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...ssance exprimée par le Président de la République, chef des armées, et précisée par la Revue stratégique. Cela étant dit, je joins aussi ma voix à ceux qui soulignent la difficulté de l'exercice. Il importe avant tout de consolider l'existant, et, au vu des retards pris et des besoins, les marges de manoeuvre nouvelles ne seront pas considérables, notamment avec le renouvellement de la dissuasion nucléaire. C'est pourquoi, madame la ministre, je m'inquiète de voir, dans la loi de programmation des finances publiques, adoptée il y a quelques jours, les dépenses de défense plafonnées à 1,7 milliard d'euros supplémentaires par an jusqu'en 2020. Nous avons le sentiment que cette hausse, pour être appréciable, n'est pas suffisante pour atteindre l'objectif de 50 milliards d'euros en 2025, correspondant...
...édits destinés aux investissements et aux programmes d'équipements. Bien que ces transferts soient sans doute supportables à court terme, les crédits d'équipements augmentant de 1,2 milliard en 2018, qu'en sera-t-il des moyens à long terme, sachant que les infrastructures et le matériel sont vieillissants ? Par ailleurs, les dépenses liées au renouvellement des deux composantes de la dissuasion nucléaire – nouveaux sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) et nouveaux missiles pour les avions Rafale – ne va-t-elle pas absorber une part très importante des crédits ? S'agissant enfin de la condition militaire, lors de son audition, le général Bosser, nous a fait part de son souhait que se matérialise davantage la remontée en puissance du budget des armées. Une partie des crédits permettra-t-elle d'équi...
Mon intervention portera sur l'avenir de la force nucléaire française et la perspective d'un désarmement nucléaire multilatéral et général. L'attribution du prix Nobel de la paix à Ican (International campaign to abolish nuclear weapons – Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires) est une récompense considérable pour toutes celles et ceux qui luttent pour un monde de paix bâti sur la solidarité entre les peuples et les nations. Les dé...
La clef de voûte de la stratégie de défense française réside dans sa force de dissuasion nucléaire. Cette dernière s'est traduite pour les Polynésiens par 193 essais nucléaires en trente ans : 46 essais aériens de 1966 à 1974, puis 147 essais souterrains de 1975 à 1996. Si 62 de ces essais souterrains ont été effectués sous le lagon, 78 ont eu lieu sous la fragile couronne corallienne des atolls de Moruroa et Fangataufa. Aujourd'hui quinze kilos de plutonium et une grande quantité de déchets ...
Je voudrais attirer votre attention sur la sûreté dans la Manche et en mer du Nord. Cherbourg est historiquement une place-clef de notre défense. Les récents développements le confirment, tels le choix de Cherbourg comme lieu de démantèlement des derniers sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), la « renucléarisation » du port militaire, l'engagement de plusieurs projets d'infrastructures, le recrutement de 25 fusiliers marins supplémentaires – chiffre qui devrait être porté à 125 d'ici 2019 –, le lancement du projet de construction de sous-marins destinés à la marine australienne. Cette dynamique militaire coexiste avec une dynamique économique : on compte quatre cent...
Je souhaite vous interroger sur l'avenir de la patrouille maritime et, plus globalement, de l'aéronautique navale. Je sais que vous avez pris la question de nos Atlantique 2 à bras-le-corps et que vous vous mobilisez avec votre équipe. L'Atlantique 2 participe à la fois à la dissuasion nucléaire et, en ce moment, à des missions précieuses au Levant. Où en sommes-nous ? De même, où en est-on du V le chantier Patmar (pour patrouille maritime) 2030, que vous êtes également attachée à mener à bien ? Vous avez pris en main, de manière tonique, l'avenir du système de maintenance aéronautique : pouvez-vous évoquer ce sujet devant nous ? Cela permettrait de nous éclairer et rendrait service à ...
Deux tiers de nos réacteurs sont actuellement à l'arrêt ou en panne. Certains tuyaux des circuits de refroidissement sont rouillés. Quel est le coût, tant financièrement que sur le plan de la sûreté et de la sécurité de cette gestion ? Par ailleurs, faire une lumière totale sur ce que va coûter la prolongation des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans, si toutefois cette décision irresponsable était prise, est d'une absolue nécessité. En effet, les dépenses liées au démantèlement des centrales ont coutume d'être systématiquement sous-provisionnées par EDF. Le cabinet d'analyse financière AlphaValue avait souligné en 2016 le sous-provisionnement massif relatif aux dépenses prévisionnelles liées au démantèlement des réacteurs ...
...'objectifs 2017‑2021, « à réussir Cigéo collectivement ». Il n'est pas possible de faire réussir un projet voué à l'échec, ou à tout le moins, qui suppose tant de risques qu'il serait inconséquent de le poursuivre en l'état. Les risques ont été soulignés par l'institut de radioprotection et de sûreté nationale (IRSN) dans des conclusions rendues publiques en juillet dernier. En effet, les déchets nucléaires présentent un risque fort d'inflammation lors de leur enfouissement. Le risque est d'autant plus grand que l'incendie pourrait se propager aux autres types de déchets présents dans la centrale d'enfouissement. Ce problème pose, plus généralement, la question des déchets nucléaires radioactifs, pour le traitement desquels aucune solution n'a pour l'heure été trouvée et, en toute hypothèse, ne ser...
...x Chambres de commerces et d'industrie (CCI) la propriété et la gestion d'une grande majorité des aéroports provinciaux. L'État ne reste présent que sur les sites présentant un « potentiel national et international ». À ce titre, les aéroports de Lyon, Bordeaux, Marseille ou Strasbourg pourraient un jour être également concernés par le processus de privatisation pour financer notamment la filière nucléaire et le désendettement. La privatisation de Toulouse-Blagnac s'est faite à ce titre dans des conditions nébuleuses. Les parties refusent de dévoiler le pacte d'actionnaires et l'actionnaire majoritaire Chinois (49,9 %) agit en prédateur sur les profits. Ce rapport visera notamment à déterminer si cette orientation politique de marchandisation des infrastructures publiques poussée par l'Union europé...
...uction de voitures thermiques, envisagé d'ici à une vingtaine d'années, et quels seront les grands jalons de la stratégie bas carbone pour 2050 ? En ce qui concerne les négociations climatiques, pouvez-vous nous préciser les contours de la future conférence internationale sur le climat du 12 décembre prochain, annoncée il y a quelques jours par le Président de la République ? Sur la question du nucléaire, la loi de transition énergétique prévoit une réduction à 50 % – contre 75 % actuellement – de la proportion d'électricité d'origine nucléaire en France à l'horizon 2025. Vous avez indiqué que cet objectif nécessiterait la fermeture de dix-sept réacteurs nucléaires sur cinquante-huit dans un délai de huit ans – des chiffres qui ont un peu évolué depuis – et leur remplacement par des sources d'éne...
...urs engagements car cet accord n'est pas contraignant. C'est donc une bataille de tous les instants que nous devons mener. La France doit tout faire pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé comme objectif une réduction de 40 % de nos émissions de CO2 d'ici à 2030 et une baisse de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025. À l'époque, certains considéraient que ces deux éléments étaient difficiles à mener ensemble. Pouvez-vous nous assurer que nous sommes capables de maîtriser ces deux trajectoires ? Si l'une d'elle ne devait pas être atteinte, laquelle choisiriez-vous ?
...itique de l'accumulation de la richesse pour elle seule qui est poursuivie, celle d'un ancien monde qui n'a pas compris ce qui était à l'oeuvre dans le changement climatique. Pourriez-vous nous éclairer sur votre position quant à cette contradiction entre transition écologique et accumulation sans fin ? Pour entrer dans le détail, je vous poserai plusieurs questions. Premièrement, concernant le nucléaire le scénario négaWatt, révisé et approfondi cette année, préconise, arguments sérieux à l'appui, de mettre en oeuvre des politiques publiques permettant de construire le 100 % renouvelable d'ici à 2050. Pourquoi votre gouvernement ne reprend-il pas à son compte ces recommandations expertes et de bon sens ? Par ailleurs, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a alerté récemment sur d...