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S'agissant des moyens financiers, je vous rappelle que les ressources de Pôle emploi sont constituées d'une subvention de l'État pour charges de service public et d'une contribution de l'organisme gestionnaire du régime d'assurance chômage, l'UNEDIC. Si l'on tient compte de ces paramètres, la hausse pour 2019 s'élève à 20 millions d'euros. Pour ce qui est des effectifs, je me dois tout d'abord de rectifier vos chiffres. Ce sont 400 ETP qu'il est prévu de supprimer et non 800 co...
… notamment le plus connu : le nombre de demandeurs d'emploi suivis par conseiller, dont la moyenne est aujourd'hui de 46 – certes, avec des disparités territoriales, mais c'est en dessous du volume maximal du portefeuille, qui s'établit à 70. Je me suis rendue dans les agences Pôle emploi de ma circonscription, où j'ai rencontré l'ensemble des acteurs : tous sont conscients de la nécessaire modernisation de leur métier comme de la possibilité d'optimiser de leur portefeuille. Ils m'ont démontré qu'il était possible de demander aux chefs d'entreprise de leur faire confiance et d'embaucher des personnes sans curriculum vitae…
… fondé sur les compétences. C'est bien la preuve que nous assistons aujourd'hui à un recentrage sur ces activités et que la modernisation du métier que nous demandons à Pôle emploi est effective. Pour toutes ces raisons, ces deux amendements ont été rejetés en commission. Avis défavorable.
Le chômage continue en effet de progresser, les demandeurs d'emploi sont de plus en plus nombreux et on supprime 800 ETP ! À un moment donné, il faut mener une politique cohérente : vous demandez plus à Pôle emploi dans de très nombreux domaines, en particulier sur le plan administratif, et vous pensez que les agents pourront réaliser plus d'accompagnement ! Il faut ajouter que les conseillers devront traiter 70 dossiers liés au plan pauvreté. Ce n'est pas possible ! Nous voterons donc ces amendements de bon sens.
À nouveau, droite et gauche sont d'accord pour convenir qu'il y a un problème. Le chômage augmente, toutes catégories confondues, mais vous décidez de supprimer 800 postes à Pôle emploi ! Vous invoquez la digitalisation, les gains de productivité, mais quelle sera la conséquence de tout cela ? La déshumanisation. J'ai reçu des agents de l'agence Pôle emploi de Berck. Ils m'ont expliqué qu'il y a deux ans, un allocataire attendait trente minutes pour que son dossier soit traité, puis cela a été une demi-journée, puis il a dû remplir une fiche contact transmise à des gens à un au...
... fonctionnent bien en certains endroits, moins ailleurs. En tous les cas, les territoires les plus en difficulté ont besoin de ces structures. Vos décisions nous laissent perplexes, qu'il s'agisse de la rationalisation du réseau des chambres de commerce et d'industrie, dont le rôle est important auprès des territoires qu'elles soutiennent et accompagnent, ou de la fusion des missions locales avec Pôle emploi. En deux mots, vous supprimez toutes les structures d'accompagnement vers l'emploi et de développement de l'emploi dans nos territoires. Ces décisions arrivent au moment où vous lancez le plan d'investissement dans les compétences dont vous espérez qu'il n'armera pas moins de 2 millions de jeunes et de chômeurs pour affronter les nouvelles exigences du monde du travail. Or, ces plateformes terri...
Vous proposez de supprimer l'article 29, que la commission a rétabli la semaine dernière, à la suite de sa suppression par le Sénat. Je rappelle que cela avait été un point de désaccord majeur avec les sénateurs, qui avait causé l'échec de la commission mixte paritaire. La modulation de la contribution patronale en fonction du nombre de fin de contrats donnant lieu à inscription à Pôle emploi correspond à un engagement de campagne. La majorité conçoit ainsi le dispositif : cette contribution serait majorée lorsque le nombre de fin de contrats rapporté à l'effectif total de l'entreprise serait supérieur à un certain ratio ou, à l'inverse, minorée s'il lui est inférieur. L'utilisation de ce nouvel outil pourra être décidée par les partenaires sociaux lors de la prochaine convention d'a...
...ace pour lutter contre les contrats courts, lorsque ceux-ci se substituent aux CDI. Notre objectif n'est en effet pas de taxer les contrats courts en tant que tels car ils sont parfois nécessaires, dans certains secteurs ou certains cas. Il s'agit plutôt d'instaurer un mécanisme de désincitation le plus efficace possible quand ces contrats se substituent à des CDI et donnent lieu à inscription à Pôle emploi, ce qui pèse sur le coût de l'assurance chômage. Ces fins de contrat, qui viennent grever l'assurance chômage, sont en effet proposées en lieu et place de contrats à durée indéterminée. La modulation sur la contribution patronale permet un tel mécanisme, puisqu'elle porte non sur un seul type de contrat, mais sur toute la masse salariale. Parce que nous préférons ce dispositif, je suis contrain...
Avis défavorable. Mes arguments n'ont pas varié par rapport à l'examen en première lecture et en commission. Nous ne souhaitons pas exclure un type de contrat plutôt qu'un autre, ni une motivation plutôt qu'une autre. Nous souhaitons un système simple et efficace, consistant à moduler la contribution patronale dès lors qu'une fin de contrat donne lieu à inscription à Pôle emploi. Les fins de contrat qui ne seraient pas directement imputables à l'employeur, visées par l'amendement, sont très difficiles à objectiver. L'employeur, je le rappelle, peut toujours refuser une rupture conventionnelle. La commission donnera donc un avis défavorable à tous les amendements visant à exclure certains motifs de rupture du contrat.
... plutôt qu'un autre, ou un type de motivation plutôt qu'un autre rendrait le système moins efficace. Si un salarié refusait un CDI, l'entreprise trouverait une autre personne pour le signer. Ce CDI entrerait alors dans le calcul du bonus attribué à l'entreprise. Le système fonctionne donc non sur un type de contrat en particulier, mais grâce à cette modulation sur la fin de contrat qui conduit à Pôle emploi.
... mise en oeuvre du bonus-malus doit pouvoir tenir compte de la spécificité de chaque secteur pour ne pas pénaliser ceux qui, par nature, ont plus recours aux contrats courts. Cette disposition, qui est issue d'une proposition du groupe auquel appartient Mme Firmin Le Bodo, permet de considérer secteur par secteur le nombre de contrats courts ou de fins de contrats qui donnent lieu à inscription à Pôle emploi. Cela nous paraît être un motif d'intérêt général suffisant pour justifier ce calcul différencié.
Comme nous l'avons montré tout à l'heure et comme en attestent les chiffres publiés par la DARES, il est indéniable que le chômage continue à progresser, même si c'est peut-être beaucoup plus lentement. Que va-t-il se passer ? Aujourd'hui, une dotation est versée à Pôle emploi pour répondre aux besoins en matière d'indemnisation du chômage. Demain, nous aurons à décider qui va payer quoi en loi de financement de la sécurité sociale. Or, si l'État décide d'affecter 12 milliards de CSG au lieu de 13, qui va payer la différence pour maintenir le même niveau d'indemnisation ? Les entreprises ? Ou bien les chômeurs vont-ils toucher moins ou être indemnisés pendant un temps ...
L'article 34 – c'est le numéro de l'Hérault, même si ça n'a rien à voir… – prévoit l'expérimentation d'un journal de bord permettant aux conseillers de Pôle emploi de s'assurer de l'intensité des recherches d'emploi des demandeurs. Cela a été dit à maintes reprises mais j'espère que, cette fois-ci, ce sera entendu : par une telle mesure, on laisse entendre que des chômeurs sont de potentiels fraudeurs. En tout cas, c'est d'abord de cette façon qu'on les considère : s'ils ne trouvent pas d'emploi, cela relèverait de leur responsabilité et de leurs prétendues...
Nous avons déjà eu ce débat, mais je souhaite vous répondre à nouveau. Les demandeurs d'emplois ne sont ni des fraudeurs, ni des paresseux, ni des profiteurs : ce sont des gens qui peinent à trouver un emploi. Cela peut les conduire à des situations de souffrance importante ; dans certains cas, ils sont victimes de découragement et ne passent plus la porte de Pôle emploi pour regarder ce qui pourrait leur être proposé. Avec ce journal de bord, nous souhaitons qu'un outil permette de repérer les demandeurs d'emploi les plus en difficulté et de mieux les accompagner, en leur offrant un service personnalisé. Il ne s'agit en aucun cas de prévoir des sanctions de nature à remettre en cause leur accompagnement. Si la non inscription au journal de bord entraînait une ce...
Madame la ministre, je suis d'accord avec vous, parce qu'il faut effectivement donner plus de temps aux conseillers de Pôle emploi pour orienter les personnes et leur proposer des solutions. Mais les rendez-vous à Pôle emploi sont plus rapprochés pour les personnes en difficulté et plus espacés pour celles qui n'ont pas besoin de fréquents conseils personnalisés. Ainsi, votre mesure touchera les gens les plus en difficulté, qui devront remplir leur carnet de bord, alors que ce sont eux qui ont besoin de davantage d'assistan...
… dans laquelle les mesures s'appliquaient du haut vers le bas, sans tenir compte des situations locales. Que souhaitons-nous faire aujourd'hui ? Avec cet outil, que vous dénoncez, nous voulons aider les demandeurs d'emploi, surtout ceux qui éprouvent le plus de difficultés, à avoir une vraie discussion avec leur conseiller de Pôle emploi. Faites comme moi, allez dans un Pôle emploi, …
Madame Iborra, figurez-vous que les chômeurs font déjà l'objet d'un contrôle, qui a été accru. Les chiffres de Pôle emploi donnent les résultats suivants : parmi les chômeurs contrôlés, 86 % sont en recherche active d'emploi, et deux tiers des 14 % qui restent ne sont pas indemnisés. Par ailleurs, j'ai déjà interrogé à la tribune Mme la ministre sur l'intérêt d'exiger une recherche frénétique dans un contexte de pénurie. Oui, nous connaissons un contexte de pénurie, puisqu'il y a un emploi non pourvu pour quarante-q...
Je soutiens les propos de Mme de Vaucouleurs. En effet, cette mesure ne prévoit pas de carnet d'accompagnement, mais bien de radiation. Les demandeurs d'emploi ont besoin, comme vient de le dire notre collègue, d'hommes et de femmes dans les agences de Pôle emploi, pour regarder au plus près les situations personnelles et celles des bassins d'emploi, et trouver des solutions. Mais ils n'ont sûrement pas besoin, comme le souhaite Mme Iborra, d'un carnet de radiation.
… vous pouvez cocher la case correspondante dans mon carnet de bord. Je voudrais souligner une dimension importante des propos de Michèle de Vaucouleurs : des outils pédagogiques peuvent être mis à la disposition de ceux qui le souhaitent, afin qu'ils conduisent leur recherche d'emploi et en soient pleinement acteurs. Cela existe déjà ! Les conseillers de Pôle emploi mettent des instruments à la disposition de ceux qu'ils suivent, ce qui va de pair avec l'accompagnement humain dont parlait Ericka Bareigts à l'instant. Nous avons besoin d'accompagnement humain et de conseillers à Pôle emploi pour le faire. Or les dernières annonces sur les effectifs de Pôle emploi suscitent plutôt des craintes, si j'ai bien lu les articles de presse. Proposer des outils aux d...