Interventions sur "né"

293 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale :

J'entends beaucoup parler du donneur, lequel a droit au respect de sa vie privée au titre de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Mais il n'y a pas que le donneur dans cette affaire ; il y a les êtres humains s du don, qui, eux aussi, ont droit au respect de la vie privée sur le fondement de l'article 8, renforcé par l'interprétation du Conseil constitutionnel sur le caractère fondamental et l'intérêt vital, pour un enfant, d'avoir accès à un bout de récit de ses origines personnelles. Et ce n'est pas tous les jours que le Conseil constitutionnel parle d'intérêt vital. Je comprends que la mise en bala...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Je soutiens la position de Mme la rapporteure car, lorsqu'il est impossible de remonter jusqu'aux donneurs de la gération précédente, les enfants issus du don cherchent à accéder à leurs origines par d'autres moyens, y compris en procédant à des tests ADN. La loi permettrait de procéder de manière ordone et encadrée, même si, je le sais, leur quête ne s'arrêtera pas là.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale :

...surer, monsieur le secrétaire d'État, car je crains d'avoir été mal comprise. Il est bien évident que, d'un point de vue opérationnel, le Sénat n'a pas créé d'obligation de résultat. Les sénateurs, dans leur grande sagesse, ont prévu un dispositif au cas par cas, dans la mesure du possible. Aucune obligation de renoncer à l'anonymat n'est imposée au donneur : le choix lui est laissé, la parole done n'est pas trahie. Il pourra, s'il le souhaite, demeurer sous le régime de l'anonymat en vigueur au moment du don. Aucune injonction ne sera faite aux donneurs : il leur sera simplement posé une question qui permettra de donner une réponse, positive ou gative, à chaque enfant conçu grâce à un don de gamètes. Parce que je mesure les affres des personnes conçues grâce à un don avec un tiers donn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Ces débats, très riches, prouvent bien que le fait d'être grâce à un don de gamètes peut poser problème à l'enfant, mais aussi à l'adulte qu'il deviendra. Nous vous le disons depuis longtemps : je ne regrette pas que vous en preniez enfin conscience. Par ailleurs, vous créez une nouvelle igalité entre les enfants. Remettons l'enfant au centre de la loi et pensons avant tout à son intérêt. Toutes ces igalités entre enfants, que la jurisprudence ne f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

C'est vrai, ce débat est particulièrement difficile. Nous devons respecter l'enfant devenu adulte qui a besoin, pour se construire, de connaître son identité, mais nous devons aussi respecter l'engagement pris envers les donneurs sous le régime antérieur. Mme la rapporteure a raison, nous sommes confrontés au même dilemme que pour les enfants s sous le secret – ils ont besoin de connaître leur identité mais il faut aussi respecter l'engagement pris envers ces femmes de préserver leur anonymat. Nous évoluons dans cet entre-deux : permettre à l'enfant devenu adulte de connaître quelques éléments de ses origines, pour qu'il puisse construire sa vie, tenir debout, mais aussi respecter l'engagement pris envers les donneurs du régime précéd...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

Soyons clairs : ce projet de loi vise à réviser les lois de bioéthique. En ce sens, il se doit d'anticiper l'avenir. Dans cinq ans, le curseur aura encore bougé du fait de l'évolution des connaissances scientifiques et nous devrons en débattre à nouveau. Le big data aura fait sauter la ligne Maginot. L'enfant d'une AMP avec tiers donneur parviendra, à dix-huit ans, à trouver les dones qui identifieront le donneur. Il est bien évident que nous allons dans cette direction. En revanche, changer les règles du jeu remettrait en cause la confiance que l'on peut placer dans l'État. Les anciens donneurs ne se sont pas engagés dans ce cadre-là. Surtout, que sont-ils devenus ? Certains sont décédés. Nous all...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

...r le seul droit de l'enfant. Je poserai simplement une question – à laquelle je n'ai pas de réponse, car je ne prétends pas détenir la vérité : dès lors qu'une personne demande à connaître ses origines, ne serait-il pas possible de demander au donneur, même si le don a été fait sous l'ancien régime, s'il est d'accord pour donner cette information ? S'il ne l'est pas, l'information ne sera pas done, tout simplement. L'ancien donneur peut très bien avoir échappé aux campagnes de communication que vous mènerez. Je n'ai pas la science infuse et cette proposition n'est peut-être pas la bonne, mais elle me semble logique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale :

...n effet, elle ne prévoit pas le rappel systématique des anciens donneurs, mais elle ne permet pas non plus à l'État de se défausser de ses responsabilités si un enfant pose la question. Cette solution de compromis n'impose aucun systématisme, puisque le donneur ne serait contacté qu'à la demande de l'enfant. Elle laisse la liberté au donneur de conserver l'anonymat, et respecte donc la parole done par l'État à l'époque. J'ai l'impression que nous sommes en train de nous cacher derrière notre petit doigt. En quoi la parole done serait-elle trahie par le fait d'interroger le donneur ? S'il accepte de donner les informations, tant mieux. S'il s'y refuse, tant pis, mais au moins aurons-nous essayé de répondre à ces enfants. Pardonnez-moi de vous le rappeler, mais dans l'histoire du droit,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Il s'agit d'un amendement de cohérence. J'avais déposé le même pour modifier l'alia précédent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

Il vise à compléter l'article 3 du projet de loi afin de ne laisser personne sur la touche : il concerne les donneurs décédés, qui ne pourront évidemment pas se manifester auprès de la commission pour donner leur accord à la communication des dones non identifiantes. Toutefois, comme ils sont décédés, ils ne peuvent subir aucun préjudice du fait que leur consentement n'ait pas été recueilli de leur vivant. Aussi l'amendement propose-t-il d'aller un peu plus loin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Il propose de supprimer les alias 63 à 65 de l'article, qui visent à supprimer pas moins de 12 000 embryons humains. Il a été et il sera encore beaucoup question du statut de l'embryon. Vous l'avez affaibli ; on le congèle, on le décongèle, on le stocke, on le déstocke, on le détruit, on le manipule, il est l'objet de recherches : c'est la démonstration de la réification de l'embryon.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Il vise à supprimer les alias 64 et 65 de l'article, parce que, comme l'a soulig Mme Genevard, ils permettront la destruction en une seule opération de 12 000 embryons, ce qui mérite tout de même réflexion ! Je tiens à associer plus spécifiquement à cet amendement notre collègue Nathalie Bassire, qui l'a cosig et aurait aimé être présente à l'ensemble de ces débats – ce qui lui est malheureusement impossible en raison ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale :

Mme Buzyn l'avait très bien expliqué en première lecture : puisque nous changeons de régime et que nous nous dirigeons vers l'accès aux dones non identifiantes et identifiantes de façon systématique pour les donneurs, il nous faut évidemment changer de cuve. Un calendrier a été prévu, comportant trois temps. Même après la promulgation de la loi, nous continuerons encore de fonctionner avec la cuve actuelle pour utiliser le plus grand nombre possible d'embryons. Nous commencerons en même temps à remplir une nouvelle cuve sous le nouve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

À l'alia 65, vous semblez, madame la rapporteure, monsieur le secrétaire d'État, accorder la même considération éthique à des gamètes qu'à des embryons. Cet amendement vise à séparer le sort des embryons de celui des gamètes, puisqu'ils n'ont pas la même considération.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

J'ai bien entendu vos arguments relatifs à la destruction du stock de gamètes, madame la rapporteure. Il serait toutefois dommage de détruire le stock existant sans prendre la peine d'essayer au moins de solliciter l'avis des donneurs quant à leur souhait de maintenir ou non leur don après le vote du présent texte, lequel ne sera pas sans incidence, comme vous l'avez soulig, puisqu'il changera les règles. L'amendement propose d'accorder un délai de cinq ans pour tenter de les contacter afin de savoir s'ils souhaitent inscrire leur don dans la nouvelle réglementation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Les amendements proposés ont pour objet de préciser que les informations recueillies ne sont desties qu'à l'enfant, mais le texte le prévoit déjà. La précision étant inutile, je demande le retrait des amendements ; à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Comme nous l'avons noté hier, en matière de dones médicales, les avancées introduites par M. Berta et les propositions de l'article 9 du projet de loi semblent suffire ; demande de retrait ou avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Les dones en question peuvent s'avérer utiles à l'enfant issu d'une insémination artificielle avec donneur – IAD – devenu majeur, et le texte prévoit expressément de les mettre à sa disposition. Je vous propose donc de retirer l'amendement, qui réduirait à ant ces dispositions du projet de loi ; à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard :

Cet amendement vise à rendre possible, à la demande, la transmission aux parents de dones non identifiantes sur le donneur. Si les parents le souhaitent, il semble cessaire de leur offrir la possibilité de disposer d'informations telles que les antécédents médicaux que le donneur a déclarés au moment du don, sans remettre en cause le principe de l'anonymat. Il s'agit d'informations importantes pour les parents, qui seront de toute façon connues par l'enfant issu du don à sa majori...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

...atiquement ? Quel encadrement faut-il prévoir pour ne pas porter atteinte au principe de l'anonymat, dont nous avons longuement débattu ? Certes, proposer d'y avoir accès après la conception représente une première garantie puisque cela rend impossible le choix du donneur ; mais est-ce suffisant ? Je laisse Mme la ministre répondre. La commission, dans le cadre de l'article 88 du règlement, a don un avis défavorable à l'amendement. À titre personnel, je comprends votre proposition et suis favorable au cheminement permettant aux parents qui recourent à la PMA de répondre aux questions que l'enfant posera par la suite. Je m'en remettrai donc, pour ma part, à la sagesse de l'Assemblée.