Interventions sur "médecin"

4804 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Nous avons assisté à une mobilisation sans précédent, tant institutionnelle que professionnelle, pendant cette pandémie. Le maillage entre médecine de ville et médecine hospitalière est indispensable. Or ce travail collectif essentiel n'a pas été toujours très opérationnel. Qu'en est-il de l'articulation entre le réseau hospitalier et les structures de recherche ? Cette collaboration est-elle optimale ? Ne faut-il pas la renforcer pour faire face à d'autres périls infectieux, notamment en développant de nouvelles pratiques ? Nous avons con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

...ultitude de réactions passionnelles peu habituelles en période de crise sanitaire. Vous êtes ou haï ou adulé, avec peu de nuances entre les deux. Une boutique marseillaise vend même des bougies portant votre effigie, qui rencontrent un très grand succès. Vous avez fait l'objet de propos violents. Cette ambiance un peu irrationnelle est-elle compatible avec la sérénité que l'on peut attendre de la médecine et de la recherche pendant une crise sanitaire ? Pouvez-vous nous indiquer quels conseils vous avez donnés au Président de la République lors de sa visite à l'IHU le 9 avril dernier ? Comment les a-t-il reçus ? Pourquoi avez-vous démissionné du conseil scientifique ? Quels différends de forme et fond vous ont opposé à ses membres ? En matière de tests, tout le monde reconnaît que vous avez ét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mignola :

L'un des objectifs de notre commission d'enquête est d'analyser la difficulté de la décision publique face à la controverse scientifique. Pendant deux mois, alors même qu'on était en pleine crise, les Français ont découvert sur les chaînes de télévision que des médecins ou des scientifiques préféraient s'opposer et polémiquer, plutôt que d'essayer de se convaincre. Finalement, ils ressemblaient aux hommes politiques dans ce qu'ils ont de moins bon. Vous avez parlé des conflits de personnes et des conflits d'intérêts. Mais comment éviter cela à l'avenir ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

La controverse sur la chloroquine n'en serait peut-être pas arrivée là si la France n'était pas l'un des rares pays où c'est le ministre de la santé qui dit comment soigner et avec quel médicament. Partout ailleurs, les médecins sont libres de prescrire en fonction de ce qu'ils ont appris. Votre intervention est une ode à la révolution girondine, appelant à mettre fin à la centralisation dans beaucoup de domaines, notamment la santé. Alors qu'en avril, la France ne teste pas ou peu – sauf chez vous –, les Français découvrent médusés que les pays qui nous entourent font des tests, tandis que de nombreux laboratoires se ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, présidente :

Je ne voudrais pas laisser penser que les médecins n'ont pas soigné les patients en France, et que les chercheurs français n'ont pas conduit de recherches sur ce virus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...on du pré-conseil scientifique, le 5 mars, les laboratoires étaient présents, de même que le chef de service de Bichat, M. Yazdan Yazdanpanah, qui n'a que le mot « remdesivir » à la bouche : peut-être étaient-ils plus écoutés que vous ? Quand votre dernière étude sera-t-elle publiée ? Cela pourrait aider à déterminer définitivement le protocole à suivre et permettrait, si vous étiez entendu, aux médecins traitants de prescrire à nouveau cette molécule, récupérant ainsi leur liberté de prescription. Je suis, comme M. Olivier Becht, députée d'Alsace : dans notre région, les patients ont sursaturé les établissements. Nous aurions pu éviter le transfert en hospitalisation si les médecins de première ligne avaient eu le droit de dépister et de traiter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Gaultier :

En tant que médecin biologiste, j'ai un a priori favorable à l'égard de votre démarche. Vous n'avez plus à faire vos preuves, comme le démontre votre carrière. Des travaux chinois sont allés dans le même sens que les vôtres et à Marseille, la mortalité et la létalité ont été moindres qu'ailleurs. Le plus remarquable est sans doute l'opération de dépistage massif que vous avez menée. On m'a interdit de pratiquer des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

...nt plus de trente ans en tant que pharmacienne. Savons-nous s'ils ont été moins atteints par le coronavirus ? Des études ont-elles été menées ? Quand j'ai interrogé le professeur Salomon sur l'interdiction de l'hydroxychloroquine, il m'a répondu que sa médiatisation entraînait des risques d'automédication. Qu'est-ce qui, d'après vous, peut justifier une telle interdiction de prescription par les médecins ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

... avez également exercé par le passé des responsabilités importantes, de nature à éclairer notre mission sur l'état de préparation de notre pays : vous avez été le conseiller de la ministre de la santé Marisol Touraine, sous le précédent quinquennat, à partir de 2013, ainsi que celui du candidat Emmanuel Macron. Ces fonctions, vous les devez à votre expérience et à vos compétences de professeur de médecine. Vous avez souvent été un lanceur d'alerte avisé et reconnu. Dans un courriel à Emmanuel Macron, vous faisiez part de vos analyses alarmistes et malheureusement lucides quant à la capacité de notre pays à faire face à une crise sanitaire majeure. Vous y indiquiez que la possibilité de survenue d'un événement matériel d'ampleur, avec un impact sur un grand nombre de personnes, devait être sérieus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

La pénurie de masques aura été au cœur des interrogations de nos concitoyens et des soignants, qu'ils soient dans le secteur public ou libéral. Les médecins de ville, au départ, se sont trouvés confrontés à une difficulté de disposer d'équipements de protection, alors qu'ils étaient potentiellement en contact avec des personnes contaminées et des personnes vulnérables. Je vous demanderai, ainsi qu'à la directrice générale de Santé publique France, toutes les lettres de commande et les marchés d'achats de masques : notre mission doit pouvoir en dispo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Monsieur Salomon, je souhaite ardemment que vous apportiez des réponses précises à nos questions. J'ai le sentiment que nous n'avons pas vécu la même période. J'étais pour ma part dans le Grand Est, première région touchée. Or les alertes adressées dès le mois de février par les médecins généralistes, sur le terrain, à l'agence régionale de santé du Grand Est n'ont eu aucun écho. Est-ce l'ARS qui n'a pas fait remonter ces informations, comme c'est son travail ou bien est-ce au niveau national qu'on ne l'a pas écouté ? Vous avez parlé des commandes. Il me semble que, dans la gestion de la crise, on a opposé, malheureusement, les médecins libéraux et les médecins hospitaliers. Le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

...sement et de présidents de commission médicale d'établissement (CME) des Alpes-maritimes a publié une tribune à ce sujet. Beaucoup d'interventions chirurgicales ont dû être interrompues, notamment dans le centre de lutte contre le cancer de Nice. Quand le contingentement s'arrêtera-t-il ? En Suisse et en Italie, il semblerait qu'il n'y ait plus du tout de difficultés d'approvisionnement. Certains médecins pointent un problème bureaucratique de centralisation des commandes qui les empêcheraient d'obtenir eux-mêmes ces produits qui seraient pourtant disponibles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...de l'administration, de prévenir les risques sanitaires, dont vous faisiez partie, pensaient qu'ils pouvaient être utiles : sinon, pourquoi les aurait-on prévus ? On a ensuite mis en avant le fait que l'OMS aurait dit qu'il n'y en avait pas besoin. En réalité, elle a insisté sur les gestes barrières et précisé que les masques étaient une précaution supplémentaire. En 2019, l'Académie nationale de médecine a recommandé le port du masque. Le Haut Conseil de santé publique a écrit : « La constitution d'un stock devrait être considérée comme le paiement d'une assurance que l'on souhaite, malgré la dépense, ne jamais avoir besoin d'utiliser ». Cette assurance, nous ne l'avions pas et nous sommes en train de le payer très cher : il n'est qu'à voir le bilan humain, économique et social. Il faut bien qu'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Les traitements à l'hydroxychloroquine ont toujours été réservés aux patients hospitalisés. Le président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), médecin généraliste, vous a sollicité pour l'étendre aux soignants infectés. Vous n'avez pas donné suite à sa demande. En Alsace, a été mis en place un protocole reposant sur un parcours coordonné entre établissements publics et privés. Quand je l'ai interrogée, la nouvelle directrice de l'ARS m'a répondu qu'il ne relevait absolument pas de sa compétence de prendre la moindre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Vous avez dit craindre que l'hydroxychloroquine soit utilisée en automédication. Mais pourquoi en avoir interdit la prescription à des médecins ? Vous voulez relocaliser la production de masques en France, mais on a le sentiment d'un manque de stratégie majeur. En 2018, faute de commandes, la dernière usine française de production de masques, basée à Plaintel, a fermé ses portes alors qu'elle comptait encore 200 employés, essentiellement pour des questions de coût. Je serais curieuse de connaître le coût de l'achat de masques en Chine,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

La prise en charge des malades dans les EHPAD est une question essentielle. On note ce soir une augmentation du nombre de décès dans les établissements médico-sociaux : n'est-ce qu'un effet statistique ou y a-t-il lieu de s'inquiéter ? Les médecins coordonnateurs d'établissements médico-sociaux nous ont signalé des refus de prise en charge dans certains centres de régulation. Ces refus relèvent-ils de la décision du régulateur du 15, ou bien une consigne a-t-elle été donnée en ce sens ? Quel est, en moyenne, le pourcentage de personnes de plus de 75 ans qui se trouvaient en réanimation avant la crise du covid-19 ? Comment ce pourcentage a-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...striels ne produisant pourtant pas des matériels prioritaires pour contenir l'épidémie étaient mieux servis que les hôpitaux. Le président du conseil scientifique l'a dit : le confinement n'était pas la bonne décision, c'était la moins mauvaise. Oui, compte tenu de l'impossibilité de distribuer des masques en nombre suffisant, même aux soignants ! Les soignants hospitaliers ont été rationnés, la médecine de ville insuffisamment dotée, et que dire des recommandations que le Gouvernement a adressées au grand public ! On nous a d'abord pris pour des imbéciles en affirmant que les masques ne servaient à rien, puis dit que nous étions incapables de nous en servir, avant de se raviser. Le 29 avril, monsieur le ministre, je vous ai moi-même interrogé sur les mesures de planification de la production e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...fisantes. À quel administratif besogneux la tâche a-t-elle été déléguée ? Dans le même temps, les stocks français de masques alors réservés aux soignants ont été pour partie détruits. En l'espace de trois ans, le stock de masques a été divisé par six. Rappelons donc que c'est bien au cours des dernières années que ce stock a connu la chute la plus importante. Les premiers à en pâtir ont été les médecins libéraux, qui ont payé le prix fort : le nombre de ceux qui sont décédés est quatre fois supérieur à celui des décès parmi les médecins hospitaliers. Ils ont été au combat sans protection ni armes, car empêchés de soigner. Quant à vous, monsieur le ministre, vous avez certes annoncé l'arrivée massive de masques dès le mois de mars, mais force est de constater que la réalité fut différente. En r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

..., pouvez-vous confirmer, monsieur le ministre, que les premières commandes d'État n'ont été effectives qu'à la fin du mois de février 2020 ? Si tel est le cas, cela signifie que de longues semaines s'écoulent sans qu'aucune commande ne soit passée, alors même que beaucoup de nos concitoyens se précipitent déjà dans les officines. Au demeurant, les controverses sur la pénurie de masques parmi les médecins libéraux éclatent le 18 février, lorsque l'État français fournit dix-sept tonnes de matériel médical à la Chine et indique continuer à lui apporter une assistance logistique au cours des semaines qui suivent. Ce matériel médical comporte une quantité importante de masques, qui auraient pu servir deux semaines plus tard, lorsque la pandémie a atteint la France. Monsieur le ministre, estimez-vous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

...collectivités de commander davantage de masques textiles lavables réutilisables pour en doter leurs personnels sur le modèle des autres équipements de protection individuels. Peut-être pourrions-nous d'ailleurs faire cela à l'Assemblée nationale. Peut-être pourrions-nous aussi accompagner ce geste par une incitation fiscale temporaire. Peut-être, monsieur le ministre, pourrions-nous suggérer aux médecins de prescrire ces masques lavables pour le traitement des maladies chroniques et aux personnes vulnérables. Peut-être, enfin, avez-vous l'intention de les ajouter aux stocks nationaux dans l'éventualité d'une prochaine épidémie.