Interventions sur "naturel"

68 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...ssi beaucoup d'autres d'acteurs. Alors que l'article 19 prévoit d'insérer un nouvel alinéa dans le code de l'environnement, il nous semble essentiel d'ajouter les mots « sans préjudice de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau définie à l'article L. 211-1 ». Pourquoi y attachons-nous une telle importance ? Parce que l'article 19 permet de concilier la préservation des équilibres naturels avec les usages anthropiques de l'eau – irrigation, hydroélectricité, loisirs. La logique est celle du développement durable, et non pas seulement d'une une vision statique de la ressource en eau. Aussi est-il important de pouvoir concilier la politique de préservation des écosystèmes aquatiques avec les différents usages de l'eau : une telle précision permettrait de rassurer tout le monde.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, rapporteure de la commission spéciale pour le titre II :

Je répondrai à chacune d'entre vous car, bien que faisant partie d'une discussion commune, vos amendements sont relativement différents. Votre amendement, madame Bessot Ballot, est en partie satisfait car les écosystèmes visés ne se limitent pas aux seuls écosystèmes naturels, ce qui conduirait en effet à omettre beaucoup des lieux que vient d'énumérer Mme Brulebois, tels que les lacs, les étangs, les canaux devenus des rivières au fil des siècles. Par ailleurs, votre amendement est trop réducteur car il ne préserve que les fonctionnalités biologiques, en oubliant les fonctionnalités hydrologiques et écologiques, rendant difficile la prévision d'un impact biologique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...de la Haute-Marne, madame la secrétaire d'État, où se trouve le lac du Der, à la limite des départements de la Marne et de la Haute-Marne : il s'étend sur 5 000 hectares mis en eau en 1977, devenus un superbe réservoir de biodiversité et même un centre majeur de migration des oiseaux. Or, l'article 19 ne protège pas ce lac. Faudra-t-il supprimer les digues et rendre ces 5 000 hectares à leur état naturel ? Faudra-t-il reconstituer les étangs d'origine ? D'autres secteurs abritent une superbe biodiversité alors qu'ils ont été créés par l'homme et n'ont rien de naturel. Notre collègue Brulebois en a cité plusieurs exemples. Prenons celui des étangs de la Dombes : va-t-on supprimer toutes les digues ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

La rédaction actuelle, qui dispose que « le respect des équilibres naturels implique la préservation, et, le cas échéant, la restauration des fonctionnalités naturelles », est erronée, car de tels équilibres ne sont pas naturels mais artificiels, comme le montrent les réglementations qui régissent les étangs et les lacs. L'amendement de Mme Brulebois est donc plein de bon sens. Faudra-t-il abattre toutes les constructions et rendre ces zones à leur état naturel, quitte ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Tuffnell :

Nous en venons pratiquement à définir ce qu'est une zone humide ! J'entends les arguments de M. de Courson et de Mme Brulebois, et je ne nie pas que certains marais ont été créés par l'homme. Reste que cet article vise non à redéfinir des zones humides – même au titre de la convention de Ramsar, que je connais bien – , mais à préserver les équilibres naturels au vu de leur ressource en eau. Nous devons fixer un cap général. Que voulons-nous demain dans nos écosystèmes ? Une eau de qualité et en quantité suffisante. Après quoi, nous pourrons partager ces écosystèmes. L'article est clair : il s'agit de la préservation et, le cas échéant, de la restauration des fonctionnalités naturelles des écosystèmes aquatiques. Encore une fois, nous sommes dans un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, rapporteure de la commission spéciale pour le titre II :

Je pense qu'il y a une méprise, peut-être due au fait que la rédaction de l'article est un peu compliquée. Dans la première phrase, l'adjectif « naturel » porte sur les fonctionnalités des écosystèmes et non sur les écosystèmes eux-mêmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, rapporteure de la commission spéciale pour le titre II :

Même s'il a été créé par l'homme, un étang a une fonctionnalité naturelle. Il permet par exemple à des carnassiers de se nourrir, comme l'a rappelé Mme Brulebois. J'ajoute – M. Sermier a eu raison de le rappeler – que certains étangs ont été créés il y a très longtemps, de sorte qu'un équilibre naturel s'est établi autour de ces écosystèmes. Que les écosystèmes aquatiques soient naturels ou non, il importe de préserver leurs fonctionnalités naturelles, ainsi que l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Non, madame la présidente, compte tenu de l'engagement de Mme la rapporteure. Celle-ci a rappelé que les biefs des moulins, les étangs et les canaux sont des écosystèmes naturels, qu'il faut préserver en raison de leurs fonctionnalités. Je rappelle en outre qu'ils sont reconnus par la convention de Ramsar, que nous devons respecter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Puisque nous réfléchissons sur les écosystèmes aquatiques et sur l'opportunité d'apporter quelques précisions au texte, j'appelle l'attention du Gouvernement sur une difficulté. La notion de cours d'eau est définie par des termes assez larges – un lit d'origine naturelle, une alimentation par une source et un débit suffisant pendant la majeure partie de l'année – qui ne rendent pas compte de la diversité des cours d'eau sur l'ensemble du territoire. On a parfois profité de ce flou pour sortir du cadre de la défense des masses d'eau, issu de la loi de 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, et du droit de l'eau, une grande part...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Venteau :

La préservation et la restauration des fonctionnalités naturelles des écosystèmes sont des objectifs généraux qui méritent d'être poursuivis. Pour autant, l'application de ces principes généraux peut conduire à une déstabilisation, voire à la remise en cause d'activités humaines existantes, qui ont pu prendre en compte ces fonctionnalités. C'est ainsi qu'une retenue d'eau, mise en conformité et servant à l'irrigation, tout en marquant potentiellement une évo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, rapporteure de la commission spéciale pour le titre II :

Nous avons déjà eu cette discussion en commission. Vous avez raison de souligner les bienfaits des écosystèmes aquatiques créés par l'homme, qui, s'ils ne sont pas naturels, apportent de réels bienfaits dans les zones très urbanisées – ce pourquoi nous les encourageons. J'aimerais cependant vous rassurer : comme nous l'avons indiqué tout à l'heure, tous les écosystèmes aquatiques, qu'ils soient naturels ou non, et situés en milieu rural ou urbain, sont concernés par l'article L. 210-1 et ils seront préservés par les dispositions que nous allons voter. De plus, mêm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Il vise à compléter l'article 19 par l'alinéa suivant : « Le respect et la protection de la biodiversité impliquent de garantir dans les espaces naturels l'équilibre entre les espèces animales sauvages, apprivoisées et d'élevage. Les activités humaines ayant des impacts bénéfiques sur la biodiversité sont prises en compte et valorisées au titre de la préservation des territoires ». Il vise à appeler votre attention sur l'importance de préserver le pastoralisme dans les zones de montagne, notamment l'élevage extensif ovin qui, depuis quelques ann...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

... avec notre proposition qui va dans le bon sens mais soit ce n'est pas le bon moment, soit ce n'est pas le bon article ou le bon alinéa. On est un peu comme Georges Brassens, « on s'est trompé d'idée ». Il y a l'amour et les preuves d'amour ; pour ma part, je souhaiterais que vous donniez des preuves de partage en nous rejoignant sur cet amendement. En effet, cet article mentionne les équilibres naturels et, s'il y a bien une discussion que nous devons avoir dans le cadre de l'examen d'un texte sur l'écologie, c'est celle relative à la place de l'homme dans les équilibres naturels. Il y a deux sortes d'écologistes : ceux qui considèrent que l'homme est un problème pour l'équilibre naturel

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

… et que, pour faire court, s'il y avait moins d'humains, finalement, on irait mieux ; ceux qui pensent que l'homme est essentiel à l'équilibre naturel et qu'on protège l'environnement pour protéger l'homme. Or s'agissant du pastoralisme, et ainsi que l'a expliqué Émilie Bonnivard, la politique écologique a consisté à libérer des espèces sauvages – je parle bien entendu du loup, mais il y en a d'autres – , à les laisser proliférer. Aujourd'hui, certains éleveurs sont dans l'incapacité de continuer leur activité, on assiste à une déprise agricole...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Lasserre :

L'article 19 consacre les écosystèmes aquatiques comme des « éléments essentiels du patrimoine naturel », notion qui reste floue et peu opposable dans le cadre de contentieux devant les tribunaux. Ainsi, cette inscription dans la loi pénalisera les projets de production d'hydroélectricité, qui ne sont pas encore reconnus d'intérêt majeur par les textes et qui seront, demain plus qu'aujourd'hui, jugés non compatibles avec la préservation des milieux aquatiques. Afin d'éviter que la production d'hy...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, rapporteure de la commission spéciale pour le titre II :

Comme vous venez de le dire très justement, l'article L. 110-1 répond déjà à votre demande. L'eau y est, en quantité comme en qualité, déjà comprise dans la notion de « ressources et milieux naturels terrestre et marin » qu'on y trouve. Par ailleurs, il serait risqué de préciser davantage la portée des fondamentaux du droit de l'environnement. On pourrait se demander, en lisant l'article : « Je vois inscrite la qualité de l'air. Pourquoi ne pas ajouter la qualité de l'eau ? » Néanmoins, j'ai effectué quelques recherches qui m'ont permis de retrouver, à plusieurs endroits du code de l'enviro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, rapporteure de la commission spéciale pour le titre II :

Je m'étais engagée à répondre à notre collègue sur cet amendement ; je m'exécute donc pour dire à nouveau que le caractère d'intérêt général de l'équilibre des fonctionnalités des milieux aquatiques et marins est satisfait par l'article L. 210-1 du code de l'environnement : « L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection [… ], dans le respect des équilibres naturels, [est] d'intérêt général. » Il n'est pas nécessaire de préciser cette notion plus qu'elle ne l'est déjà. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

La gestion équilibrée de la ressource en eau vise à concilier les intérêts liés à sa protection en tant que milieu naturel et les intérêts liés à sa valeur économique. Cette gestion implique que soient prises en compte toutes les composantes du milieu aquatique et toutes les activités humaines qui s'exercent sur ces milieux. Il n'y a pas de hiérarchie entre les usages. L'ajout visé à l'article L. 210-1 du code de l'environnement conduit à remettre en cause les fondements du droit de l'eau en donnant la prépondérance ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...te. Nous croyons pour notre part qu'il faudra revenir sur la politique centenaire – ce n'est pas l'actuel gouvernement qui est en cause dans cette affaire – qui a conduit à détruire toutes sortes de constructions anciennes au profit de nouvelles constructions qui ne procédaient pas du tout des mêmes logiques et de la même philosophie. Le moulin du XIIe siècle dont je vous parle améliorait le site naturel. Les moulins construits au XIXe siècle, eux, ne s'en souciaient pas : ce n'était pas la question du moment et la préoccupation écologique était seconde. On pensait, de façon un peu fanatique et aveuglée, qu'il s'agissait de se rendre « maîtres et possesseurs de la nature », comme avait dit Descartes – et du diable si l'on allait s'occuper de tel poisson ou de telle bestiole vivant dans l'eau : ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...l'eau pour produire de l'énergie – et elles abondent dans notre pays. À nos yeux, peut-être même faudrait-il en tirer les conséquences pour établir la carte des régions qu'on s'est tant de fois abandonné à tripoter, avec les conséquences que l'on sait en termes de découpages électoraux. Il y en a aujourd'hui treize, treize qui ne correspondent à rien, ni à l'histoire du pays, ni à quelque entité naturelle que ce soit.