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...ceux qui connaissent – pour en avoir été témoins – les échecs du passé, et avec l'ambition ferme, monsieur le Premier ministre, de ceux qui entendent rompre avec le mal français des alternances inutiles, des rendez-vous manqués et des espoirs déçus. Un mot, à ce stade, de la recomposition politique à l'oeuvre : j'entendais avec un peu d'étonnement hier, lors du Congrès, certains de nos collègues parlementaires douter de son efficacité ou de sa lisibilité. Dépasser les clivages anciens – ce ne sont pas là des mots creux –, ce n'est pas renoncer aux différences ni affadir les débats. C'est rassembler ceux qui, sur les grands enjeux essentiels, pensent, depuis bien longtemps, la même chose et qu'une bipolarisation artificielle avait jusque-là séparés et empêchés de travailler ensemble.
...atiques et notre rapport à la démocratie. C'est tout le sens de notre soutien au projet de loi pour la confiance dans notre vie démocratique qui sera débattu prochainement et auquel nous sommes très attachés. Cela va de pair avec la réforme institutionnelle évoquée hier par le Président de la République : meilleure représentativité des grands courants de la vie politique, réduction du nombre des parlementaires avec, en corollaire, un renforcement de leurs moyens car il ne faudrait pas céder à la démagogie et à l'ambiance inquisitoriale du moment, amélioration des procédures. Tout cela va dans le bon sens. La deuxième condition a trait à la méthode et à l'état d'esprit tant de notre action parlementaire que de votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, avec une nouvelle alliance de la loi et du...
...x à inscrire d'urgence à l'agenda européen. Monsieur le Premier ministre, j'aurais voulu vous parler d'éducation et de culture, parce que la société que nous avons à construire procède, en premier lieu, de cela. J'aurais également voulu vous parler de santé et de solidarité, car il s'agit là à la fois d'un défi et d'un devoir envers les plus fragiles. Nous aurons l'occasion, au cours des travaux parlementaires, de nous retrouver sur ces sujets, mais sachez que notre groupe sera pleinement actif et investi sur ces thématiques essentielles. Monsieur le Premier ministre, la confiance que le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés s'apprête à voter à votre gouvernement est forte. Elle est loyale, elle est exigeante, tant les défis sont nombreux. Elle est forte de tous les espoirs que portent les Fran...
...hers collègues, je souhaite, dans un premier temps, monsieur le Premier ministre, au nom de mon groupe, vous adresser nos sincères félicitations pour votre nomination comme Premier ministre de la France. Nous vous souhaitons, dans l'intérêt de notre pays et de nos concitoyens, une pleine réussite. Mon propos s'articulera autour des trois idées fortes qui ont présidé à la création de notre groupe parlementaire composé d'élus de la droite et du centre : d'abord, le souhait d'être constructif, ensuite, la liberté de penser, enfin, le discours de la vérité. De tous les actes politiques, le plus complet est effectivement d'abord celui de construire. Le progrès ne peut pas être hémiplégique : essayons, dès lors, de construire tous ensemble un présent dont nous serons fiers demain. Benjamin Disraeli disait...
Nous assumerons donc pleinement notre rôle de parlementaires, en toute indépendance, sans parti pris et sans a priori. J'espère, mes chers collègues, que vous serez nombreux à nous rejoindre dans cette voie vertueuse, qui participe à la modernisation et au dynamisme de notre vie politique.
...par ordonnances. Si nous pensons, nous aussi, que le droit du travail doit être simplifié rapidement et que les accords d'entreprise devraient être renforcés et la place des branches redéfinie, il nous semble néanmoins difficilement acceptable que cela se fasse sans que la représentation nationale puisse en débattre sereinement. C'est pourquoi nous vous demandons d'associer les différents groupes parlementaires à l'élaboration des ordonnances.
La volonté d'être constructif ; la liberté de penser ; enfin, troisième valeur forte de notre groupe parlementaire : la volonté de vérité. L'exigence de vérité sous-tend une exigence de savoir. On ne peut pas décider des lois de la République sans la connaissance nécessaire. Les élus politiques ont le devoir de savoir, de comprendre et de dire la vérité à leurs concitoyens, dans la mesure où ils ont été élus pour les représenter. La clef du redressement sera d'abord un constat partagé. Pierre Mendès France ...
Quand on demandait à Kant si l'on vivait déjà dans l'époque des lumières, une époque vraiment éclairée, il répondait : « Non, mais dans une époque en voie d'éclairement. ». Telle doit être notre vocation, à nous les parlementaires : recommencer tous les jours le travail de construction d'une société meilleure, en préservant l'héritage du passé, en faisant preuve d'innovation, de réalisme, d'écoute, de sens critique et de discernement. Le discernement : nous aimons ce mot en politique ! Et c'est ce que nous appliquerons, avec notre groupe, dans notre groupe ; ce sera un groupe d'opposition éclairée, à la plus-value constr...
Vous décrétez l'urgence sur la loi d'habilitation à prendre des ordonnances, qui ne contiendra que des mesures de dérégulation et ne créera aucune nouvelle protection. Avec vous, l'urgence, c'est la flexibilité. La sécurité,elle, peut attendre. Au lieu de ce débat tronqué, il aurait été possible d'organiser un vrai débat parlementaire permettant de simplifier sans détruire et de favoriser la mobilité par l'institution de nouvelles sécurités professionnelles. Vous souhaitez augmenter le salaire net des salariés, nous aussi ! Mais vous prévoyez de compenser cette hausse par une baisse du pouvoir d'achat des retraités, qui paieront davantage de CSG à partir de 1 200 euros de pension, et d'exonérer simultanément les actionnaires ...
...lique en a esquissé les contours hier : sur l'indépendance de la justice, nous serons là ; sur le nouveau rôle confié au Conseil économique, social et environnemental, nous partageons la volonté du président de la République ; sur le non-cumul des mandats dans le temps, nous avions nous-mêmes avancé cette proposition. Nous appelons cependant au discernement de chacun sur la réduction du nombre de parlementaires élus au scrutin majoritaire. Nous y reviendrons plus tard, et je n'approfondis pas maintenant cette question. Monsieur le Premier ministre, nous partageons nombre de vos objectifs, mais nous ne mettons pas forcément les mêmes décisions derrière les mêmes mots. La recherche du compromis n'est pas condamnable ; ce qui l'est, c'est de laisser penser qu'il n'y a plus qu'une seule réponse possible, ...
...se attendait avec intérêt et concentration votre discours, monsieur le Premier ministre, le seul qui compte, puisqu'il sera suivi d'un vote solennel, sans lequel vous ne pourriez pas gouverner. Et puis, nous avons eu deux longs post-scriptum du discours du président de la République durant deux heures. Pourquoi pas ? Mais moi je n'ai que dix minutes. Que reste-t-il de l'apparence même d'un débat parlementaire dans de telles conditions ? Je veux vous le dire pour vous rendre hommage, votre discours mérite mieux que dix minutes de commentaires, mais je n'ai pas non plus de temps pour vous faire des compliments.
...assemblée pour disposer par le moyen des ordonnances du droit de renverser tout l'ordre public social de notre pays et sa hiérarchie des normes. Huit jours pour abolir les résultats de cent ans de luttes et de compromis sociaux. De mai 1936 à mai 1968, en passant par le Conseil national de la Résistance, vous voulez tout disloquer en deux votes. Nous appelons cela un coup d'État social. Et nous, parlementaires, nous n'aurions pas le droit de toucher à une seule ligne ni à une seule virgule de ces textes qui, pour nous, sont tant de choses ? Qui vous a demandé de le faire, sinon le MEDEF, organisation sans représentativité qui accapare la parole de tous les patronats, pourtant aussi divers que les entreprises ? Le peuple des métiers, celui qui crée seul toute la richesse de la patrie, aspire à autre c...
... c'est la victoire de l'ennemi, à la fois parce qu'il prend toute la société en otage par sa violence, mais aussi parce qu'il lui injecte ce recul des libertés qui constitue le coeur de son projet et le contraire du nôtre sur tous les bancs. Coup de force en vue encore quand le président de la République menace les assemblées d'un plébiscite, si elles refusent de voter la réduction du nombre des parlementaires qu'il souhaite – sans nous expliquer pourquoi, d'ailleurs. Moins de députés, ce serait plus de démocratie ? Ah, bon ? Quoi ? C'est trop de deux sièges en Ariège ? Il y en avait cinq sous l'Ancien régime ! Je vous mets en garde contre la démagogie antiparlementaire et l'instillation d'une méfiance généralisée contre les élus.
...onorait en résistant. C'est le moment pour moi de vous demander : comptez-vous en finir avec les OGM et les pesticides qui menacent et mettent en danger non seulement l'alimentation des êtres humains, mais, comme vous le savez, leur génération même ? Voilà les mesures qu'il faudrait prendre et annoncer dès maintenant ! Et, enfin, j'évoquerais une mesure qui n'a jamais droit de cité à une tribune parlementaire : quand, dirons-nous, par mesure de civilisation, que nous sommes disposés à punir avec force le martyre des animaux dans une nation aussi développée et civilisée que la nôtre ?
Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, chers collègues parlementaires, c'est le 16 novembre 2015 que j'assistais pour la première fois à une réunion du Congrès. L'histoire commandait alors que les représentants de la nation se rassemblent. En souvenir de ce jour, je veux rendre hommage à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme et exprimer nos sentiments solidaires dans la peine à toutes les familles qui ont perdu l'un des leurs. Mesdames et messieurs, Emm...
... école et de nos universités. Un chantier majeur, au coeur de l'intervention du Président de la République, est celui du renouveau démocratique. Nous devons redonner confiance dans la vie publique. Nous devons également reconstruire un projet politique pour l'Europe, levier de notre influence et de notre puissance. Libérer, protéger, réconcilier : tels sont les points cardinaux de notre travail parlementaire à venir. Les Françaises et les Français nous ont fait confiance en élisant une majorité à l'Assemblée nationale pour qu'elle tienne ce cap et apporte les réponses attendues. Président du groupe La République en marche de l'Assemblée nationale, je mesure l'exigence de cette mission et la responsabilité collective qui est désormais la nôtre. Notre groupe présente un renouvellement visible des visa...
... Le Président de la République a souhaité moderniser la vie politique en mettant fin aux vieilles pratiques politiciennes. Comment, dès lors, cautionner de tels agissements ? Car ceux qui ne respectent pas les divergences de points de vue défigurent ce que les Français ont mis tant d'années à construire. Ceux qui profitent du rouleau compresseur pour écraser les différences rabaissent la pratique parlementaire. Ceux qui refusent d'entendre le discours contradictoire déshonorent leur mandat. Je souhaiterais d'ailleurs citer Paul Ricoeur, particulièrement cher à Emmanuel Macron : « On n'excelle en rien sans tenir compte d'autrui. » Une démocratie apaisée, ce n'est pas une démocratie dans laquelle tout le monde est d'accord mais une démocratie dans laquelle tout le monde s'écoute et se respecte. Nous att...
...ouvellement des pratiques politiques, mais tout ce qui contribue à censurer l'électeur dans son choix est antidémocratique. Le propre de la démocratie est de laisser le plus de liberté possible à chaque citoyen pour choisir son représentant. Je fais du reste pleinement confiance à nos électeurs pour ne pas réélire un de leurs représentants qui se serait montré décevant. À l'épreuve de la pratique parlementaire, les sirènes du renouveau ont ainsi leurs limites. L'hémicycle doit être représentatif, avec des élus expérimentés qui transmettent leurs compétences aux nouveaux arrivants. Aucun élu ne saurait en effet être réduit à un rôle d'automate dans une chambre d'enregistrement. Nous avons des propositions fortes et demandons à être entendus. Pour que la nation ait un sens, il faut qu'elle soit incarnée...
Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, chers collègues, c'est un jour solennel que celui où le Président de la République, ayant convoqué le Congrès à Versailles, s'adresse à l'ensemble des parlementaires et, à travers eux, au peuple français. La gravité du lieu et du moment doit nous inciter à prendre la mesure de ce qui nous réunit. Le Président de la République a choisi de s'exprimer devant l'ensemble des hommes et des femmes que les Français, par l'exercice de leur droit de citoyen, ont voulu investir des pouvoirs qui sont ceux de la nation tout entière, dans le seul but de répondre aux défi...
...s être déçue. Ce quinquennat doit donc être une réussite pour la France. Nous avons le devoir d'améliorer la vie de nos compatriotes. Ne rien faire ou, pire, continuer comme avant, ce serait les trahir. Ainsi, humanistes, femmes et hommes de la droite et du centre, notamment issus de l'UDI et des Républicains, nous avons décidé de nous rassembler au sein du groupe Les Constructifs, nouvelle force parlementaire à l'Assemblée nationale. Nos convictions sont fortes, nous les défendrons. Pour autant, unis dans une démarche d'opposition constructive, nous souhaitons travailler de façon libre et responsable avec le Gouvernement. Habités par la volonté d'agir, le devoir de réformer, nous sommes décidés à moderniser le pays. En dépassant les vieux réflexes partisans, nos prises de position seront motivées exc...