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...nt éclairées par des éléments précis relatifs aux dépenses. Je propose donc d'étudier la possibilité – sous réserve d'un examen des implications juridiques de cette proposition – d'habiliter expressément le Haut Conseil à rendre un avis plus détaillé sur l'évolution des dépenses du budget de l'État. Par ailleurs, le Haut Conseil comme la Cour des comptes ont une véritable mission d'assistance au Parlement : il nous appartient, au sein des assemblées parlementaires, de nous saisir de cette ressource d'expertise. Nous devrions réfléchir à la création d'un office parlementaire commun aux deux chambres qui jouerait un rôle similaire au Public accounts committee dont dispose la Chambre des communes du Royaume-Uni. Certes, des organismes d'évaluation existent déjà, mais notre Parlement n'est pas doté d...
... nous ce matin. À sa demande, je vais donc vous présenter son analyse des crédits de cette mission. Les dotations dont la mission « Pouvoirs publics » est constituée n'augmentent que de 0,08 % entre 2017 et 2018. Cependant, cette quasi-stabilité recouvre des réalités assez différentes selon les pouvoirs concernés – il s'agit, je le rappelle, de la Présidence de la République, des deux assemblées parlementaires et de La Chaîne Parlementaire, du Conseil constitutionnel et de la Cour de justice de la République. L'année 2017 a été triplement électorale : élections présidentielle et législatives, et renouvellement pour moitié du Sénat. Les deux assemblées avaient en conséquence prévu une augmentation de leur budget pour 2017. Il s'agissait, premièrement, d'assurer la réalisation de travaux de grande ...
...ais également la mission « Investissements d'avenir ». Ayant deux fois plus de crédits à contrôler, je regrette que mon temps de parole ne soit pas deux fois plus long… La création de la mission « Investissements d'avenir » date de la loi de finances de 2017. Son existence même est un incontestable progrès : les précédents programmes d'investissements d'avenir ne faisaient pas l'objet d'un suivi parlementaire. Cependant, la création d'une mission budgétaire n'est pas en soi une garantie suffisante de transparence et de contrôle. À cet égard, je rappellerai ici plusieurs points soulignés dans mon rapport. Il s'agit tout d'abord de la qualité des documents budgétaires. On compte 180 occurrences des mots « innovant » et « innovation » sur les 43 pages écrites du projet annuel de performances, mais l...
...obiliser ses outils pour favoriser l'internationalisation de nos entreprises, dans le but d'en faire des ETI efficaces. Aujourd'hui, seules 31 % des PME exportent, quand c'est le cas de 70 % des ETI. Cependant, la dotation de 200 millions d'euros reste faible et ne permettra d'engager qu'une vingtaine d'opérations sur des tickets de 3 à 20 millions d'euros. Le dernier point concerne l'évaluation parlementaire du PIA. Dans la préparation du rapport, j'ai été directement confrontée au peu de transparence de la gestion du PIA, notamment s'agissant des outils de contrôle auxquels le Parlement a accès. Nous l'avons évoqué en commission, monsieur le secrétaire d'État : le reporting trimestriel adressé par le Commissariat général à l'investissement est en fait un document uniquement comptable et financie...
...erse. Voilà, mes chers collègues, quelques économies que nous vous proposons avec une pointe d'ironie ! La mission « Pouvoirs publics » voit la Présidence de la République s'octroyer 3 millions d'euros supplémentaires l'an prochain. L'Élysée, malgré beaucoup de promesses fracassantes et d'effets de communication, semble se soustraire aux contraintes budgétaires du commun des mortels que sont les parlementaires. Avouez que cela semble discutable, surtout quand j'entends dire qu'il s'agit d'assurer la sécurité du Président de la République, laquelle était, rassurons-nous, d'ores et déjà assurée, fort heureusement. Malheureusement, nos concitoyens les plus démunis n'échappent pas, eux, aux différentes économies budgétaires demandées. Mon collègue Michel Larive reviendra tout à l'heure sur un débat qu...
...os, son coût social est largement plus élevé dans la mesure où il découle d'un pacte qui enferme les pays signataires dans un carcan budgétaire, ne leur laissant pas d'autre choix que de mener en permanence des politiques d'austérité. Autant dire que l'existence même d'une telle instance pose de sérieuses questions au plan du respect des principes démocratiques et de la souveraineté budgétaire du Parlement. Pour ce qui est du programme 308 « Protection des droits et libertés », on regrettera la baisse des crédits alloués au Défenseur des droits, dont je veux saluer ici la décision 2017-078 du 14 février 2017 dans laquelle il formule plusieurs recommandations pertinentes dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la protection de l'enfance ou encore de l'accès aux services publics. Autant de...
Monsieur le secrétaire d'État, mesdames, monsieur les rapporteurs, mes chers collègues, je chercherai, dans mon propos, à mettre les dépenses que nous étudions aujourd'hui en perspective avec quelques grandes orientations de notre projet de loi de finances. La première chose à noter, c'est que le conseil et le contrôle de l'État sont essentiels à la bonne réalisation de notre mission parlementaire d'évaluation et de contrôle, que rappelle la Constitution. Pour l'exécutif comme pour le Parlement, avoir à nos côtés un Haut Conseil des finances publiques, un Conseil d'analyse économique, une Cour des comptes et un Conseil d'État efficaces, bien dotés et pleinement intégrés à notre cycle politique de décision nous permet de disposer de chiffres et de faits. C'est la condition d'un véritabl...
... 2008, ils ont dû franchir le seuil du tribunal de commerce, plonger dans le silence les machines de l'atelier ou encore, comme on le dit trivialement, mettre la clé sous la porte. J'aime à penser que des échecs ou des chutes naissent les rebonds ; encore faut-il en créer les conditions ou les accompagner. Le 22 juin 2009, Le Président de la République d'alors, Nicolas Sarkozy, annonce devant le Parlement à Versailles : « Cette crise doit être pour nous l'opportunité de rattraper nos retards d'investissements, et même de prendre de l'avance. » De là, une commission transpartisane fera naître ce qu'on appelle aujourd'hui le premier programme d'investissements d'avenir. Ce PIA 1 a permis d'allouer 35 milliards d'euros à de nombreux projets de recherche et industriels, des projets territorialement st...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mesdames et monsieur les rapporteurs, mes chers collègues, la répartition budgétaire des crédits affectés aux différentes missions reflète une volonté de moderniser et de repenser l'action publique dans son ensemble, y compris celle des services du Premier ministre, des chambres parlementaires et de la Présidence de la République. Nous saluons cette volonté sincère de continuer à inculquer une culture de la performance afin de maîtriser les dépenses publiques. L'efficacité et la transparence de l'action publique se renforcent, et nous nous en félicitons. Cette efficacité se traduit notamment par la mise en place du site Fontenoy-Ségur qui permettra de mutualiser les fonctions supp...
En outre, la création d'un Office parlementaire du budget, afin d'assister les parlementaires dans leur travail serait un bon moyen d'éviter les risques budgétaires et les débats stériles sur le chiffrage des amendements et, ainsi, d'améliorer la qualité du travail du Parlement Sous réserve de ces quelques interrogations, le groupe Les Constructifs votera les crédits de cette mission.
... débat public et la définition des politiques de l'État. Du reste, les crédits affectés à cette action ne représentent que 4 % de l'ensemble des ressources budgétaires du programme 126. Le réexamen des ressources consacrées au Conseil ne pourra être réalisé qu'au vu des réformes proposées par le Président de la République en ce qui concerne sa composition et ses compétences, et sur lesquelles le Parlement aura à se prononcer. Par ailleurs, sauf erreur de ma part, les responsables du programme 165 n'ont pas exprimé de besoins particuliers visant à mettre en oeuvre des mesures d'accessibilité dans les juridictions administratives. En conséquence, j'émettrai, à titre personnel, un avis défavorable à cet amendement que la commission des finances n'a pas examiné.
...programme 340 « Haut Conseil des finances publiques » au programme 126. La fin, même louable, ne justifiant pas tous les moyens, j'invoquerai deux raisons pour vous convaincre, chers collègues, de rejeter cet amendement. En premier lieu, le transfert proposé revient à priver de ses ressources le Haut Conseil des finances publiques. Or je ne pense pas que les missions qu'il remplit – éclairer le Parlement et le Gouvernement sur l'évolution des finances publiques – revêtent par essence un caractère anti-social, comme l'indique l'exposé des motifs. Le Haut Conseil ne formule que des avis qu'il appartient aux pouvoirs publics de suivre, ou non. En la matière, je le rappelle, le Parlement reste souverain. En second lieu, je ne pense pas que la vocation du Conseil économique, social et environnemental...
Dans le nouveau monde que nous connaissons, on affaiblit le Parlement, puisque l'on insiste pour en réduire le budget, mais parallèlement, du côté de Jupiter et de l'Elysée, l'on n'applique pas les règles que l'on veut imposer ailleurs dans la République. Alors que le budget de la Présidence de la République était resté stable de 2015 à 2017, étonnamment, le projet de budget pour 2018 prévoit de l'augmenter de 3 millions d'euros. Il est donc clair que l'on veut ren...
Vous savez que l'on peut parfaitement augmenter le budget sécurité tout en s'imposant un minimum de règles d'économies. Je rappelle que cela a déjà été décidé certaines années. Je note que la Présidence de la République actuelle ne va pas dans cette direction. Vous avez parfaitement raison de rappeler qu'il y a juridiquement séparation entre le Parlement et le pouvoir exécutif, et les économies entreprises par l'Assemblée nationale que vous avez évoquées sont une bonne chose au moment où on en impose aussi à nos concitoyens ; il serait donc souhaitable que l'Élysée ait un plan d'économies, sur d'autres postes que la sécurité évidemment. C'est bien là, monsieur le secrétaire d'État, où je vous trouve particulièrement léger sur le sujet.
Cet amendement s'inscrit dans le même esprit que ceux qui viennent d'être défendus. L'austérité, en 2018, n'est ni pour les riches ni pour la présidence de la République. Si Emmanuel Macron a mis le Parlement à la diète, il s'est par contre généreusement octroyé une augmentation de 3 millions d'euros sur son propre budget. Il dit que c'est pour renforcer sa sécurité, dont acte. Cependant, si une menace plane sur les institutions en général – vous avez d'ailleurs été, monsieur le secrétaire d'État, l'un des premiers concernés – alors les autres représentants du peuple doivent également voir leur budge...
Je voudrais apporter une précision à notre collègue : avant d'avoir été remise en cause par la majorité, la réserve parlementaire avait été fléchée par quatre-vingt dix huit députés vers le Secours populaire, le Secours catholique, les Restos du coeur, c'est-à-dire vers toutes ces associations qui contribuent à apporter de l'aide à nos concitoyens. Peut-être même faisiez-vous partie de ces parlementaires, monsieur Castaner ! En 2015, comme il restait un reliquat de réserve, nous avions décidé d'attribuer, en plus des s...
Je ne dis pas que j'approuve cet amendement, mais je tenais à apporter ces précisions car je crois bien que vous faisiez partie à l'époque des députés qui avaient, via leur réserve parlementaire, fait des dons à ces mêmes associations.
...ublique sont en effet totalement opaques : les annexes produites par la Présidence de la République sont sur ce point particulièrement illustratives. En effet, elles ne mentionnent que l'affectation de deux conseillers à Mme Macron. Mais quels autres moyens spécifiques sont-ils mis à sa disposition en termes de bureaux, de logistique ou de finances ? Il est nécessaire qu'un rapport soit remis au Parlement afin qu'il sache ce qu'il en est non seulement de la Présidence actuelle, mais également des pratiques antérieures, sous les anciennes présidences, en la matière. Cela permettra d'avoir une véritable idée du poids budgétaire et politique de ce statut hybride de conjointe ou de conjoint de Président.
Monsieur le secrétaire d'État, sans polémiquer et sans viser Mme Macron particulièrement – ce n'est pas le sujet ; cette dame est tout à fait respectable – , entendez que nous avons débuté cette législature en ayant une discussion sur le statut des conjoints et conjointes des parlementaires, et qu'il y a un angle mort sur la question de celui ou celle qui accompagne le Président de la République. C'est ce que nous voulons dire. Et cette charte, qui a été rédigée par la Présidence de la République, ne règle pas le problème. Nous élisons un homme ou une femme à la Présidence de la République, mais nous n'avons pas pour autant à donner des moyens à celui ou à celle qui l'accompagn...