psychiatrie a baissé lors des vingt dernières années. À l'aune de cette information, nous pourrons comprendre la paupérisation du secteur et connaître l'ampleur du rattrapage budgétaire à opérer. Les sous ne font pas tout, mais sans ce rattrapage financier, nous ne sortirons pas la psychiatrie du mépris et elle demeurera le « parent pauvre » de la médecine, pour reprendre les mots d'Agnès Buzyn.
Lors de mes recherches sur la psychiatrie, j'ai rencontré un psychiatre de l'hôpital Philippe Pinel d'Amiens. Voici ce qu'il m'a dit : « Se priver d'une molécule, plus personne n'y songe. Elles apaisent les souffrances des grands malades. Elles facilitent leur vie sociale. Elles permettent la communication. » Ce médecin ne conteste pas l'utilité des médicaments, mais leur usage : « Si les médocs conduisent le patient à l'apathie, s'ils ont pour finalité d'éteindre la parole et de fermer les oreilles, si les symptômes disparaissent et que le médecin s'estime quitte parce qu'il a obtenu le silence, alors on n'est pas loin du système totalitaire. » Et il l'admet : « C'est pour nous une pente. » Ce médecin aperçoit ...
L'article 29 prévoit l'expérimentation d'un modèle mixte de financement des activités de médecine. Cela s'inscrit dans le cadre des engagements pris lors du Ségur de la santé afin de diversifier les modalités de financement de l'hôpital. La réduction de la part de la T2A serait accélérée et on permettrait donc l'expérimentation d'un autre modèle de financement des activités hospitalières de médecine. Cette disposition se situe ainsi dans la continuité des contrats d'amélioration de la qualit...
L'article 29 crée une expérimentation, sur cinq ans, d'un nouveau mode de financement de l'activité de médecine à l'échelle territoriale ; nous nous en réjouissons. Notre amendement vise à s'assurer que la contractualisation avec les agences régionales de santé, portant sur des objectifs de qualité de la prise en charge et de réponse aux besoins des territoires, tiendra bien compte de la nécessaire coordination entre ville et hôpital, laquelle est primordiale lorsqu'une personne est atteinte d'un cancer. ...
L'expérimentation proposée par cet article, qui introduit dans le financement des critères de qualité mais aussi populationnels, me paraît tout à fait intéressante. Cela évoque les réflexions que nous avons commencé à mener sur la santé mentale ; on pourrait d'ailleurs imaginer que ces deux chemins, médecine-chirurgie-obstétrique d'une part, psychiatrie de l'autre, finissent par converger. En revanche, nous avons connu des réformes de financement qui ont pris beaucoup trop de temps, par exemple celle du financement des soins de suite. Cet amendement fixe donc la durée de cette expérimentation à trois ans au lieu de cinq, pour se mettre une légère pression sur les résultats.
Il s'agit en quelque sorte d'un amendement de coordination, car celle-ci est une condition essentielle de l'efficience de notre système de santé. Il tend à insister sur la coordination des hôpitaux volontaires avec les organisations territoriales ambulatoires d'une part, et avec les instances de coordination et de concertation locales et la médecine de ville d'autre part.
...n janvier 2019 à Mme la ministre des solidarités et de la santé, le professeur Jean-Marc Aubert soulignait l'inadaptation du modèle de financement des établissements hospitaliers aux spécificités ultramarines, qui subissent des surcoûts liés à leur situation géographique. Il proposait d'instaurer un modèle de financement mixte, mêlant une petite part de tarification à l'activité pour les actes de médecine et de chirurgie courants, des financements dans le cadre de la mission d'intérêt général pour les activités les plus lourdes et les plus coûteuses, et une dotation spécifique compensant les surcoûts des hôpitaux ultramarins. Des coefficients géographiques permettraient l'adaptation des financements aux réalités et aux handicaps structurels des établissements concernés. Cet amendement de Mme Jus...
Je souhaiterais parler de prévention. Vous connaissez la façon dont travaillent les médecins traitants : elle leur laisse peu de temps pour se poser avec leurs patients afin de faire le point sur leur état, leurs traitements, les courriers de l'ensemble des spécialistes, les comptes rendus d'examens biologiques ou radiologiques, et les bons comportements qui doivent en résulter. Pourtant, un diabétique par exemple, dont le médecin traitant est généralement diabétologue, consulte des spé...
Tant mieux ! En revanche, la consultation à des fins de prévention, de coordination, de mise à jour de la fiche de synthèse ne figure pas dans le texte. C'est ce qui manque encore. Les médecins traitants doivent pouvoir prendre le temps de faire de la prévention, et cela ne peut pas se faire en cinq minutes.
...s. Dans un amendement qui a été déclaré irrecevable, nous préconisions, reprenant une recommandation de la HAS, que chaque femme se voie proposer un entretien postnatal précoce, afin de prévenir les dépressions post-partum et d'accompagner les parents. Chaque nouvelle mère pourrait ainsi s'exprimer sur son vécu et sur ses besoins mais aussi sur ses difficultés. Cet entretien serait réalisé par un médecin ou une sage-femme dans les deux mois qui suivent l'accouchement.
Cet article prolonge une fois de plus un cadre dérogatoire au détriment de la maîtrise des dépenses de santé et passe à côté de l'opportunité de mettre en place un véritable cadre législatif. L'évolution proposée à travers cet amendement apportera de la stabilité à la télémédecine, qui en a besoin pour répondre aux attentes des patients et des médecins, conformément aux engagements du Ségur de la santé.
Le développement de la télémédecine doit être maîtrisé, solidaire et cohérent avec les autres types de prise en charge. Or, en octroyant une prise en charge à 100 % par l'assurance maladie de l'ensemble des téléconsultations, dans et hors du parcours de soins, l'article 32 fait peser un risque important sur le nécessaire essor de la téléconsultation comme sur la maîtrise des dépenses de santé qui lui sont liées. L'article opère u...
Il vise à sensibiliser à l'importance de la téléconsultation et de la télémédecine par téléphone. Je l'ai vu dans ma pratique professionnelle, le téléphone est indispensable dans les zones rurales, notamment pour les personnes âgées qui éprouvent des difficultés à se familiariser avec les nouvelles technologies. L'usage du téléphone avec certaines populations contribuera au développement de la télémédecine.
J'ai voté pour l'amendement précédent, car il est pertinent de prendre en compte les téléconsultations par téléphone du fait des inégalités territoriales. Je ne pourrai pas défendre les amendements de Paul-André Colombani, mais ils visent à encourager l'utilisation de toutes les techniques disponibles, notamment dans les zones où les téléconsultations classiques sont impossibles. Certes, la télémédecine a permis d'effectuer bon nombre de consultations dans la crise que nous venons de traverser, mais une dérive se fait déjà jour. En effet, un certain nomadisme se développe vers les professionnels qui donnent des rendez-vous rapides en téléconsultation. En matière de remboursement systématique, il faut être extrêmement prudent : après deux téléconsultations, la troisième ne devrait pas pouvoir b...
...des syndicalistes, mais il y a aussi une réflexion de fond des gens de terrain. Dans sa rédaction actuelle, l'article 32 donne lieu à un risque majeur de voir se développer des téléconsultations réalisées par des structures qui s'y consacrent exclusivement. De même que les auteurs des précédents amendements, j'estime qu'il faut des garde-fous afin que les patients bénéficient en priorité de leur médecin traitant, plutôt que d'un interlocuteur à distance qu'ils ne connaissent même pas et qui rompt la continuité du parcours de soins. J'avais d'ailleurs déposé un amendement visant à interdire la publicité dans ce domaine : certaines entreprises spécialisées font de la publicité pour leurs téléconsultations, alors que celles-ci sont remboursées par la sécurité sociale !
… car nous nous apprêtons à aggraver la désertification médicale. Je suis tout à fait favorable à la télémédecine, mais, je le répète, il faut des garde-fous.