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Amendement d'appel et de dénonciation, il tend à financer la création d'un fonds d'urgence destiné à lutter contre la vie chère dans les outre-mer. C'est en effet un problème majeur, ce que l'État reconnaît, puisqu'il octroie une prime de vie chère aux fonctionnaires affectés sur place. Malheureusement, une grande partie de la population ne bénéficie d'aucune aide susceptible de compenser la différence de niveau de vie par rapport à l'Hexagone. Les études de l'INSEE font régulièrement état d'écarts de prix allant jusqu'à 38 % sur les denrée...
La commission des finances a rejeté l'amendement. Cependant, monsieur Ratenon, vous soulevez un problème fondamental, celui de la vie chère en outre-mer. Une mission d'information constituée par la délégation aux outre-mer s'est penchée sur le sujet ; parallèlement, un délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer et la visibilité des outre-mer a été nommé, et d'autres solutions sont envisagées. Le sujet est complexe ; il nécessite de regarder les choses en face et ce qu'on voit est parfois difficile. Nous attendons...
Je n'ai jamais dit que rien n'avait été fait, au contraire ! Plusieurs travaux ont été réalisés et des mesures ont déjà été appliquées – les listes de produits dans les grandes surfaces, par exemple. Mais cela reste très insuffisant. La cherté de la vie demeure un sujet majeur dans les outre-mer : on ne peut pas nier que la population, chaque fin de mois, a des difficultés pour acheter ce dont elle a besoin. Certaines familles ont du mal à se nourrir ; des personnes âgées n'ont pas suffisamment à manger et se contentent certains jours d'un yaourt pour tout repas. Vous ne pouvez pas prétendre que tout va bien et que l'on peut continuer ainsi.
L'État doit assumer ses responsabilités. Qu'en est-il des monopoles économiques constitués dans les outre-mer ? À La Réunion, de grands groupes contrôlent tout, ce qui pèse sur le pouvoir d'achat comme sur l'emploi. À mon sens, il y a des travaux à mener sur ce point. Il en est de même s'agissant de l'observatoire des prix, des marges et des revenus, qui peine à fonctionner, les investigations des services de l'État étant freinées par les grands groupes. Il faut trouver les outils permettant de débloquer...
Ma réponse vaudra pour les autres amendements évoquant le sujet. L'une des rares propositions du candidat Emmanuel Macron concernant l'outre-mer – je répète ce que M. Max Mathiasin m'a soufflé ! –
... insularité. La Guadeloupe, par exemple, est un archipel constitué de Grande-Terre et de Basse-Terre – deux parties qui n'offrent pas les mêmes caractéristiques – , mais aussi de Marie-Galante, des Saintes et de La Désirade, ces trois dernières îles souffrant d'une double insularité. Je pourrais en dire autant de Mayotte, Wallis et Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Nouvelle-Calédonie, etc. Les outre-mer souffrent de l'insularité et parfois de double insularité, ce qui est souvent mal compris depuis l'Hexagone. Le nombre d'amendements abordant le sujet le montre : la continuité territoriale est une préoccupation majeure. Mme Maina Sage a évoqué Air Tahiti Nui, mais on pourrait aussi parler d'Air Guadeloupe, d'Air Antilles, etc. Bref, je vous demande d'être attentifs à ce problème – je sais, pour...