Interventions sur "parlement"

337 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYaël Braun-Pivet, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

La commission a émis un avis défavorable, considérant que n'importe quel parlementaire peut d'ores et déjà interroger les ministres concernés par question écrite afin d'obtenir une réponse qui sera publiée au Journal officiel. C'est d'ailleurs ce que faisait chaque année le député René Dosière. Si vous considérez que les réponses sont insuffisantes, je vous rappelle que les rapporteurs spéciaux des commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat ont un pouvoir de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

...s d'y passer beaucoup de temps. Dans ces conditions, non seulement nous ne finirons pas ce soir, ni même demain soir, mais nous ne sommes pas sûrs d'y parvenir au début de la semaine prochaine. Je crois que personne n'a envie de continuer à donner un tel spectacle et j'en reviens donc, madame la ministre, à ma proposition. Vous nous dites que vous ne voulez pas vous immiscer dans les affaires du Parlement, mais il ne s'agit pas du tout d'une immixtion ! Vous êtes partie au débat et avez vous-même ce droit, qui vous est reconnu par notre règlement, de demander une seconde délibération. Il en est d'ailleurs de même pour la commission. Je ne vois donc pas en quoi cela représenterait une immixtion, d'autant que cette nouvelle délibération vous est demandée par l'ensemble des groupes. À l'évidence, cha...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

...t comme peau de chagrin. Il est évident que la transparence s'impose en la matière, d'autant que les collaborateurs de cabinet sont nombreux à être bien mieux payés que les députés et les sénateurs de la République qui, eux, font l'effort d'être élus – ils y réussissent de temps en temps. Je suis très surpris à la fois par votre acharnement à vouloir une transparence absolue lorsqu'il s'agit des parlementaires et par votre souhait de ne jamais ouvrir la moindre porte pour une meilleure transparence lorsqu'il s'agit de ceux qui ont le pouvoir le plus important dans ce pays, à savoir ceux qui sont réellement au sommet de l'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...voqué et qu'utilisait René Dosière était opérationnel, il serait inutile d'inscrire cette disposition dans la loi. Mais il y a là un véritable tabou, comme l'a fort judicieusement rappelé Laurent Furst. Alors que ce texte aborde de nombreux points, il fait l'impasse sur un seul, la rémunération des conseillers directs des ministres, qui sont mieux payés que les ministres et, bien entendu, que les parlementaires, y compris le président de l'Assemblée nationale. Cette question mériterait d'être posée avec sérieux, car elle est importante. Tous nos collègues, y compris ceux de La République en marche, qui sont majoritaires, peuvent comprendre qu'il y a là un problème. Si vous voulez être vertueux, il faut voter cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Mes chers collègues, le bal des débutants, c'est drôle quelques minutes, mais, très honnêtement, sur un texte visant à redonner confiance dans la vie politique, que penser du spectacle que donne un Parlement à l'arrêt, où on joue à la guéguerre en demandant des scrutins publics à répétition pour essayer de faire plier la présidence ? Je le dis d'autant plus volontiers que j'avais voté pour cet amendement et que je partage sur le fond l'avis de la majorité de mes collègues. Mais connaissez-vous le coût horaire d'une session du Parlement ? En divisant votre salaire par le nombre de minutes, vous pourre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Dans sa grande bienveillance, le Gouvernement propose de contrôler les frais de fonctionnement des parlementaires. Dans sa sagesse, le Sénat avait donc adopté – à l'unanimité, je le rappelle une fois de plus, madame la garde des sceaux – cet article 7 ter B prévoyant que le Gouvernement s'applique à lui-même ces dispositions. En commission, la rapporteure nous a expliqué qu'il existait déjà un système de contrôle interne reposant sur des contrôleurs financiers présents dans chaque ministère. C'est tout...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

Monsieur Jacob, il n'y a ni débat ni querelle entre le MODEM et La République en marche. Il y a simplement un débat parlementaire : il faut que vous l'acceptiez. Je comprends que vous ayez envie de susciter ce genre de querelle, mais il n'y a aucune querelle. Nous avons simplement pris acte d'une décision et nous continuons les travaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Les arguments en faveur de cet amendement ont déjà été largement développés. Chacun se souvient que, en 2007 ou 2008, une garde des sceaux avait exigé des rallonges budgétaires excessives pour ses frais de réception. Il est donc légitime que la transparence exigée pour les parlementaires le soit aussi pour l'ensemble des membres du Gouvernement, lesquels doivent participer de façon cohérente et globale à la restauration du lien de confiance entre les élus et la population. C'est pourquoi notre amendement no 284 vise à rétablir l'article 7 ter B que le Sénat avait inséré dans ce projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

...rtir du moment où nous voulons contrôler les élus, ce qui nous semble légitime, nous devons aussi ouvrir cette porte. Ces amendements identiques me semblent sains et protecteurs. Ils répondent au devoir qui est le nôtre, madame la garde des sceaux, de ne pas empiéter sur la séparation des pouvoirs mais au contraire de nous assurer de la bonne utilisation de l'argent public, ce qui est le rôle du Parlement – je suis sûr que les membres de la commission des finances m'approuveront. Vraiment, il ne faut pas que nous dérivions : n'oublions pas que nous devons tout traiter ! Si ce projet de loi ne traite que du sort des parlementaires, en réponse à un épisode politique que nous avons connu au cours de la dernière campagne présidentielle et que nous avons tous à l'esprit, si nous n'ouvrons pas un débat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYaël Braun-Pivet, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...es frais liés à l'exercice des fonctions ministérielles – les frais de réception, de représentation et de déplacement – sont pris en charge par le budget du ministère. Il ne s'agit absolument pas d'une avance sur le modèle de l'IRFM actuelle. Les crédits budgétaires ainsi dépensés peuvent faire l'objet d'un contrôle, notamment par les rapporteurs spéciaux des commissions des finances, donc par le Parlement. Le dispositif actuel nous paraît donc suffisant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

...s. Ne nous trompons pas. Il y a eu trop de débat dans le pays, alimentés parfois par des personnes qui souhaitaient mettre en cause des élus, notamment de nouveaux élus, pour que nous puissions, au terme de la discussion sur la restauration de la confiance, éviter d'aborder cette question. Nous pouvons très bien trouver entre nous un consensus, à propos non seulement du contrôle effectué sur les parlementaires, mais aussi des dispositions permettant d'éviter que, demain, une suspicion quelconque puisse peser sur un membre du Gouvernement. Nous nous associons donc à la démarche engagée par plusieurs députés, notamment par Mme Untermaier, qui vient de rappeler la portée des amendements identiques soumis à la discussion. Je souhaite, madame la garde des sceaux, que vous puissiez changer votre posit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

... de revoir les règles applicables aux frais de fonctionnement des députés, il n'y a pas de problème de séparation des pouvoirs, alors que si par hasard les députés décident de revoir les règles de fonctionnement des dépenses de réception des ministres, c'est une atteinte à la séparation des pouvoirs. Tout cela me semble juridiquement assez confus, d'autant que, tel que l'amendement est rédigé, le Parlement ne déterminerait pas lui-même ces règles, mais donnerait compétence à l'exécutif pour définir, à travers un décret en Conseil d'État, les conditions de prise en charge des frais de réception : ce serait ceinture et bretelles. Du point de vue de la séparation des pouvoirs, votre argument n'est donc pas recevable. En deuxième lieu, comme l'a très bien dit David Habib, il y a une différence entre l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Ce « deux poids, deux mesures » n'est pas acceptable. C'est vraiment tous les contrôles pour nous, pour le Parlement, et aucun pour le Gouvernement. Cette asymétrie, nos compatriotes vont vite la saisir. La transparence est nécessaire, nous nous y soumettons. C'est une exigence dans une démocratie moderne. Elle répond à une attente de nos concitoyens que nous ne devons pas décevoir. Mais c'est à sens unique : chacun comprendra que le Parlement – députés et sénateurs – fait les frais d'une grande inquisition et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...is de plus, ces amendements sont révélateurs. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le raisonnement juridique est confus et que le raisonnement politique est faux. Ce que constateront en effet tous les Français, s'ils s'intéressent encore à nos débats après plusieurs jours durant lesquels nous avons parlé de détails au lieu de nous concentrer sur l'essentiel, c'est que ce qui est valable pour les parlementaires ne l'est pas pour le Gouvernement ni a fortiori pour le chef de l'État. C'est tout simplement insupportable au vu de la situation politique que nous vivons et des affaires qui, depuis plusieurs décennies, ont émaillé la Ve République. Cela révèle surtout autre chose. Mme la garde des sceaux a déclaré tout à l'heure qu'il n'y avait pas eu de rétropédalage, que le Gouvernement n'avait pas cha...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

... choses soient honnêtes. Depuis trois jours, je dis que, quand on n'a rien à se reprocher, cela coule de source. Mais je ne comprends pas pourquoi ce qui coule de source n'est pas applicable aux représentants du Gouvernement. J'ai donc une proposition honnête à formuler pour contourner l'obstacle de la séparation des pouvoirs : c'est que Mme la garde des sceaux reprenne à son compte l'amendement parlementaire et en fasse un amendement gouvernemental.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Elle prendra ainsi la responsabilité d'appliquer à son propre gouvernement ce que l'assemblée décide d'appliquer au Parlement. C'est aussi simple que cela. Il me semble que tout le monde souscrit à l'objectif de donner à voir à l'opinion publique que ce Parlement renouvelé, rénové – on verra dans la durée comment se comportent les uns les autres – a réhabilité la confiance. Il faut donc le faire à tous les étages. Et puis, nous continuerons à vous dire qu'il ne faut pas se limiter au champ politique mais aussi s'intére...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

...vancer à un rythme permettant au législateur de bien comprendre où l'on veut aller. Le Conseil d'État reproche au Gouvernement de ne lui avoir adressé l'étude d'impact, « au demeurant beaucoup trop sommaire », que le jour même de l'examen du projet de loi par la section de l'intérieur. Il souligne également qu'« en raison de la très grande indétermination des choix du Gouvernement, qui demande au Parlement une habilitation à légiférer avant même d'avoir fait procéder à une étude préalable de faisabilité, il ne lui est pas possible d'apprécier l'adéquation de la mesure envisagée au regard des objectifs annoncés par le Gouvernement ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYaël Braun-Pivet, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'avis de la commission est défavorable. Monsieur le député, permettez-moi un conseil : il vous sera loisible d'amender l'ordonnance lorsqu'elle sera soumise au Parlement pour ratification. À l'heure actuelle, votre amendement n'a pas sa place dans la loi d'habilitation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Mes collègues Hetzel et Breton lancent là un débat très intéressant. Depuis trente ans, nos budgets sont régulièrement en déficit. Depuis trente ans, on se moque totalement du Parlement en lui présentant des niveaux de recettes totalement surestimés en raison d'hypothèses de croissance volontaristes que personne n'achète : généralement, seul le ministre de l'économie – qu'il soit de droite ou de gauche, d'ailleurs – croit à ces prédictions. On s'aperçoit invariablement qu'il s'est trompé. On s'aperçoit ensuite qu'il s'est trompé aussi sur les dépenses, qui ont été minorées. Le t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

...les décrets que vous citez. Si on veut redonner confiance, pour rester au coeur de ce que doit être ce texte, cet amendement, très soft, demandant simplement la remise d'un rapport, me semble de bon aloi. Vous avez raison : si vous le refusez et si la majorité le refuse, il faudra sans doute passer par une mission d'information, mais vous avouerez que ce serait faire perdre beaucoup de temps au Parlement, alors que le travail pourrait être fait beaucoup plus simplement. Revenez donc sur votre position ! Je vous appelle, mes chers collègues, à voter cet amendement pour être à la hauteur des attentes des habitants de ce pays et de nos électeurs.