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Puisque nous réfléchissons sur les écosystèmes aquatiques et sur l'opportunité d'apporter quelques précisions au texte, j'appelle l'attention du Gouvernement sur une difficulté. La notion de cours d'eau est définie par des termes assez larges – un lit d'origine naturelle, une alimentation par une source et un débit suffisant pendant la majeure partie de l'année – qui ne rendent pas compte de la diversité des cours d'eau sur l'ensemble du territoire. On a parfois profité de ce flou pour sortir du cadre de la défense des masses d'eau, issu de la loi de 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, et du droit de l'eau, une grande part...
La préservation et la restauration des fonctionnalités naturelles des écosystèmes sont des objectifs généraux qui méritent d'être poursuivis. Pour autant, l'application de ces principes généraux peut conduire à une déstabilisation, voire à la remise en cause d'activités humaines existantes, qui ont pu prendre en compte ces fonctionnalités. C'est ainsi qu'une retenue d'eau, mise en conformité et servant à l'irrigation, tout en marquant potentiellement une évo...
Nous avons déjà eu cette discussion en commission. Vous avez raison de souligner les bienfaits des écosystèmes aquatiques créés par l'homme, qui, s'ils ne sont pas naturels, apportent de réels bienfaits dans les zones très urbanisées – ce pourquoi nous les encourageons. J'aimerais cependant vous rassurer : comme nous l'avons indiqué tout à l'heure, tous les écosystèmes aquatiques, qu'ils soient naturels ou non, et situés en milieu rural ou urbain, sont concernés par l'article L. 210-1 et ils seront préservés par les dispositions que nous allons voter. De plus, mêm...
Il vise à compléter l'article 19 par l'alinéa suivant : « Le respect et la protection de la biodiversité impliquent de garantir dans les espaces naturels l'équilibre entre les espèces animales sauvages, apprivoisées et d'élevage. Les activités humaines ayant des impacts bénéfiques sur la biodiversité sont prises en compte et valorisées au titre de la préservation des territoires ». Il vise à appeler votre attention sur l'importance de préserver le pastoralisme dans les zones de montagne, notamment l'élevage extensif ovin qui, depuis quelques ann...
... avec notre proposition qui va dans le bon sens mais soit ce n'est pas le bon moment, soit ce n'est pas le bon article ou le bon alinéa. On est un peu comme Georges Brassens, « on s'est trompé d'idée ». Il y a l'amour et les preuves d'amour ; pour ma part, je souhaiterais que vous donniez des preuves de partage en nous rejoignant sur cet amendement. En effet, cet article mentionne les équilibres naturels et, s'il y a bien une discussion que nous devons avoir dans le cadre de l'examen d'un texte sur l'écologie, c'est celle relative à la place de l'homme dans les équilibres naturels. Il y a deux sortes d'écologistes : ceux qui considèrent que l'homme est un problème pour l'équilibre naturel…
… et que, pour faire court, s'il y avait moins d'humains, finalement, on irait mieux ; ceux qui pensent que l'homme est essentiel à l'équilibre naturel et qu'on protège l'environnement pour protéger l'homme. Or s'agissant du pastoralisme, et ainsi que l'a expliqué Émilie Bonnivard, la politique écologique a consisté à libérer des espèces sauvages – je parle bien entendu du loup, mais il y en a d'autres – , à les laisser proliférer. Aujourd'hui, certains éleveurs sont dans l'incapacité de continuer leur activité, on assiste à une déprise agricole...
L'article 19 consacre les écosystèmes aquatiques comme des « éléments essentiels du patrimoine naturel », notion qui reste floue et peu opposable dans le cadre de contentieux devant les tribunaux. Ainsi, cette inscription dans la loi pénalisera les projets de production d'hydroélectricité, qui ne sont pas encore reconnus d'intérêt majeur par les textes et qui seront, demain plus qu'aujourd'hui, jugés non compatibles avec la préservation des milieux aquatiques. Afin d'éviter que la production d'hy...
Comme vous venez de le dire très justement, l'article L. 110-1 répond déjà à votre demande. L'eau y est, en quantité comme en qualité, déjà comprise dans la notion de « ressources et milieux naturels terrestre et marin » qu'on y trouve. Par ailleurs, il serait risqué de préciser davantage la portée des fondamentaux du droit de l'environnement. On pourrait se demander, en lisant l'article : « Je vois inscrite la qualité de l'air. Pourquoi ne pas ajouter la qualité de l'eau ? » Néanmoins, j'ai effectué quelques recherches qui m'ont permis de retrouver, à plusieurs endroits du code de l'enviro...
Je m'étais engagée à répondre à notre collègue sur cet amendement ; je m'exécute donc pour dire à nouveau que le caractère d'intérêt général de l'équilibre des fonctionnalités des milieux aquatiques et marins est satisfait par l'article L. 210-1 du code de l'environnement : « L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection [… ], dans le respect des équilibres naturels, [est] d'intérêt général. » Il n'est pas nécessaire de préciser cette notion plus qu'elle ne l'est déjà. Avis défavorable.
La gestion équilibrée de la ressource en eau vise à concilier les intérêts liés à sa protection en tant que milieu naturel et les intérêts liés à sa valeur économique. Cette gestion implique que soient prises en compte toutes les composantes du milieu aquatique et toutes les activités humaines qui s'exercent sur ces milieux. Il n'y a pas de hiérarchie entre les usages. L'ajout visé à l'article L. 210-1 du code de l'environnement conduit à remettre en cause les fondements du droit de l'eau en donnant la prépondérance ...
...te. Nous croyons pour notre part qu'il faudra revenir sur la politique centenaire – ce n'est pas l'actuel gouvernement qui est en cause dans cette affaire – qui a conduit à détruire toutes sortes de constructions anciennes au profit de nouvelles constructions qui ne procédaient pas du tout des mêmes logiques et de la même philosophie. Le moulin du XIIe siècle dont je vous parle améliorait le site naturel. Les moulins construits au XIXe siècle, eux, ne s'en souciaient pas : ce n'était pas la question du moment et la préoccupation écologique était seconde. On pensait, de façon un peu fanatique et aveuglée, qu'il s'agissait de se rendre « maîtres et possesseurs de la nature », comme avait dit Descartes – et du diable si l'on allait s'occuper de tel poisson ou de telle bestiole vivant dans l'eau : ce...
...l'eau pour produire de l'énergie – et elles abondent dans notre pays. À nos yeux, peut-être même faudrait-il en tirer les conséquences pour établir la carte des régions qu'on s'est tant de fois abandonné à tripoter, avec les conséquences que l'on sait en termes de découpages électoraux. Il y en a aujourd'hui treize, treize qui ne correspondent à rien, ni à l'histoire du pays, ni à quelque entité naturelle que ce soit.
Deuxièmement, nous spécifions qu'il revient aux propriétaires de moulins l'entretien, la gestion et l'équipement des ouvrages, en vue notamment de la conciliation des usages et de la circulation des poissons, mais qu'en aucun cas ne doit leur être imposée l'obligation de les détruire. Pour ces raisons, je vais maintenir cet amendement – et naturellement le voter.
Les forêts, bois et arbres constituent, en plus d'un patrimoine naturel exceptionnel pour la nation, des puits de carbone à même d'absorber une part des gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère et donc d'améliorer la qualité de notre air. En cela, nos forêts sont un atout précieux dans notre lutte contre le réchauffement climatique. Le présent amendement propose de reconnaître pleinement ce rôle de captation du carbone en l'inscrivant à l'article L. 112-1 du ...
...x intégrer les objectifs de lutte contre le dérèglement climatique et de renforcement de la résilience de la forêt face à ses effets de préservation de la biodiversité en rééquilibrant les articles de principe du code forestier et de la politique forestière nationale. À cette fin, les modifications proposées prévoient d'orienter la politique forestière vers une sylviculture plus proche des cycles naturels, maintenant un couvert forestier continu et une diversité d'essences afin d'améliorer le stockage du carbone par les sols et la capacité de résilience des forêts aux impacts des changements climatiques. Pour rendre opérants les objectifs fixés, l'article met en place des principes de conformité. Ainsi, la rédaction du programme national de la forêt et du bois et les investissements et financeme...
...tunités induites par la production du matériau durable et renouvelable qu'est le bois. Cet amendement vise à rééquilibrer le caractère multifonctionnel de la forêt, en intégrant dans les articles de principe du code forestier définissant la politique nationale forestière les notions suivantes, qui sont fondamentales : la diversification des essences, la valorisation des feuillus, la régénération naturelle, complémentaire, bien sûr, à la plantation, le tout dans l'objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050. On modifie donc ici le principe et l'article L. 112-1 du code forestier, qui débute ainsi : « Les forêts, bois et arbres sont placés sous la sauvegarde de la nation [… ] »
...vers une industrialisation des forêts françaises. L'industrialisation consiste à raser une parcelle, puis à replanter en monoculture, tout cela pour le plaisir de l'industrie du bois. Cette gestion a des effets désastreux : on abîme les sols, on dégrade leur fertilité, et par là, on compromet même la capacité de la station forestière à se régénérer. Avec les coupes rases, ont détruit les habitats naturels, on retire le bois mort pourtant indispensable à la préservation de la biodiversité. Ces plantations d'arbres qui ne sont pas des forêts sont pourtant plus vulnérables aux tempêtes, car moins bien enracinées dans le sol, plus vulnérables aux attaques d'insectes et aux maladies. Les études scientifiques s'accordent sur un fait : les forêts diversifiées avec des essences et des âges différents son...
...ashing que nous avons adopté, qui prévoit qu'on ne nous vendra plus demain la plantation d'arbres comme la solution ultime pour l'environnement. Je le répète, le rôle de puits de carbone des forêts est important, mais il est plus intéressant de l'introduire au 5o de l'article L. 112-1 qu'au 1o comme le proposent les amendements identiques. Le sous-amendement no 7364 est relatif à la régénération naturelle. Certes, la régénération naturelle peut être une solution, mais c'est de moins en moins le cas, parce que le changement climatique va très vite – plus vite qu'on ne le souhaiterait. Il y a hélas des forêts qui meurent et qui, de ce fait, ne se régénèrent pas. Il est donc nécessaire de les aider, en ayant recours par exemple à la migration assistée des essences. Il ne faut donc pas placer la rég...
... nous avons la preuve que cette stratégie a échoué, et pourtant vous voulez continuer comme ça, alors qu'en plus, les effets de substitution sont extrêmement critiquables et ne peuvent justifier d'augmenter encore de manière complètement irresponsable la récolte de bois. Dernier point, madame la rapporteure, vous voulez placer la migration assistée des essences au même niveau que la régénération naturelle. Là aussi, nous ne sommes absolument pas d'accord. Si la régénération naturelle est insuffisante en qualité, il faut s'appuyer sur la résilience et l'observation. Vider ces amendements de leur contenu, c'est priver les forestiers de secteurs suffisamment étendus pour qu'ils puissent les observer. Voilà ce que vous êtes en train de faire, notamment au travers du plan de relance, en croyant que ...
... diversification qui ne correspond pas à l'ensemble du territoire ? Je préfère pour ma part faire confiance aux acteurs de terrain, dont vous avez évoqué le rôle. c'est d'ailleurs sur eux que repose finalement la réussite du plan de relance, notamment pour les forêts. Ce plan doit aussi aider à prendre conscience des bonnes pratiques et à les diffuser partout où c'est nécessaire. La régénération naturelle peut marcher à certains endroits, mais il y a des forêts où on voit de plus en plus d'arbres morts. Je ne crois pas qu'on puisse compter sur la régénération des forêts face à ce phénomène. Si on veut que la forêt soit un puits de carbone, il faut pouvoir disposer de tout l'éventail des possibles, en particulier des migrations d'espèces. C'est un outil utile à ceux qui observent et qui continuer...