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Monsieur le ministre d'État, nous ne comprenons pas votre silence. L'article 10 A n'était pas dans le projet de loi présenté par le Gouvernement. La rédaction actuelle du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile prévoit déjà des dispositions relatives au refus d'entrée. Tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont eu à connaître de ces questions savent, par exemple, qu'un mineur arrivant à la ZAPI – zone d'attente pour personnes en instance – de Roissy fera évidemment l'objet d'une prise en charge très attentive par vos services. Une association intervient même à la ZAPI de Roissy. C'est Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était ministre de l'intérieur, qui avait souhaité l'introduire en ces lieux pour prendre notamment en charge les mineurs arrivant sur le territoire national da...
Cet amendement vise à insérer à l'alinéa 8, après le mot « mineurs », les mots : « dont il est prouvé et raisonnable de penser qu'ils n'ont pas atteint l'âge de 18 ans ». En effet, le syndicat des cadres de la sécurité intérieure CFDT a alerté les membres de la commission des lois sur les filières de « "faux mineurs", non accompagnés, [… ] qui échappent donc aux procédures de retenue administrative et dont la preuve de la minorité et de l'isolement appartient ...
Ces procès d'intention sont terribles ! Je vous donne des faits et vous ne voulez pas ouvrir les yeux, vous ne voulez pas les voir ! Vous ne voulez pas voir la réalité ! Ce n'est pas moi qui ai démantelé la filière des faux mineurs ! Vous me demandez combien cela coûte : je vais vous le dire. Depuis le 1er janvier, le parquet a déjà engagé des poursuites à l'encontre d'une quinzaine de faux mineurs pour fraude sociale au département – il ne s'agit que de l'Hérault. Ces faux mineurs ont coûté l'année dernière près d'1 million d'euros et, depuis le 1er janvier 2018, le préjudice s'élève déjà à plus de 800 000 euros. Voilà co...
Nous voterons contre cet article, qui introduit une suspicion. Monsieur le ministre d'État, vous nous avez apporté des explications et je vous en remercie. Vous avez décrit la gravité de la situation à la frontière franco-italienne, dans les Alpes-Maritimes, où 50 000 migrants ont déjà été interpellés, dont un nombre croissant de mineurs. Vous avez rappelé l'importance du contrôle aux frontières, qui a été rétabli le 13 novembre 2015 à l'occasion de la COP21 et après les attentats qui ont frappé notre pays, notamment au Bataclan. Ces contrôles aux frontières sont très utiles, dans la mesure où ils permettent d'appliquer les procédures simplifiées de non-admission, qui se sont substituées aux procédures de réadmission. Ces derniè...
… qui a porté secours à deux mineurs de treize et quinze ans pour leur éviter de connaître le sort d'un trop grand nombre de migrants. Non, nous ne considérons pas que ces personnes ont commis des actes illégitimes.
...e refoulement massif, que nous avons constatés à nos frontières. Pour ne prendre qu'un exemple, j'évoquerai le cas du refoulement immédiat d'une enfant de douze ans à la frontière franco-italienne. Le tribunal administratif de Nice, qui a sanctionné l'administration française, constate, dans son ordonnance du mois de janvier, les pratiques illégales de l'administration française à l'encontre d'un mineur et enjoint la préfecture à réexaminer sa situation. Cette décision condamne les pratiques de refoulement immédiat des mineurs isolés étrangers. C'est pourquoi cet amendement vise à contrecarrer les mesures massives de refoulement aux frontières qui font obstacle par principe au dépôt d'une demande d'asile.
...uleront en aucune manière, alors qu'il ne leur reste que quelques dizaines de kilomètres à effectuer. Ils n'ont pas rencontré d'avocat ou de conseil, et pourtant, lors des contrôles ou des interpellations, on s'aperçoit qu'ils connaissent parfaitement les limites de notre réglementation et de nos lois. Ce qu'ils ont en commun, c'est qu'ils sont tous sans papier et qu'ils se déclarent presque tous mineurs. La plupart le sont d'ailleurs.
Mais ici commence le blocage pour nos forces de l'ordre et notre administration, qui ne peuvent que constater la perte de temps et l'inefficacité à laquelle ils sont condamnés. En effet, une même personne peut être interpellée jusqu'à dix fois en une seule semaine : chaque fois, elle se déclare mineure, donne une identité différente, et n'est pas prise en charge.
... cette application, afin, au minimum, de leur donner une identité aux yeux de notre État. C'est aussi une manière de faire respecter le principe d'égalité vis-à-vis de nos concitoyens. En effet, toute personne qui vit sur le territoire national est identifiable légalement. Par cet amendement, nous débloquerons l'obstruction que l'on constate au niveau des départements, avec cette accumulation de mineurs multi-identitaires, qui ne font que trop rarement l'objet d'une vraie prise en charge, faute d'une base commune d'identification.
Par cet amendement, nous demandons que le quatrième alinéa de l'article L. 221-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile soit ainsi rédigé : « Un mineur ne peut être placé en zone d'attente. » En effet, le placement en zone d'attente constitue une mesure privative de liberté. À ce titre, aucun mineur ne devrait avoir à le subir, qu'il soit ou non accompagné. Dans un cas comme dans l'autre, il appartient aux autorités de confier les mineurs isolés ou les mineurs avec leur famille aux centres d'hébergement prévus par le présent code. En conséquen...
Avec cet amendement, nous souhaitons faire en sorte que cette loi soit plus conforme aux obligations issues du droit international, qui engage la France et qui devrait l'amener à privilégier les mesures de protection à l'égard des mineurs non accompagnés et les admettre systématiquement sur le territoire, afin que les services sociaux compétents évaluent dans les meilleures conditions leurs besoins, au regard de leur situation particulière. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'appliquer les règles qui nous placent en conformité avec le droit international, notamment avec la recommandation no 6 du comité des droits de l'enfant de ...
...nfants ne peut en aucun cas s'effacer devant des considérations liées au choix de la politique migratoire. » C'est par ces mots que le Défenseur des droits a interpellé, le 7 mars dernier, les membres du Gouvernement sur la situation des enfants placés en rétention administrative. Conformément à ses obligations internationales, la France devrait privilégier les mesures de protection à l'égard des mineurs non accompagnés et les admettre systématiquement sur le territoire, afin que les services sociaux compétents évaluent dans les meilleures conditions leurs besoins au regard de leur situation particulière.
Je tiens à vous rappeler que le maintien en zone d'attente de mineurs donne lieu à au moins un jour franc, pour que l'on puisse s'assurer que leurs droits sont préservés, contacter les autorités du pays d'origine et, dans tous les cas, mandater un administrateur judiciaire ad hoc pour évaluer leur situation. Par ailleurs, les mineurs exercent évidemment tous les droits dont bénéficient les majeurs, à savoir l'accès à un interprète, un médecin, un conseil juridique...
Peut-être, monsieur le secrétaire d'État, disposez-vous de l'étude d'impact relative à la réunification familiale, qui figure à l'article 3. Enfin, Florent Boudié a annoncé une prochaine proposition de loi relative au placement des mineurs en centres de rétention administrative afin de revenir sur les dispositions adoptées dans le cadre de ce projet de loi. Monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, nous plaçons une grande confiance dans vos réponses.
...les demandes en procédure accélérée. C'est nier, monsieur le ministre, la situation réelle de ces personnes lorsqu'elles arrivent sur le territoire, le suivi psychologique dont elles ont besoin et l'absence de repères dont elles souffrent. Comme vous tous, je reçois souvent des demandeurs d'asile à ma permanence. Je veux vous citer l'exemple de l'une d'entre eux : violée, mariée de force, arrivée mineure en France avec un enfant, sans papiers, sans état civil, ne parlant pas le français, elle a attendu cinquante jours avant d'être mise en relation avec une structure capable de l'aider, cinquante jours avant d'être informée dans sa propre langue de la procédure à engager et des protections qu'elle pouvait solliciter pour elle et son enfant – dont elle vient enfin de bénéficier hier. Monsieur le ...
...éalité est tout autre : pour nous, la priorité est d'éviter les entrées irrégulières sur le territoire, qui bouleversent la société mahoraise. Nous saluons les avancées de ce texte : le renforcement de la protection des personnes vulnérables, la facilitation du régime de la retenue, le durcissement de la délivrance des titres d'identité républicaine et des documents de circulation pour étrangers mineurs, la lutte accrue contre les fraudes documentaires et l'usage de faux, ou encore l'allongement de la durée de rétention administrative. Il faudra cependant aller plus loin en ce qui concerne Mayotte, notamment en matière de dissuasion et de prévention des entrées irrégulières sur le territoire. C'est pourquoi nous proposons, en même temps que le renforcement des mesures de coopération avec les C...
Et encore, je n'ai pas abordé le sujet des mineurs, qui se verront imposer des procédures accélérées !
Nous avons peu d'espoir de faire évoluer ce texte, mais, sur la question des mineurs, nous avons vraiment l'intention de sensibiliser et de réveiller les consciences au sein de cette assemblée. Par cet amendement, nous proposons d'interdire que les mineurs non accompagnés soient soumis à une procédure accélérée dans le cadre de l'examen de leur demande d'asile, la procédure accélérée étant une nette dégradation de la procédure normale. Nous reprenons ici un amendement proposé ...
Monsieur le ministre d'État, vous vous êtes exprimé devant nous à propos des mineurs demandeurs d'asile, et vous nous avez assuré qu'un groupe de travail allait très rapidement être installé sur ce sujet, donc que le traitement des mineurs, isolés ou non, serait bien rediscuté, ce qui permettra de garantir une procédure particulière lors de l'examen de leur demande d'asile par l'OFPRA et la CNDA. Nous vous remercions de cet engagement et nous retirons dès lors notre amendement....