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Ma première question concerne les sauvetages en mer. Vous avez indiqué le chiffre de 16 000 personnes qui ont été sauvées par les équipes de votre agence. Je voudrais savoir comment s'est effectuée la relation et surtout dans quels ports ces personnes ont-elles été débarquées ? En effet, de nombreux navires humanitaires qui procèdent également à des sauvetages ne trouvent pas de port d'attache pour pouvoir les débarquer. Ma deuxième question port...
À Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais, nous nous sommes aperçus de passages de plus en plus importants, par voie maritime, par des bateaux gonflables, voire même par vols de bateaux de pêche. Vraisemblablement, cela est dû aux contrôles de plus en plus importants par voie terrestre, mais compte tenu d'un Brexit à l'horizon, est-ce qu'il y a des moyens supplémentaires, en particulier maritimes, qui sont à prévoir...
Monsieur le directeur exécutif, nous vous remercions pour le temps que vous nous avez consacré et pour la précision de vos réponses. Cette audition était extrêmement intéressante. Nous vous souhaitons bon courage pour vos missions, puisqu'elles vont croître dans les années qui viennent. De sacrés défis vous attendent !
Nous recevons maintenant M. Jean-Christophe Allo, responsable du département commercial de Sabella, qui est un acteur de la filière hydrolienne. Nous sommes très intéressés par votre audition, notamment pour que vous nous expliquiez comment la force hydrolienne peut, de façon économiquement rentable, se substituer à la production à base de combustion fossile ou d'autres types de production d'électricité. Vous pourrez aussi nous parler de l'impact écologique des hydroliennes. O...
. J'avais retenu que la technologie hydrolienne était surtout faite pour des courants marins assez forts, en sorte que la France métropolitaine n'était pas bien positionnée, mais qu'il existait des potentiels de développement en outre-mer. Or vous venez de parler du Cotentin.
. Ces 3 à 5 gigawatts représentent donc l'équivalent d'un parc éolien mais en mer.
. Je poserai une question un peu complexe. Vous dites qu'en mer, il est possible, soit de construire mille éoliennes offshore qui produisent de manière non prédictible et intermittente, à un coût compris aujourd'hui entre 50 et 150 euros le mégawattheure, c'est-à-dire 100 euros en moyenne, soit de construire 5 000 hydroliennes, qui prennent moins de place, qui ne posent pas de problème d'accessibilité sociale et dont le coût de production, aux alentours de 20...
...sation. Quand l'État fixe un tarif de rachat ou lance un appel d'offres pour faire de l'éolien, il ne le fait pas pour de l'hydrolien. Comme les milliards d'euros ne sont pas duplicables, et nous le savons depuis l'affaire des gilets jaunes, il faut faire des choix et des arbitrages. Je comprends que vous ne vouliez pas critiquer l'éolien, mais pourquoi fixer des objectifs ambitieux à l'éolien en mer mais pas pour l'hydrolien ? Avez-vous un mauvais lobbying ? Nous avez-vous caché des choses ou un défaut structurel ?
. Monsieur Allo, sur ces mots, je vais clore cette audition, en vous remerciant pour les arguments assez convaincants que vous avez plaidés.
...s collectivement généré près de 310 millions de tonnes de déchets plastiques, soit l'équivalent de plus de 2 200 bouteilles d'eau en plastique pour chaque humain sur Terre. Or seuls 63 % de ces déchets plastiques ont été collectés dans un système de traitement des déchets adéquat. Le reste (près de 100 millions de tonnes chaque année) – entre dans la nature et pollue les terres, les rivières, les mers et océans, et donc nous, par répercussion. Aujourd'hui, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement classe la pollution par les déchets plastiques parmi les « plus grands fléaux environnementaux de notre temps ». De notre point de vue, nous sommes ici en présence d'une crise systémique : il n'est ni souhaitable ni même tout simplement possible de continuer à agir comme nous l'avons fait...
...ation massive et diffuse dans l'environnement, facilitée par le sous-développement des infrastructures de gestion des déchets et leur exportation vers des pays plus « souples », qui aujourd'hui se ferment de plus en plus. La pollution par les matières plastiques est en fait globale : même si parmi les dix fleuves qui charrient le plus de déchets en plastiques, 8 sont en Asie et 2 en Afrique. Les mers et océans n'ont pas de frontières, et aujourd'hui la majorité des déchets en plastiques s'accumule dans cinq « îles de plastique » : deux dans l'océan Pacifique, deux dans l'Atlantique et une dans l'océan Indien. La Méditerranée est considérée comme la sixième plus grande zone d'accumulation de déchets marins : cette mer ne représente que 1 % des eaux mondiales mais concentre 7 % de tous les mic...
...ternationale : le dernier accord en date est celui du G20 en juin dernier, avec un accord de réduction des déchets plastiques en milieu marin. Cette mobilisation est également nationale. Pour la France, c'est notamment ce projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, qui vient compléter ce que nous avons déjà adopté dans la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable (loi « EGALIM »). Mais nous sommes aussi dans un temps fort de mobilisation chez les industriels, à tous les maillons de la chaîne, de la pétrochimie à la grande distribution, et plus largement chez tous les acteurs du cycle de vie, et c'est selon nous une avancée considérable. Chacun a bien compris l'enjeu majeur d'accompagner ...
...r le suremballage) ou des « déchets échappés » (c'est-à-dire les déchets qui pourraient être mieux captés dans des systèmes de traitement de déchets). La Commission européenne propose, d'une part, de renforcer les régimes de responsabilité élargie des producteurs et l'utilisation de l'outil financier et, d'autre part, une action spécifique sur les déchets marins, notamment les engins de pêche en mer perdus ou abandonnés en mer, et les déchets produits sur les navires ou recueillis en mer. Les deux propositions de directive déposées par la Commission européenne, l'une relative aux installations de réception portuaires pour le dépôt des déchets des navires, sur laquelle l'accord institutionnel a été officialisé le 17 avril dernier, et l'autre sur les plastiques à usage unique, sur laquelle un ...
Afin de compléter le circuit des plastiques, il convient d'abord de garantir l'entrée des déchets dans un « flux contrôlé ». Il n'est pas possible de nettoyer les mers et océans des plastiques qui s'y trouvent déjà, c'est donc à terre qu'il faut agir, en empêchant nos déchets de finir à la mer en généralisant à l'échelle européenne les filières de responsabilité élargie du producteur aujourd'hui mises en place de façon volontaire, en généralisant la collecte sélective des déchets ménagers en plastiques, la consigne des bouteilles et flacons et en veillant à un...
... sur ce qui concerne le travail des municipalités, à travers notamment la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), la TEOM incitative (TEOMI) ou la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), avec un éventuel bonus-malus. Avez-vous pu analyser ce qui se passe dans les autres pays ? Je ferai une dernière remarque, sur le fait que l'on ne puisse pas aller chercher les déchets dans la mer : je pense sincèrement que nous allons être contraints de le faire.
Depuis cinquante ans, nous sommes dans l'ère du plastique. Il se cache partout, ce qui constitue la vraie difficulté ; il n'est pas suffisant de supprimer les sacs en plastique dans les supermarchés. La directive dite « single use » sur l'interdiction des plastiques à usage unique est une avancée, mais ce qui compte, c'est le plastique que l'on peut économiser en amont. Concernant la recherche et le développement, je crois que les entreprises font des efforts. Elles ont bien compris que l'enjeu était considérable. Si on ne fait rien, d'ici 2030 ou...
...tants : le premier est le G7 de Biarritz fin août, et le second est le mois de septembre, durant lequel les Nations-Unies vont avoir une action importante, en termes de climat, mais aussi d'utilisation des nouvelles technologies. Il faut faire en sorte que les forces internationales soient à l'oeuvre. Quand des reportages montrent, dans certains pays, des marées de plastique et des déchets qui submergent tout, on peut se dire qu'il faut s'appliquer à trouver des solutions au niveau international.
Merci pour ces précisions. Je pense que c'est sans difficulté que nos collègues vont accepter la publication de votre rapport.